Jean d'Outremeuse, Myreur des histors, II, p. 138b-160aN

Édition : A. Borgnet (1869) ‒ Présentation nouvelle, traduction et notes de A.-M. Boxus et de J. Poucet (2021)

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CLOVIS ET L'EXTENSION TERRITORIALE DES FRANCS

 

[Myreur, II, p. 138b-160a]

 

Ans 438-461 de l'Incarnation

 

NOTES DE LECTURE

 

(Fichier en cours d'élaboration)


Ce fichier qui couvre les années 438 à 461 de l'Incarnation et correspond aux p. II, 138-160 du Myreur, contient cinq  sections :

 

* A. Ans 438-444 (Myreur, II, p. 138-144) : Avènement de Clovis - Son mariage avec Clotilde - Les Burgondes [Plan et texte]

* B. Ans 444-448 (Myreur, II, p. 144-147) : Clovis et Clotilde - DIvers varia, notamment sur Tongres et Boident  [Plan et texte]

* C. Ans 449-452 (Myreur, II, p. 148-151) : Nombreuses conquêtes de Clovis - Danois et Hongrois [Plan et texte]

* D. Ans 453-457 (Myreur, II, p. 151-154) : Francs, Hongrois, Danois, Espagnols, Romains, Germanie, Bourgogne...  [Plan et texte]

* E. Ans 457-461 (Myreur, II, p. 154-160) : La victoire de Clovis sur les Alamans (Tolbiac) - Baptême de Clovis [Plan et texte]

 

[Notes de lecture]

 


 

PLAN

 

N.B. Les Burgondes sont traités dans les notes de II, 104-138N (sous le titre D. La Bourgogne et les premiers rois burgondes historiques)

 

Fête de Saint-Pierre-aux-Liens

Le diable sous les traits de Moïse

Les Vandales de Genséric [voir le dossier sur les Vandales]

Saint Augustin

Mort de Sixte III et élection de Léon Ier

Retour en arrière sur les rois Francs (résumé et ajouts)

Législation de Pharamond et Loi Salique

Longs cheveux et barbes

Les Vandales

Quelques personnages historiques (généralités)

Mariage de Clovis

Élinus, fils de Clarnus

Les conciles

Saint Jean Chrysostome

La Grande-Bretagne

Les Angles

Boident

Les Cinq frères

Marcien, empereur d'Orient

Les Alaric

Arnadin - Alardin

Geneviève

Tolbiac

Les sept Dormants d'Éphèse

 

Ne devrait-on pas intégrer ici les Wisigoths d'Alaric II ? Vouillé 507 ?


 

II, p. 138 : Fête de Saint-Pierre-aux-Liens (S. Pietro in Vincoli) an 439 Inc

C'est au Ve siècle que Sixte III (pape de 432-440 de notre ère) consacre l'église Saint-Pierre-aux-Liens, probablement érigée sur une construction plus ancienne. Son état actuel date de la restauration du futur Jules II. Elle a été construite au Ve siècle pour abriter les chaînes avec lesquelles Saint-Pierre a été emprisonné à Jérusalem. Elles y sont aujourd'hui exposées en contrebas du choeur. « À l'origine, il y eut deux chaînes,  Au XIIIe siècle naquit la légende de la soudure miraculeuse qui réunit les deux reliques » (Guide vert, 2004). La version de Jean d'Outremeuse est différente de celle du Guide vert.

« La légende raconte que l’impératrice Eudoxia (épouse de Théodose II, 408-450) a offert à Léon Ier (pape de 440 à 461 de notre ère), l ». (Basilique Saint-Pierre-aux-Liens - Horaires, tarifs & plan à Rome (visitonsrome.com)

De nos jours, l'église Saint-Pierre-aux-Liens de Rome, située entre le forum Romain et Sainte-Marie-Majeure, est surtout connue pour abriter la statue de Moïse réalisée par Michel-Ange. En fait, elle doit son nom au fait qu'elle fut construite dans les années 430 de notre ère sur demande de l'Impératrice Eudoxie, épouse de Théodose II, pour accueillir les « chaînes de saint Pierre », qui, selon la tradition, avait connu la prison d'abord à Jérusalem, puis à Rome. Il y a aujourd'hui deux chaînes, exposées dans une belle chasse située sous l'autel, sur lesquelles circulent les légendes. On raconte qu'elles étaient deux à l'origine, qui avaient lié l'apôtre, l'une à Jérusalem, l'autre à Rome ; mais on raconte aussi que les chaînes concernaient toutes les deux l'emprisonnement de Pierre à Jérusalem, mais qu'elles étaient arrivées en deux fois, à des époques différentes. Mais de toute façon, toujours selon la légende, les deux chaînes, séparées au départ, se seraient à un certain moment miraculeusement soudées l'une à l'autre.

Pour la date du 1er août, cfr I, p. 79 le texte des Indulgentiae ecclesiarum urbis Romae consacré à l'église Saint-Pierre-aux-Liens.

Cfr Martin, Chronique, s.v° Theodosius II, p. 454, éd. L. Weiland :  Tempore istius (= Théodose II) vincula sancti Petri instituta sunt celebrari ab uxore eius. Pas de mention chez Jean, comme chez chez Martin, d'un rôle quelconque joué par l'épouse de l'empereur

 


 

II, p. 138 : Le diable sous les traits de Moïse  an 440 Inc

Cfr Martin, Chronique, s.v° Theodosius II, p. 453-454, éd. L. Weiland : Hoc tempore diabolus in Creta in specie Moysi apparens, dum Iudeos in terra repromissionis per mare pede sicco promitteret perducere, plurimos necavit, sed qui evaserunt, ad Christi gratiam conversi sunt. Les deux notices se suivent chez Martin et chez Jean, mais en ordre inverse. Autre différence : chez Jean, c'est sur des bateaux que les Juifs veulent retrouver la Terre Promise ; chez Martin, c'est pede sicco, comme dans le récit biblique.

 


 

(II, p. 138) Les Vandales de Genséric en Afrique - Saint Augustin : sa mort et son enseignement

Sur saint Augustin dans le Myreur, on renverra au développement assez détaillé donné dans les notes du fichier II, p. 95-104. On observera la curieuse confusion que fait Jean entre Augustin d'Hippone et Augustin de Cantorbéry. Saint Augustin a vécu de 354 à 430 de notre ère. Jean le fait mourir en l'an 440 de l'Incarnation, ce qui correspond en gros à la réalité historique.

Cfr Martin, Chronique, s.v° Theodosius II, p. 453, éd. L. Weiland : Gens Wandalorum ab Hyspaniis ad Affricam transeunt et vastant, ibique catholicam fidem Arriana impietate subvertunt. Mais Martin, à cet endroit, ne donne pas le nom du chef des Vandales . Il ne fait pas non plus mention d'Hippone, ni de saint Augustin (mais il le donne ailleurs, cfr p. 453, l. 42-43 et p. 454, l. 4 et 5). Le chroniqueur liégeois va embrayer sur la mort et l'enseignement de l'évêque d'Hippone. Martin, lui, s'était borné à écrire un peu plus haut (même p. 453, en parlant d'Arcadius et d'Honorius) : Augustinus quoque episcopus doctrine sciencia praeclaruit.

 


 

II, p. 139 : Mort de Sixte III et élection de Léon Ier

Cfr Martin, Chronique, p. 418, p. 18ss : Hic edificavit ecclesiam sancte Marie maioris, que dicitur ad presepe [sicud scribit Ysodorus in cro icis suis et Paulus diaconus cardinalis] La phrase ne s'y trouve pas, note Weiland /// ...sepultus est in via Tyburtina in cripta iuxta corpus beati Laurencii. Jean précise qu'il a été enterré dans la crypte de Sainte-Marie-Majeure !!!

 

II, p. 139 ; élection de Léon I : "Le 3 septembre 440, le pape Léon, le premier de ce nom, fut consacré pape. [...] il siégea vingt et un ans, sept mois et huit jours. En 441, il expliqua longuement la Sainte Écriture, et ajouta beaucoup de textes au saint canon de la messe. "  Qu'a-t-il encore fait selon JOM ? Il est lié au Concile de Chalcédoine (infra, cfr II, p. 151 et p. 160-161 autre fichier).  On relève des confusions assez systématiques entre Léon Ier et son successeur Hilaire.

Intéressant de noter que Martin, Chronique, p. 418, l. 40-46 fait intervenir Léon Ier arrêtant Totila, roi des Vandales, dans son avancée en Italie, dans une anecdote qui semblerait porter à l'origine ou plus généralement sur Attila, roi des Huns. Qu'on en juge par le texte suivant :

 

Hic Leo Totilam regem Wandalorumn postquam de Pannonia in Ytalia regressus fuisset, per triennium Aquileiam obsidens cepissit ferro ignique omnino consumptam, Veronam, Vicenciam, Brixiam, Pergamum, Mediolanum, Tycinum diripuisset, Leo papa sanctissimus, ne Romam veniens idem faceret, personaliter adit ipsum, ubi circa Padum morabatur, et non solum Romanam, sed etiam tocius Ytalie salutem reportavit. Et mirantibus omnibus barbaris, cur sic honorifice Totila contra consuetudinem papam recepisset et in omnibus exaudivisset, respondit, quemdam vultu terribilem pape astitisse et mortem sibi minantem, nisi papam exaudivisset. Unde statim de Ytalia exiens in Pannoniam rediit.

 

On notera que Totila semble inconnu du Myreur

 

Sixte III   (432-440)                    JOM : 432 à 440 Inc

Léon Ier le Grand  (440-461)     JOM : 440 à 462 Inc   

Hilaire  (461-468)                      JOM : 462 à 467 Inc

 


 

II, p. 143 : Retour en arrière sur les rois Francs

 

Sur les premiers rois Francs, sorte de retour en arrière, qu'on pourrait prendre, à première vue, pour un résumé, mais qui en fait présente des données importantes, absentes de ce qu'on pourrait appeler le récit principal. Plus qu'un résumé, on peut parler d'ajouts. Cet artifice fait songer à "un retour en arrière" précédent, II, p. 100-101 : intitulé [Résumé de l'histoire des origines des Francs d'après les Chroniques de Saint-Denis] où il est question des Chroniques de Saint-Denis. Ne serait-ce pas la source de ces pages II, p. 143-133. Cfr les notes de lecture ad locum.

Il est question des rois Francs de Pharamond à Clovis, avec un accent mis sur la législation de Pharamond, qui peut amener à un commentaire intéressant sur la loi salique
 

II, p. 143 : Législation de Pharamond et Loi salique

 

 II, p. 143: JOM "Pharamond institua une loi qu’il appela salique, en vertu de laquelle les Francs choisissaient quatre barons, qui jugeaient entre eux de toutes les questions", mauvaise interprétation ou lecture d'un texte beaucoup plus ancien qui a un tout autre sens.

D'après Wikipédia <Loi salique> :  "Le début du texte [de la loi salique] précise que quatre grands du royaume des Francs, Visogast, Arogast, Salegast, Windogast, ont fixé par écrit la teneur de cette loi après trois assemblées, tenues dans les villages de Ratheim, Saleheim et Widoheim, situés outre-Rhin."

En fait, cette notice est présente (avec quelques variations) "dans certains manuscrits du petit prologue du Pactus Legis Salicae" ainsi que dans le Liber Historiae Francorum (cfr éd. Lebecq, ch. 4 avec longue note 20).

 

Voici le texte donné par Lebecq : Marchomiris quoque eis dedit hoc consilium [de se donner un roi], et elegerunt Faramundo, ipsius filio, et eleverunt eum regem super se crinitum. Tunc habere et leges coeperunt, quae eorum priores gentiles tractaverunt his nominibus :  Wisowastus, Wisogastus, Arogastus et Salegastus, in villabus quae ultra Renum sunt, in Bothagm, Salechagm et Wisehagm.

 

traduction de Lebecq : "Sur le conseil que leur donna Marcomir, ils [les Francs] élirent son fils Pharamond (n. 18: première apparition de ce nom dans l'historiographie) et l'élevèrent au-dessus d'eux comme roi chevelu (avec n. 19). Alors ils commencèrent à de doter aussi de lois, qui furent négociées par leurs chefs païens (priores gentiles, trad. à préférer à celle de "grands du peuple") dont les noms étaient Wisowastus, Wisogastus, Arogastus et Salegastus, en ces villae d'Outre-Rhin appelées Bothagm, Salechagm et Wisehagm" (voir la longue note 20)

 

Pactus Legis Salicae, éd. Karl August ECKHARDT, MGH, Legum Sectio I, Leges Nationum Germanicarum, vol. IV (1), Hanovre [1962 date de la réimpression évidemment]. Le texte (repris par Lebecq) dit : "Extiterunt igitur inter eos electi de pluribus quatuor viri his nominibus Vuisogastus, Arogastus, Salegastus et Vuidogastus in villis quae ultra Rhenum sunt in Bothem, Salehem et Widohem.

 

À la page 3 de l'éd. Eckhardt, texte du Pactus Legis Salicae (repris par Lebecq, L.H.F., 2019, n. 20) dit : "Extiterunt igitur inter eos electi de pluribus quatuor viri his nominibus Vuisogastus, Arogastus, Salegastus et Vuidogastus in villis quae ultra Rhenum sunt in Bothem, Salehem et Widohem,... Le texte chez Eckhardt continue "qui per tres mallos convenientes omnes causarum origines sollicite discutientes de singulis iudicium decreverunt hoc modo :

 


 

PEYRÉ (Paris, Didot, 1828 : Prologue de l'édition de Charlemagne) La Loi salique (Traduction et annotation de J. P. A. PEYRÉ) (ledroitcriminel.fr)

Traduction du Prologue (seconde édition, donnée par Charlemagne)

--"Les Francs et les chefs de la nation, voulant maintenir la concorde au milieu d'eux, convinrent de tarir dans leurs sources les rixes qui pouvaient s'élever entre eux ; et comme ils l'emportaient par la force des armes sur les nations voisines, ils voulurent exceller également par l'autorité de leurs lois, et établir une législation, dans laquelle l'intensité des peines fût en harmonie avec la grandeur des crimes."

--"Ils choisirent donc quatre d'entre eux, nommés Wisogast, Bodogast, Salogast et Widogast, habitant les pays de Salehaim, Bodohaim et Wirchaim, situés au-delà du Rhin, qui se réunirent pendant la durée de trois assises, discutèrent avec soin la source de toutes les difficultés, traitèrent de chacune en particulier, et rédigèrent le Code des lois que nous allons lire."

--"L'an de grâce 798, à la sixième indiction, moi Charles, roi des Français, ai ordonné d'écrire ce livre de la loi Salique."

 


 

Loi salique (II, p. 143): Extrait de Wikipédia (Loi salique — Wikipédia (wikipedia.org):

 

a. Composition de la loi salique


Le texte de la loi salique est d'autant moins monolithique qu'il a été remanié dans des contextes différents, jusqu'à Charlemagne. Il existe à ce jour soixante-dix manuscrits de la loi salique mais aucun d'époque mérovingienne.


La formation du Pactus Legis Salicæ au IVe siècle dans l'Empire romain est acceptée par de nombreux historiens. La loi salique serait issue d'un pacte oral conclu en 350-353 entre les Lètes et leurs officiers germano-romains, pacte par lequel les parentèles avaient renoncé à la vengeance au bénéfice des amendes de composition (= compensation). Autant qu’un accord entre un peuple germanique et ses chefs, elle serait un compromis entre la coutume gentilice des Lètes francs, relevant du système vindicatoire, et les nécessités de l’ordre public romain. Sa mise par écrit à la demande d'un premier roi des Francs non nommé serait plus tardive.

 

b. L'expression loi salique désigne deux réalités distinctes.

 

Dans le haut Moyen Âge, il s'agit d'un code de loi élaboré, selon les historiens, entre le début du IVe et le VIe siècle pour le peuple des Francs dits « saliens », dont Clovis fut l'un des premiers rois. Ce code, rédigé en latin, et comportant de forts emprunts au droit romain, portait surtout sur le droit pénal et les compositions [compensations] pécuniaires car l'objectif de la loi salique était de mettre fin à la faide (vengeance privée) en imposant le versement d'une somme d'argent et établissait entre autres les règles à suivre en matière d'héritage à l'intérieur de ce peuple.

Plusieurs siècles après Clovis, dans le courant du XIVe siècle, un article de ce code salique fut exhumé, isolé de son contexte, employé par les juristes de la dynastie royale des Capétiens pour justifier l'interdiction faite aux femmes de succéder au trône de France. À la fin de l'époque médiévale et à l'époque moderne, l'expression loi salique désigne donc les règles de succession au trône de France. Ces règles ont par ailleurs été imitées dans d'autres monarchies européennes.

 

c. On distingue trois grandes strates dans sa rédaction :

 

* sous les Mérovingiens : d'abord mémorisée et transmise oralement, elle fut mise par écrit en latin à la demande du premier roi des Francs non nommé dans la loi. La première version écrite de la loi portait le nom de pactus legis salicæ, « pacte de la loi salique », composé de soixante-cinq titres. Le début du texte précise que quatre grands du royaume des Francs, Visogast, Arogast, Salegast, Windogast, ont fixé par écrit la teneur de cette loi après trois assemblées, tenues dans les villages de Ratheim, Saleheim et Widoheim, situés outre-Rhin. La loi salique fut complétée sous Childebert Ier et Childebert II. Cette première version comprend des mots isolés et même une phrase entière en vieux bas francique ; les termes utilisés dans la version écrite et les principes appliqués témoignent autant de larges emprunts au droit romain qu'à la tradition germanique ;

* sous Pépin le Bref : le « pacte de la loi salique » fut complété et refondu en 763 et 764, appelée Lex salica à proprement parler ;

*sous Charlemagne : peu après 800, la version ultime de la loi fut promulguée, appelée Lex salica carolina ; cette version fut réordonnée de façon plus cohérente par l'abbé Loup de Ferrières à la demande d'Évrard de Frioul, gendre de Louis le Pieux et une traduction en germanique fut réalisée au même moment dans le monastère de Fulda. D'autres versions de la loi furent en effet élaborées jusqu'au milieu du IXe siècle : à chaque fois, la loi fut augmentée, modifiée et adaptée aux circonstances du moment. Il est donc difficile de dater précisément certains articles.

Une de ces révisions consista à ajouter un long prologue, « Vivat Christus, qui Francos diligit ». Une autre datant de Charlemagne fit passer de soixante-cinq à cent le nombre des articles de la loi.

 


 

II, p. 143: longs cheveux  et barbe [Chevals et barbas : souvenir, note Bo ad loc. de la Gallia comata et des reges criniti] Ces dispositions étaient-elles réellement présentes dans une version de la "loi salique" ?

 

Sur la question des cheveux longs et des tresses, cfr Jean HOYOUX,  Reges criniti. Chevelures, tonsures et scalps chez les Mérovingiens, dans RBPh, t. 26,3, 1948, p. 479-508. (accessible via Persée : <https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1948_num_26_3_1787>) Très détaillé et montre la complexité de la question.

Quid de ce décret de Jules César concernant les cheveux (ou la barbe)? J'ai souvenir que César était glabre et se rasait de très près (Suét. César., pas de référence plus précise).

Un article sur Internet, sans nom d'auteur: "La barbe dans l'antiquité" (La barbe dans l'Antiquité | la-barbe (wixsite.com)

Quelques informations dans le Dictionnaire d'Antiquité abrégé: sur crines, crinatus, barba. Barbatus: "Homme qui porte toute sa barbe, comme le faisaient ordinairement les Grecs jusqu'à l'époque d'Alexandre et les Romains jusqu'à l'an 300 a.C.n. (Plin. H.N., VII, 59; cf Liv., V, 41 et Cic. Coel. 14.)

Pierre le Lombard (XIIe siècle) -  théologien - évêque de Paris - Quatre livres de sentences (1150-1152, édition définitive 1155-1158), base de l'enseignement théologique jusqu'à la fin du Moyen Âge - difficile de croire que pareille interdiction ait figuré parmi ses sentences - Cfr la trad. française en 4 volumes de Marc Ozilou, Paris, Cerf (Sagesses chrétiennes), 2012-2015. Présent à LLN. Je n'ai pas contrôlé.

 


 

 

LES VANDALES (cfr aussi notes de II, p. 160-188)

 

 

Les Vandales sont une tribu ou un groupe de tribus germaniques orientales apparues pour la première fois dans l'histoire comme habitant le Sud de l'actuelle Pologne. Une grande partie du peuple vandale a ensuite migré, envahissant successivement [la Gaule, NDJP], puis la péninsule ibérique, et finalement l'Afrique du Nord-Ouest où ils fondèrent le royaume vandale au Vᵉ siècle.

Ils y remplacèrent l’élite de l’Afrique romaine et profitèrent de la richesse du pays. Les Vandales semblent avoir mené un style de vie romain en Afrique. C’est ce qui resort de l’art et de l’architecture ainsi que des sources écrites (vandales en afrique du nord - Bing)

 

 

Liste des rois vandales (Wikipédia)

 

Wisimar (400)
Godégisel (406)
Gondéric (407-428) [Gundéric/Guntharic]         
Genséric (428-477) [Gaiseric/Geiséric]
Hunéric (477-484) [Hinéric]
Gunthamund (484-496)
Thrasamund (496-523)
Hildéric (523-530)
Gélimer (530-534)

 

 

 

LES VANDALES AVANT L'AFRIQUE

 

 

pdf_l_afrique_vandale.pdf (clio.fr) = Serge Lancel, L'Afrique vandale - Clio, Voyages culturels, 2002[enregistré DOSSIER VANDALES et imprimé]

 

History of the Vandals (archive.org) Histoire des Vandales en anglais (BRIAN, History of Vandals) [enregistré DOSSIER VANDALES et imprimé]

= https://web.archive.org/web/20170623155644/http://www.roman-empire.net/articles/article-016.html

 

 

D'après OCD, s.v°.  Vandals

 

"Dès le IIIe siècle a.C., les Vandales, qui apparaissent déjà divisés en deux groupes au moins, les Hasdings et les Silings, ont des contacts avec l'Empire romain, mais relativement superficiels. En effet ils ne semblent pas avoir joué un rôle important dans les invasions barbares avant le tout début du Ve siècle. Ils ne traversèrent le Rhin qu'en décembre 406, près de Mayence, en même temps que les Alains et les Suèves. Après avoir largement dévasté la Gaule pendant trois ans, ils passèrent les Pyrénées et en 411 les envahisseurs se partagèrent les provinces de la péninsule espagnole, les Sillings occupant la Baetica, les Alains la Lusitania, les Hasdings et les Suèves la Gallaecia. Aux alentours de 416 probablement, une force mixte (des Romains et des Goths) détruisirent les Silings et affaiblirent tellement les Alains que les Alains survivants fusionnèrent avec les Hasdings. Aussi depuis lors les chefs du nouveau groupe portèrent officiellement le titre de "rois des Vandales et des Alains".  Sous Gundéric (mort en 428), les nouvelles forces combinées s'installèrent dans l'Espagne du Sud, puis, sous son successeur Gaiseric-Genséric dans le Nord de l'Afrique en 429." L'Espagne est abandonnée aux Wisigoths.

 

 

LES VANDALES ET L'AFRIQUE ROMAINE (surtout d'après Lancel)

 

D'après Lancel, Clio. Voyages culturels, 2002

L'Afrique romaine était restée à l'écart, jusqu'au début du Ve siècle de notre ère, des grands mouvements de population qu'on a appelés les « grandes invasions » et qui ont bouleversé l'Empire romain dès le milieu du IIIe siècle. L'un de ces vastes déplacements, parmi les derniers, amena les Vandales, partis des fins fonds de la Germanie, jusque dans le sud de l'Espagne, où ils furent contenus pendant plus de vingt ans. Ils finirent cependant par s'apercevoir que l'Afrique, toute proche, était une terre désirable et que le fruit, mal gardé, était mûr pour qui voulait le cueillir. En mai 429, leur armée, grossie d'Alains et de Goths, franchit le détroit de Gilbratar.

 

D'après Larousse

Ce Genséric (ou Geiséric), qui naquit vers 389 de notre ère près du lac Balaton, est le fondateur du royaume vandale d'Afrique dont il fut le roi de 428 à 477 de notre ère. C'est un personnage important, un des principaux acteurs de la chute de l'Empire romain d'Occident, au Ve siècle. Voici en résumé son histoire.

 

Des envahisseurs déterminés et voulant toujours plus

Dirigé par Genséric, leur roi du moment, le groupe (quelque 80.000 hommes, femmes et enfants) progressa sans résistance à travers le Nord du Maroc d'aujourd'hui et les deux tiers de l'actuelle Algérie, des territoires déjà coupés du pouvoir impérial et infiltrés par des tribus insoumises, où ils ne s'arrêtèrent pas. Leur but était les riches provinces romaines de la Numidie, de l'Afrique Proconsulaire et de la Byzacène (l'Est algérien d'aujourd'hui ainsi que le Nord et le Centre de l'actuelle Tunisie).

lls entrèrent en Numidie au printemps 430 sans rencontrer une forte opposition, sinon peut-être à Constantine. Un peu plus loin, le chef de l'armée romaine d'Afrique, le comte Boniface, représentant l'autorité impériale dans la province d'Afrique. tenta de s'opposer à leur passage avec les forces qu'il avait encore à sa disposition, mais il fut défait et se réfugia avec les débris de ses troupes dans les murs d'Hippone (Bône, aujourd'hui Annaba), la ville épiscopale de saint Augustin, lequel mourut au troisième mois du siège, le 28 août 430.

Les Vandales étaient encore bien loin d'avoir obtenu tout ce qu'ils voulaient (Carthage, la capitale, par exemple leur échappait encore), mais ils étaient présents en terre d'Empire, au milieu des importantes populations romano-africaines installées en Afrique depuis des siècles. Et le pouvoir romain qu'il trouvait en face d'eux était théorique, peu présent et vacillant.

Rome va alors composer et utiliser avec les Vandales la formule qu'il avait souvent appliquée à d'autres groupes d'envahisseurs. Au début de 435, Valentinien III, l'empereur d'Occident qui se trouvait à Ravenne, envoie un de ses délégués à Hippone pour signer un accord avec le roi vandale. Ils reçoivent le statut de  « fédérés » - alliés des Romains, en quelque sorte et l'empereur leur « donne à habiter » les terres où ils se trouvaient alors, avec la condition, acceptée sous serment par le chef barbare, qu'il s'en tiendrait là, et notamment qu'il ne voudrait pas occuper plus de territoire que celui qu'il occupait à ce moment-là.  Il avait dû accepter de verser un tribut annuel gagé sur la livraison en otage à Rome d'un de ses fils, Hunéric (?). Les habitants de l'Afrique du Nord, les Romano-Africains, demeuraient théoriquement les sujets de l'empereur. Genséric devenait en quelque sorte un vassal des Romains.

Quelques années plus tard, à l'automne 439, au mépris de la parole donné, Genséric s'empara de Carthage, sans coup férir, en dépit du mur qui avait été élevé autour de la métropole par Théodose II en 425. Par des conquêtes territoriales nouvelles, il porte un coup dévastateur à la puissance impériale. Il entame aussi la construction d'une flotte importante dont il fera un large usage dans la suite. En un mot, il se libère lui-même de la suzeraineté romaine.  

 

S'ensuit l'établissement en 442, toujours sous Valentinien III,  d'un nouveau traité de Genséric avec les Romains, aux termes duquel l'ex-Afrique romaine est officiellement partagée entre l'Empire et le roi vandale. Genséric voit reconnaître ses nouvelles possessions – Afrique proconsulaire (Tunisie du Nord), Byzacène, portion de la Numidie (Algérie orientale). Il occupe dès lors une bonne partie de l'ancienne Afrique romaine. Ne restent terres d'Empire que les vastes étendues des Maurétanies (Algérie centrale et occidentale). La paix est garantie par les fiançailles du fils du roi vandale, Hunéric, à la fille de l'empereur, Eudocie.

Mais ce partage lui-même sera provisoire, car, à la mort de Valentinien III en 455, tout va être remis en question. Maître de la mer, Genséric ira, l'année même, attaquer et piller Rome (le sac de Rome par les Vandales en 455 est resté célèbre). Il mettra aussi la main sur la partie d'Afrique qui lui avait échappé lors de la signature du traité de 442. Et sur mer cette fois, toujours grâce à sa flotte importante, il annexe la Corse, la Sardaigne, les Baléares et une partie de la Sicile. Il fait ainsi pratiquement renaître, au profit de son royaume africain, la situation de contrôle de la Méditerranée occidentale qui était celle de la Carthage punique du milieu du IIIe siècle avant notre ère.

 

 De tous les exploits à l'actif de Genséric, le sac de Rome en juin 455 après la mort de Valentinien III est peut-être le plus connu. On en dira ici quelques mots.

Valentinien III est assassiné le 16 mars 455 et est remplacé par le riche sénateur romain Pétrone Maxime sur le trône impérial. Afin de renforcer sa légitimité, Maxime cherche à se lier à la dynastie théodosienne en épousant l'impératrice Licinia Eudoxia désormais veuve, et unit son fils Palladius à Eudocie, qui avait été fiancée au fils de Genséric. Pour se venger à son tour, Eudoxie appelle en Italie le roi des Vandales, qui traverse la Méditerranée, et vient piller Rome, un sac généralement considéré par les historiens comme plus sévère que celui des Wisigoths en 410, car les Vandales passèrent quatorze jours à piller Rome là où les Wisigoths n’étaient pas restés plus de trois jours. Genséric retire d’importants trésors du pillage de la cité et prend également un nombre important d'otages, comme l'impératrice Licinia Eudoxia et ses filles. On notera qu'Eudocie épousera par la suite Hunéric.

 

Pour montrer la puissance acquise par Genséric, on notera qu'il fit également échec à des opérations militaires organisées par Byzance et visant à le renverser, conduites l'une, en 460, par l'empereur Majorien, l'autre, en 468, par Flavius Basiliscus, qui sera très brièvement empereur plus tard (475-476). À cette dernière occasion, Genséric détruisit  la flotte byzantine envoyée contre lui. Précédemment (461-467), il avait dévasté le Péloponnèse. Il finira par obtenir, en 474 (ou 476), dans un traité de paix la reconnaissance par l'Empire d'Orient de toutes ses possessions.

Le vieux roi vandale, qui ne sera jamais égalé par ses successeurs, meurt octogénaire de cause naturelle le 25 janvier 477 et sera inhumé à Utique. Il est remplacé sur le trône par son fils Hunéric, qui régna de 477 à 484 de notre ère. On considérera donc comme fantaisiste l'allusion faite par Jean à ce « roi de Perse,  qui vint le secourir et tua le roi des Vandales et ses gens ».

Cfr aussi (Genséric - Histoire du Monde)

 

La fin de l'allégeance politique et les rapports avec le monde romain - une certaine prospérité

Désormais les rapports entre le puissant État vandale et l'Empire ont perdu toute trace de vassalité. Les Vandales maintiendront toutefois des relations diplomatiques avec l'Empire, mais dénuées de tous signes de la moindre allégeance.

Ils conservèrent, mais à leur profit, beaucoup d'institutions calquées sur le système que les Romains avaient mises en place. Ainsi par exemple, «« le flaminat dans les cités et le sacerdoce provincial à l'échelon de la province, qui avaient entre autres au sein de l'Empire une fonction cultuelle dans l'hommage rendu au souverain, continuèrent d'exister au profit des nouveaux maîtres, qui en virent d'un bon oeil le maintien ; de même, il avaient jugé opportun de maintenir des gouverneurs locaux dans les provinces de leur Afrique, ainsi qu'une administration romano-africaine, mais en la contrôlant étroitement et en la cantonnant dans ses compétences judiciaires et financières. À Carthage résida toujours un proconsul, mais avec le titre de proconsul Carthaginis , sans référence donc à l'ancienne autorité impériale. Par contre, très tôt, dès 439, en matière de chronologie, le système de datation en vigueur dans l'État vandale ne fut plus celui utilisé partout ailleurs dans l'Empire, mais celui des années de règne des rois vandales. Il faut y voir une forte manifestation de souveraineté.

Il ne faudrait pas penser que le pays s'était fortement appauvri. Ainsi par exemple, « les trouvailles de matériel céramique ont démontré que le royaume vandale est resté économiquement largement ouvert sur l'ensemble du monde méditerranéen, dans lequel il continuait à écouler sa production de blé et d'huile. Les preuves de prospérité intérieure sont manifestes et tangibles (constructions nouvelles, aménagements portuaires, développement de nouveaux faubourgs au-delà des murailles de Théodose). À l'actif des Vandales, qui avaient adopté facilement le mode de vie romano-africain et ses commodités, on mettra, vers la fin de leur domination, sous Gunthamund, la construction de thermes, en particulier dans la banlieue de Carthage ».

Le terme « vandalisme », apparu dans un texte relativement récent (1794), « s'attache aux Vandales comme une marque indélébile. En fait, ils ont payé pour tous les autres barbares dans l'opinion des derniers héritiers du monde classique, qui leur ont fait une réputation méritée aussi bien par tous les envahisseurs alors en train de dépecer l'Empire. Ils ont indiscutablement exercé des ravages et opéré des destructions », mais « ils n'avaient aucun intérêt à dégrader par la suite le pays conquis dont la richesse leur était profitable. »

 

Conflits et persécutions religieuses : les Vandales ariens face aux Romano-Africains catholiques (Lancel)

« Le dossier le plus lourd est sans doute celui des rapports des maîtres vandales avec leurs sujets romano-africains. Il ne s'agit pas d'un antagonisme de races, si difficile au demeurant à déceler dans les contextes du monde antique ; ce qui est en question est un clivage autrement générateur de conflits en cette Antiquité tardive. Car si les uns comme les autres étaient en leur immense majorité – pour ne pas dire unanimement – chrétiens, les Vandales professaient une foi « arienne » [...] alors que les Romano-Africains étaient fidèles au « symbole » de Nicée, qui reconnaissaient une égalité de nature et de puissance divine aux trois composantes de la divine Trinité. [...]L'Afrique romaine du Bas-Empire avait connu, jusqu'au temps de saint Augustin, les déchirements d'un schisme provoqué par l'Église donatiste. À partir de 430, elle souffrit de la part de ses nouveaux maîtres une persécution violente et quasi constante, dont un texte écrit vers 487, celui de Victor de Vita, nous a laissé une chronique amère mais sans doute véridique au moins dans les grandes lignes. Le pic de cette persécution fut atteint sous le règne de Hunéric dans les années 482-484 : la coercition brutale, par les emprisonnements, les exils, souvent aussi par les supplices ne frappa pas seulement le clergé catholique, dépossédé de ses édifices culturels et déporté en masse chez les Maures aux marches occidentales et méridionales du royaume, elle s‘appliqua aussi aux simples fidèles, soumis à des « dragonnades » menées par le clergé arien et sommés d'apostasier sous peine d'exil et de confiscation des biens. Sous les successeurs d'Hunéric, les rois Gunthamund et Trasamund, nous savons par d'autres textes que la persécution sévit encore, mais avec des rémissions et moins de violence généralisée [...]. ».

 

 

 


 

Vandales (Larousse)

 

"Nom donné, au début de notre ère, à différents groupements de Germains orientaux, en particulier aux Hasdings et aux Silings. Mêlés à d'autres barbares, ils franchissent le Rhin en 406 et pillent la Gaule, puis l'Espagne, où Silings et Hasdings se groupent sous un souverain unique. Sous Genséric (428-477), ils passent en Afrique abandonnant l'Espagne aux Wisigoths. Ils s'installent en Numidie et prennent Carthage (439), puis les îles (Baléares, Corse, Sardaigne, Sicile). Les Vandales, ariens, persécutent les catholiques, surtout sous Hunéric (477-484). Etablis dans les villes, après avoir confisqué les grands domaines, ils perdent leurs qualités guerrières. Le Byzantin Bélisaire, débarqué en 533, les bat ; le roi Gélimer se rend (534) et l'Afrique devient byzantine."

 


 

 Sur les Vandales en Afrique, Hunéric et la persécution des Chrétiens, cfr infra, II, p. 174 et II, p. 179, avec les notes de lecture  correspondantes

 

(Larousse). « Hunéric, mort en 484. Otage à Constantinople, il épousa Eudoxie, fille de Valentinien III. Il combattit les catholiques et les manichéens, et tenta de pacifier l'État vandale »

 

Sur Hunéric, beaucoup de détails chez  Hunéric — Wikipédia (wikipedia.org). Me semble fort important. Mais peut-être un peu inutile ici. En tout cas, biographie d'Hunéric avant son accession au trône de son père. Pour les positions religieuses d'Hunéric, voir notamment Rouche, Clovis, p. 302-303.

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On retrouvera les Vandales d'Afrique plus tard, notamment en II, p. 214 où ils sont combattus par Paris et les chevaliers de la Table ronde ; ils sont de nouveau défaits par Paris en II, p. 226-227. Le même Paris est censé avoir rebâti les églises en Afrique en II, p. 226. En II, p. 228, les Vandales attirent les évêques et leur coupent la langue; miracles. En II, p. 244, ils retournent en Syrie; battus par les Romains d'Orient (Bélisaire).

 


 

Quelques personnages historiques (généralités)

 

* Childéric (naissance vers 346 de notre ère - mort en 481 de notre ère) 

- Childéric 1er : mérovingien ; roi des Francs Saliens ; fils de Mérovée et  père de Clovis (v. 436-481 de notre ère) (inconduite notoire) - (pour JOM, II, p. 121, il règne 26 ans, comme il est mort en 438, il aurait été roi des Francs de 412 à 438 de l'Incarnation ) selon Jean, il meurt en 438 de l'Incarnation, apès un règne de 26 ans (II, p. 121) ;

- Childéric II : (653-675) roi d’Austrasie, fils de Clovis, règne en Neustrie et en Bourgogne ; père de Chilpéric II (670-721) [revoir l’identification ; absent du tableau de la dynastie mérovingienne de Rouche, p. 578]

* Clodius : Le Clodius de JOM est Clodion le Chevelu, orthographié parfois Chlodion (428-447), ancêtre des Mérovingiens, chef des francs Saliens, conquiert l’Artois ; père (ou beau-père ?) de Mérovée, son successeur (cfr Myreur, II, p. 104 à 110)

* Clotilde : Clotilde (v. 475-Tours 545 de notre ère) : princesse burgonde ;  fille de Chilpéric II et donc nièce de Gondebaud, le seul survivant des quatre fils de Gondioc, et donc le seul roi des Burgondes à l’époque du mariage avec Clovis ; épouse de Clovis et reine des Francs ; pour JOM II, p. 139-140, an 441 de l'Incarnation, elle est demandée en mariage par Clovis - Dans l'Histoire, en 441 de l'Incarnation (JOM), Clotilde n'était pas encore née et Clovis non plus. En 441 de l'Incarnation, Clovis était roi des Francs depuis trois ans.

Clovis 1er (481/2- 511) : mérovingien, fils de Childéric 1er et de Basine, roi des Francs Saliens de Tournai, vainqueur du gallo-romain Syagrius à Soissons (486) ; vainqueur des Alamans à Tolbiac, des Burgondes, puis des Wisigoths d’Alaric à Vouillé (507). Fondateur de la monarchie franque et seul roi de toute la Gaule. Patrice de l’empereur d’Orient, et protecteur du catholicisme. Baptisé à Reims en 498.

* Clovis historique (466-511 de notre ère - roi des Francs de 481 à 511 de notre ère, pendant 30 ans donc)  - Selon Jean O. (roi des Francs de 438 de l'Incarnation pendant 30 ans; meurt donc en 468 de l'Incarnation - date de naissance non fournie avec précision, cfr II, p. 124, fils de Childéric et II, p. 125, fils de Basine)

* Léon 1er le Grand (pape 440-461 de notre ère)

Mérovée : roi des Francs Saliens (mort v. 458)

Pharamond : premier roi légendaire des Francs (cfr II, p. 89 ; fils du duc Marcon), qui conquiert une partie de l’Allemagne (II, p. 100-101), qui poursuit les Huns (II, p. 104) et qui meurt en II, p. 105). Pour les dictionnaires, c’est un descendant légendaire de Priam ; pour JOM, il est le fils du duc Marcon. Sur les lois saliques qu’il introduit chez les Francs, cfr Liber Historiae Francorum, II, p. 4, éd. B. Krusch, p. 244.

Sixte III (pape 432-440 de notre ère)

Théodose II (401-450 de notre ère)

 


 

Mariage de Clovis

 

* Clotilde : Clotilde (v. 475-Tours 545 de notre ère) : princesse burgonde ;  fille de Chilpéric II et donc nièce de Gondebaud, le seul survivant des quatre fils de Gondioc, et donc le seul roi des Burgondes à l’époque du mariage avec Clovis ; épouse de Clovis et reine des Francs ; pour JOM II, p. 139-140, an 441 de l'Incarnation, elle est demandée en mariage par Clovis - Dans l'Histoire, en 441 de l'Incarnation (JOM), Clotilde n'était pas encore née et Clovis non plus. En 441 de l'Incarnation, Clovis était roi des Francs depuis trois ans.

Clovis 1er (481/2- 511) : mérovingien, fils de Childéric 1er et de Basine, roi des Francs Saliens de Tournai, vainqueur du gallo-romain Syagrius à Soissons (486) ; vainqueur des Alamans à Tolbiac, des Burgondes, puis des Wisigoths d’Alaric à Vouillé (507). Fondateur de la monarchie franque et seul roi de toute la Gaule. Patrice de l’empereur d’Orient, et protecteur du catholicisme. Baptisé à Reims en 498.

* Clovis historique (466-511 de notre ère - roi des Francs de 481 à 511 de notre ère, pendant 30 ans donc)  - Selon Jean O. (roi des Francs de 438 de l'Incarnation pendant 30 ans; meurt donc en 468 de l'Incarnation - date de naissance non fournie avec précision, cfr II, p. 124, fils de Childéric et II, p. 125, fils de Basine)

 

 

N.B. : pour le mariage de Clotilde, Myreur est plus détaillé et imaginatif. Cfr Bourgain, p. 55ss. : résume les différentes versions des faits chez Grég., Fréd., et Liber.

- Grég., II, ch. 28, pas plus de 20 lignes. (Clovis épouse Clotilde)

- Frédégaire (photocopie),  liber III, p. 99ss., 17-18-                                                                                                                                                             

 

Quid de M. Rouche, Clovis ?

[Note Bo, p. 139 : « Cette légende se trouve dans Aimoin et dans les Chroniques de Saint-Denis, mais sans les ornements qu’y a ajoutés la fantaisie de JOM. Recueil des historiens des Gaules et de la France, vol. III, pp. 38 et 167. Numérisé chez Gallica, mais mauvaise qualité du tome III : Voir global]

 

[La mise en scène de la rencontre d'Aurélien et de Clotilde semble en partie propre à JOM]

 


 

Élinus (parfois Elynom ou Elynon) ; fils du Clarnus, prévôt de Childéric I, qui remplit la même fonction auprès de Childéric, pendant 32 ans (II, 137) ; il règle les cérémonies du mariage de Clovis (II, 139) ; il assiège Soissons (II, 144) ; il est converti par Clotilde, 145 ; il est victorieux sur les Romains avec Clovis, 147 ; il dompte les Bretons révoltés et conquiert la Normandie, 150 ; il combat les Allemands, 155, 156 ; il porte l'oriflamme, 157 ; il fait connaître à Clotilde le voeu de Clovis, 158 ; il reçoit le baptême, 159 ; il conseille à Clovis de partager son royaume entre ses fils, 166 ; sa mort, 168. INDEX BORMANS

Il n'est pas cité, je crois,dans les sources.

 


 

LES CONCILES

 

[II, p. 141] [Le concile d’Éphèse qui réunit deux cents évêques] En l’an 442, saint Patrice, archevêque d’Irlande et d’Écosse [cfr II, p. 134], rassembla dans la ville d’Éphèse un concile de deux cents évêques. C’est là que fut condamné le prêtre Nestorius, qui disait que le corps de Jésus-Christ consistait en deux personnes. Le concile confirma que Jésus-Christ était un seul corps, une seule personne constituée de deux natures et portant trois noms [lesquels].

 

Voir Wikipédia <Concile d'Ephèse>, où on ne parle pas de Saint Patrice (je crois): "Le concile d'Éphèse, troisième concile œcuménique de l'histoire du christianisme, est convoqué en 430 par l'empereur romain de Constantinople Théodose II. Le concile condamne le 22 juin 431 le nestorianisme comme hérésie, et anathématise et dépose Nestorius comme « hérésiarque ». À l'inverse des conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381) dont les questions théologiques portaient principalement sur l'unicité de Dieu, le concile d'Éphèse marque un tournant dans le dogme en définissant l'union hypostatique des deux natures, humaine et divine, du Christ. Le concile d’Éphèse marque donc pour l’Église l'explicitation et la proclamation du Christ homme et Dieu. Il fixe également le dogme de la Vierge Marie Théotokos (« Mère de Dieu »).

 

Saint Patrice est mort en 461 de notre ère ; il vivait donc encore à la date de la convocation de concile d'Éphèse, mais ce concile fut convoqué par Théodose II !!! Pourquoi JOM lui attribue-t-il cette convocation ?

 

Difficile de croire que saint Patrick a organisé le Concile d'Éphèse (an 442 Incarnation/an 431 de notre ère) qui condamna le Nestorianisme. Mais Nestorius fut effectivement condamné au Concile d'Éphèse. Que vient faire saint Patrick à ce Concile ?

 

Martin, Chronique, p. 418, l. 14-17 (pape Célestin): Hic misit sanctum Patricium filium Conthes sororis sancti Martini Turonensis in Yberniam et convertit omnes ad fidem. Tertia sancta synodus universalis Ephesina 200 patrum collecta est Ephesi iussu pape huius Celestini et Theodosii minoris, in qua dampnatus est Nestorius duas personas in Christo asserens, et condempnatus anathemate, et confirmatum est, Christi esse unam personam in duabus naturis ; et ut beata Maria Theotocos, id est mater Dei, appelletur.

 

II, p. ????  Concile d'Éphèse (an 449 de notre ère) Wikipédia, sous le nom <Deuxième concile d'Ephèse>

 

"Le deuxième concile d’Éphèse (449), appelé par ses détracteurs sous le nom de brigandage d'Éphèse, eut lieu en 449, entre deux conciles : le concile d’Éphèse, en 431, et le concile de Chalcédoine en 451. Ce concile (non reconnu par les catholiques et les orthodoxes) fut l'une des causes qui précipita la convocation canonique du concile de Chalcédoine. Le qualificatif de « deuxième » est donc propre à ceux qui reconnaissent la légitimité de ce concile, les Églises dites des trois conciles. Dans la liste des conciles chez ceux qui refusent ce concile, seul le concile d’Éphèse (431) porte ce nom."

"L'assemblée de 449 eut pour principal promoteur Dioscore Ier, patriarche d'Alexandrie, qui voulut y favoriser les doctrines du moine grec Eutychès. C'est là un des épisodes des grandes controverses christologiques qui agitèrent le monde chrétien, notamment au sein de l’Église Orientale du Ve siècle. En effet, après la formulation du dogme trinitaire du concile de Nicée (325) au concile de Constantinople en 381, le débat au sein de l’Église du Ve siècle allait se centrer sur la personne du Christ, Dieu et homme."

"En plus de montrer le foisonnement des débats religieux, la réunion d'assemblées successives, canoniques ou non reconnues comme telles, est un précieux témoignage des relations complexes qui s’établirent entre les différentes autorités, non seulement ecclésiastiques mais encore entre celles-ci et les autorités temporelles (notamment l’empereur) parallèlement à l’expansion de l’Église et à l’affirmation d’une orthodoxie de doctrine de plus en plus précisément définie. L’Empire byzantin, notamment en Orient, était devenu d'une certaine manière un « État-Église », au point de former, sous le règne de Théodose II (408-450), une structure dans laquelle le séculaire et le religieux étaient un tout."

 

 

II, p. 151 : Concile de Chalcédoine (Premier) Jean a distribué sur deux notices (II, p. 151 et II, p. 160) le seul Concile de Chalcédoine, réuni en l'an 451 de notre ère. C'est le quatrième concile œcuménique, les trois précédents étant le premier concile de Nicée (325 de notre ère), le premier concile de Constantinople (381 de notre ère) et le concile d'Éphèse (431 de notre ère).

 

On pourrait se demander si cette "erreur" de Jean ne vient pas de Martin, Chronique, p. 418, l. 29 et l. 37-40, qui avant de s'étendre (l. 37-40, sur le quarta synodus) avait noté plus haut (l. 29) : Sub hoc (= Léon Ier) facta est tercia synodus Calcedonie.(cfr plus haut)

 

[II, p. 151] [Le concile de Chalcédoine] Cette année-là [452 Inc], le pape Léon rassembla en la ville de Chalcédoine un concile général, au cours duquel furent condamnées plusieurs hérésies nouvelles qui avaient commencé à se répandre et qui s’opposaient à la sainte Église. Parmi les condamnés, il y avait Eutychès, abbé de Constantinople, et Dioscure, évêque d’Alexandrie, qui soutenaient que la parole de Dieu et la chair de Dieu n'avait qu'une seule nature (?). Cfr autre notice en II, p. 160-161.

 

II, p. 151 [Hérésie : « Il s’agit ici de l’hérésie des monophysites suscitée par Eutychès avec l’appui de Dioscure, patriarche d’Alexandrie » (note Bo). « Le monophysisme est une doctrine christologique apparue au Vᵉ siècle dans l'Empire romain d'Orient en réaction au nestorianisme, et ardemment défendue par Eutychès (378-454) et Dioscore d'Alexandrie. Elle affirme que le Fils n'a qu'une seule nature et qu'elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine. Wikipédia. Le concile de Chalcédoine eut lieu en 451 de notre ère] [Cfr aussi II, p. 160-161, où il est également question de Nestorius, qui supposait deux natures en Jésus-Christ]

 

 

II, p. 161 : Concile de Chalcédoine (Quatrième concile oeucuménique) 451 de notre ère  -- Jean ne l'attribue-t-il pas au pape Hilaire ?

 

[II, p. 160] [Le quatrième concile en Chalcédoine] À son époque [il vient de parler du pape Hilaire, vers 461-462 Inc] eut lieu le quatrième synode ou [II, p. 161] concile de Chalcédoine, qui réunit six cent trente évêques. Lors de ce concile furent condamnés Eutychès, abbé de Constantinople, et Dioscore, évêque d’Alexandrie, qui disaient et soutenaient que la parole de Dieu et son corps (sa chair) était une seule nature [cfr II, p. 151]. Nestorius aussi fut une nouvelle fois condamné pour ses erreurs. Lors de ce concile il fut décrété qu’il fallait croire et prêcher qu’il y a deux natures et une personne en Jésus-Christ ; selon ce que dit Martin en latin, la première erreur est : ‘Unam Dei verbi et carnis esse naturam’  et la seconde : ‘In Christo duas naturas esse et unam personam’.

 

Cfr Martin, Chronique, p. 418, l. 37ss: Quarta synodus Caldedonensis 360 episcoporum apud Calcedonem industria Leonis, mandante Marciano imperatore, celebratur. In qua Eutices Constantinopolitanus abbas et Dioscorus Alexandrinus episcopus, qui dicebant unam verbi Dei et carnis esse naturam, dampnati sunt. Et rursum Nestorius et eius error dampnatus est et diffinitum, predicari duas in Cristo naturas et unam personam.

 

Wikipédia: "Le concile de Chalcédoine (en latin : concilium Chalcedonense ; en grec : Σύνοδος της Χαλκηδόνας) est le quatrième concile œcuménique du christianisme. Il a eu lieu du 8 octobre au 1er novembre 451 dans l'église Sainte-Euphémie de la ville homonyme, située aujourd'hui à Istanbul.-- Convoqué par l'empereur byzantin Marcien et son épouse l'impératrice Pulchérie, le concile réunit 343 évêques, ce qui est exceptionnel. Seuls quatre d'entre eux viennent d'Occident. Dans la continuité des conciles précédents, il récuse en particulier le monophysisme. Il reprécise également la notion de personne divine (hypostase). --Ses principales conclusions, résumées dans le symbole de Chalcédoine, définissent le dyophysisme, c'est-à-dire les deux natures du Christ, vrai Dieu et vrai homme, parfait dans sa divinité comme dans son humanité. Elles marquent une étape essentielle dans le domaine de la christologie et sont acceptées, encore aujourd'hui, par les trois principales confessions chrétiennes : les orthodoxes, les catholiques et les protestants. -- Les chrétiens antéchalcédoniens, miaphysites, rejettent l'intégralité du concile, produisant ce qui forme les Églises des trois conciles."

Wikipédia (suite) : "Réuni à partir du 8 octobre 451 en l'église Sainte-Euphémie de Chalcédoine, située aujourd'hui à Kadıköy, un quartier de la rive asiatique d'Istanbul, le concile rassemble 343 évêques dont quatre seulement viennent d'Occident. Il traite de diverses questions christologiques et condamne en particulier le monophysisme d'Eutychès sur la base de la lettre de l'évêque de Rome Léon le Grand intitulée Tome à Flavien et adressée au patriarche Flavien de Constantinople pour le soutenir dans sa condamnation d'Eutychès. -- Le concile a aussi légiféré sur des questions d'organisation de l'Église. Ainsi le canon 2 considère que les ordinations de prêtres obtenues contre de l'argent sont nulles et prévoit que l'évêque qui en est responsable soit déposé. -- Léon le Grand refuse d'accepter le vingt-huitième canon du concile qui, en attribuant à la ville de Constantinople le titre de « Nouvelle Rome », lui accordait de ce fait la primauté sur les autres patriarcats."

 

Zozzo (p. 374) "Pour apaiser les violentes trensions religieuses engendrées par les déclarations des deux conciles d'Éphèse de 431 et de 449 de notre ère, Marcien et Pulchérie convoquent un nouveau concile oecuménique. Six cents évêques répondent à l'appel et consacrent la doctrine défendue par la papauté de Rome : dans le Christ, il n'existe qu'une seule personne et deux natures, l'une humaine, l'autre divine, condamnant ainsi le monophysisme qui affirme que J.-C. n'a qu'une nature, la nature divine, et le nestorianisme qui affirme qu'en Jésus-Christ deux personnes coexistent, l'une divine, l'autre humaine. Les Eglises copte, syrienne et arménienne, qui défendent et enseignent l'unicité de la nature divinine dans le Christ, se séparent alors de l'Eglise de Constantinople."

Zozzo (suite): "Ce concile consacre aussi la prépondérance du pouvoir impérial sur le pouvoir ecclésiastique en le soumettant à deux de ses exigences : - le patriarche de Constantinople l'emporte sur le patriarche d'Alexandrie en ce qui concerne la conduite de l'Eglise d'Orient. Cette décision provoque de graves troubles en Egypte ; - le patriarche de Constantinople est traité sur le même pied d'égalité que le pape de Rome."

Zozzo (suite) : "Le pape saint Léon n'accepte pas ce point de vue [...] Alors qu'en Occident, l'Eglise, de moins en moins protégée par un État de plus en plus faible, parvient à se débarrasser de ce poids trop pesant et à affirmer son indépendance sous le pontificat de Léon le Grand (440-461), en Orient, au contraire, l'Eglise cède et se laisse gouverner par un empereur tout puissant".

 

 


 

 

II, p. 143: Dispergne

[Dispergne : « C’est le Dispargum des chroniqueurs francs qui a été à l’origine de tant de dissertations », et où certains modernes – abusivement semble-t-il – voient Diest (cfr note Bo, ci-dessous, pour plus d’informations). [« JOM, en disant que Thuringe équivaut à Lorraine ou plutôt Lotharingie, vient en aide à ceux qui soutiennent (voir n. de la p. 124), avec certaine vraisemblance, qu’au lieu de lire dans Grégoire de Tours : in terminis Toringorum, il faut lire in terminis Tungrorum, et chercher en conséquence Dispargum dans le pays des Tongrois, ce qui permet d’y voir la ville de Diest » : note Bo, p. 143] [voir aussi le commentaire à la p. 168, sur Thuringe/Tongres  - Thuringie/Tongrie]

On sait très peu de choses sur Clodion : il est connu uniquement par deux sources d'époque, le Panégyrique de Majorien de Sidoine Apollinaire en 458 et l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours en 592 ; cfr ces passages et Wikipédia] L'article de Wikipédia examine aussi le cas de Dispargum.

 

Texte de JOM : Childéric fut le quatrième roi, un temps banni de France, comme je l’ai dit (cfr II, p. 121-125). Mais une fois en possession de son pays, il ne guerroya que pour éloigner ceux qui lui faisaient tort. Il chassa notamment de la ville de Trèves les Romains et Gilles de Salerne (II, p. 145), qui la gouvernait au nom des Romains, parce qu’il avait contribué à le faire bannir [lui, Childéric] et était devenu, grâce aux Saxons [Bo], seigneur de Cologne et de Trèves. [Et les guerres contre Agricola et Hector ? JOM n'en dit rien !]

 

II, p. 144: Gilles de Salerne (cfr II, p. 145) [note de Bo : C'est le roumain Gilon des Chroniques de Saint-Denis.]. Aegidius est, en effet, le mot latin qui a été traduit en français par Gilles. Salerne est probablement là pour Soissons.] [Index Bormans : Gilles de Salerne (de Soissons ?), romain ; gouverneur de Trèves, chassé par Childéric, II, 144 ; père de Syagrius, II, p. 145] [Et les guerres contre Agricola et Hector ? JOM n'en dit rien !]

Aegidius - Égidius:  lien avec Childéric ? Cfr Liber H.F., ch. 7, p. 19-21 (trad. Lebecq) : "Quant aux Francs, après avoir rejeté Childéric, ils prirent la mauvaise décision de placer à la tête du royaume Égidius, prince des Romains" "qui régna sur eux pendant 8 ans" et les mécontenta. Les Francs rappelèrent Childéric et, celui-ci revenu, "chassèrent du royaume le prince Égidius".

 

Théodose II (401-450) petit-fils de Théodose le Grand, et fils d’Arcadius ; empereur d’Orient

Syagrius : général gallo-romain, duc de Soissons, vaincu et assassiné en 486 par Clovis - (fils du romain Égidius chef de la milice pour Grég. de Tours, fils de Gilles de Salerne, pour Myreur) - dirigea de 464 à 486 au nom de Rome le territoire de Soissons - assiégé en 486 par le roi des Francs Chlodovech = Clovis (Grég. Tours, II, 18, 27, d'après LAW)

Ingomer : Ier fils de Clotilde : cfr Grégoire de Tours, II, ch. 29 ; Clodoveus, le 2e fils n’est pas dans l’index de Grégoire de Tours.

Le prévôt Élinus : pas à l’index de Grégoire le Grand (en parle-t-on ailleurs que dans Myreur ?)

 


 

Saint Jean Chrysostome  (JOM, II, p. 105, p. 119 et p. 144) "né vers 344 à Antioche - mort près de Comana de Cappadoce en 407 - Père de l'Église grecque - Évêque de Constantinople, il fut appelé Chrysostome (Bouche d'or) pour son éloquence. Sa rigueur et son zèle réformateur le firent envoyer en exil où il mourut" (Larousse)

 

[II, p. 105] "[Jean Chrysostome] En l’an 394 Inc fut canonisé saint Jean Chrysostome. D'abord prêtre à Antioche, il était devenu par la suite archevêque de Constantinople)."

[II, p. 119] "[Grande tempête] En l’an 411 Inc, une forte tempête frappa la cité de Constantinople et abattit une grande partie du palais impérial ; c’est là que mourut l’impératrice [Eudoxie], épouse d’Arcadius, empereur à la fois de Rome et de Constantinople. C’est sur l’ordre de cet empereur que saint Jean Chrysostome avait été exilé."

[II, p. 144] "Cette année-là [444 Inc], le corps de saint Jean Chrysostome (cfr II, p. 105 et II, p. 119) fut ramené d’exil dans la ville de Constantinople. L’empereur Théodose II le reçut avec humilité en pleurant et en priant Dieu de pardonner à sa mère Eudoxie le fait que par sa faute, le saint homme était mort en exil."

 

Pour le détail et l'exactitude des événements en rapport avec ces notices, notamment le caractère peu souple du prélat, ses rapports tumultueux avec l'impératrice Eudoxie, son exil, sa mort et plus tard le rapatriement de ses reliques à Constantinople en 438 de notre ère par l'empereur Théodose, on verra l'article Wikipédia Jean Chrysostome.

 

 

 

Certaines imprécisions chronologiques de Jean d'Outremeuse peuvent être relevées mais elle ne surprennent guère le lecteur, compte tenu des habitudes du chroniqueur. Il s'agira des différences de datation en ce qui concerne la mort du prélat (il est canonisé en 394 de l'Incarnation chez Jean alors qu'il est mort en 407 de notre ère), le rapatriement de ses restes (444 de l'Incarnation chez Jean et 438 de notre ère) ainsi que la mort d'Eudoxie, épouse d'Arcadius (411 de l'Incarnation chez Jean et 404 de notre ère).

On notera que sous le pontificat de Jean Paul II, ses reliques, rapatriées à Constantinople en 438 par Théodose avaient été triomphalement déposées dans l'église des Saints-Apôtres. "Emportées d'abord à Venise par les croisés de la 4e croisade (1204), puis transférées à Rome, où elles ont été vénérées durant près de 800 ans sous l'autel d'une chapelle dans la basilique Saint-Pierre de Rome à la Cité du Vatican, elles ont finalement été restituées le 27 novembre 2004 par le pape Jean-Paul II au patriarche œcuménique Bartholomée Ier, en signe de réconciliation entre catholiques romains et orthodoxes, et sont depuis lors conservées et vénérées à l'église Saint-Georges du Phanar à Constantinople." (Wikipédia)


 

 

Grande-Bretagne

 

Ne pas oublier saint Patrice

 

II, p. 145: [Il s'agit de la Grande-Bretagne : saint Germain est censé y avoir fait deux voyages, pour lutter contre la propagation de l'hérésie pélagienne : site Orthodoxie. Il avait comme compagnon d'apostolat saint Leu ou Loup de Troyes : site Wikipédia]

 

[II, p. 145] En l’an 447, le pape Léon envoya en Grande-Bretagne saint Germain, évêque d’Auxerre, et saint Loup [saint Leu], évêque de Troyes, pour mettre fin aux hérésies qui y étaient répandues et ramener le peuple à la vraie foi.

Cfr Monmouth, Rois de Bretagne, ch. 100, p. 147, éd. L. Mathey-Maille : " En ce temps-là [du roi Vortegirn], saint Germain, évêque d'Auxerre, et saint Loup, évêque de Troyes, vinrent en Bretagne pour prêcher la parole de Dieu. Le christianisme des Bretons avait, en effet, été corrompu à la fois par les païens et à la fois par l'hérésie pélagienne dont le poison les avait pour longtemps affaiblis (n. 53: "Historiquement, c'est en 429 que le pape Célestin Ier envoya les deux saints en G.B. pour combattre le pélagianisme"). La vraie foi religieuse fut rétablie parmi eux grâce à la prédication de ces saints hommes qui accomplisssaient chaque jour de nombreux miracles. Ces miracles, que Dieu multipliait par leur intermédiaire, Gildas les a brillamment racontés dans son ouvrage (n. 54: Encore un faux renvoi à Gildas, qui ne parle pas des deux saints dans son ouvrage. Geoffroy pense en réalité aux récits de l'Historia Brittonum ou de l'Histoire ecclesiastique de Bède [cfr I, ch. 17 et 18)."

 

II, p. 145: [Danois : Bo en fait des Calédoniens, des Écossais donc ? Quel rapport avec les Danois de Julien et d'Ogier, dont question en II, p. 132ss ? ]

 

II, p. 145-146: les Angles et leurs queues : La légende d'origine des Angles est racontée aussi en Myreur, II, p. 195-196, dans la présentation des rois de Bretagne, à propos du 75e roi, Constantin. À cette époque, les Romains avaient décidé de se retirer et d'abandonner la Grande-Bretagne à son sort. La fin de la domination romaine ouvre la voie à diverses invasions, en particulier aux Anglo-Saxons, un peuple d'origine germanique qui s'installe en Grande-Bretagne à partir du Ve siècle. On peut trouver sur <https://fr.wikipedia.org/wiki/Anglo-Saxons> une image assez détaillée des invasions de 400-500. La période anglo-saxonne de l'histoire de l'Angleterre s'étend traditionnellement jusqu'à la conquête normande, en 1066.

Pour ce qui est des queues qu'ils sont censés porter, on trouvera quelques explications dans M. Aurell, La légende du roi Arthur, Paris, 2018, p. 122-123, dont nous ne transcrivons ici qu'une partie. "À l'époque, les combattants germaniques, ennemis en Grande-Bretagne des Celtes, se couvrent de peaux de fauves, apparaissant comme des berserkir ("guerriers à enveloppe d'ours") dans l'Ynglingsaga (v. 1225) de l'Islandais Snorri Sturluson, voire comme des lycanthropes ou loups garous dans l'Histoire des Lombards de Paul Diacre (v. 720-799). Dans l'île, leurs détracteurs les appellent des "Angles à la queue", en raison des déguisements qu'ils portaient pour effrayer saint Augustin de Cantorbéry (mort 604/605), leur premier évangélisateur, qui les aurait miraculeusement punis en faisant croître une vraie queue sur leurs dos. Mais le rapport des guerriers païens aux animaux sauvages est plus profond qu'un simple accoutrement (etc.)"

 

 

 

(Les noms propres posent problème : confusion pour Childeric et Clovis, et Behangne) (cfr p. 149)

 

Peut-être faudrait-il une fiche spéciale sur ce BOIDENT, qui va intervenir dans les deux fichiers (pp. 138-160 et pp. 160-180) ? Voici en tout cas, l'index de Bormans:

 « Fils de Henri, duc d'Ardenne ; il épouse Florence ; roi d'Austrasie, seigneur temporel de Lotharingie, marquis de Hesbaye, premier comte de Tongre (II, 146 [G.L. 568]) ; il fait hommage de ses terres à Clovis ; roi de Metz et de Lotharingie (II, p. 149) ; il rebâtit Kemexhe, Waremme et d'autres villes de la Hesbaye, détruites par les Huns (II, p. 160 [G.L., 569]) ; il réclame la souveraineté temporelle à Maestricht ; tué par son cousin Clotaire (II, p. 167 [G.L., 568]). » (On parle à plusieurs reprises de ce personnage dans la G.L., 5877-5999)

Boident : « personnage légendaire », selon Bo, II, p. 149, n. 1, qui répétera cette affirmation, II, p. 167, n. 3. À cet endroit, il notera que ce Boident, présenté comme le premier comte de Tongres, « reparaît quelques lignes plus loin (p. 168) comme roi de Thuringe ; car notre chroniqueur semble ne pas faire de différence entre Thuringi et Tungri (la Thuringe et la Tongrie, NDJP). »  Et à propos de cette équivalence entre la Thuringe et la Tongrie, Bo continue ibidem : « C’est, du reste, ce que font aussi les Chroniques de Saint-Denis. Voir notamment le Recueil des historiens des Gaules et de la France, vol. III, p. 184 (un recueil que nous indiquerons désormais par le nom de son éditeur Dom Bouquet). »

« Quant à Boident, si l’on pouvait s’en rapporter à un biographe de sainte Radegonde (ibid. = Recueil des historiens, p. 456), il faudrait y voir le roi Basin, indiqué dans la légende relative à Childéric, le père de Clovis » (toujours Bo, II, p. 167, n. 3)

A.M. note qu’il serait plutôt le neveu que le cousin, de Clovis !!!! (cfr II, p. 146-147). C‘est en tout cas un personnage de la Geste de Liege, II, p. 567-569. Il est absent du vol. II de L. Vanderkindere, sur La formation territoriale des principautes belges au Moyen Age, BXL, 1902.]

 

II, p. 146 :[Aylis : Childeric, père de Clovis, eut bien une fille, Audefleda/Audoflède, mais, selon Bo, p. 146, n. 3, elle épousa Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths d’Italie].

II, p. 146 : [Behangne ou Behogne : nom ancien de Rochefort; cfr J. Vannérus, Le nom de Behogne, dans Revue internationale d'onomastique, 1947, p. 21-30, via Persée]

 

Théodose le Grand, père d’Honorius et Arcadius (346-395)

Théodose II, fils d’Arcadius (401-450)

 

II, p. 147: Dèce : (200-251, empereur de 249 à 251, après avoir vaincu et tué Philippe l’Arabe) : première persécution brève mais cruelle contre les chrétiens en 250. Nombreuses apostasies et nombreux martyrs, vrais et légendaires (les Sept Dormants)

 


 

II, p. 149: [cinq frères : Sigebert de Gembloux (ann. 486, p. 312, éd. Bethmann) n’assigne que saint Principe comme frère à saint Remi : note de Bo]

 

Théodose I (346-395) - père d'Honorius en Occident (395-423) et d'Arcadius en Orient (395-408)

Théodose II, petit-fils de Théodose I, fils et successeur d’Arcadius ; empereur d’Orient (de 408 à 450)

Marcien (empereur d’Orient de 450-457), successeur de Théodose II

Valentinien III, en Occident, successeur d'Honorius (423-455)

 

Marcien, empereur d'Orient (450-457)

 

II, p, 150: Marcien : empereur d’Orient (450-457), époux de Pulchérie, sœur de Théodose II. « Celui-ci mourut accidentellement en 450 de notre ère d’une chute de cheval. Pulchérie profite de sa qualité d’Augusta pour éliminer l’eunuque Chrysaphios, avec lequel elle avait dû, à contrecoeur, partager son emprise sur son frère. Puis, se rendant compte que les temps n’étaient pas encore mûrs pour accepter qu’une femme régnât seule sur l’empire, elle conclut un mariage blanc avec Marcien, un sénateur de soixante ans, auquel elle donne la pourpre impériale. Elle le fait couronner par le patriarche de Constantinople Anatole, pour que personne ne conteste sa légitimité. C'est la première fois qu'un empereur reçoit sa couronne des mains d'un chef de l'église. Valentinien III, blessé dans son amour-propre, ne le reconnaîtra qu'en 452 » (Zosso, p. 373-374),

Rappelons que Clovis régna de 481 à 511 de notre ère.

Zozzo, p. 373-374 : "Lorsque Théodose II meurt, le 28 juillet 450, Valentinien III pouvait prétendre régner aussi sur l'Empire d'Orient. Si cette perspective ne l'enchantait pas, il lui revenait de droit, de nommer un nouvel empereur. Ignorant superbement les droits dynastiques de son demi-cousin (Valentinien III, je suppose. NDJP), Pulcheria, qui gouverne seule l'empire d'Orient depuis la mort de son frère, vient tirer [le général] Marcien de sa retraite. Elle connaît la valeur de cet homme. Elle sait qu'il acceptera de bonne grâce à jouer les seconds rôles [...]. Elle sait que l'heure n'est pas encore venue pour une femme de régner seule. Durant de longues années, elle l'a fait par l'intermédiaire de son frère. Il lui faut maintenant régner par l'intermédiaire d'un mari. Avec l'accord du général des armées, Aspar, et prétendant respecter les dernières volontés de son frère, elle le fait proclamer empereur le 25 août 450, après avoir conclu avec lui un mariage blanc, à l'âge de 51 ans. Et pour que personne ne conteste la légitimité du nouvel empereur, elle le fait couronner par le patriarche de Constantinople Anatole. C'est la première fois q'un empereur reçoit sa couronne des mains d'un chef de l'Eglise, marquant ainsi le caractère divin du pouvoir impérial. Valentinien III, blessé dans son amour-propre, ne le reconnaît qu'en 452. Pulchérie meurt en 453. Marcien meurt, 4 ans après son épouse, le 26 javier 457, après sept ans de règne, à la suite d'une gangrène aux pieds".

 

[II, p. 150] "[Marcien, cinquantième empereur de Rome] En novembre de l’an 451, l’empereur Théodose II mourut à Rome. Après lui, le duc d’Athènes, nommé Marcien, fut choisi comme cinquantième empereur de Rome. Il fut élu par les chevaliers et son couronnement fut imposé par la force ; il régna six ans et vingt jours."

 

Texte de Zonaras, Histoire romaine, Marcien, 841, cité par Zozzo: "Pulchéria tint la mort de son frère la plus secrète qu'il fut possible, envoya quérir Marcien, homme d'un âge avancé [plus de 50 ans, s'il était né vers 396 ???] et d'une prudence consommée, et lui dit : "Je vous ai choisi sur tous pour vous mettre entre les mains la souveraine puissance, à condition que vous consentiez que je garde à Dieu la virginité que je lui ai vouée. Il lui promit ce qu'elle souhaitait, et à l'heure même il reçut de sa main le diadème en présence du patriarche et du Sénat".

 

On n'est pas dans la ligne du texte de Jean : duc d'Athènes - élu par les chevaliers - son couronnement imposé par la force.

L'église d'Orient les a inscrits tous les deux (Pulchérie et lui) à son calendrier des saints, le 18 février.

Au concile de Chalcédoine, les évêques acclament marcien comme "un nouveau Constantin, un nouveau Paul, un nouveau David, le flambeau de la foi orthodoxe".

 

 

II, p. 151: Geneviève : sainte  (422-502) : en 451, ses prières auraient détourné l’armée d’Attila

 

II, p. 151 [Hérésie : « Il s’agit ici de l’hérésie des monophysites suscitée par Eutychès avec l’appui de Dioscure, patriarche d’Alexandrie » (note Bo). « Le monophysisme est une doctrine christologique apparue au Vᵉ siècle dans l'Empire romain d'Orient en réaction au nestorianisme, et ardemment défendue par Eutychès (378-454) et Dioscore d'Alexandrie. Elle affirme que le Fils n'a qu'une seule nature et qu'elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine. Wikipédia. Le concile de Chalcédoine eut lieu en 451 de notre ère] [Cfr aussi II, p. 160-161, où il est également question de Nestorius, qui supposait deux natures en Jésus-Christ]

 


 

 

Alaric Ier (370-410) : roi des Wisigoths (de 395 à 410) ; au service de Théodose et des Romains. À la mort de Théodose en 395, il envahit la Thrace, la Macédoine, Athènes ; nommé gouverneur d’Illyrie par Arcadius, qui espérait le neutraliser, il attaqua l’Occident d’Honorius, et envahit l’Italie du nord (402) ; repoussé par Stilicon (un Hérule), il retourne en Illyrie ; ensuite revient attaquer l’Italie et s’empare de Rome pendant 6 jours (en 410), puis meurt en 410 après avoir pillé l’Italie du sud.

Alaric II (roi des Wisigoths de 484 à 507) : fils d’Euric, et petit-fils de Théodoric,  il régna sur la plus grande partie de l’Espagne et la Gaule au sud de la Loire. Il fut battu et tué par Clovis, à Vouillé, près de Poitiers, en 507.

 

 

Dans le tome II, Jean d'Outremeuse mentionne plusieurs Alaric, portant le titre de roi :

a. roi des Visigoths ; il aide les Huns à ravager l'Italie ; il fait prisonnier saint Servais (II, p. 92) ; il est tué par Gorlans, roi de Compostelle (II, p. 103)

b. roi des Goths, père d'Alafis ; il aide les Huns contre les Romains (II, p. 110-111) ; il est tué à Orléans (II, p. 120)

c. neveu de Béodas, roi d'Espagne et de Gothie, duc d'Aquitaine. Il secourt Rome contre les Danois et les Hongrois (II, p. 152) ; il ravage la Bourgogne et conquiert l'Auvergne (II, p. 153) ; attaqué par Clovis (II, p. 161), il est tué à Vouglé (II, p. 162). Royaume étendu (II, p. 163)

 

Dates fantaisistes  - Ces Danois et Hongrois sont-ils ‘historiques ou inventés par Jean ? - Godebeuf est-il Gondebaud ???, l’oncle de Clotilde - On a l’impression que ces épisodes sont plus imaginaires qu’historiques)

Gondebaud : roi des Burgondes (480-516)

 

II, p. 152: [Clotarde est aussi le nom de l’épouse de Chramne et la mère de Paris (II, p. 179-180). Dans un cas comme dans l’autre, ce sont des noms de personnage inventés, je suppose.]

II, p. 153: [Gondebaud, roi des Burgondes, meurt en 516 de notre ère. Avec son épouse catholique, il a deux enfants légitimes : Sigismond, roi des Burgondes de 516 à 523 de notre ère, et Gudomar III, roi des Burgondes de 524 à 534 de notre ère (dates de Wikipédia ; différentes de celles de Rouche, Généalogie, p. 575). Bo note (p. 169) que « leur prétendu frère, Arnadin/Alardin, n’est pas connu dans l’histoire. » Rouche n’en parle pas non plus.

Après la mort du roi Gondebaud, son fils Alardin [personnage inexistant ; le fils de Gondebaud est Gudomar III], qui était un bon chevalier, rassembla ses hommes et vint à la frontière de la Bourgogne : il attaqua Alaric et ses gens et, là, les Aquitains furent vaincus.

 

Arnadin/Alardin (II, p. 153-154, p. 169) : fils de Gondebaud, roi de Bourgogne. Il bat Alaric; il reçoit la Bourgogne de Clovis (II, p. 153-154); sa mort, en II, p. 169, en ouverture du récit qui aboutira au rattachement de la Bourgogne à la France: II, p. 169: "En cette année [470], le roi de Bourgogne, Alardin (cfr II, p. 153-154), mourut sans héritiers ; la terre revint à ses deux frères, Sigismond et Gudomar III." C'est l'histoire de Clotilde, épouse de Clovis, qui suggère à ses fils de revendiquer la Bourgogne, qu'elle estime devoir lui revenir.

 

 

II, p. 154: [Léon I, le Thrace, succède à Marcien comme empereur d’Orient 457-474]

 

 


 

 

 

E. LA VICTOIRE DE CLOVIS SUR LES ALAMANS À TOLBIAC

 

 

Victoire de Clovis sur les Alamans à Tolbiac, en 496 (Larousse) - cfr Grégoire de Tours, Livre II, ch. 30 et 31, avec n. de Latouche.

Jean d'Outremeuse ne donne pas de nom particulier à la bataille

Saint Remi (437-v.530) : baptisa Clovis vers 530 (traditionnellement 496, après Tolbiac)

 

[Suaire : « Suavia, pays des Suèves, Souabe ou Alamannia », selon Bo]

Léon 1er le Grand (saint) : 45e pape (440-461) - - Léon 1er : empereur romain d’Orient (457-474)

 

 

 


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