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Métamorphoses d'Ovide : Avant-Propos - Notices - Livre XIV (Plan) - Hypertexte louvaniste - Iconographie ovidienne - Page précédente - Page suivante
OVIDE, MÉTAMORPHOSES, LIVRE XIV
[Trad. et notes de A.-M. Boxus et J. Poucet, Bruxelles, 2009]
Énéide ovidienne (III) : De Sicile en Campanie (14, 1-153)
Circé et Glaucus - Métamorphose de Scylla (14, 1-74)
Quittant la Sicile où il vient de se heurter à l'indifférence de Scylla, le dieu-marin Glaucus se rend sur la côte Tyrrhénienne, chez la magicienne Circé et, lui faisant part de sa passion malheureuse, lui demande de recourir à la magie pour amener Scylla à partager son amour. Circé, qui s'est immédiatement éprise de Glaucus, lui conseille d'oublier Scylla et de se tourner vers elle, mais ses avances à elle aussi sont vaines. (14, 1-39)
Pleine de colère à l'égard de sa rivale, Circé se dirige vers le détroit de Messine et, usant d'herbes et d'incantations, elle contamine l'endroit de repos de la nymphe Scylla. L'effet ne se fait pas attendre : Scylla, au contact des eaux empoisonnées voit une ceinture de chiens hurlants entourer le bas de son ventre et devient un monstre enragé, dont le premier méfait est de provoquer la perte des compagnons d'Ulysse. Bientôt, la nymphe est transformée en un écueil, redouté des marins. (14, 40-74)
14, 1 |
Iamque
Giganteis iniectam faucibus Aetnen |
Et déjà l'Etna,
qui repose sur la gorge d'un
Géant,
|
liquerat
et Zanclen aduersaque moenia Rhegi |
Délaissés aussi étaient Zanclé, et les murailles de
Rhégium lui faisant face, |
|
Sole
satae Circes, uariarum plena ferarum. |
Circé,
dont les cours regorgent de bêtes sauvages
variées. |
|
14, 15 |
quam mihi
cognitius, qui sum mutatus ab illis. Neue mei non nota tibi sit causa furoris, litore in Italico, Messenia moenia contra, Scylla mihi uisa est ; pudor est promissa precesque blanditiasque meas contemptaque uerba referre. |
est la
puissance des herbes, car elles m'ont
métamorphosé. |
14, 20 |
At tu,
siue aliquod regnum est in carmine, carmen |
Toi donc, s'il existe une incantation
au pouvoir souverain, |
14, 25 |
At Circe
(neque enim flammis habet aptius ulla |
Alors
Circé
–
nulle autre n'a un tempérament plus
enclin |
14, 30 |
Dignus
eras ultro, poteras certeque, rogari ; |
Tu méritais et tu aurais
pu, c'est sûr, être imploré le
premier ; |
14, 35 |
ut tua
sim, uoueo. Spernentem sperne, sequenti |
mon voeu
est d'être à toi. Méprise celle qui te méprise, poursuis
|
14, 40 |
Indignata
dea est ; et laedere quatenus ipsum |
La déesse est indignée, et comme elle aimait
Glaucus et ne
pouvait |
14, 45 |
caerulaque induitur uelamina perque ferarum |
Elle
s'enveloppe de voiles bleu sombre et traversant
les rangs |
14, 50 |
summaque
decurrit pedibus super aequora siccis. |
et gardant les pieds secs court à la surface des
flots. |
14, 55 |
Hunc dea
praeuitiat portentificisque uenenis |
La déesse se met à
souiller et à infecter de poisons maléfiques |
14, 60 |
cum sua
foedari latrantibus inguina monstris adspicit ; ac primo credens non corporis illas esse sui partes refugitque abigitque timetque ora proterua canum ; sed, quos fugit, attrahit una et corpus quaerens femorum crurumque pedumque |
quand
elle remarqua ses aines défigurées par
d'horribles monstres
hurlants. |
14, 65 |
Cerbereos
rictus pro partibus inuenit illis ; |
elle trouve à leur place des gueules béantes de
Cerbères. |
14, 70 |
Scylla
loco mansit, cumque est data copia primum, |
Scylla
resta sur place, et dès que s'en présenta
l'occasion, |
Arrivée mouvementée d'Énée en Campanie (14, 75-100)
Avant d'aborder en Italie, Énée, qui avait échappé à Charybde et à Scylla, fut repoussé par la tempête vers la Libye. Ovide évoque très rapidement divers épisodes du périple d'Énée, d'après Virgile (Carthage, Aceste et l'hommage à Anchise, incendie des vaisseaux, les îles d'Éole et des Sirènes, etc. ), avant de terminer son énumération par la mention de l'île de Pithécuses, et la description de la métamorphose de ses habitants en singes. (14, 75-100)
14, 75 |
Hunc ubi
Troianae remis auidamque
Charybdim |
Dès que
les
vaisseaux troyens furent venus à bout de
cet écueil |
14, 80 |
Sidonis inque pyra sacri sub imagine facta |
la Sidonnienne qui, en imaginant un sacrifice, fit
dresser un bûcher, |
quasque
rates Iris Iunonia paene cremarat, |
Ensuite, il détacha
les navires qu'Iris, messagère de Junon,
|
|
14, 90 |
colle
Pithecusas, habitantum nomine dictas. |
sur sa colline aride,
ainsi appelée d'après le nom de ses
occupants. |
14, 95 |
membraque
contraxit naresque a fronte resimas |
il contracta leurs
membres, leur aplatit le nez qu'il retroussa
|
14, 100 |
posse
queri tantum rauco stridore reliquit. |
ne leur laissant qu'un cri
rauque et strident pour se plaindre. |
Énée et la Sibylle de Cumes (14, 101-153)
De l'île des Singes, Énée se rend à Cumes, où sa réputation d'homme valeureux lui vaut la faveur de la Sibylle à qui il a demandé de pouvoir visiter dans l'Averne les mânes de son père. La Sibylle lui fait couper un rameau d'or, lui permettant l'accès au royaume des morts et la possibilité d'apprendre de la bouche d'Anchise les lois de l'au-delà et d'autres révélations sur les dangers qui l'attendent encore sur terre. Après quoi, il quitte le monde souterrain en compagnie de la prêtresse. (14, 101-121)
Chemin faisant, il promet à la Sibylle de lui élever un temple pour lui montrer sa reconnaissance. Précisant qu'elle n'est pas une divinité, la Sibylle lui raconte son histoire : elle inspira un jour une vive passion à Apollon qui, pour la séduire, lui proposa d'accomplir le voeu qu'elle choisirait ; elle souhaita vivre autant d'années qu'il y avait de grains de poussière dans une poignée de sable, sans spécifier qu'il s'agissait d'années de jeunesse. Le dieu, qui n'était pas arrivé à la séduire, tint pourtant sa promesse. C'est ainsi que la Sibylle, âgée de sept siècles déjà, toujours solitaire et vierge, doit encore vivre trois cents années avant de n'être plus qu'une voix. (14, 122-153)
Has ubi
praeteriit et Parthenopeia dextra |
Après avoir dépassé
ces îles et laissé sur sa droite les remparts |
|
14, 105 |
intrat et
ut manes adeat per Auerna paternos |
et demande à se
rendre par l'Averne auprès des
mânes
de son père. |
14, 110 |
Pone
tamen, Troiane, metum ; potiere petitis |
Mais, cesse d'avoir peur,
Troyen ; ta requête sera satisfaite et sous ma conduite, tu connaîtras les demeures de l'Élysée, le dernier royaume de l'univers et l'ombre chérie de ton père. À la vertu, nulle route n'est inaccessible. » Elle se tut, montra dans la forêt consacrée à la Junon de l'Averne |
14, 115 |
monstrauit iussitque suo diuellere trunco. |
un
rameau aux brillants reflets d'or, et lui ordonna de l'arracher
du vieux
et magnanime Anchise ; il apprit aussi les lois
de ces lieux |
14, 120 |
Inde
ferens lassos aduerso
tramite passus, |
Ensuite, portant
ses pas fatigués sur le sentier qui lui
faisait face, |
14, 125 |
muneris
esse tui, quae me loca mortis adire, |
ma dette envers
toi, qui m'as conduit au royaume de la mort,
|
14, 130 |
« Nec dea
sum, » dixit « nec sacri turis honore humanum dignare caput ; neu nescius erres, lux aeterna mihi carituraque fine dabatur, si mea uirginitas Phoebo patuisset amanti. Dum tamen hanc sperat, dum praecorrumpere donis |
« Je ne
suis pas déesse, et ne va pas juger une
simple mortelle |
me cupit,
“ elige ”, ait “ uirgo Cumaea, quid optes ; |
à me séduire, il dit : “ Vierge de Cumes, fais le
voeu que tu souhaites ; |
|
14, 140 |
Hos tamen
ille mihi dabat aeternamque iuuentam, |
Pourtant il me les donnait, ces
années et l'éternelle jeunesse, si je subissais son amour, mais j'ai dédaigné le présent de Phébus, et je continue à rester vierge. Maintenant l'âge heureux m'a tourné le dos et, de son pas tremblant, arrive l'amère vieillesse bien longue à supporter. J'ai déjà vécu sept siècles, tu le vois ; |
14, 145 |
acta uides ; superest,
numeros ut pulueris aequem, |
il me reste, pour
égaler le nombre des grains de poussière, |
14, 150 |
nec
placuisse deo ; Phoebus quoque forsitan ipse uel non cognoscet, uel dilexisse negabit, usque adeo mutata ferar ; nullique uidenda, uoce tamen noscar ; uocem mihi fata relinquent. » |
par un dieu, à qui j'ai plu. Peut-être Phébus lui-même |
NOTES
Etna... Géant... Cyclopes... (14, 1-2). L'Etna est censé peser de toute sa masse sur la tête du Géant Typhée ou Encélade (cfr Mét., 5, 346-355 et Én., 3, 578). Sur les Cyclopes et l'Etna qui servent ici à désigner la Sicile, on pourra se reporter à Virg., Én., 3, 554-587, avec les notes.
Eubéen (14, 4). C'est Glaucus, un pêcheur venu d'Eubée, dont Ovide a traité dans le livre précédent (13, 898-968, avec note à 905-906). Il avait été métamorphosé en divinité marine, avant de s'éprendre de la nymphe Scylla. Quittant la Sicile, il va se rendre chez la magicienne Circé, en vue d'obtenir son aide pour conquérir l'amour de Scylla.
Zanclé... Rhegium (14, 5). Zanclé, l'ancien nom de Messine, est en Sicile, et Rhegium, de l'autre côté du détroit. en Italie, appelée ici Ausonie. C'est dans le détroit de Messine que se trouvent les écueils redoutés de Charybde et Scylla.
Ausonie (14, 7). C'est l'Italie.
Circé (14, 10). Célèbre magicienne, fille du Soleil, fils du Titan Hypérion, qui s'est établie dans l'île d'Éa (Aea), près du promontoire de Circéi, sur la côte tyrrhénienne. Cfr n. à 13, 968. Elle avait notamment le pouvoir de transformer les hommes en bêtes (cfr Homère, Od., 10, 210ss).
Scylla (14, 18). Avant de devenir l'écueil redouté, Scylla était la nymphe dont s'était épris Glaucus (13, 898-968).
Vénus offensée (14, 27). Allusion à la rancune de Vénus à l'égard du Soleil/Hélios/Hypérion, père de Circé. C'est en effet le Soleil qui avait dénoncé les amours coupables de Vénus/Aphrodite avec Mars/Arès. Cfr Mét., 4, 169-189.
du même coup... (14, 36). Fais d'une pierre deux coups, en punissant Scylla de son dédain et en vengeant Circé.
Hécate (14, 44). Divinité liée à la magie et aux enchantements. Cfr par exemple Mét., 7, 74 et 7, 94.
gagnant Rhégium (14, 47). Dans le détroit de Messine, en face de Zanclé. Cfr 14, 5.
Arriva Scylla... (14, 59-67). Le résumé de Hygin, Fab., 199, sur la métamorphose de Scylla, est en accord avec la version retenue ici par Ovide. Mais selon d'autres versions, cette métamorphose serait l'oeuvre d'Amphitrite, jalouse de l'intérêt que Scylla avait inspiré à Poséidon.
elle priva Ulysse... (14, 71). Cfr Homère, Od., 12, 245-259.
Dès que les vaisseaux troyens... (14, 75-81). Ces quelques vers évoquent des passages de l'Énéide. Dans le chant I, Virgile relate l'arrivée d'Énée (= l'époux phrygien, c.à.d. troyen, du v. 79) à Carthage (= les côtes libyennes du v. 77), et dans le chant IV, il raconte les amours d'Énée avec la reine Didon provenant de Sidon, en Phénicie (= la Sidonnienne du v. 80), laquelle s'était suicidée de désespoir en se jetant sur une épée, lorsque le héros l'avait quittée.
Éryx... Aceste (14, 83). Chez Virgile, Énée, en quittant Carthage, s'arrête de nouveau en Sicile, où il est accueilli par Aceste, non loin du mont Éryx. Cfr Én., 5, 21-41, avec les notes.
Iris... Junon (14, 85-86). Allusion au célèbre épisode de l'incendie des vaisseaux par les femmes troyennes, inspirées par Junon, qui leur avait suggéré ce geste par l'intermédiaire d'Iris, sa fidèle messagère (cfr Én., 5, 604-663, avec les notes).
fils d'Hippotès (14, 86). Le fils d'Hippotès est Éole, le roi des vents, qui règne sur les îles Lipari (cfr Mét., 4, 663, avec d'autres liens, et aussi Mét., 11, 431).
Sirènes... (14, 86). Les Sirènes, filles d'Acheloüs, étaient censées habiter dans un groupe d'îlots voisins de Capri. Sur les Sirènes, cfr Mét., 5, 556 et Én., 5, 864.
terres fumantes (14, 87). Allusion aux solfatares de la côte campanienne voisine de Cumes.
privé de son pilote (14, 88). Palinure, le pilote d'Énée, mourut par la volonté du dieu Sommeil (cfr Én., 5, 827-871).
Inarimé et Prochyté (14, 89). Respectivement les îles actuelles d'Ischia et de Procida, citées par Virgile, Én., 9, 715-716, dans le contexte de la geste de Turnus.
Pithécuses... (14, 90). Les Grecs donnaient ce nom à une île en face de Naples, et à la ville qui se dressait au sommet d'une colline. Le mot grec pithèkos veut dire « singe », et il ne serait pas exclu que des singes aient été apportés dans l'île depuis la côte nord de la Tunisie (P. Ruby, dans Dictionnaire de l'Antiquité de J. Leclant, Paris, 2005, p. 1737). Pour Ovide, l'île devrait son nom à la métamorphose de ses habitants en singes. On rencontre aussi l'orthographe Pithécusses.
Cercopes... (14, 93). L'histoire des Cercopes ne manque pas de sel. Ce sont deux frères, nés de l'Océanide Théia qui les avait mis en garde contre un être « aux fesses noires ». Brigands, ils détroussaient et mettaient à mort les passants. Un jour ils voulurent s'en prendre à Héraclès endormi au bord d'une route, mais le héros se réveilla, les maîtrisa et les attacha tous les deux par les pieds aux extrémités d'un long bâton qu'il transporta sur ses épaules. Au fil du trajet, les deux frères n'arrêtèrent pas de rire. « Leur position leur permettant de voir ce qu'il y a sous la peau de lion [qui habille Héraclès], les deux frères trouvent très drôle que les fesses d'Héraclès soient noires, complètement brunies par le soleil. Ils se rappellent alors l'avertissement de leur mère. L'enjouement des gnomes est contagieux, et Héraclès les relâche - comme quoi, la mise en garde maternelle n'était pas fondée » (J.-Cl. Belfiore). Leur vie de rapines et de brigandage, ainsi que leurs incessantes facéties, indisposèrent Zeus/Jupiter, qui les métamorphosa en singes. Selon les auteurs, on les trouverait dans la région des Thermopyles (Hérodote), ou en Lydie (Apollodore), ou encore - c'est la version d'Ovide - sur une des îles du Golfe de Naples. En tout cas, il n'est question de Cercopes ni chez Homère ni chez Virgile.
Parthénope (14, 101-102). C'est-à-dire Naples, ainsi nommée d'après la Sirène Parthénopé, dont le corps avait échoué sur le rivage napolitain, où s'éleva plus tard la ville de Naples.
l'Éolide (14, 102). C'est Misène, fils d'Éole, dieu des vents (ou fils d'un Troyen nommé Éolus). Trompette d'Énée, il périt pour avoir défié Triton. Énée dut se purifier de la mort de Misène pour pouvoir accéder au monde des morts ; le tumulus que lui aurait dressé Énée aurait donné son nom au cap Misène. (Virgile, Én., 6, 149-235, avec les notes).
Cumes... la Sibylle... (14, 104-153). Dans tout ce passage, Ovide a comme fil conducteur Én., 6, 1-263, à quoi on se reportera pour comparer l'apport d'Ovide à la version de Virgile qu'il considère à juste titre comme ultra-connue. Cfr en particulier la note à Én., 6, 2.
Averne... Mânes de son père (14, 105). La descente d'Énée aux enfers (Én., 6, 268-901) est très brièvement résumée par Ovide. Sur le lac Averne, considéré comme une entrée vers les enfers, cfr Én., 6, 118 (avec d'autres liens). Énée désirait consulter son père Anchise, mort en Sicile, et dont il espérait rencontrer les Mânes.
bras... flammes (14, 109). Énée a combattu vaillamment lors de la chute de Troie. Il est sorti indemne de l'incendie, manifestant d'une façon éclatante sa piété en sauvant son fils, son père et les pénates de la ville. Cfr Mét., 15, 441.
Junon de l'Averne... rameau... (14, 114-116). C'est-à-dire Perséphone/Proserpine, l'épouse d'Hadès/Pluton, qui règne sur les Enfers, « le dernier royaume de l'univers » (v. 111). Sur le rameau d'or, cfr Én., 6, 185-211.
Orcus (14, 116). Autre nom de Hadès/Pluton. Cfr Én., 6, 273.
un temple (14, 128). Il n'existe pas à Rome de temple dédié comme tel à la Sibylle. Ovide, comme Virgile (Én., 6, 69ss) fait allusion au temple d'Apollon élevé sur le Palatin par Auguste. Les livres Sibyllins avaient été placés dans le piédestal de la statue du dieu.
sache... (14, 132-153). Cette légende concernant Phébus et la Sibylle n'est pas présente chez Virgile. Mais le commentaire de Servius (ad Aen., 6, 321) y fait allusion.
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