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OVIDE, MÉTAMORPHOSES, LIVRE XII
[Trad. et notes de A.-M. Boxus et J. Poucet, Bruxelles, 2008]
Lapithes et Centaures (II) (12, 327-458)
Hauts faits de Pirithoüs -Thésée - Pélée - Nestor (12, 327-392)
Nestor raconte ensuite les exploits de Pirithoüs, qui a tôt fait de massacrer Pétréus, Lycus et Chromis, puis Hélops ainsi que Dictys, qu'Apharée s'apprête à venger. Thésée intervient, mettant Apharée hors d'état de nuire et s'attaque avec succès à Biénor, puis à une autre série de Centaures. (12, 327-354)
Enfin Thésée, mis en garde par Pallas, évite de justesse la souche enflammée lancée par le Centaure Démoléon, un projectile qui tua Crantor, l'écuyer du père d'Achille. Pélée à son tour venge son compagnon en venant à bout de Démoléon, après avoir tué déjà Phlégréos, Hylès, Iphinoüs et Clanis. Nestor défie et blesse Dorylas, que Pélée achève. (12, 355-392)
12, 327 | Vidi ego Petraeum conantem tollere terra glandiferam quercum ; quam dum complexibus ambit et quatit huc illuc labefactaque robora iactat, |
De
mes yeux, j'ai vu Pétréus
tentant d'extraire de la terre un chêne chargé de glands. Tandis qu'il entoure de ses bras l'arbre abattu, qu'il secoue en tous sens et cherche à lancer, |
12, 330 |
lancea Pirithoi costis inmissa Petraei pectora cum duro luctantia robore fixit. Pirithoi uirtute Lycum cecidisse ferebant, Pirithoi uirtute Chromin ; sed uterque dederunt Victori titulum quam Dictys Helopsque minorem ; |
l'arme de Pirithoüs,
traversant les côtes de Pétréus, lui cloue la poitrine sur le chêne dur avec lequel il luttait. On racontait que Lycus était tombé, victime du vaillant Pirithoüs, que Chromis aussi était tombé de sa main ; mais l'un et l'autre donnèrent moins de gloire à leur vainqueur que Dictys et Hélops. |
12, 335 | fixus Helops iaculo, quod peruia tempora fecit et missum a dextra laeuam penetrauit ad aurem ; Dictys ab ancipiti delapsus acumine montis, dum fugit instantem trepidans Ixione natum, decidit in praeceps et pondere corporis ornum |
Hélops fut transpercé par un javelot qui lui
traversa les tempes, et qui, entré par son oreille droite, avait pénétré jusqu'à la gauche. Dictys descendait du haut d'une montagne à double pente, fuyant, tout tremblant, le fils d'Ixion qui le serrait de près : il tomba la tête en avant, brisa sous le poids de son corps |
12, 340 |
ingentem fregit suaque induit ilia fractae. Vltor adest Aphareus saxumque e monte reuulsum mittere conatur ; conantem stipite querno occupat Aegides cubitique ingentia frangit ossa ; nec ulterius dare corpus inutile leto |
un
orne immense dont il couvrit les débris de ses
entrailles. Un vengeur, Apharéus, se présente et tente de lancer un bloc arraché à la montagne ; le fils d'Égée le surprend en plein effort et avec une branche de chêne brise les os du coude du géant. Sans s'occuper ni se soucier davantage de livrer au trépas |
12, 345 | aut
uacat aut curat tergoque Bienoris alti insilit, haud solito quemquam portare nisi ipsum, opposuitque genu costis prensamque sinistra caesariem retinens uultum minitantiaque ora robore nodoso praeduraque tempora fregit. |
ce
corps devenu inutile, il saute sur l'énorme
Biénor, dont la croupe est peu habituée à porter un autre que lui. Il lui presse les côtes de son genou et, le retenant par la crinière saisie de la main gauche, il fracasse avec une branche noueuse son visage, ses tempes dures et sa bouche qui profère des menaces. |
Robore Nedymnum iaculatoremque Lycopen sternit et inmissa protectum pectora barba Hippason et summis exstantem Riphea siluis Thereaque, Haemoniis qui prensos montibus ursos ferre domum uiuos indignantesque solebat. |
Avec cette branche, il abat Nédymnus et
Lycopès, le lanceur de traits, ainsi qu'Hippasos, à la poitrine couverte d'une longue barbe, et Riphée qui dominait de la tête la cime des forêts, et Thérée qui capturait des ours dans les monts d'Hémonie, et avait coutume de les ramener chez lui, vivants et rebelles. |
|
12, 355 | Haud tulit utentem pugnae successibus ultra Thesea Demoleon solidoque diuellere dumo annosam pinum magno molimine temptat ; quod quia non potuit, praefractam misit in hostem. Sed procul a telo Theseus ueniente recessit |
Démoléon ne
supporta pas plus longtemps de voir Thésée |
12, 360 |
Pallados admonitu (credi sic ipse uolebat) ; non tamen arbor iners cecidit ; nam Crantoris alti abscidit iugulo pectusque umerumque sinistrum. Armiger ille tui fuerat genitoris, Achille, quem Dolopum rector bello superatus Amyntor |
car, à ce qu'il prétendait lui-même, il avait
été averti par Pallas. L'arbre toutefois ne tomba pas sans produire d'effet, car il sépara le buste et l'épaule gauche du grand Crantor de son cou. Cet homme avait été l'écuyer de ton père, Achille, et Amyntor, le roi des Dolopes, vaincu à la guerre, l'avait confié |
12, 365 | Aeacidae dederat pacis pignusque fidemque. Hunc procul ut foedo disiectum uulnere Peleus uidit : “ At inferias, iuuenum gratissime Crantor, accipe ” ait ; ualidoque in Demoleonta lacerto fraxineam misit, contentis uiribus hastam, |
au
fils d'Éaque, en gage de paix et de fidélité. Pélée vit de loin son écuyer coupé en deux par cette affreuse blessure, et dit : “ Au moins, Crantor, le plus cher de mes compagnons, reçois un hommage funèbre ”. Puis, tendant toutes ses forces, de son bras vigoureux il lança sur Démoléon un javelot de frêne |
12, 370 |
quae laterum cratem perrupit, et ossibus
haerens intremuit ; trahit ille manu sine cuspide lignum ; id quoque uix sequitur ; cuspis pulmone retenta est. Ipse dolor uires animo dabat ; aeger in hostem erigitur pedibusque uirum proculcat equinis. |
qui
lui fracassa le thorax, et resta fixé à ses os
en vibrant. De sa main Démoléon extrait le bois, mais non sa pointe : le bois sort difficilement, la pointe reste accrochée au poumon. La douleur même lui donnait du courage ; malgré sa souffrance, il se dresse face à son ennemi et frappe le héros à coups de sabots. |
12, 375 | Excipit ille ictus galea clipeoque sonantes defensatque umeros praetentaque sustinet arma perque armos uno duo pectora perforat ictu. Ante tamen leto dederat Phlegraeon et Hylen eminus, Iphinoum conlato Marte Claninque. |
Pélée reçoit les coups qui résonnent sur son
casque et son bouclier, il protège le haut de son buste en tendant ses armes devant lui, puis d'un seul coup, il perfore les bras du Centaure et sa double poitrine. Mais, auparavant, de loin, il avait livré au trépas Phlégréos et Hylès ainsi que Iphinoüs et Clanis, dans un combat rapproché. |
12, 380 | Additur his Dorylas, qui tempora tecta gerebat pelle lupi saeuique uicem praestantia teli cornua uara boum multo rubefacta cruore. Huic ego, nam uiris animus dabat : “ aspice ”, dixi “ quantum concedant nostro tua cornua ferro ”. |
À
eux s'ajoute Dorylas, qui se protégeait
les tempes sous une peau de loup, et qui portait en guise d'arme redoutable des cornes de boeuf recourbées, toutes rougies de sang. Alors moi, je lui dis, car le courage me donnait des forces : “ Que valent tes cornes, comparées à mon arme de fer ”. |
12, 385 | Et
iaculum torsi ; quod cum uitare nequiret, opposuit dextram passurae uulnera fronti. Affixa est cum fronte manus ; fit clamor ; at illum haerentem Peleus et acerbo uulnere uictum (stabat enim propior) mediam ferit ense sub aluum. |
Et
je lançai mon javelot. Comme il ne pouvait
l'éviter, de sa main droite, il protégea son front qui allait subir le coup. Sa main et son front ensemble furent transpercés. Il poussa un cri ; mais comme il restait sur place, accablé par sa cruelle blessure, Pélée, qui se trouvait à proximité, le frappa en plein ventre d'un coup d'épée. |
12, 390 |
Prosiluit terraque ferox sua uiscera traxit tractaque calcauit calcataque rupit et illis crura quoque impediit et inani concidit aluo. |
Le
Centaure bondit et dans sa fougue, traîna ses
viscères sur le sol ; il les traîna et les piétina ; piétinées, elles se déchirèrent, et il s'y empêtra les pattes avant de s'effondrer, le ventre vidé. |
Romance de Centaures et suite des combats (12, 393-458)
Nestor (ou plutôt Ovide) nous offre ensuite une diversion, avec l'histoire de Cyllaros, un jeune Centaure particulièrement beau, qui vivait le parfait amour avec la jolie Centauresse Hylonomé. Inséparables, ils combattirent côte à côte contre les Lapithes. Cyllaros fut mortellement blessé par le trait d'un Lapithe inconnu, et sa compagne, refusant de quitter son bien-aimé, se suicida avec le javelot qui venait de le tuer. (12, 393-428)
Puis Nestor évoque encore un certain nombre de ses exploits, remontant à sa lointaine jeunesse : il tua le Centaure Phaeocomès, responsable de la mort de Tectaphon ; dans la foulée, il transperça Chthonius et Téléboas et à présent il regrette sa vigueur d'alors, qui lui permettrait d'affronter le grand Hector. Il rappelle encore divers affrontements entre Lapithes et Centaures : Périphas triomphe de Pyraethus, Ampyx d'Échéclus, Macarée d'Érigdupus, Nessus de Cymélus, et Mopsus de Hoditès. (12, 429-458)
12, 390 |
Nec
te pugnantem tua, Cyllare, forma redemit, si modo naturae formam concedimus illi. |
Et
toi, Cyllaros, au
combat, tu ne fus pas préservé par ta beauté, si du moins l'on peut concéder de la beauté à un être de ta nature. |
12, 395 | Barba erat incipiens, barbae color aureus,
aurea ex umeris medios coma dependebat in armos. Gratus in ore uigor ; ceruix umerique manusque pectoraque artificum laudatis proxima signis, et quacumque uir est ; nec equi mendosa sub illo |
Sa
barbe naissante avait la couleur de l'or ; d'or
aussi étaient ses cheveux qui pendaient de ses épaules jusqu'au milieu de ses bras. Son visage était charmant, il respirait la force ; sa nuque, ses épaules, ses mains, son torse et tous ses traits humains le rapprochaient des statues célèbres créées par des artistes. Sous ce torse humain, |
12, 400 |
deteriorque uiro facies ; da colla caputque, Castore dignus erit ; sic tergum sessile, sic sunt pectora celsa toris ; totus pice nigrior atra, candida cauda tamen, color est quoque cruribus albus. Multae illum petiere sua de gente, sed una |
la
part chevaline en lui n'était ni décevante, ni
moins belle. Une encolure et une tête de cheval le rendraient digne de Castor ; sa croupe offrait une belle assise, il avait le poitrail musclé, la robe plus noire que la poix sombre, mais la queue blanche, et aussi les pattes. Nombreuses étaient celles de sa race qui le recherchaient, mais seule |
12, 405 | abstulit Hylonome, qua nulla decentior inter semiferos altis habitauit femina siluis ; haec et blanditiis et amando et amare fatendo Cyllaron una tenet ; cultu quoque, quantus in illis esse potest membris, ut sit coma pectine leuis, |
Hylonomé le conquit : nulle parmi les hôtes des
forêts profondes, mi-humains, mi-animaux, n'avait plus de beauté qu'elle. Elle seule, par ses câlineries, ses gestes et ses déclarations d'amour, possède le coeur de Cyllaros ; autant que ses membres le permettent, elle veille à son élégance, se peigne et se lisse les cheveux, |
12, 410 |
ut
modo rore maris, modo se uiolaue rosaue implicet, interdum candentia lilia gestet, bisque die lapsis Pagasaeae uertice siluae fontibus ora lauet, bis flumine corpora tinguat, nec nisi quae deceant electarumque ferarum |
les
entrelace tantôt de romarin, tantôt de
violettes ou de roses, et se pare parfois de lys éclatants. Deux fois par jour, dans les sources qui dévalent des sommets boisés de Pagasa, elle se lave le visage, deux fois elle se plonge dans la rivière, et ne choisit que les peaux de bêtes les plus seyantes |
12, 415 | aut
umero aut lateri praetendat uellera laeuo. Par amor est illis ; errant in montibus una, antra simul subeunt ; et tum Lapitheia tecta intrarant pariter, pariter fera bella gerebant. Auctor in incerto est ; iaculum de parte sinistra |
pour les tendre sur ses épaules ou sur son
flanc gauche. Leur amour est réciproque ; ensemble ils errent dans les montagnes, ensemble se glissent dans les cavernes. Ce jour-là, ils étaient entrés ensemble chez un Lapithe, et ensemble ils prenaient part au combat cruel. Celui qui l'a lancé est inconnu, mais un javelot, arrivé de gauche, |
12, 420 |
uenit et inferius, quam collo
pectora subsunt, Cyllare, te fixit ; paruo cor uulnere laesum corpore cum toto post tela educta refrixit. Protinus Hylonome morientes excipit artus impositaque manu uulnus fouet oraque ad ora |
te
transperce, Cyllaros, sous la jointure du cou
et du buste. Frappé par une blessure légère, ton coeur devint froid de même que tout ton corps, une fois le trait retiré. Tout de suite, Hylonomé soulève le corps du mourant, couvre la blessure en y posant la main, approche sa bouche |
12, 425 |
admouet atque animae fugienti
obsistere temptat. Vt uidet exstinctum, dictis quae clamor ad aures arcuit ire meas, telo, quod inhaeserat illi, incubuit moriensque suum conplexa maritum est. Ante oculos stat et ille meos, qui sena leonum |
de
la sienne, et tente de faire barrage à l'âme
qui s'échappe. Dès qu'elle le vit mort, elle prononça des paroles qui, à cause des cris, ne purent parvenir à mes oreilles ; puis elle se jeta sur le trait qui avait transpercé son mari et mourut en le serrant dans ses bras. Je vois encore debout devant moi le Centaure qui avait attaché |
12, 430 |
uinxerat inter se conexis
uellera nodis, Phaeocomes, hominemque simul protectus equumque ; codice qui misso, quem uix iuga bina mouerent, Tectaphon Oleniden a summo uertice fregit. [Fracta uolubilitas capitis latissima, perque os |
entre elles six peaux de lions, reliées par des
noeuds, Phaeocomès, qui protégeait ainsi en lui l'homme en même temps que le cheval. Il lança un tronc, que deux attelages auraient déplacés difficilement et qui écrasa de la tête aux pieds Tectaphon, le fils d'Olénus. [Son énorme crâne rond fut fracassé, et sa molle cervelle s'écoula |
12, 435 |
perque cauas nares oculosque
auresque cerebrum molle fluit ueluti concretum uimine querno lac solet, utue liquor rari sub pondere cribri manat et exprimitur per densa foramina spissus.] Ast ego, dum parat hic armis nudare iacentem, |
par
la bouche, par le creux des narines, par les
yeux et les oreilles, comme s'écoule du lait caillé posé sur une claie d'osier, ou comme le liquide, versé sur un fin tamis, pressé sous un poids s'écoule en gouttes épaisses à travers les trous serrés.] Mais, tandis que ce détrousseur veut dépouiller de ses armes |
12, 440 |
(scit tuus hoc genitor) gladium
spoliantis in ima ilia demisi. Chthonius quoque Teleboasque ense iacent nostro ; ramum prior ille bifurcum gesserat, hic iaculum ; iaculo mihi uulnera fecit ; signa uides, apparet adhuc uetus inde cicatrix. |
sa
victime à terre
(ton père connaît cette
histoire), j'enfonçai profondément mon glaive dans ses flancs. D'un coup d'épée, je terrasse aussi Chthonius et Téléboas ; l'un s'était armé d'une branche fourchue, l'autre d'un javelot, qui me blessa : tu vois la marque, encore visible, de cette vieille cicatrice. |
12, 445 |
Tunc ego debueram capienda ad
Pergama mitti ; tum poteram magni, si non superare, morari Hectoris arma meis ; illo sed tempore nullus, aut puer Hector erat, nunc me mea deficit aetas. Quid tibi uictorem gemini Periphanta Pyraethi, |
C'est à cette époque que j'aurais dû être
envoyé à l'assaut de Pergame ; alors j'aurais pu avec mes armes, sinon surpasser, du moins freiner celles du grand Hector ; mais, à cette époque-là, Hector n'existait pas ou il était encore un enfant, et maintenant mon âge me trahit. Pourquoi te parlerais-je de Périphas, vainqueur du double Pyraethus, |
12, 450 |
Ampyca quid referam, qui
quadrupedantis Echecli fixit in aduerso cornum sine cuspide uultu ? Vecte Pelethron Macareus in pectus adacto strauit Erigdupum ; memini et uenabula condi inguine Nesseis manibus coniecta Cymeli. |
et
d'Ampyx, qui ficha en
plein dans le visage de son adversaire
Échéclus, campé sur ses quatre pattes, une branche de cornouiller sans pointe ? Macaréus le Péléthronien lança une barre de porte sur le poitrail d'Érigdupus, qu'il terrassa. Je me souviens aussi que l'épieu lancé de la main de Nessus alla s'enfoncer dans l'aîne de Cymélus. |
12, 455 |
Nec tu credideris tantum
cecinisse futura Ampyciden Mopsum ; Mopso iaculante biformis accubuit frustraque loqui temptauit Hodites, ad mentum lingua mentoque ad guttura fixo. |
Et
toi, ne va pas t'imaginer qu'il s'est borné à
prédire l'avenir, Mopsus, le fils d'Ampyx. Mopsus, d'un trait de javelot, coucha à terre le Centaure Hoditès, qui tentait vainement de parler, car sa langue restait fixée à son menton, et son menton à sa gorge. |
NOTES
Pétréus (12, 327). Un des nombreux Centaures, impliqués dans le combat.
Pirithoüs (12, 330). Pirithoüs, fils d'Ixion, roi des Lapithes, avait invité les Centaures à ses noces avec Hippodamie. Cfr 12, 210 et la note.
fils d'Ixion (12, 338). C'est Pirithoüs.
fils d'Égée (12, 342). Il s'agit de Thésée. Voir 12, 227.
Crantor... Amyntor... (12, 361-364). Ovide est le seul auteur à nous apprendre que ce Crantor avait été livré comme otage par Amyntor, le roi des Dolopes à Pélée, père d'Achille et fils d'Éaque.
Dolopes (12, 364). Les Dolopes sont un peuple de Thessalie, déjà mentionné par Homère.
Pélée (12, 365). Pélée, fils d'Éaque, est le père d'Achille.
double poitrine (12, 377). Le Centaure est à la fois homme et cheval.
Alors moi... (12, 383). C'est toujours Nestor qui raconte, depuis 12, 182.
Cyllaros (12, 393-428). L'histoire de ce jeune Centaure et de sa bien-aimée Hylonomé (citée au vers 405) ne semble connue que par Ovide. C'est le motif d'un couple d'amants qui ne veulent pas être séparés par la mort. On peut notamment rapprocher cette histoire de celle de Pyrame et Thisbé (4, 55-166).
Castor (12, 401). Un des deux Dioscures, les Tyndarides, qui ont participé à la chasse de Calydon. Castor y est présenté comme le cavalier. Voir 8, 301.
Pagasa (12, 412). Ville de Thessalie, où fut construit le navire Argo et d'où partit l'expédition des Argonautes. Voir 7, 1.
Son énorme crâne... (12, 434-438). Ces vers, placés entre crochets droits, ne se trouvent pas dans les manuscrits récents et sont considérés comme interpolés par un certain nombre d'éditeurs. Nous suivons le texte retenu par G. Lafaye et Fr. Bömer.
Pergame (12, 445). Forteresse de Troie, et souvent synonyme de Troie (ou d'Ilion).
te parlerais-je (12, 449-458). C'est Nestor qui s'adresse à Achille. En quelques vers, il va évoquer un certain nombre de combats singuliers entre Lapithes et Centaures, à qui il donne des noms, soit cités pour la première fois dans les Métamorphoses, soit empruntés à d'autres passages, notamment à celui de la chasse à Calydon, ou à la geste de Persée. Nous nous bornerons ci-dessous à relever dans cette énumération les noms des combattants, Lapithes ou Centaures, qu'on trouve ailleurs dans le récit d'Ovide.
Périphas (12, 449). Ici un Lapithe, mais en 7, 400, Ovide désigne sous ce nom un ancien roi d'Athènes.
Ampyx (12, 450). En 5, 184, un Ampyx combat Persée. En 8, 316, Ampyx participe à la chasse de Calydon, et est le père de Mopsus, comme ici, au vers 456.
Péléthronien (12, 452). Habitant d'une région boisée de Thessalie.
Nessus (12, 454). Voir note à 12, 308, qui renvoie à 9, 101-133.
Mopsus (12, 456). Ce nom est porté par deux personnages différents, tous deux devins. Le premier, évoqué ici, est un Lapithe, fils d'Ampyx. (8, 316 et 12, 450), qui participa à l'expédition des Argonautes et à la chasse de Calydon.
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