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EURIPIDE

MÉDÉE

Traduction nouvelle commentée et annotée
Danielle De Clercq, Bruxelles, 2005

 

NOTES RELATIVES À L'INTRODUCTION


légende. L'essentiel des données mythologiques et légendaires est tiré de Belfiore.

Chrysomallos. Cf. Hygin (Fab. 23 Phrixus).

Héra. Soeur et épouse de Zeus.

Hèlios. Dieu soleil antérieur aux Olympiens, il est fils du Titan Hypérion et frère de l'Aurore (Éôs) et de la Lune (Sélénè). De son union avec l'Océanide Perséis, naîtront notamment Aeétes, Pasiphaé et Circé. Cette ascendance est à diverses reprises invoquée par Médée au cours de la tragédie pour justifier son orgueil blessé par l'outrage de Jason. Cf. orgueil.

héros. Demi-dieu ou personnage d'ascendance semi-divine, soumis à la condition humaine tout en étant doté de pouvoirs exceptionnels.

conquérir. Cette expédition est le sujet de l'épopée savante "Les Argonautiques", d'Apollonios de Rhodes (295-215 A.C.), disciple de Callimaque. Le sujet sera repris en latin au Ier siècle P.C. par Valerius Flaccus.

amoureuse. Cet amour lui aurait été inspiré par Cypris, ce dont Jason va tirer parti pour diminuer les mérites de Médée à son égard. Cf. 526 sv. Cette version est l'objet d'un beau développement d'Apollonius de Rhodes (Argonautiques III 948-972), qui aurait inspiré Virgile (Aen. I 695 sv.) dans sa description de la naissance de la passion de Didon pour Énée.

stratagème. Cf. 478-482.

débarrasser. Cf. Hygin (Fab. 26 Iason Peliades).

vacant. Cf. Tacite (Ann. VI, 34).

contraire. Cf. 1304.

fille. Selon Hygin (Fab. 27 Medea), il s'agirait de la fille cadette de Créon.

Phérès et Mermeros. Cf. Hygin (Fab. 27 Medea). Euripide ne cite jamais leurs noms.

nostalgie. Cf. notamment 256-257.

orgueil. Cf. Hèlios et notamment 404-406.

réputation. Cf. 536 sv.

rois. Cf. 663-666.

intérêt. Cf. 568 sv.

pulsions de mort. Cf. 89-95; 111-114; 144-147; 160-167.

exil. Cf. 67-73; 271-354.

vengeance. Cf. 371-375.

parure. Cf. 945 sv.

sauver. Cf. 1136-1230.

tiraillée. Cf. 1236-1250.

nargue. Cf. 1317- 1419.

arguments. Tous deux sont repris par Méridier. Le premier est anonyme:

1. Jason arrivé à Corinthe, tout en étant accompagné de Médée, se fiance aussi à la fille de Créon, roi de Corinthe, Glaukê qu'il veut épouser.

Médée sur le point d'être bannie de Corinthe par Créon, supplia celui-ci de rester un jour de plus, ce qu'elle obtint. En guise de remerciement pour cette mesure de grâce, elle fait remettre par ses enfants comme cadeau à Glaukê un vêtement et une couronne d'or. Celle-ci les ayant mis, est anéantie. Créon meurt lui aussi, enlacé au corps de sa fille,.

Médée tue ses propres enfants. Transportée sur un char attelé de dragons ailés, qu'elle a reçu d'Hèlios, elle s'en va à Athènes et y épouse Égée, fils de Pandion.

Par ailleurs, Phérécyde et Simonide prétendent que Médée ayant fait cuire Jason, l'aurait rajeuni.

Au sujet du père de celui-ci, Éson, l'auteur des Retours (Nóstoi) s'exprime ainsi:

"Aussitôt d'Eson, elle refit un aimable garçon en pleine jeunesse,

De sa vieillesse le dégagea par son esprit ingénieux,

En faisant bien des potions décocter dans des chaudrons dorés."

Eschyle dans Les Nourrices de Dionysos, raconte qu'elle rajeunit aussi les nourrices de Dionysos en les faisant cuire avec leurs époux.

Staphyle, lui, soutient que Jason d'une certaine façon fut tué par Médée; qu'elle lui a ainsi enjoint de s'allonger sous la proue d'Argo, alors que le navire était près d'être décomposé par le temps. La proue s'étant donc abattue sur Jason, celui-ci mourut.

(L'auteur) semble avoir plagié et arrangé la tragédie de Néophron, selon Dicéarque (lacune)... auteur de La Vie de la Grèce et Aristote dans ses Mémoires. On lui reproche de n'avoir pas pour Médée préservé l'intégrité du personnage mais de la laisser s'abandonner aux larmes, une fois qu'elle a ourdi sa machination contre Jason et sa femme.

On vante par ailleurs le début (de la tragédie) pour son caractère très pathétique, de même que l'élaboration des vers "Dans les vallons", etc. Tout en méconnaissant cela,Timachidas dit qu'Euripide y inverse l'ordre logique, à l'instar d'Homère: "l'ayant enveloppé d'habits parfumés et mis au bain".

2. Aristophane le Grammairien

Médée haïssant Jason, parce qu'il avait épousé la fille de Créon, tua Glaukè et Créon et ses propres fils. D'autre part, elle se sépara de Jason en allant s'établir auprès d'Égée. Aucun des deux autres tragiques n'a abordé le thème. L'action se situe à Corinthe et le choeur se compose de femmes de la cité. La nourrice de Médée introduit l'action. La tragédie fut représentée sous l'archontat de Pythodôros la première année de la 87e Olympiade. Le premier prix revint à Euphorion, le second à Sophocle, le troisième à Euripide pour Médée, Philoctète, Dictys et Les Moisonneurs, drame satyrique aujourd'hui perdu.

Néophron. Ce poète tragique du Ve siècle A.C. est également l'auteur d'une Médée dont il subsiste quelques vers et qu'Euripide aurait plagiée. Le contraire est également possible selon Méridier (pp. 110-114), qui laisse la question ouverte.

Aristophane. Ou Aristophane de Byzance (IIIe siècle A.C.). Bibliothécaire d'Alexandrie, auteur de nombreuses recherches lexicographiques, il réalisa aussi des éditions d'Homère, d'Hésiode, des lyriques et des tragiques estimées supérieures à celles de son prédécesseur Zénodote. Il inventa aussi des signes critiques et de ponctuation.

deux autres tragiques. Eschyle et Sophocle.

première année de la 87e Olympiade = 431 A.C.

chassera. Cf. Hygin (Fab. 28 Medea exul).

contraintes. Faut-il rappeler l'unité d'action, de lieu et de temps qu'on retrouvera dans le théâtre classique français? À cela s'ajoute l'exigence de n'avoir que deux acteurs en scène.

porte à deux battants. Cf. 131-137.

scènes. Cf. 20-45; 96-130; 131-204; 1236-1250; 1271-1292.

précepteur. Cf. 53 sv.

comédie nouvelle. On peut voir le précepteur (Cf. 49-95) et la nourrice 119-130 commenter les événements sur un ton sententieux imitant ainsi des personnages de condition supérieure.

cohérent. Cf. SC.XV (in fine). Il en sera de même SC. XVII. Cf. précepteur.

visibilité. Cf. Personnages. MÉDÉE.

Hippolyte. Cf. Sénèque, Phèdre (563-564).

exacerbée. Cf. SC.XXIV (3e alinéa).

arrange.Comme c'est le cas pour Harmonie (834), Cypris (SC. XIV)et Ino (1286).

Plan - Introduction

 


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