Bibliotheca Classica Selecta - Traductions françaises dans la BCS

Ovide : Généralités - Métamorphoses - Art d'aimer

Fastes : Avant-Propos - Notices - Livre I - Livre II - Livre III - Livre IV - Livre V - Livre VI - Traduction M. Nisard - Hypertexte louvaniste - Corpora

MOTEUR DE RECHERCHE DANS LA BCS


OVIDE - FASTES III - Mars

  

Traduction nouvelle annotée

par

Anne-Marie Boxus et Jacques Poucet (2004)

 

     Très Riches Heures du Duc de Berry (XVe siècle) - Mars
     © Musée Condé - Château de Chantilly (France)

 


Plan

Introduction : Généralités (3,1-166)

  • Mars, protecteur du mois et père du fondateur de Rome (3,1-70)
  • Place du mois de Mars dans les calendriers à Rome et en Italie (3,71-98)
  • L'année de Romulus et le chiffre dix (3,99-134)
  • Évolution du calendrier romain (3,135-166)

Célébrations aux Calendes (3,167-392)

  • Les Matronalia et la fête de Junon Lucina (1er mars) (3,167-258)
  • Numa et les Saliens (I) : Égérie et Diane d'Aricie (3,259-294)
  • Numa et les Saliens (II) : Picus, Faunus et Jupiter Elicius (3,295-348)
  • Numa et les Saliens (III) : le don des anciles et leur copie (3,349-392)

Du 1er au 14 mars (3,393-522)

  • Interdits et prescrits rituels - Précisions astronomiques (3,393-428)
  • Temple de Véiovis - Lever de Pégase le 7 mars (3,429-458)
  • Lever de la Couronne (8 mars) - Légende d'Ariane devenue Libera (3,459-516)
  • Les Equirria du 14 mars (3,517-522)

Anna Perenna et les Ides de Mars (3,523-710)

  • Anna Perenna le 15 mars (I). Description de la fête (3,523-542)
  • Anna Perenna (II). Arrivée d'Anna, soeur de Didon, en Italie (3,545-602)
  • Anna Perenna (III). La nymphe du Numicius  (3,603-656)
  • Anna Perenna (IV). Autres étiologies, dont celle par Anna de Bovillae (3, 657-674)
  • Anna Perenna (V). Chants grivois : Mars dupé par Anna (3,675-696)
  • Ides de Mars : Apothéose de César (3,697-710)

Du 16 au 31 mars (3,711-884)

  • Les Liberalia (17 mars) (3,711-790)
  • Procession des Argées et Constellation du Milan (16-17 mars)(3,791-808)
  • Quinquatrus en l'honneur de Minerve (19-23 mars) (3,809-848)
  • Tubilustrium et lever du Bélier (22 et 23 mars) (3, 849-876)
  • Équinoxe et hommages divers (3,877-884)

 


Résumé

Introduction : Généralités (3,1-166)

 Mars, protecteur du mois et père du fondateur de Rome (3,1-70)

Ovide invoque Mars et lui suggère d'imiter Pallas (= Minerve) en oubliant parfois l'art de la guerre, sa spécialité. (3,1-8)

Il rappelle ensuite le rôle de Mars dans la légende de la fondation de Rome : la rencontre de Mars et de Silvia et le songe prémonitoire qui avertit la vestale de la naissance des jumeaux menacés de mort par Amulius et sauvés par une louve et un pivert, oiseau de Mars. (3,9-40)

Des allusions très concises à la légende archi-connue de la fondation de Rome (naissance, exposition et sauvetage, enfance et jeunesse pastorale des jumeaux, meurtre d'Amulius, fondation de Rome et mort de Rémus) ne détournent pas complètement Ovide de son objectif premier : la description du calendrier et des fêtes, en mentionnant par exemple le pivert, oiseau de Mars ou les Larentalia, célébrées en décembre. (3,41-70)

 Place du mois de Mars dans les calendriers à Rome et en Italie (3,71-98)

Pour honorer son père, Romulus décide que le mois de Mars sera à Rome le premier mois de l'année. (3,71-78)

À l'instar de nombreux peuples ayant chacun leur divinité de prédilection, les ancêtres des Romains honoraient particulièrement Mars, le dieu des armes. (3,79-86)

Divers peuples italiques avaient aussi dans leurs calendriers respectifs un mois consacré à Mars, situé différemment dans la série des mois. À Rome, Romulus attribua le premier rang à Mars. (3,87-98)

L'année de Romulus et le chiffre dix (3,99-134)

Chez les anciens Romains, l'année de Romulus ne comptait que dix mois. En effet, ignorants des arts de la Grèce, les Romains attachaient plus d'importance à l'art de la guerre qu'à l'étude des astres. (3,99-120)

Le chiffre dix, dont l'importance peut s'expliquer de plusieurs façons, inspire aussi à Romulus le classement par dix des Sénateurs, des divers corps de la légion et des membres des tribus. De même, le deuil mené par une épouse était de dix mois ou une année. (3,121-134)

Évolution du calendrier romain (3,135-166)

Diverses coutumes (remplacement de plantes et de feuillages de laurier chez les Flamines et à la vieille Curie ; feu ranimé au temple de Vesta ; culte d'Anna Perenna ; entrée en charge des magistrats ; dénomination des mois à partir de Quintilis) attestent que mars fut autrefois le premier mois de l'année. (3,135-150)

Numa, inspiré par Pythagore ou par Égérie, ajouta deux mois à l'année de Romulus. (3,151-154)

Entre autres réalisations, Jules César, pressentant sa future apothéose, réforma le calendrier. (3,155-166)


 Célébrations aux Calendes (3, 167-392)

Les Matronalia et la fête de Junon Lucina (1er mars) (3,167-258)

Mars en personne va renseigner le poète intrigué sur les rapports que lui, dieu de la guerre, entretient avec les Matronalia, célébrées le 1er mars par les matrones. Mars se dit satisfait de participer à une oeuvre de paix. (3,167-178)

D'après les déclarations du dieu, les Matronalia ont trait à la légende des origines, plus précisément au rapt des Sabines, que Mars lui-même aurait inspiré à son fils Romulus : c'est l'occasion de rappeler la réconciliation entre Romains et Sabins conclue grâce à l'intervention des femmes. (3,179-228)

Mars suggère dès lors un lien entre les Matronalia et son statut de père auprès d'Ilia, en une période de l'année où se manifeste le renouveau et la fécondité de la nature, période particulièrement bien adaptée à une fête des matrones, dont le premier rôle est de procréer. (3,229-244)

Enfin, le 1er mars est l'anniversaire de la consécration du temple de Junon Lucina sur l'Esquilin ; et le dieu d'insister sur le rôle de sa mère, Junon-Héra, protectrice des jeunes épousées, futures parturientes, qui l'honorent avec des fleurs. (3,245-258)

Numa et les Saliens (I) : Égérie et Diane d'Aricie (3,259-294)

Avant d'expliquer un rituel où interviennent les Saliens, Ovide invoque la nymphe Égérie, l'épouse de Numa, liée à Aricie, où se trouve un bois et un lac consacrés à Diane, siège d'un culte très ancien. Ce culte est marqué par l'interdit des chevaux lié à la légende d'Hippolyte, par la présence d'ex-votos, par les flambeaux apportés par des femmes venant de Rome, et surtout par le rite étrange du Rex Nemorensis. (3,265-272)

Égérie, nymphe des eaux et liée aux Camènes et donc à la poésie, a inspiré à Numa son rôle de roi pacifique et législateur, fondateur du droit et de la religion. (3,273-284)

Elle rassure aussi Numa épouvanté par une succession anormale de violents orages, et lui indique comment conjurer la foudre : il faut pour cela interroger Picus et Faunus, mais d'abord s'emparer de ces deux divinités. (3,285-294)

Numa et les Saliens (II) : Picus, Faunus et Jupiter Elicius (3,295-348)

Numa se rend alors sur l'Aventin, près d'une source où ses offrandes de vin enivreront Faunus et Picus, qu'il pourra ainsi enchaîner pour les contraindre à lui révéler ces rites de conjuration de la foudre. Mais ces révélations appartenant à Jupiter, l'intervention de Picus et de Faunus se limitera à aider Numa à attirer sur terre le roi des dieux ; c'est ce fait que célèbre le culte de Jupiter Elicius. (3,295-328)

Ovide rapporte ensuite l'apparition de Jupiter à Numa, et leur dialogue "surréaliste" à propos du rituel exigé, d'où ressort le caractère doux et astucieux de Numa, qui arrive à ses fins et obtient même de Jupiter la promesse d'obtenir le lendemain une preuve éclatante de sa souveraineté. (3,329-348)

Numa et les Saliens (III) : le don des anciles et leur copie (3,349-392)

Numa fait part de cette promesse aux Quirites qui se montrent sceptiques. Cependant le lendemain à l'aube, en présence de la foule assemblée, le roi trônant devant son palais demande à Jupiter d'envoyer le gage de souveraineté annoncé ; aussitôt descend miraculeusement du ciel un bouclier rond, que Numa appelle 'ancile'. (3,350-374)

Numa, pour sauvegarder ce gage précieux contre le vol, fait forger d'autres boucliers sur ce modèle par un certain Mamurius, qui obtient pour prix de son travail la gloire d'être cité dans le chant des Saliens. (3,375-392)


Du 1er au 14 mars (3, 393-522)

Interdits et prescrits rituels - Précisions astronomiques (3,393-428)

Durant les premiers jours de mars (c'est-à-dire pendant les sorties des Saliens avec les anciles), les mariages sont déconseillés et la Flaminica Dialis ne peut se peigner. (3,393-398)

La nuit du 3 mars, une des constellations des Poissons (Notius ou Boréas?) disparaît, et le 5 mars, c'est le tour du Bouvier. Par contre apparaît Vindemitor (constellation du Vendangeur), dont l'origine s'explique par la légende d'Ampélos et de Bacchus. (3,399-414)

La date du 6 mars, où l'on honore Vesta, rappelle aussi l'accession d'Auguste au grand-pontificat. C'est l'occasion d'invoquer les dieux en faveur d'Auguste, dont les liens avec Vesta et les Troyens sont affirmés avec insistance. (3,415-428)

Temple de Véiovis - Lever de Pégase le 7 mars (3,429-458)

La date du 7 mars marque le jour anniversaire de la dédicace d'un temple de Véiovis, à l'emplacement de l'asile institué par Romulus. C'est l'occasion de noter le caractère très modeste du berceau de Rome. En effet Véiovis ne serait autre que Jupiter enfant, comme l'attestent les traits juvéniles de sa statue, qui le représente sans sa foudre, ainsi que la chèvre qui le nourrit, et des considérations philologiques basées sur le sens du préfixe -ue-. (3,429-448)

Le 7 mars est aussi la date du lever de la constellation de Pégase, le cheval ailé né du cou de la Gorgone tranché par Persée. (3,449-458)

Lever de la Couronne (8 mars) - Légende d'Ariane devenue Libera (3,459-516)

Le 8 mars, l'apparition de la constellation de la Couronne introduit la légende d'Ariane. Abandonnée par Thésée, qu'elle avait pourtant aidé à sortir du labyrinthe grâce à son célèbre fil, Ariane avait vite été consolée par Bacchus-Liber et estimait n'avoir pas perdu au change. (3,459-464)

Bacchus à son tour délaissa la malheureuse, lui préférant une princesse indienne capturée lors de son expédition en Inde, ce qui poussa Ariane à se plaindre amèrement d'un sort immérité, reprochant à Bacchus une infidélité plus criminelle encore que celle de Thésée, l'invitant à revenir vers elle et lui rappelant sa promesse de l'emmener au ciel. (3,465-506)

Ce dernier entend ses plaintes et s'empresse de la consoler, faisant d'elle la déesse Libera ; Vénus avait offert à Ariane la couronne de neuf pierres précieuses forgée pour elle par Vulcain, et qui devint, suite à une métamorphose, la constellation de la Couronne. (3,507-516)

Les Equirria du 14 mars (3,517-522)

Le 14 mars on célèbre la deuxième édition de courses de chevaux au Champ de Mars, ou, en cas d'inondation, sur le Célius. (3,517-522)

Anna Perenna et les Ides de mars (3, 523-710)

Anna Perenna le 15 mars (I). Description de la fête (3,523-542)

Ovide décrit cette fête comme s'il y avait assisté personnellement : près du Tibre, la foule se réunit pour une joyeuse détente où les couples s'amusent couchés dans l'herbe, en buvant. La fête se prolonge à ciel ouvert ou dans des tentes ou des cabanes, et l'on se souhaite longue vie ; applaudissements, récitations, danses en choeur se déroulent dans une beuverie générale, qui aboutit en fin de compte à une joyeuse ivresse. (3, 523-542)

Anna Perenna (II). Arrivée d'Anna, soeur de Didon, en Italie  (3,545-602)

Trois années après le suicide de Didon et la mise de Carthage sous la coupe des Numides et de Iarbas, Anna, expulsée du palais, accomplit une dernière offrande rituelle en hommage à sa soeur Didon, la reine défunte, et s'enfuit par la mer avec quelques compagnons. Accueillie par Battus, le roi de l'île de Mélitè, elle est contrainte trois ans plus tard à un nouvel exil, car Battus refuse de combattre contre Pygmalion, le frère d'Anna et de Didon, qui menaçait d'attaquer l'île de Mélitè. (3,545-580)

Après avoir essuyé une violente tempête dans le golfe de Tarente, le navire d'Anna est emporté vers le rivage des Laurentes. Les rescapés, qui ne savent pas où ils sont, débarquent en fait dans le pays où règne Énée, époux de Lavinia. (3,581-602)

Anna Perenna (III). La nymphe du Numicius  (3,603-656)

Se promenant en compagnie de son fidèle Achate, Énée reconnaît Anna errant sur le rivage. Encore très ému au souvenir de Didon, il justifie son départ de Carthage et son involontaire trahison en rappelant la mission dont les dieux l'ont investi ; il affirme aussi sa surprise en apprenant le suicide de Didon, qu'il a rencontrée récemment dans les enfers. (3,603-620)

En mémoire des bontés de Didon et d'Anna, Énée offre une hospitalité généreuse à Anna et recommande à son épouse Lavinia de la traiter en soeur. Mais celle-ci, rongée par la jalousie, médite de perdre Anna et puis de se supprimer elle-même. (3, 621-638)

Dans un songe, le fantôme de Didon conseille la fuite à Anna, qui se sauve aussitôt et est recueillie au sein du fleuve Numicius qui la protège à jamais, malgré les vaines recherches des foules à travers la campagne. C'est ainsi qu'elle devint la Nymphe du fleuve Numicius, honorée par une grande fête campagnarde sous le nom d'Anna Perenna. (3,639-656)

Anna Perenna (IV). Autres étiologies, dont celle par Anna de Bovillae (3, 657-674)

Anna Perenna, assimilée par certains à la Lune, par d'autres à Thémis ou à Io, fille d'Inachus, ou encore à une des nymphes nourricières de Jupiter enfant, passe aussi pour être à l'origine la vieille femme de Bovillae qui apporta des galettes de sa fabrication aux membres de la plèbe retirés sur le mont Sacré et privés de vivres ; ceux-ci manifestèrent leur reconnaissance en dressant une statue à cette Anna Perenna. (3,657-674)

Anna Perenna (V). Chants grivois : Mars dupé par Anna (3,675-696)

La coutume, propre aux jeunes filles, de chanter des grivoiseries à la fête d'Anna Perenna, s'expliquerait par le rôle que, déesse fraîche émoulue, elle joua auprès de Mars. Celui-ci avait demandé à Anna Perenna de favoriser ses amours avec Minerve, déesse guerrière comme lui ; Anna, malgré ses promesses, tarde à satisfaire le dieu qui se montre de plus en plus impatient, et en fin de compte elle-même se substitue à Minerve, que le dieu s'attendait à découvrir dans la chambre nuptiale. Anna Perenna passe ainsi pour s'être moquée de Mars amoureux, au grand plaisir de Minerve et de Vénus ; c'est cet incident qui serait commémoré par des chants obscènes. (3,675-696)

Ides de Mars : Apothéose de César (3,697-710)

Vesta rappelle au poète que les Ides de Mars sont la date du meurtre de Jules César, qui fut Grand Pontife. Suite à l'intervention de la déesse, seul le simulacre de Jules César a été abattu, le vrai César ayant été enlevé au ciel et étant honoré comme un dieu dans son temple au Forum. Il a d'ailleurs été vengé à Philippes par son successeur Auguste et tous ses meurtriers sont morts. (3,697-710)

Du 16 au 31 mars (3,711-884)

Les Liberalia (17 mars) (3,711-790)

Après le lever du Scorpion, le 16 mars, on célèbre, le 17, les Liberalia en l'honneur de Liber, assimilé au Bacchus des Grecs. Quelques points de la légende grecque de Bacchus sont évoqués sans plus, comme n'ayant pas leur place dans les Fastes. (3,711-724)

Suit l'explication assez détaillée des rites romains marquant les Liberalia : l'offrande de galettes (liba), parce que Liber fut le premier à offrir des prémices (libamina). Diverses légendes expliquent les détails de ce rituel, à savoir l'offrande à Liber d'une galette chaude, enduite de miel et pétrie par une vieille femme couronnée de lierre. Ovide s'intéresse d'abord à l'étiologie du miel. Bacchus, et son escorte de satyres, revenant de Thrace vers la Macédoine, attirèrent des insectes inconnus au son de leurs cymbales ; le dieu les recueillit, les abrita au creux d'un arbre, découvrant ainsi le miel. Ovide saisit l'occasion pour raconter la mésaventure de Silène, victime de l'essaim qu'il avait dérangé. Quant à la vieille femme pétrissant la galette, elle est censée rappeler les Bacchantes, la suite féminine de Bacchus ; son grand âge est celui qui apprécie le plus le vin, et le lierre évoque le feuillage qui servit aux nymphes à protéger Bacchus enfant contre la vengance de sa marâtre Junon. (3,725-770)

La prise de la toge virile par les adolescents le jour des Liberalia s'explique par des étiologies diverses (rapport établi entre les enfants [liberi] et Liber, l'éternel enfant ; entre Liber Pater et les pères lui confiant leurs enfants ; entre Liber et la toge virile (celle de l'homme libre), mais aussi parce que aux temps de la vie simple d'antan, quand les gens des campagnes affluaient en ville pour célébrer les jeux en l'honneur de Liber et de Cérès, ce jour aurait été choisi aussi pour que beaucoup de personnes puissent entourer les nouveaux porteurs de la toge virile. (3,771-790)

Procession des Argées et Constellation du Milan (16-17 mars)(3,791-808)

Les 16 et 17 mars a lieu la procession des Argées, dont Ovide promet de reparler. À cette date apparaît dans le ciel la constellation du Milan, dont le poète raconte le catastérisme. Suite à la destitution de Saturne par Jupiter, le milan fut élevé au rang des astres pour avoir enlevé pour le compte de Jupiter les exta du taureau monstrueux que venait de tuer Briarée, et dont le sacrifice devait garantir la souveraineté au responsable de cette offrande. (3,791-808)

Quinquatrus en l'honneur de Minerve (19-23 mars) (3,809-848)

Cinq jours groupés, commençant le 19 mars et appelés le Quinquatrus, sont consacrés à Minerve, déesse guerrière mais aussi protectrice des arts et des techniques. Minerve est présentée comme la déesse des écoliers et des artisans ; c'est elle aussi que doivent invoquer et honorer les tisseuses et les fileuses, les foulons et les teinturiers, les cordonniers, les charpentiers, les médecins, les maîtres d'école, les ciseleurs, les peintres, les sculpteurs, et les poètes. Ovide termine son énumération en invoquant la protection de la déesse sur son entreprise poétique. (3,809-834)

Enfin, pour rendre compte de l'appellation "Minerve captive", Ovide propose plusieurs étiologies, plus ou moins fantaisistes, dont une seulement rencontre l'accord des modernes ; il termine en appelant la faveur de la déesse sur les princes de Rome. (3,835-848)

Tubilustrium et lever du Bélier (22 et 23 mars) (3,849-876)

Le 23 mars, dernier jour du Quinquatrus, on procède à la purification des trompettes (Tubilustrium) et on sacrifice à une mystérieuse fortis dea. La veille s'était levée la constellation du Bélier, ce qui permet à Ovide d'introduire la légende de Phrixos. (3,849-876)

Équinoxe et hommages divers (3,877-884)

26 mars : équinoxe de printemps ;

30 mars : hommage rendu à Janus, à la Concorde, au Salut de Rome et à l'Autel de la Paix ;

31 mars: anniversaire de la dédicace du temple de la Lune.


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