Bibliotheca Classica Selecta - Énéide - Chant X (Plan) - Hypertexte louvaniste - Page précédente - Page suivante
ÉNÉIDE, LIVRE X
COMBATS - MORTS DE PALLAS, LAUSUS ET MÉZENCE
Fureur vengeresse d'Énée (10, 510-605)
Énée immole des victimes sans défense (10, 510-542)
Énée, averti par un messager, est pris de fureur et veut venger Pallas. Il commence par immoler différentes victimes sans défense et se montre impitoyable (10, 510-542).
Nec iam fama mali tanti, sed certior auctor aduolat Aeneae, tenui discrimine leti esse suos, uersis tempus succurrere Teucris. Proxima quaeque metit gladio latumque per agmen ardens limitem agit ferro, te, Turne, superbum |
Désormais, ce n'est plus la rumeur, mais un vrai messager, qui vole vers Énée pour l'avertir d'un si grand malheur : les Troyens sont près de leur perte, il est temps de les secourir. De son épée, Énée fauche tout au passage et, dans son ardeur, se fraie un large chemin à travers l'armée ; arme en main, il te cherche, |
10, 510 |
caede noua quaerens. Pallas, Euander, in ipsis omnia sunt oculis, mensae, quas aduena primas tunc adiit, dextraeque datae. Sulmone creatos quattuor hic iuuenes, totidem, quos educat Vfens, uiuentis rapit, inferias quos immolet umbris |
Turnus, toi si fier de ton dernier massacre. Il revoit en pensée Pallas, Évandre et tout le reste : la table qu'il approcha d'abord en étranger, l'alliance scellée par une poignée de mains. Il saisit tout vivants les quatre fils de Sulmon, quatre jeunes gens éduqués par Ufens, victimes infernales qu'il immole aux ombres, dont le sang |
10, 515 |
captiuoque rogi perfundat sanguine flammas. Inde Mago procul infensam contenderat hastam. Ille astu subit ac tremibunda superuolat hasta, et genua amplectens effatur talia supplex : « Per patrios manis et spes surgentis Iuli |
arrosera les flammes du bûcher [de Pallas]. Puis, de loin, il lança contre Magus une pique mortelle. Mais, adroit, Magus se baisse, et laisse le trait vibrant le survoler ; étreignant alors les genoux d'Énée, il le supplie en ces termes : « Par les mânes de ton père, par l'espoir que te donne le jeune Iule, |
10, 520 |
te precor, hanc animam serues natoque patrique. Est domus alta, iacent penitus defossa talenta caelati argenti, sunt auri pondera facti infectique mihi. Non hic uictoria Teucrum uertitur aut anima una dabit discrimina tanta. » |
je t'en prie, épargne ma vie, pour mon fils comme pour mon père. Je possède une haute demeure où des talents d'argent ciselé sont profondément enfouis, j'ai des tas d'or travaillé et brut. Ce n'est pas ici que se déroule la victoire des Teucères, et la vie d'un seul homme ne fera pas une si grande différence ». |
10, 525 |
Dixerat. Aeneas contra cui talia reddit : « Argenti atque auri memoras quae multa talenta, natis parce tuis. Belli commercia Turnus sustulit ista prior iam tum Pallante perempto. Hoc patris Anchisae manes, hoc sentit Iulus. » |
Il s'était tu. Face à lui, Énée rétorqua ainsi : « Ces monceaux de talents d'or et d'argent, dont tu parles, garde-les pour tes enfants. Turnus avant moi a rendu impossibles ces marchandages de guerre. par la mort de Pallas Voilà l'avis des mânes de mon père Anchise, voilà celui de Iule ». |
10, 530 |
Sic fatus galeam laeua tenet atque reflexa ceruice orantis capulo tenus applicat ensem. Nec procul Haemonides, Phoebi Triuiaeque sacerdos, infula cui sacra redimibat tempora uitta, totus conlucens ueste atque insignibus armis. |
Sur ces paroles, saisissant de la main gauche le casque du suppliant, il tire son cou en arrière et y enfonce son épée jusqu'à la garde. Et non loin de là, le fils d'Hémon, prêtre de Phébus et de Trivia, les tempes entourées d'une bandelette tenue par un ruban sacré, était splendide dans son vêtement et ses ornements blancs. |
10, 535 |
Quem congressus agit campo lapsumque superstans immolat ingentique umbra tegit ; arma Serestus lecta refert umeris, tibi, rex Gradiue, tropaeum. |
Énée l'affronte, le poursuit dans la plaine et cause sa chute : dressé au-dessus de lui, Énée l'immole, le couvrant de son ombre ; Séreste sur ses épaules emporte ses armes, ton trophée, roi Gradivus. |
10, 540 |
Énée massacre les guerriers qui lui résistent (10, 543-605)
Ensuite il massacre ou met en fuite tous ceux des ennemis qui tentent de résister, jusqu'au moment où Ascagne sort du camp. (10, 543-605)
Instaurant acies Volcani stirpe creatus Caeculus et ueniens Marsorum montibus Vmbro : |
Les rangs se reforment, avec Céculus, rejeton de la race de Vulcain, et Umbro, qui provient des montagnes des Marses. |
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Dardanides contra furit. Anxuris ense sinistram et totum clipei ferro deiecerat orbem ; dixerat ille aliquid magnum uimque adfore uerbo crediderat caeloque animum fortasse ferebat canitiemque sibi et longos promiserat annos : |
En face, le Dardanide se déchaîne avec fureur : d'un coup d'épée, il avait tranché la main gauche d'Anxur et l'orbe de son bouclier. Cet Anxur avait parlé avec arrogance, et avait cru en la puissance de ses paroles ; peut-être élevait-il son espoir jusqu'au ciel, et s'était-il promis des cheveux blancs et de longues années. |
10, 545 |
Tarquitus exultans contra fulgentibus armis, siluicolae Fauno Dryope quem nympha crearat, obuius ardenti sese obtulit. Ille reducta loricam clipeique ingens onus impedit hasta ; tum caput orantis nequiquam et multa parantis |
En face, avec ses armes éclatantes,Tarquitus bondit, le fils de la nymphe Dryopé et de Faunus, l'hôte des forêts ; il se présente face au bouillant Énée qui embroche de sa pique la cuirasse du guerrier et la pesante masse de son bouclier ; puis, tandis que l'homme le supplie en vain en préparant un long discours, |
10, 550 |
dicere deturbat terrae truncumque tepentem prouoluens super haec inimico pectore fatur : « Istic nunc, metuende, iace. Non te optima mater condet humi patrioque onerabit membra sepulchro : alitibus linquere feris aut gurgite mersum |
il lui coupe la tête et, faisant rouler devant lui son tronc encore tiède, ajoute, le coeur plein de haine, les paroles que voici : « Reste couché ici, redoutable guerrier. Non, une excellente mère ne t'enterrera pas et ne te couvrira pas du tombeau de tes pères : tu seras abandonné aux oiseaux sauvages ou emporté par l'onde |
10, 555 |
unda feret piscesque impasti uolnera lambent. » Protinus Antaeum et Lucam, prima agmina Turni, persequitur fortemque Numam fuluumque Camertem, magnanimo Volcente satum, ditissimus agri qui fuit Ausonidum et tacitis regnauit Amyclis. |
plongé dans un tourbillon, et les poissons affamés lécheront tes blessures ». Aussitôt, il poursuit Antée et Lycas, qui occupent les premiers rangs des troupes de Turnus, et le vaillant Numa, et le blond Camers, le fils du magnanime Volcens, qui fut le plus riche propriétaire de la terre d'Ausonie, et qui régna sur la silencieuse Amyclées. |
10, 560 |
Aegaeon qualis, centum cui bracchia dicunt centenasque manus, quinquaginta oribus ignem pectoribusque arsisse, Iouis cum fulmina contra tot paribus streperet clipeis, tot stringeret enses : sic toto Aeneas desaeuit in aequore uictor, |
Tel Égéon qui, selon la légende, avait cent bras et cent mains, qui, de ses cinquante gueules et de ses cinquante poitrines, crachait un feu ardent, lorsque il agitait contre les foudres de Jupiter autant de boucliers et tirait autant d'épées, ainsi Énée, une fois son glaive tiédi dans le sang, se déchaîna |
10, 565 |
ut semel intepuit mucro. Quin ecce Niphaei quadriiugis in equos aduersaque pectora tendit. Atque illi longe gradientem et dira frementem ut uidere, metu uersi retroque ruentes effunduntque ducem rapiuntque ad litora currus. |
en vainqueur dans la plaine. Et puis, le voici fonçant vers les quatre chevaux de Niphée, qui offrent leur poitrail. Mais dès qu'ils le voient au loin s'avancer tremblant de rage, ils s'effraient, tournent bride, se cabrent, renversent leur cocher et entraînent le char vers le rivage. |
10, 570 |
Interea biiugis infert se Lucagus albis in medios fraterque Liger ; sed frater habenis flectit equos, strictum rotat acer Lucagus ensem. Haud tulit Aeneas tanto feruore furentis : inruit aduersaque ingens apparuit hasta. |
Pendant ce temps, Lucagus entre dans la bataille sur son char aux chevaux blancs, avec son frère Liger, qui tient les rênes et guide les chevaux. L'âpre Lucagus brandit et fait tournoyer son épée. Énée ne supporta pas tant d'ardeur, tant de fureur de leur part ; il fonça et apparut, immense, avec sa pique tendue contre eux. |
10, 575 |
Cui Liger : « Non Diomedis equos nec currum cernis Achillis aut Phrygiae campos : nunc belli finis et aeui his dabitur terris. » Vesano talia late dicta uolant Ligeri. Sed non et Troius heros |
Liger lui dit : « Non, ce ne sont ni les chevaux de Diomède ni le char d'Achille, ni les champs de Phrygie que tu vois : maintenant, sur cette terre, finiront la guerre et ta vie ». Ainsi volent les paroles de l'insensé Liger. Mais le héros troyen ne répond pas par un discours : |
10, 580 |
dicta parat contra : iaculum nam torquet in hostem. Lucagus ut pronus pendens in uerbera telo admonuit biiugos, proiecto dum pede laeuo aptet se pugnae, subit oras hasta per imas fulgentis clipei, tum laeuum perforat inguen : |
c'est son javelot qu'il lance contre ses ennemis. Lucagus, tête penchée sur les rênes, stimule ses chevaux à coups de pique et, tandis que, pied gauche en avant, il est prêt au combat, un trait s'introduit sous le bord inférieur de son bouclier éclatant et lui perce l'aine gauche ; |
10, 585 |
excussus curru moribundus uoluitur aruis. Quem pius Aeneas dictis adfatur amaris : « Lucage, nulla tuos currus fuga segnis equorum prodidit aut uanae uertere ex hostibus umbrae : ipse rotis saliens iuga deseris. » Haec ita fatus |
projeté à bas du char, mourant, il roule dans la plaine. Et le pieux Énée lui adresse ces paroles amères : « Lucagus, ce ne sont ni tes chevaux trop lents qui ont livré ton char, ni de vaines ombres d'ennemis qui l'ont fait fuir : c'est toi qui, en sautant, l'abandonnes ». |
10, 590 |
arripuit biiugos ; frater tendebat inertis infelix palmas, curru delapsus eodem : « Per te, per qui te talem genuere parentes, uir Troiane, sine hanc animam et miserere precantis. » Pluribus oranti Aeneas : « Haud talia dudum |
Sur ces mots, il saisit les deux chevaux ; son malheureux frère, tombé au même endroit, tendait vers Énée des mains sans force : « Par ta personne, par les parents qui mirent au monde un tel fils, ô héros troyen, laisse-moi vivre ; aie pitié de celui qui t'implore ». Il continuait à supplier, Énée lui coupa la parole : « Il y a un instant, |
10, 595 |
dicta dabas. Morere et fratrem ne desere frater. » Tum latebras animae pectus mucrone recludit. Talia per campos edebat funera ductor Dardanius, torrentis aquae uel turbinis atri more furens. Tandem erumpunt et castra relinquunt |
tu ne parlais pas ainsi. Meurs et, en frère, n'abandonne pas ton frère ». Alors, de son poignard, il lui ouvrit la poitrine, refuge secret de sa vie. Ainsi à travers les campagnes, le chef dardanien semait les morts, tel un torrent d'eau ou un noir tourbillon, plein de fureur. |
10, 600 |
Ascanius puer et nequiquam obsessa iuuentus. |
et ses hommes se précipitent et quittent le camp. |
10, 605 |
Notes (10, 510-605)
Pallas, Évandre (10, 515-517). Énée se souvient de l'accueil de Pallas et d'Évandre à Pallantée. C'est l'essentiel du livre 8, 97-596.
les quatre fils de Sulmon (10, 517-520). Il a déjà été question de Sulmon, un Rutule tué par Nisus en 9, 412. Il avait donc quatre fils qu'Énée immole en souvenir de Pallas (cfr 11, 81-82), tout comme Achille avait sacrifié douze prisonniers troyens sur le tombeau de Patrocle (Iliade, 21, 26-28 et 23, 175-176).
Vfens (10, 518). Ufens a déjà été cité dans le Catalogue des Italiens comme provenant du pays des Èques (7, 745). Mentionné à nouveau parmi les alliés de Turnus en 8, 6, il mourra au combat (12, 460, 641). C'est donc lui qui aurait éduqué les fils de Sulmon : trait de moeurs archaïque que l'éducation des jeunes gens en dehors de leur famille. Certains interprètes modernes toutefois pensent qu'Énée aurait sacrifié quatre fils de Sulmon et quatre fils d'Ufens, soit huit victimes au total.
Magus (10, 521-536). Ce personnage, qui n'est cité qu'ici dans l'Énéide, bénéficie d'un long développement assez coloré. Il est présenté comme un homme très riche, désireux de « racheter » sa vie.
talents (10, 526). Le talent était dans le monde grec une unité de poids très variable. Dans l'Athènes classique, le talent représentait quelque 26 kilos.
Hémon... Phébus et Trivia (10, 537-541). Un Hémon a été cité en 9, 685, dans l'épisode de Pandarus et Bitias, parmi les Rutules faisant irruption dans le camp troyen. On apprend ici que son fils – s'il s'agit bien de son fils – est un prêtre de Phébus et de Trivia, c'est-à-dire d'Apollon et de Diane, enfants de Jupiter et de Latone, deux divinités dont le culte était parfois commun. En représentant Énée ne respectant même pas les insignes sacerdotaux de ce prêtre, Virgile souligne l'intensité de la fureur qui anime ce pieux héros.
Séreste (10, 541). C'est un Troyen, qui intervient en beaucoup d'endroits de l'Énéide (en 1, 611 ; 4, 288 ; 5, 487 ; 9, 171 et 179 ; 12, 549 et 561). Au livre 9, il partage avec Mnesthée la garde du camp, où logiquement il devrait encore se trouver ; d'après le récit en effet, les Troyens ne sortent du camp qu'en 10, 604-605. Sa présence ici étonne donc un peu. Servius pense à des homonymes ; certains Modernes, à une légère négligence du poète.
Gradivus (10, 542). Gradiuus est un des surnoms de Mars. On rapprochera 11, 7 où il est dit à propos des dépouilles de Mézence : « trophée en ton honneur, ô puissant dieu de la guerre ». On sait par les textes anciens que les dépouilles opimes (spolia opima), dont il a été question en 10, 449, pouvaient être offertes, selon le cas, à Jupiter, à Mars ou à Quirinus. Sur les dépouilles opimes, cfr aussi 6, 859 ; 6, 841.
Céculus (10, 544). Céculus, censé descendre de Vulcain et fondateur de Préneste, est déjà cité en 7, 681, au nombre des chefs dans le Catalogue des Italiens.
Vmbro... Marses (10, 543-544). Umbro, l'éponyme des Ombriens, figure lui aussi à la tête d'un contingent dans le Catalogue des Italiens (7, 750-760). Dans ce passage, il était également question de Marruvium, la capitale des Marses.
Anxur (10, 545-549). Un guerrier rutule, cité seulement ici, porte le nom d'une ville des Volsques, Anxur. L'interprétation du passage n'est pas facile. Certains Modernes pensent qu'Anxur s'était un peu trop vanté en paroles ; d'autres, qu'il avait prononcé une formule magique, à laquelle il croyait mais qui était restée sans effet.
Tarquitus (10, 550). Un Rutule inconnu par ailleurs, dont Virgile fait un fils de Faunus et d'une nymphe à laquelle il donne le nom de Dryopé, personnage secondaire de la mythologie grecque (une fille de roi que les Hamadryades avaient prise comme compagne de leurs jeux, et à laquelle s'était uni Apollon).
Reste couché, etc. (10, 556-560). Un discours imité d'Homère (Iliade, 21, 122-127).
Antée et Lycas (10, 561). Antée et Lycas, deux alliés de Turnus, sont cités seulement ici. Virgile a prêté au premier le nom d'un géant, fils de Neptune et de la Terre.
Numa... Camers (10, 562). Un Rutule nommé Numa (le nom du second roi de Rome) est mort lors de l'épisode de Nisus et Euryale (9, 454). Camers réapparaîtra en 12, 224.
Volcens... Amyclées (10, 561-564) Un Volcens a été tué par Nisus (cfr 9, 439, 451). Amyclées est une ville de Campanie, sur la mer. Elle avait été fondée par des Laconiens d'Amyclées. Le qualificatif de « silencieuse » (tacitis... Amyclis) que lui attribue Virgile est diversement interprété. Peut-être est-il dû à son origine spartiate ou au fait qu'elle avait été abandonnée par ses habitants épouvantés par des prodiges.
Égéon (10, 565-570). Égéon, appelé aussi Briarée (6, 287), était un des Hécatonchires, les géants aux cents bras, nés d'Ouranos (le Ciel) et de Gaia (la Terre). Avec d'autres géants, il seconda Zeus et les Olympiens dans leur lutte contre les Titans, qui furent vaincus et emprisonnés dans le Tartare. Mais d'autres versions mythiques en font (comme Virgile) un ennemi des dieux qui fut foudroyé par Zeus et enseveli sous l'Etna.
Niphée (10, 570-574). Ce Rutule conducteur d'un quadrige n'est pas cité par ailleurs.
Lucagus... Liger (10, 575-601). Lucagus est cité seulement dans cet épisode ; un Liger apparaît aussi en 9, 571, parmi les combattants latins devant le camp troyen.
les chevaux de Diomède... le char d'Achille (10, 581-583). Allusion à des épisodes tragiques vécus par Énée durant le siège de Troie. Blessé par Diomède, Énée a été sauvé par Vénus (Iliade, 5, 297-317). Plus tard (Iliade, 20, 273-352 ), Neptune viendra le protéger contre les coups d'Achille en l'enveloppant dans un nuage. Liger cherche à déstabiliser son adversaire en évoquant des événements qu'il considère comme peu glorieux pour Énée.
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