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Métamorphoses d'Ovide : Avant-Propos - Notices - Livre VII (Plan) - Hypertexte louvaniste - Iconographie ovidienne - Page précédente - Page suivante


OVIDE, MÉTAMORPHOSES, LIVRE VII

[Trad. et notes de A.-M. Boxus et J. Poucet, Bruxelles, 2006]

 

Fin de l'histoire de Médée - Entrée en scène de Thésée (7, 350-452)

 

Médée à Corinthe, puis à Athènes où elle épouse Égée, puis disparaît, suite à l'arrivée de Thésée (7, 350-424)

Les dragons ailés emportent Médée de Iolcos en Thessalie et lui font survoler, selon une logique géographique assez fantaisiste, des lieux liés à des personnages légendaires, ayant généralement subi une métamorphose : d'où une énumération plutôt fastidieuse d'allusions érudites. Médée survole ainsi la mer de Thrace, la mer Égée et, en Asie Mineure, la Phrygie et la Troade, avant de se diriger vers Cos et Rhodes, pour revenir ensuite en Argolide et en Arcadie. (7, 350-390)

Finalement elle atterrit à Corinthe, où elle se venge de la trahison de Jason en tuant sa rivale Créuse et ses propres enfants. Enfin, elle se réfugie à Athènes, où elle est recueillie par le roi Égée, qui l'épouse. (7, 391-403)

Le jeune Thésée arrive incognito à Athènes. Égée, poussé par Médée à se débarrasser de l'intrus, qu'il ignorait être son fils, lui tend une coupe empoisonnée par les soins de la magicienne. Mais, reconnaissant l'épée qu'il avait laissée jadis à Trézène, Égée identifie son fils, et le crime projeté est évité de justesse. Quant à Médée, elle disparaît magiquement. (7, 404-424)

7, 350 Quod nisi pennatis serpentibus isset in auras,

non exempta foret poenae ; fugit alta superque

Pelion umbrosum, Philyreia tecta, superque

Othryn et euentu ueteris loca nota Cerambi.

Hic ope nympharum sublatus in aere pennis
Et si Médée n'avait été emportée dans les airs par ses dragons ailés,

elle n'aurait pas échappé au châtiment ; elle fuit dans les hauteurs,

survole le
Pélion ombreux, qui abrite Philyra,

l'
Othrys et les lieux que fit connaître l'aventure du vieux Cérambos.

Celui-ci, aidé par les nymphes, s'éleva dans les airs avec des ailes,
 
7, 355 cum grauis infuso tellus foret obruta ponto,

Deucalioneas effugit inobrutus undas.


Aeoliam Pitanen a laeua parte relinquit

factaque de saxo longi simulacra draconis

Idaeumque nemus, quo, nati furta, iuuencum
 
lorsque la terre fut inondée par le débordement des eaux,

et échappa, sans être englouti, au déluge de
Deucalion.


Médée laissa sur sa gauche Pitané l'Éolienne,

et l'
immense dragon, transformé en une statue de pierre,

et le
bois de l'Ida, où Liber dissimula un jeune taureau dérobé
 
7, 360 occuluit Liber falsi sub imagine cerui,

quaque pater Corythi parua tumulatus harena est,

et quos Maera nouo latratu terruit agros

Eurypylique urbem, qua Coae cornua matres

gesserunt tum cum discederet Herculis agmen,
 
par son fils, lui donnant l'aspect trompeur d'un cerf ; elle passa

par le lieu où le père de Corythos fut enseveli sous un peu de sable,

par les champs que
Maera emplit d'aboiements inconnus et terrifiants,

par la ville d'
Eurypylos, où les femmes de Cos furent métamorphosées

en porteuses de cornes, lorsque s'éloigna l'armée d'Hercule.
 
7, 365 Phoebeamque Rhodon et Ialysios Telchinas,

quorum oculos ipso uitiantes omnia uisu

Iuppiter exosus fraternis subdidit undis.

Transit et antiquae Cartheia moenia Ceae,

qua pater Alcidamas placidam de corpore natae
 
Elle survola aussi Rhodes aimée de Phébus, et les Telchines de Ialysos,

qui, d'un simple regard, infectaient toutes choses

et que la haine de Jupiter enfonça dans les ondes de son frère.

Elle passa au-dessus des murailles de
Carthaia,

dans l'antique Céos, là où un père,
Alcidamas, allait s'étonner
 
7, 370 miraturus erat nasci potuisse columbam.


Inde lacus Hyries uidet et Cycneia Tempe,

quae subitus celebrauit olor ; nam Phyllius illic

imperio pueri uolucrisque ferumque leonem

tradiderat domitos ; taurum quoque uincere iussus
 
qu'une douce colombe avait pu naître du corps de sa fille.


Après cela, elle voit le lac d'Hyrié et la
Tempé de Cygnus,

célèbre par la subite apparition d'un cygne. C'est là que Phyllius,

sur l'ordre de l'enfant, lui avait amené des oiseaux et un lion féroce,

qu'il avait apprivoisés. Cygnus lui avait ordonné de vaincre un taureau,
 
7, 375 uicerat et spreto totiens iratus amore

praemia poscenti taurum suprema negabat.

Ille indignatus : « Cupies dare » dixit et alto

desiluit saxo ; cuncti cecidisse putabant ;

factus olor niueis pendebat in aere pennis.
 
et il l'avait vaincu ; mais irrité de voir son amour si souvent méprisé,

il refusa cette dernière récompense à Cycnus, qui réclamait le taureau.

Ce dernier, furieux  : « Tu auras envie de me le donner », dit-il,

et il sauta du haut d'un rocher. Tous pensaient qu'il était tombé,

mais devenu cygne, il volait, planant dans les airs sur ses ailes de neige.
7, 380 At genetrix Hyrie, seruati nescia, flendo

delicuit stagnumque suo de nomine fecit.


Adiacet his Pleuron, in qua trepidantibus alis

Ophias effugit natorum uulnera Combe.

Inde Calaureae Letoidos adspicit arua,
 
Sa mère Hyrié, ignorant qu'il était sauvé, se liquéfia

à force de pleurer et forma un lac, qui porte son nom.


Près de là, se trouve
Pleuron, où, à grands coups d'ailes,

Combé, la fille des Ophiens, échappa aux coups de ses enfants.

Ensuite Médée voit l'île de
Calaurie, liée au fils de Latone, et ses champs,
 
7, 385 in uolucrem uersi cum coniuge conscia regis.

Dextra Cyllene est, in qua cum matre Menephron

concubiturus erat saeuarum more ferarum.

Cephison procul hinc deflentem fata nepotis

respicit in tumidam phocen ab Apolline uersi
 
témoins de la métamorphose en oiseaux du roi et de son épouse.

À droite se dresse le
Cyllène, là où Ménéphron,

à la façon des bêtes sauvages, était destiné à coucher avec sa mère.

Loin derrière elle, elle voit le
Céphise déplorant le sort de son petit-fils,

qu'Apollon avait métamorphosé en phoque bouffi,
 
7, 390 Eumelique domum lugentis in aere natum.


Tandem uipereis Ephyren Pirenida pennis

contigit ; hic aeuo ueteres mortalia primo

corpora uulgarunt pluuialibus edita fungis.

Sed postquam Colchis arsit noua nupta uenenis
 
et la maison d'Eumélos qui pleurait son fils vivant dans les airs.


Enfin, avec ses serpents ailés, elle atteignit
Éphyre et la source de Pirène ;

c'est là, au dire des Anciens, qu'au premier âge du monde apparurent

des humains, nés de champignons produits par la pluie.

Mais lorsque les venins de Colchide eurent brûlé la
nouvelle épouse,
 
7, 395 flagrantemque domum regis mare uidit utrumque,

sanguine natorum perfunditur inpius ensis,

ultaque se male mater Iasonis effugit arma.

Hinc Titaniacis ablata draconibus intrat

Palladias arces, quae te, iustissima Phene,
 
lorsque les deux mers eurent vu le palais royal embrasé,

Médée trempa son épée sacrilège dans le sang de ses enfants,

et, après cette vengeance maudite, s'enfuit devant les armes de Jason.

De là, emportée par les
dragons reçus de Titan, elle pénètre

dans la
citadelle de Pallas, qui vous a vus, toi, très juste Phéné,
 
7,400

teque, senex Peripha, pariter uidere uolantes

innixamque nouis neptem Polypemonis alis.

Excipit hanc Aegeus facto damnandus in uno ;

nec satis hospitium est, thalami quoque foedere iungit.


Iamque aderat Theseus, proles ignara parenti,
 

et toi, vieux Périphas, en train de vous envoler ensemble,

ainsi que la petite-fille de Polypémon, planant sur des ailes nouvelles.

Égée, à blamer pour ce seul fait, ne se borna pas à lui offrir

l'hospitalité, il s'unit même à elle par le lien du mariage.


Et enfin se présenta
Thésée, fils inconnu pour son père.
 
7, 405 qui uirtute sua bimarem pacauerat Isthmon.

Huius in exitium miscet Medea, quod olim

attulerat secum Scythicis aconiton ab oris.

Illud Echidnaeae memorant e dentibus ortum

esse canis ; specus est tenebroso caecus hiatu,
 
Par sa vaillance, il avait pacifié l'Isthme entre les deux mers.

Pour le perdre, Médée fait une mixture avec de l'
aconit

qu'elle avait apporté jadis avec elle des rivages de
Scythie.

Ce poison, dit-on, provient des dents du chien né d'
Échidna.

Il existe un antre caché, dont l'entrée est plongée dans l'obscurité,
 
7, 410 est uia decliuis, per quam Tirynthius heros

restantem contraque diem radiosque micantes

obliquantem oculos nexis adamante catenis

Cerberon adtraxit ;
rabida qui concitus ira

inpleuit pariter ternis latratibus auras
 
et une route en pente, qu'emprunta le héros de Tirynthe

quand il attira, attaché avec des chaînes d'acier, un Cerbère

qui se braquait, détournant les yeux à cause de l'éclat du jour

et du scintillement du soleil. Excité par une colère rageuse,

le monstre emplissait l'air de ses triples aboiements simultanés,
 
7, 415

et sparsit uirides spumis albentibus agros.

Has concresse putant nactasque alimenta feracis

fecundique soli uires cepisse nocendi ;

quae quia nascuntur dura uiuacia caute,

agrestes aconita uocant . Ea coniugis astu
 

répandant sur les champs verdoyants des traces de bave blanche.

Cette bave, pense-t-on, s'est durcie, a trouvé à se nourrir

dans le sol fertile et fécond, et y a pris sa force de nuisance.

Et les paysans appellent « aconit » ces plantes vigoureuses,

qui poussent sur la roche dure. Trompé par son épouse,
7, 420 ipse parens Aegeus nato porrexit ut hosti.

Sumpserat ignara Theseus data pocula dextra,

cum pater in capulo gladii cognouit eburno

signa sui generis facinusque excussit ab ore.

Effugit illa necem nebulis per carmina motis.

 
Égée, son père, tendit ce poison à son fils, comme à un ennemi.

Thésée, d'une main confiante, avait pris la coupe qu'on lui offrait,

quand son père reconnut, sur la poignée d'ivoire de l'épée qu'il portait,

la marque de famille et empêcha le crime, en écartant la coupe de sa bouche.

Médée évita la mort, dans un brouillard produit par ses incantations.

 

Fête à Athènes en l'honneur de Thésée (7, 425-452)

Le retour à Athènes de Thésée est célébré d'abord par des offrandes et des prières aux dieux. Toute la population d'Athènes s'adonne à une joie sans pareille en festoyant, tandis que des hymnes chantent les exploits de Thésée : on rappelle les nuisances dont il a débarrassé la région avant son arrivée à Athènes : le taureau de Marathon, la laie de Cromyon, Périphétès et sa massue, Procruste, Cercyon, Sinis, Sciron.

7, 425 At genitor, quamquam laetatur sospite nato,

attonitus tamen est, ingens discrimine paruo

committi potuisse nefas ; fouet ignibus aras

muneribusque deos inplet feriuntque secures

colla torosa boum uinctorum cornua uittis.
 
Égée, malgré sa joie de voir son fils sain et sauf,

fut cependant atterré en pensant qu'il s'en était fallu de peu

qu'un crime infâme ne soit commis. Il allume des feux sur les autels,

comble les dieux d'offrandes, les haches frappent des boeufs

aux cous puissants et aux cornes liées par des bandelettes.
 
7, 430 Nullus Erecthidis fertur celebratior illo

inluxisse dies ; agitant conuiuia patres

et medium uulgus ; nec non et carmina uino

ingenium faciente canunt : « Te, maxime Theseu,

mirata est Marathon Cretaei sanguine tauri ;
 
Pour les fils d'Érechthée, dit-on, jamais jour ne brilla

plus célébré que celui-là : notables et gens ordinaires

organisent des festins ; et, le vin les rendant inventifs,

ils chantent des chants : « Très grand Thésée, c'est toi

que
Marathon admira, pour avoir répandu le sang du taureau de Crète ;
 
7, 435 quodque suis securus arat Cromyona colonus,

munus opusque tuum est ; tellus Epidauria per te

clauigeram uidit Vulcani occumbere prolem ;

uidit et inmitem Cephisias ora Procrusten,

Cercyonis letum uidit Cerealis Eleusin.
 

et si le colon de Cromyon laboure son champ sans craindre le sanglier,

c'est ton oeuvre et ton bienfait ; la terre d'
Épidaure, grâce à toi,

a vu succomber le fils de Vulcain armé d'une massue ;

de même, la région de
Céphisia a vu trépasser le cruel Procruste,

et l'
Éleusis consacrée à Cérès a vu la mort de Cercyon.
 

7, 440 Occidit ille Sinis magnis male uiribus usus,

qui poterat curuare trabes et agebat ab alto

ad terram late sparsuras corpora pinus.

Tutus ad Alcathoen, Lelegeia moenia, limes

conposito Scirone patet, sparsisque latronis
 
Il tomba, l'illustre Sinis qui usait si mal de ses forces considérables,

lui qui pouvait courber les troncs, amenant à terre les cimes des pins,

qui allaient disperser au loin les corps de ses victimes.

La route vers
Alcathoé, aux murs dus aux Lélèges, est sûre et ouverte,

depuis la mort de
Sciron, depuis que les os dispersés du brigand
 
7, 445 terra negat sedem, sedem negat ossibus unda ;

quae iactata diu fertur durasse uetustas

in scopulos : scopulis nomen Scironis inhaeret.

Si titulos annosque tuos numerare uelimus,

facta prement annos. Pro te, fortissime, uota
 
se voient refuser l'asile sur la terre comme sur l'onde.

Le temps, dit-on, les a longtemps ballottés ; ils sont

métamorphosés en rochers, auxquels reste attaché le nom de Sciron.

Si nous voulions compter tes titres et tes années, tes exploits

l'emporteraient sur tes années. Pour toi, très vaillant héros,
 
7, 450 publica suscipimus, Bacchi tibi sumimus haustus. »

Consonat adsensu populi precibusque fauentum

regia, nec tota tristis locus ullus in urbe est.
nous faisons des voeux publics, nous vidons des coupes de vin. »

Le palais retentit des hourrahs et des prières du peuple acquis au héros,

et dans toute la ville pas un seul endroit n'est en proie à la tristesse.

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NOTES

Pélion (7, 352). Il a été question de cette montagne de Thessalie, en Mét., 1, 155 et 7, 224. C'est la demeure du Centaure Chiron.

Philyra (7, 352). Philyra est la mère du Centaure Chiron. Aimée de Cronos, elle s'était unie au dieu, qui avait pris la forme d'un cheval, craignant la jalousie de Rhéa son épouse. L'union avait donné naissance à un être hybride, mi-homme, mi-cheval, le Centaure Chiron, lequel vécut avec sa mère dans une grotte du mont Pélion, en Thessalie. Le couple élevait les enfants que l'on confiait au Centaure : ce fut notamment le cas d'Achille, d'Esculape et de Jason. Voir Mét., 2, 630 et 2, 676 (avec les notes), ainsi que Fastes, 5, 379-384.

Othrys... Cérambus... (7, 353-356). L'Othrys est une montagne de Thessalie, dont il a déjà été question en Mét., 2, 221 et 7, 225. Cérambos vivait au pied de cette montagne, où il était berger. Très bon musicien, il ravissait les Nymphes par ses chants. Plus tard, il les mécontenta. Ovide fait ici une allusion peu explicite à la métamorphose de Cérambos, lequel, devenu scarabée, aurait échappé au déluge, au temps de Deucalion. Pour G. Lafaye, c'est pour avoir outragé les nymphes que Cérambos aurait été métamorphosé. Antonius Liberalis, Métamorphoses, 22, traite de sa légende, avec plus de détails qu'Ovide et certaines différences.

Deucalion (7, 353-356). Il a été longuement question du déluge au temps de Deucalion dans Mét., 1, 313-415.

Pitané l'Éolienne (7, 357). Pitané, ville d'Éolide en Asie Mineure. Il n'est pas simple de se représenter la trajectoire prêtée par Ovide à Médée. Elle semble en tout cas s'éloigner de la Thessalie pour se diriger vers la Troade.

immense dragon (7, 358). Selon Fr. Bömer et J. Chamonard, Ovide évoque vraisemblablement la côte de l'île de Lesbos, où Apollon transforma en rocher un serpent qui s'approchait de la tête d'Orphée, rejetée par les flots sur le rivage. Voir Mét., 11, 54-60.

bois de l'Ida... (7, 359-360). Il s'agit de l'Ida de Phrygie. Ces vers évoquent très succinctement des métamorphoses opérées là par Liber (Dionysos). Thyoneus, fils de Liber fut transformé en chasseur et le taureau qu'il avait dérobé, en cerf. Le dieu permit ainsi à son fils d'échapper aux bouviers qui le poursuivaient.

le père de Corythos (7, 361). Le père de Corythos est Pâris, fils de Priam, dont la mort est racontée de différentes manières. Selon l'une d'elles, mortellement blessé à Troie, il aurait été emporté loin du champ de bataille et serait mort sur l'Ida, où il aurait été enterré. Quant à Corythos, c'est le fils que Pâris aurait eu avec la nymphe. La légende (Parthénios, 34, et Conon, 23) raconte que Corythos, qui était très beau, était l'amant d'Hélène et que Pâris l'aurait tué par jalousie.

Maera (7, 362). Le terme grec maira, qui veut dire « chienne », se trouve appliqué à plusieurs personnages, notamment dans les poèmes homériques. Ovide ici fait probablement allusion à une légende racontée par Lycophron, 334, d'après laquelle Hécube, métamorphosée en chienne, faisait entendre ses hurlements dans les champs de Sithonie, en Thrace (cfr Mét., 13, 565-571).

Eurypylos (7, 363). Eurypylos est le roi de Cos (Coos), une île de la mer Égée. Comme Héraclès/Hercule, à son retour de Troie, voulait aborder dans l'île suite à une tempête, les habitants de Cos l'empêchèrent d'approcher, le prenant pour un pirate. Hercule s'empara de l'île et tua le roi Érypylos. Les femmes de Cos furent métamorphosées en vaches soit par Héra, soit par Aphrodite (elles auraient préféré leur beauté à la sienne, cfr Ps. Lact. Placidus, Fabulae Ovidianae, 7, 10 p. 669, 3s).

Rhodes (7, 365). Le culte de Phébus avait une grande importance dans l'île de Rhodes.

Telchines de Ialysos (7, 365). Ialysos est une ville du nord de Rhodes. Les Telchines sont des démons de Rhodes, fils de la Mer et de la Terre. On leur attribue l'invention de divers arts ; ils étaient aussi réputés magiciens, capables de faire tomber la pluie, la grêle ou la neige, et de prendre des formes variées ; leur regard était doué de pouvoirs maléfiques. Ayant causé la stérilité de l'île de Rhodes, ils furent châtiés par Zeus (ou par Apollon), et furent précipités dans la mer.

son frère (7, 367). Poséidon, dieu de la mer, était le frère de Zeus.

Carthaia (7, 368). Carthaia est une ville de l'île de Céos, où se célébraient des fêtes en l'honneur d'Apollon Pythien.

Alcidamas (7, 370). Alcidalmas, habitant de Céos, avait une fille Ctésylla, qui avait inspiré de l'amour à un jeune Athénien nommé Hermocharès. Celui-ci avait recouru à un stratagème pour forcer la jeune fille à devenir sa femme : il avait inscrit une formule de serment sur une pomme qu'il avait lancée à Ctésylla. Celle-ci, en lisant la formule à haute voix, s'était engagée, comme si elle avait réellement prononcé un serment. Alcidamas, qui avait pourtant consenti aux fiançailles, revint plus tard sur sa promesse, et donna sa fille en mariage à un autre prétendant. Au moment du mariage, Hermocharès reparut et Ctésylla s'enfuit avec lui à Athènes, où ils se marièrent. Ctésylla mourut en mettant un enfant au monde, et de son cadavre, qu'on ne retrouva jamais, on vit s'envoler une colombe. Le récit de Antoninus Liberalis, Métamorphoses, 1, permet de comprendre les vers énigmatiques d'Ovide.

lac d'Hyrié (7, 371). Médée survole ensuite le lac Hyrié et un lieu nommé Tempé, lié à la légende d'un certain Cycnus. L'Hyrié est un lac d'Étolie, qu'Antoninus Liberalis appelle Thyrié. Il porte le nom de la mère de Cycnus, un personnage dont Ovide va raconter l'histoire dans les vers qui suivent.

Tempé (7, 371). Au sens propre, Tempé est le nom d'une vallée de Thessalie, célèbre pour sa beauté (Mét., 1, 569 et note ; 7, 222), mais dans la poésie latine, le mot a fini par désigner toute vallée délicieuse. La précision « de Cycnus » tend à montrer qu'il ne s'agit pas de la vallée thessalienne, mais d'une autre.

Cycnus (7, 371). Plusieurs personnages portent le nom de Cycnos, qui signifie en grec « cygne ». Le Cycnus dont il s'agit ici doit être distingué du Cycnus, l'amant de Phaéton (2, 366-380, surtout note à 2, 367) et d'un autre homonyme (12, 64-145). Sa légende nous est également racontée par Antoninus Liberalis (12) dans un récit parallèle, plus détaillé que celui d'Ovide. On peut la résumer de la façon suivante : fils de Apollon et de Hyrié (Thyrié), Cycnus est un enfant très beau, mais capricieux et dur, qui exige sans cesse des preuves de bravoure de la part de ses amis et de ses amoureux, qu'il décourage successivement. Seul reste Phyllius : il était parvenu à force d'habileté et de ruses à apprivoiser un lion et des vautours, pour les amener à Cycnus. L'enfant toujours insatisfait exige alors un taureau. Phyllius triomphe du taureau, mais, excédé de voir son amour toujours rejeté, il refuse de céder à ce nouveau caprice de l'enfant et de lui offrir le taureau ; alors Cycnus, de dépit, se jette sous les yeux de son amant du haut d'une falaise, échappant à la mort, grâce à sa métamorphose en cygne. Quant à sa mère Hyrié (Thyrié), de chagrin, elle est transformée en lac. Toutefois, d'autres versions rapportent que la mère aussi fut transformée en cygne.

Pleuron (7, 382). Pleuron est une ville d'Étolie, voisine du lac d'Hyrié.

Combé fille des Ophiens (7, 383). Les Ophiens sont un peuple d'Étolie, voisin de Pleuron, et mentionné par Strabon. Combé serait donc une Ophienne, à moins que le mot latin Ophias ne signifie « la fille d'Ophios ». En tout cas, sa légende et le récit de sa transformation en oiseau pour échapper à ses enfants ne semble pas connue par ailleurs.

Calaurie (7, 384-385). Calaurie (aujourd'hui Poros) est une petite île du golfe de Saronique, au sud d'Égine. Pausanias, II, 33, 2, raconte que Apollon (fils de Latone) avait échangé avec Poséidon contre Delphes cette île qui lui était primitivement consacrée. La métamorphose évoquée ici ne semble pas connue par ailleurs.

Cyllène (7, 386). Cyllène est le nom d'une montagne et d'une ville du Péloponnèse (cfr Mét., 1, 217 ; 5, 607).

Ménéphron (7, 386). Hygin (Fab., 253) cite parmi une série de femmes, qui eurent des relations incestueuses, un homme, le seul de la liste, Ménéphron, qui se serait accouplé avec sa fille Cyllène et avec sa mère Blias. Il ne semble pas y avoir d'autres témoignages sur cette légende.

Céphise (7, 388). Le Céphise est un fleuve arrosant la Phocide et la Béotie, au nord du Parnasse, présenté comme le père de Narcisse (Mét., 1, 369 ; 3, 19). L'histoire de la métamorphose de son petit-fils n'est pas connue par ailleurs. Cfr aussi Mét., 3, 19 et les notes.

Eumélos (7, 390). Antoninus Liberalis (18) nous apprend qu'Eumélos, un Thébain, fidèle dévot d'Apollon, avait grièvement blessé son fils Botrès, qui n'avait pas respecté les règles lors d'un sacrifice. Apollon eut pitié de la douleur des parents consternés et sauva l'enfant en le métamorphosant en guêpier, un oiseau se nourrissant d'abeilles.

Éphyre (7, 391). Ancien nom de Corinthe (Mét., 2, 240). Corinthe, située entre deux mers, est l'endroit où vécurent longtemps Jason et Médée, et c'est à Corinthe que se déroule l'épisode le plus illustre de la légende de Médée, bien connu par les tragédies d'Euripide et de Sénèque, et qu'Ovide se limite dans la suite à évoquer en 4 vers (7, 394-397).

Pirène (7, 391). À Corinthe on trouvait deux sources qui portaient le nom de Pirène, l'une au pied, l'autre au sommet de l'Acrocorinthe (= la citadelle de Corinthe). Cette dernière aurait jailli sous le sabot de Pégase (J. Chamonard).

premier âge du monde (7, 392-393). On n'a pas, semble-t-il, d'autre allusion à cette métamorphose de champignons en êtres humains.

nouvelle épouse... (7, 394-397). Le roi de Corinthe, Créon, avait poussé son hôte Jason à répudier Médée, l'épouse étrangère, sorcière par surcroît, pour lui donner en mariage sa propre fille, Créuse (ou Glaucé, selon les sources), en lui promettant le trône de Corinthe. Médée ne pouvant supporter cet outrage envoya comme cadeau à sa rivale, par l'intermédiaire de ses propres enfants, un voile et un diadème empoisonnés, ce qui fit périr Créuse et provoqua l'incendie du palais. En outre, pour atteindre Jason dans ce qu'il avait de plus cher, Médée tua leurs deux enfants et s'enfuit de Corinthe.

dragons reçus de Titan (7, 398). Voir Mét., 7, 218ss. Le char tombé du ciel, était un présent des astres, plus précisément de Titan ou Hélios, dont Médée était la petie-fille.

citadelle de Pallas (7, 399). Quittant Corinthe, Médée arrive à Athènes, la cité de Pallas.

Phéné... Périphas (7, 399-400). Ovide une fois de plus ne résiste pas à faire étalage d'érudition, en évoquant très schématiquement l'une ou l'autre métamorphose ornithologique. Nous savons par Antoninus Liberalis (6), que Périphas, qui avait épousé Phéné, était un ancien roi d'Athènes (antérieur à Cécrops), juste et pieux. Il était si estimé que ses sujets l'honorèrent comme un dieu. Zeus dès lors voulut le foudroyer, mais à la requête d'Apollon, et eu égard à leur justice et à leur piété, il métamorphosa Périphas en aigle, et Phéné, en orfraie. En 12, 449, Ovide fait de Périphas un Lapithe.

petite-fille de Polypémon (7, 401). Polypémon était le père du brigand Sciron (7, 444) et le grand-père d'Alcyoné. Sciron avait précipité sa fille du haut d'une falaise, et elle avait été métamorphosée en alcyon, un oiseau marin.

Égée (7, 402-403). Égée est le fils de Pandion : voici son histoire. Expulsé d'Athènes par le soulèvement de ses cousins, Pandion, huitième roi d'Athènes, s'exile à Mégare, où il épouse la fille du roi, qui lui donne quatre fils. À sa mort, ses fils marchèrent sur Athènes et y reprirent le pouvoir. L'aîné, Égée obtint la souveraineté sur l'Attique. De ses deux premières épouses, Égée ne put avoir d'enfant. Consulté à ce propos, l'oracle de Delphes lui conseille de ne pas coucher avec une femme avant son retour à Athènes, mais le langage de la Pythie était énigmatique et Égée n'en avait pas saisi le sens. Sur le chemin du retour, il s'arrête à Trézène, chez un ami, le roi Pitthée. Celui-ci, qui avait compris que l'oracle prédisait à Égée un fils à l'avenir brillant, s'empressa d'enivrer Égée et mit sa propre fille, Aethra, dans le lit de son hôte. Égée fait promettre à Aethra, si elle mettait au monde un fils, de ne pas lui révéler le nom de son père, mais il laisse, cachées sous un énorme rocher, son épée et ses sandales, qui pourraient plus tard servir de signes de reconnaissance (voir note suivante). C'est à son retour de Trézène, qu'Égée rencontre Médée qui lui promit de mettre fin à sa stérilité s'il l'épousait. Ils se marièrent et eurent un fils, Médos. Comme chez Euripide, Médée aboutit donc à Athènes, où elle est accueillie par Égée, dont elle devient l'épouse, en lui promettant de lui donner une descendance.

Thésée (7, 404). Héros par excellence de l'Attique, Thésée est une sorte de pendant d'Héraclès, héros du Péloponnèse. Sa vie nous est connue principalement par Plutarque, Vie de Thésée, par Apollodore, Bibliothèque, par Diodore, et par bien d'autres sources. Dans les Métamorphoses, Thésée intervient principalement de 7, 404 à 8, 884, une histoire qui se prolonge en 9, 1-97 ainsi qu'au livre 12, avec le combat des Centaures et des Lapithes. Fils d'Égée (mais, selon certaines versions, de Poséidon, qui, la même nuit qu'Égée, s'était uni à Aethra) et d'Aethra, et petit-fils de Pitthée, roi de Trézène, il est né et a été élevé à Trézène, à la cour de son grand-père.  Égée avait fait promettre à Aethra de ne laisser son fils rejoindre son père à Athènes que s'il était assez fort pour prendre l'épée et les sandales. À l'âge de seize ans, ayant pu soulever le rocher, et mis au courant du secret de sa naissance, il part pour Athènes.

Isthme entre les deux mers (7, 405). De Trézène à Athènes, Thésée passe par l'Isthme de Corinthe (voir 5, 407-408), ce qui lui permettra d'assainir la région en accomplissant nombre d'exploits, évoqués dans la suite du passage (7, 434-447).

aconit (7, 406). Poison violent (1, 147), qui proviendrait d'une plante poussant dans un terrain rocailleux (« sans poussière », comme le suggère le terme grec « akoniti »), et dont Ovide propose une légende étiologique aux vers 408-419.

Scythie (7, 407). La Scythie est un vaste territoire au nord du Pont-Euxin. Les commentateurs se demandent si Médée (de Colchide, c'est-à-dire d'Asie Mineure, au sud du Pont Euxin) est allée en Scythie se procurer le poison, ou si Ovide a simplement assimilé la Colchide à la Scythie. La question n'a pas beaucoup d'importance pour nous.

Échidna (7, 408). Monstre à tête de femme et queue de serpent, qui de son union avec Typhon, aurait donné naissance entre autres à Cerbère (le chien né d'Échidna). Voir 4, 500-501, où il est aussi question d'un poison provenant de la bave de Cerbère.

héros de Tirynthe (7, 410). Hercule/Héraclès, fils d'Alcmène et de Jupiter, mais fils supposé d'Amphitryon, roi de Tirynthe. Voir Fastes, 1, 543-586 et les notes, où l'on trouvera divers renseignements sur Hercule, ses dénominations et sa légende. Le passage qui nous occupe ici est une évocation d'un des « Travaux » imposés à Hercule par Eurysthée, roi d'Argos et de Tirynthe : Hercule avait dû ramener des Enfers le Chien Cerbère, après être parvenu à le maîtriser par sa seule force. Quand il eut amené le monstre à Eurysthée, celui-ci fut terriblement effrayé, et Hercule ramena le chien chez Hadès. Sur Cerbère, voir par exemple Apollodore, II, 5, et surtout Virgile, Én., 6, 384-425 et les notes. On pourra rapprocher 7, 410-415 de 4, 432-450.

Médée évita (7, 424). Ovide ne donne guère de détails sur la fin de Médée, rapportée différemment selon les versions (fuite ou bannissement vers l'est, chez les Mèdes, ou en Colchide).

fils d'Érechthée (7, 430). C'est-à-dire le peuple athénien, Érechthée étant un héros athénien dont le mythe est lié aux origines de la ville. D'abord confondu avec Érichtonios, fils de Héphaïstos (Vulcain) et de Gè (Terre), il est ensuite considéré comme un des premiers rois d'Athènes, fils de Pandion et frère de Philomèle et Procnè. Érechthée est aussi cité en 6, 677 ; 6, 701, etc.

Marathon (7, 434). Marathon était un bourg de l'Attique. Héraclès avait capturé en Crète un taureau et l'avait ramené en Argolide. Relâché par la suite, il s'était enfui vers l'Attique où il exerçait des ravages. Selon Ovide, Thésée le captura près de Marathon et l'offrit à Apollon. Ici commence une énumération d'exploits réalisés par Thésée. On les trouvera, racontés avec beaucoup plus de détails, dans la Vie de Thésée de Plutarque.

Cromyon (7, 435 ).Cromyon, bourg voisin de Corinthe, était dévasté par une laie monstrueuse (fille d'Échidna et de Typhon, et mère du sanglier de Calydon et d'Érymanthe). Le monstre avait été tué par Thésée, lorsqu'il était venu de Trézène à Athènes par l'Isthme de Corinthe.

Épidaure (7, 436). Ville d'Argolide, située sur la côte nord-est du Péloponnèse, et célèbre notamment pour son sanctuaire d'Asclépios et pour son théâtre.

fils de Vulcain (7, 437). Périphétès, fils d'Héphaïstos/Vulcain, terrorisait les habitants de la région d'Épidaure avec une massue de bronze, forgée par son père. Thésée le désarma et le tua.

Céphisia (7, 438). Une région de l'Attique, qui tirait son nom de la rivière qui la traversait, le Céphise, et qui est différent du Céphise de Béotie (Mét., 7, 388-389). Strabon signale sept Céphise en Grèce. D'après une tradition, c'est là que sévissait le brignand Procruste, dont il est question dans la note suivante.

Procruste (7, 438). Le brigand Damastès ou Polypémon, surnommé Procruste, qui sévissait sur la route de Mégare à Athènes, possédait deux lits, un grand et un petit, et il contraignait les passants à se coucher, les grands dans le petit lit, et les petits dans le grand, puis il mettait les corps à la bonne dimension, en les étirant ou en coupant ce qui dépassait. (Hygin, Fab., 38 ; Apollodore, Epitomé, I, 4).

Éleusis (7, 439). Éleusis, une ville d'Attique, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest d'Athènes, était un centre religieux très important, célèbre pour ses mystères consacrés à Déméter/Cérès. C'est la seule mention d'Éleusis dans les Métamorphoses d'Ovide. Pour Déméter/Cérès, voir Fastes, 4, 393-416 et les notes, ainsi que Mét., 5, 341-345.

Cercyon (7, 439). Fils de Poséidon (ou d'Héphaïstos), Cercyon est un autre brigand qui sévissait sur la route d'Éleusis à Mégare. Il forçait les passants à se mesurer à lui à la lutte, et les tuait. Thésée se montra plus fort, le souleva en l'air puis l'écrasa sur le sol.

Sinis (7, 440-442). Autre brigand de la région de Corinthe, surnommé le « courbeur de pins ». Il pliait des pins auxquels il fixait un homme (les voyageurs qui passaient par là), puis il relâchait les arbres qui projetaient ainsi les malheureux qui s'écrasaient écartelés, ou, selon une autre version, il contraignait le passant à plier un pin avec lui, et à le maintenir plié, ce qu'il ne pouvait pas faire seul, et ainsi il mourait projeté au loin par l'arbre qui se redressait. Le brigand subit le même sort, de la part de Thésée.

Alcathoé (7, 443). Alcathoé est l'ancienne désignation de Mégare, une ville située à la sortie de l'Isthme de Corinthe. Elle porte le nom d'un de ses rois, Alcathoos, fils de Pélops et d'Hippodamie, qui, avec l'aide d'Apollon, reconstruisit les murs de la ville que les Crétois avaient détruits.

Lélèges (7, 443). Lélex, venu d'Égypte (Pausanias, I, 39, 6), est un roi mythique de Mégare. Son peuple aurait pris le nom de Lélèges. En fait, le terme Lélèges, comme celui de Pélasges (7, 49), désigne une population primitive prégrecque, que les mythographes anciens retrouvent dans divers endroits de la Grèce. D'où la localisation variable de son éponyme, Lélex. Il est ici lié à Mégare ; en 8, 312, apparaît un Lélex, originaire de Naryx, une ville de Locride ; en 8, 567, Ovide mentionne un Lélex, qu'il qualifie de « héros de Trézène » et à qui il fera raconter (en 8, 616ss) l'épisode de Philémon et de Baucis.

Sciron (7, 444). Selon la version suivie ici par Ovide, Sciron, fils de Pélops (ou de Poséidon), était un brigand qui forçait les voyageurs qui passaient près du rivage de Mégare à lui laver les pieds, puis il les poussait dans les flots, où une énorme tortue les dévorait. Thésée lui régla son compte, et le personnage aurait donné son nom aux « Roches Scironiennes », près desquelles il était installé. C'est une métamorphose de plus évoquée par Ovide.


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