Bibliotheca Classica Selecta - Fastes d'Ovide (Introduction) - Livre 4 (Plan) - Hypertexte louvaniste - Page précédente - Page suivante

MOTEUR DE RECHERCHE DANS LA BCS


OVIDE, FASTES IV - AVRIL


FORDICIDIA ET CLÔTURE DES CEREALIA

(13 - 20 avril ) (4,621-720)


Autour des Fordicidia du 15 avril (4,621-672)

 

Après la mention de la dédicace, le 13 avril, d'un temple à Jupiter Victor et à la Liberté, Ovide signale les tempêtes qui se lèvent le 14 avril, mises en rapport avec la grêle qui sévit le 4 avril 43 a.C.n., lors de la bataille de Modène. (4,621-628)

Le 15 avril sont célébrés les Fordicidia : à un moment de l'année où toute la nature est en gestation, les pontifes immolent au Capitole une vache pleine ; chaque curie aussi en immole une. La cendre des foetus brûlés par une vestale servira à un rite de purification lors des Parilia. (4,629-640)

Ces sacrifices des Fordicidia remonteraient à l'époque de Numa. Suite aux mauvaises récoltes dues aux aléas du climat, Numa avait consulté l'oracle de Faunus en respectant nombre de prescriptions rituelles. Il avait appris, et compris, grâce à Égérie, que la prospérité reviendrait, si l'on sacrifiait une vache pleine. (4,641-672)

 

Jupiter, surnommé le Vainqueur, règne sur les Ides d'avril :

   c'est ce jour-là que lui a été offert un temple.

Ce jour aussi, sauf erreur, la Liberté, bien méritée pour notre peuple,

   a commencé de posséder son Atrium.

4, 625

Le matin suivant, marin, gagne un port sûr :

   le vent du Couchant soufflera, mêlé de grêle.

De toute façon, c'est pourtant à la faveur de cette grêle

   que César avec ses troupes écrasa l'armée de Modène.

 

Lorsque se sera levé le troisième jour après les Ides de Vénus,

4, 630

   Pontifes, offrez en sacrifice agréable une vache pleine.

Une vache qui porte est dite Forda et sa portée désigne qu'elle est féconde.

   On pense que les foetus aussi tirent de là leur nom.

À ce moment, le bétail est gravide ; gravide aussi la terre ensemencée.

   À la Terre pleine est offerte une victime pleine.

4, 635

Une partie des victimes est immolée sur la citadelle de Jupiter ;

  à chacune des trente curies échoit une vache, et le sang répandu dégouline.

Mais, dès que les préposés ont arraché les veaux aux entrailles de leur mère

   et offert les morceaux de fressure sur les foyers fumants,

la Vestale la plus âgée brûle les veaux dans le feu :

4, 640

   et cette cendre servira à purifier le peuple au jour de Palès.

 

Au temps du roi Numa, la récolte ne répondant pas aux efforts fournis,

   les voeux des cultivateurs déçus demeuraient sans effets.

L'année souffrait de sécheresse, sous l'Aquilon glacial ;

   ou les champs étaient gorgés d'eau, à cause de pluies incessantes.

4, 645

Souvent Cérès, dès l'apparition des premières pousses,

   décevait le maître, et la folle avoine envahissante occupait le sol ;

les troupeaux mettaient bas des prématurés avant leur terme

   et l'agneau naissant causait souvent la mort de la brebis.

 Une antique forêt, longtemps restée à l'abri des coups de hache,

4, 650

   abritait un lieu sacré, réservé au dieu du Ménale.

Ce dieu fournissait des réponses aux esprits au repos,

   dans la nuit silencieuse. En ce lieu, Numa immole deux brebis.

Il offre la première à Faunus, la seconde au doux Sommeil ;

   il étend les deux toisons sur le sol dur.

4, 655

Deux fois il inonde d'eau de source sa tête chevelue,

   deux fois, il se couvre les tempes de feuilles de hêtre.

Il s'abstient des plaisirs de Vénus ; à table, la viande est interdite

   et ses doigts ne portent aucun anneau.

Vêtu d'un habit grossier, il s'étend sur les toisons nouvelles

4, 660

    après avoir invoqué le dieu dans les termes adéquats.

Pendant ce temps, vient la Nuit, le front serein orné de pavot,

   entraînant avec elle les songes noirs.

Faunus se présente et, piétinant lourdement les peaux de mouton,

   énonce les mots suivants, depuis le côté droit de la couche :

4, 665

"Roi, la mort de deux vaches doit apaiser la Terre ;

   qu'une seule bête offre deux vies en sacrifice".

L'effroi le tire de son sommeil : Numa repense à sa vision

   et s'interroge sur ces ordres énigmatiques et incompréhensibles.

Son épouse, si chère au bois sacré, l'arrache à ses hésitations

4, 670

   et dit : "On te réclame la fressure d'une vache pleine."

On offre la fressure d'une vache pleine ; l'année s'avère féconde,

   et la terre autant que le bétail portent des fruits.


16-20 avril : Clôture des Cerealia (4,673-720)

 

Entre deux fêtes marquées par des sacrifices, Ovide rappelle qu'un 16 avril valut à Octave son titre de général en chef et que le 17 avril est la date du coucher des Hyades ; des courses de chars sont organisées le 19 avril au Grand Cirque. (4,673-680)

Suit une anecdote qu'Ovide tiendrait d'un habitant de sa région natale : un garçon de douze ans, fils de modestes fermiers, avait capturé un renard qui ravageait la basse-cour familiale et il l'avait enveloppé de paille enflammée. Le renard, transformé en torche vivante, s'était échappé et avait incendié toutes les moissons de la région. Ce récit est destiné à expliquer une loi de Carséoli imposant de brûler des renards lors des Cerealia. (4,681-712)

Le lendemain, 20 avril, le Soleil quitte le signe du Bélier pour entrer dans celui du Taureau. (4,713-720)

 

Autrefois, Cythérée ordonna à ce jour d'accélérer son allure

   et lança les chevaux du Soleil, les précipitant à brides abattues,

4, 675

pour que, dès la pointe de l'aube suivante, une guerre salutaire

   apporte au jeune Auguste le titre de général en chef.

Mais déjà Lucifer voit derrière lui, pour la quatrième fois, les Ides passées ;

   cette nuit-là, les Hyades prennent possession de Doris.

Quand se sera levé le troisième jour après la disparition des Hyades,

4, 680

   on verra, au Cirque, les chevaux répartis à leur point de départ.

 

Pourquoi donc envoie-t-on des renards portant des torches allumées

   liées sur leur dos ? Il me faut en expliquer la raison.

À Carséoli, la terre est froide et impropre à produire des olives,

   mais c'est une campagne naturellement propice aux céréales.

4, 685

Passant par là, j'allais chez les Pélignes, ma terre natale,

   territoire réduit, mais où toujours on rencontre de l'eau en abondance.

Je suis entré chez un vieil hôte, dans une maison qui m'était familière

   (Phébus déjà avait retiré leur joug à ses chevaux au bout de leur course).

Le vieux avait l'habitude de me conter une foule de choses, et notamment celle-ci,

4, 690

   qui me permet de développer l'ouvrage qui m'occupe maintenant.

"Dans cette plaine", dit-il en me la montrant, "il y avait un petit champ,

   appartenant à une paysanne regardante et à son rude mari ".

L'homme parcourait sa terre, en se servant d'une charrue

   ou d'une faucille recourbée ou d'un hoyau.

4, 695

Quant à la femme, tantôt elle balayait sa ferme étayée par des piliers,

   tantôt elle déposait des oeufs sous les plumes d'une couveuse,

cueillait des mauves vertes ou des champignons blancs,

   ou alimentait un feu bienfaisant dans un modeste foyer.

Et cependant, elle ne cessait de se fatiguer les bras à tisser,

4, 700

   et à s'armer ainsi contre les menaces du froid.

Son fils était espiègle, dans les premières années de son âge,

   à deux lustres il avait ajouté deux années.

Au fond d'une vallée encaissée, plantée de saules, il attrapa un renard

   qui avait enlevé nombre de volailles de leur basse-cour.

4, 705

Il enveloppa de paille et de foin la bête capturée, et y mit le feu.

   Le renard échappa à ces mains incendiaires. Partout où il fuyait,

il mettait le feu aux champs couverts de moissons ;

   le vent qui soufflait donnait des forces au feu dévastateur.

L'événement est passé, le souvenir en subsiste. Maintenant encore,

4, 710

   une loi de Carséoli interdit de laisser vivre un renard capturé,

et pour expier sa peine, cette race est brûlée lors des Cerealia,

   et elle périt, de la façon dont elle a fait périr les récoltes".

 

Lorsque le jour suivant, la mère rougeoyante de Memnon

   viendra sur ses chevaux rosés visiter les terres offertes à sa vue,

4, 715

le soleil s'éloignera du maître du troupeau porte-laine qui trahit Hellé :

   une fois sorti du Bélier, il se trouve en présence d'une victime plus grande.

On ne peut pas savoir si c'est une vache ou un taureau :

   on en distingue la partie antérieure, la partie arrière reste cachée.

Toutefois, que ce signe soit taureau ou vache,

4, 720

il est une récompense de l'amour, au grand déplaisir de Junon.

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Notes (4,621-720)

 
Vainqueur (4,621). Le 13 avril, on célèbre la dédicace d'un temple sur le Palatin, consacré à Jupiter sous l'épithète de Victor (= "le Vainqueur"). Il avait été promis en 295 a.C., au cours de la bataille de Sentinum, contre les Samnites (Tite-Live, 10, 29, 14). Il s’agit peut-être du sanctuaire qu'Ovide (en 6, 650) attribue à Jupiter Inuictus (= "Invaincu") et qui n'est pas connu par ailleurs.

Liberté (4,623-624). Il existait sur l'Aventin un temple à Jupiter Liberté (Iuppiter Libertas), dont la dédicace est également attestée le 13 avril, mais dont la date de fondation est inconnue. C'est par erreur - mais il semble avoir conscience d'un problème (cfr le "sauf erreur") - qu'Ovide évoque ici l'Atrium Libertatis, un édifice non loin du Forum, qui servait de bureau aux censeurs. Asinius Pollon venait de le restaurer et d'y installer la première bibliothèque publique (Pline, Histoire naturelle, 7, 115).

matin suivant (4,625). Le 14 avril semble être considéré par Ovide comme la date anniversaire de la victoire d'Octave (appelé ici César) en 43 a.C., sur les troupes de Marc-Antoine près de Modène. En fait la victoire décisive semble avoir lieu quelques jours plus tard (le 21 avril probablement). Quant au conseil adressé au marin, il correspond peut-être à des indications météorologiques dont l'origine précise nous échappe. En tout cas, Columelle aussi, un contemporain de Claude et de Néron, dans son traité De l'Agriculture (11, 2, 36), signale à la date du 14 avril "du mauvais temps et des averses par intermittence".

troisième jour (4,629). Le 15 avril était le jour des Fordicidia. Une vache pleine (forda bos) était sacrifiée dans chacune des trente curies. Le but était de stimuler par ces sacrifices la fécondité de la terre divinisée (4, 634), qui était la bénéficiaire de la cérémonie. Les veaux à naître étaient retirés du corps de leurs mères et brûlés. Leurs cendres étaient utilisées comme instrument de purification lors de la fête des Parilia. Pareils sacrifices de vaches pleines sont rares dans le monde, mais le parallèle le plus utile est fourni par les Indiens védiques, qui nomment la victime "la vache à huit pieds" (cfr G. Dumézil, La religion romaine archaïque, Paris, 1974, p. 377-379, où il est question des Fordicidia).

Forda (4,630-631). Observations étymologiques, comme Ovide les affectionne et que la linguistique moderne ne cautionne pas totalement. Forda a bien la même racine que le verbe ferre ("porter"), mais fetus ("foetus") est construit sur une autre racine, qu'on retrouve dans le mot latin fecundus ("féconde").

À la terre pleine (4,634). Le résultat répondra au but projeté : cfr 4, 671-672.

citadelle de Jupiter (4,635). Le Capitole. C'est en fait le seul témoignage qui fait état d'une célébration partielle de la cérémonie par les Pontifes, sur le Capitole.

trente curies (4,636). Le mot curia désigne en latin une division politique et administrative du peuple romain (il y en avait 30 à Rome) ainsi que le local affecté à chacune de ces divisions. Dans chaque curie, c'était le prêtre de la curie, le curion (cfr 2, 527) qui présidait au sacrifice.

fressure (4,638). C'est-à-dire les parties des victimes réservées aux dieux (en latin exta), dont il a déjà été souvent question (p. ex. 1, 51 ; 2, 373 ; 2, 712).

les veaux (4,639). Les foetus.

Palès (4,640). Les fêtes de Palès ont lieu le 21 avril. Elles seront décrites en 4, 725-806.

Numa (4,641). On rapportait l'institution du rite à Numa, le second roi de Rome, censé avoir introduit les lois et la religion. Son nom est souvent cité par Ovide (cfr 1, 43 ; 3, 152 ; 3, 262, etc.)

Cérès (4,645). Le nom de la déesse est ici synonyme de "moisson".

lieu sacré (4,650). On songera à la célèbre description virgilienne (Énéide, 7, 81-101), lorsque Latinus va consulter l'oracle de Faunus, "où les peuples d'Italie [...] viennent chercher des réponses à leurs doutes". Là aussi, on immole des brebis, et la consultation a lieu pendant la nuit, mais les prescriptions rituelles sont plus détaillées chez Ovide.

dieu du Ménale (4,650). Il s'agit de Faunus (4, 653), assimilé à Pan (3, 291), divinité d’Arcadie, où s’élevait le mont Ménale (2, 192). Il a déjà été question de Faunus à plusieurs reprises (notamment 2, 193 ; 2, 268 à propos des Lupercales ; 3, 291, à propos de la conjuration de la foudre).

deux brebis (4,652). Chez Virgile (Énéide, 7, 93), Latinus en avait sacrifié cent.

Sommeil (4,653). Équivalent latin du dieu grec Hypnos, parfois confondu avec Asclépios le dieu guérisseur. Chez Virgile, Latinus ne semble pas avoir sacrifié au dieu Sommeil

Deux fois (4,655). Deux fois, parce qu'il y a deux divinités concernées.

eau de source (4,655). De l'eau vive dont on s'apergeait pour se purifier. Cfr aussi 5, 435.

se couvre les tempes (4,656). On utilisait fréquemment des couronnes dans le culte. Le hêtre était consacré à Jupiter : il n'a pas de rapport connu avec Faunus.

plaisirs de Vénus (4,657). L'abstinence sexuelle, couramment imposée avant les cérémonies religieuses, est liée à une exigence de pureté rituelle.

viande est interdite (4,657). On ne sait pas très bien pourquoi.

aucun anneau (4,658). Ce serait un obstacle s'opposant au passage de l'influx divin. Cfr une prescription rituelle du même ordre en 5, 432 lors des Lemuria de mai.

les toisons nouvelles (4,659). "Les toisons sur lequelles couche Numa constituent le moyen de créer une isolation qui favorise le contact direct avec le dieu : Faunus établit ce contact en marchant dessus (4, 663), avant de prononcer son oracle" (R. Schilling).

le front serein orné de pavot (4,661). La Nuit est ici divinisée. Elle est présentée avec une couronne de pavots, une plante dont on connaît les vertus soporifiques : la nuit fait dormir.

côté droit (4,664). Chez les Grecs, le côté droit était le côté favorable. Mais, selon Cicéron, (De la divinisation, 2, 82), pour les Romains, c’était le gauche (cfr 4, 834).

son épouse (4,669). C'est Égérie, qui est déjà intervenue en 3, 259-294, pour aider Numa à conjurer la foudre. Ovide a explicitement signalé en 3, 261-262, qu'elle vivait dans le bois sacré de la Diane d'Aricie.

Cythérée (4,673). Vénus est souvent désignée ainsi parce que l’île de Cythère, où elle avait un temple, lui était consacrée (cfr 3, 611 ; 4, 195). La mère d’Énée, Vénus, a toujours protégé les Romains, et singulièrement la famille Iulia, à laquelle appartenait Auguste, fils adoptif de Jules César.

l’aube suivante... (4,675-676). Le 16 avril de l’an 43 a.C. À cette date, Octave a reçu de ses soldats, pour la première fois, le titre d'imperator (qui veut dire "général victorieux") après sa victoire du 14 avril sur Antoine, près de Modène (cfr 4, 627-628). Le jeune Octave, qui n’était pas encore Auguste, avait alors 20 ans.

Hyades... Doris (4,678). Il s’agit donc du 17 avril, date où Ovide situe le coucher des Hyades, un groupe d'étoiles visibles dans la constellation du Taureau et dont il a déjà été question en 3, 105. Doris, fille d’Océan et de Téthys, mère des Néréides, désigne ici, par métonymie, la mer dans laquelle se couchent les Hyades.

le troisième jour... (4,679-680). On est maintenant le 19 avril, le dernier et principal jour des Cerealia, qui voit l'organisation de courses de chars au Grand Cirque. Les chevaux sur le départ étaient répartis dans des carceres (mot latin pour "remises, enclos"). Ovide ne le signale pas ici, mais cette date était également l'anniversaire du grand temple voué sur l'Aventin en 496 a.C. à la triade Cérès-Liber-Libera (les correspondants latins de Déméter-Dionysos-Corè), un temple qui deviendra le centre des activités de la plèbe à Rome.

renards portant des torches (4,681-682). Lors de ces jeux du 19 avril, on lâchait dans le Cirque des renards au dos desquels on avait attaché des torches allumées. Ovide est le seul à évoquer cette curieuse coutume, dont le sens est très discuté et dont certains modernes ont même nié la réalité. Quoi qu'il en soit, dans les vers suivants Ovide va en fournir une étiologie, qui fait intervenir Carséoli.

Carséoli... Pélignes (4,683-685). Carséoli est une ville du pays des Èques, devenue colonie latine en 302 a.C. Elle se trouve sur la via Valeria, conduisant à Corfinium, capitale des Pélignes, non loin de Sulmo, où naquit Ovide (cfr 4, 80).

deux années (4,702). L'enfant avait donc douze ans.

interdit de laisser vivre (4,710). La tradition manuscrite de ce vers n'est pas solidement établie. Les éditeurs et les traducteurs ne sont pas unanimes. Nous avons repris ici la traduction de H. Le Bonniec, qui note par ailleurs que "l'existence d'une 'loi' de ce genre est fort suspecte".

mère rougeoyante de Memnon (4,713). C'est l'Aurore. Memnon, roi d’Éthiopie, est le fils d'Aurore et de Tithon (cfr 1, 461, et 3, 403). La périphrase désigne le 20 avril.

maître du troupeau... Hellé (4, 715ss). La périphrase "maître du troupeau" désigne le Bélier. Le 20 avril, le soleil quitte le signe du Bélier pour entrer dans celui du Taureau. Pour la légende de Hellé et Phrixos en rapport avec le Bélier et pour la transformation de ce dernier en constellation, on verra 3, 849-876. De la constellation du Taureau, il sera encore question en 5, 165 et en 5, 603-620. Sur cette constellation, voir Les Chevaliers du Zodiaque ou une présentation sur Lycos.

une vache ou un taureau (4,717). Apparemment les érudits se posaient des questions sur le sexe réel de l'animal ainsi placé dans le ciel. Si c'est une vache, ce serait Io qui, pour avoir été aimée de Jupiter, fut métamorphosée en vache par Junon (5, 619-620). Si c'est un taureau, il s'agirait de celui en lequel Jupiter s'était déguisé pour enlever Europe (5, 605-618, et Métamorphoses, 1, 583-600).

récompense de l'amour (4,720). De toute façon, dit Ovide, ce catastérisme récompense des services rendus à Jupiter dans ses aventures extra-conjugales, ce qui ne devait pas plaire beaucoup à Junon.


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