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Énéide - Livre IX

©Marie-Cécile Deproost

Siège du camp troyen - Nisus et Euryale

[9, 1-167] [9, 168-307] [9, 308-502] [9, 503-671] [9, 672-818]


Note liminaire : La présente traduction de Virgile fait partie de la Bibliotheca Classica Selecta (BCS) mais elle s'intègre aussi dans le vaste projet Du texte à l'hypertexte mis au point à la Faculté de Philosophie et Lettres de Louvain à l'initiative de Jean Schumacher. Les possibilités de cette dernière réalisation sont multiples ; non seulement elle permet une lecture de l'oeuvre avec le texte latin et la traduction française en regard, mais elle donne également accès à un riche ensemble d'outils lexicographiques et statistiques très performants.


Plan

Turnus décide d'assiéger le camp troyen [9, 1-167]

  • Turnus se heurte aux Troyens retranchés (9, 1-68) 
  • Turnus incendie les vaisseaux miraculeusement sauvés (9, 69-122)
  • Veillée de siège au camp de Turnus (9, 123-167)

Nisus et Euryale (1) [9, 168-307

  • Plan de Nisus et Euryale (9, 168-223)
  • Approbation du plan (9, 224-307)

Nisus et Euryale (2) [9, 308-502

  • Carnage dans le camp rutule (9, 308-366)
  • Mort de Nisus et Euryale (9, 367-449)
  • Après la mort de Nisus et Euryale (9, 450-502)

 La geste deTurnus (1) [9, 503-671]

  •  Introduction et invocation aux Muses (9, 503-529)
  • Une tour s'effondre. Combats singuliers (9, 530-589)
  • Ascagne protégé des dieux (9, 590-671)

La geste de Turnus (2) [9, 672-818]

  • Imprudence troyenne : Pandare et Bitias (9, 672-755)
  • Sursaut troyen et retraite de Turnus (9, 756-818)

Résumé 

 Turnus décide d'assiéger le camp troyen  [9, 1-167]

Turnus se heurte aux Troyens retranchés (9, 1-68) 

Junon, par l'intermédiaire d'Iris, engage Turnus à profiter de l'absence d'Énée pour s'emparer du camp troyen. Le Rutule se met en marche avec une troupe impressionnante (9, 1-32).

Les Troyens se conforment aux directives d'Énée et se bornent à résister derrière leurs retranchements, renonçant à engager le combat. Turnus, furieux comme un loup affamé ne parvenant pas à pénétrer dans une bergerie, cherche un moyen de faire sortir les Troyens du camp (9, 33-68).

Turnus incendie les vaisseaux miraculeusement sauvés (9, 69-122)

Pour contraindre les Troyens à sortir de l'enceinte du camp, Turnus met le feu à leurs vaisseaux. Mais Cybèle, la mère des dieux, qui avait permis à Énée de fabriquer des navires avec des arbres de Phrygie qui lui étaient consacrés, obtient de Zeus/Jupiter la promesse d'assurer à ces navires une sorte d'immortalité (9, 69-106).

Suite à cette promesse, Jupiter ordonne que les navires, qui ont assuré le passage des Troyens en Italie, soient miraculeusement transformés en nymphes, tandis qu'une voix céleste recommande aux Troyens de ne pas chercher à les sauver (9, 107-122).

Veillée de siège au camp de Turnus (9, 123-167)

Ce miracle qui provoque l'affolement général est considéré par Turnus comme un signe défavorable aux Troyens, et ne fait que redoubler d'audace, de détermination, de confiance en son propre destin (9, 123-145).

Le Rutule exhalté encourage ses hommes et prend des dispositions pour l'assaut fixé au lendemain. En attendant, les assaillants passent dans leur camp une nuit de détente à jouer, à boire et à dormir (9, 146-167).

 

Nisus et Euryale (1) [9, 168-307]

Plan de Nisus et Euryale (9, 168-223)

Du côté troyen, on s'active à assurer la défense du camp. Nisus, brûlant de s'illustrer par une action d'éclat, confie à son ami Euryale son projet de joindre Énée à Pallantée en traversant, à la faveur de la nuit, les rangs des assaillants enivrés ou endormis (9, 168-196).

Nisus veut agir seul, car il désire de ne pas exposer Euryale au danger, mais ce dernier, sourd à tous les arguments de son ami, décide de participer à son action (9, 197-223). 

Approbation du plan (9, 224-307)

Les deux amis proposent leur plan aux responsables troyens, anxieux d'établir un contact avec Énée. Leur projet est accepté avec gratitude et soulagement, le vieil Alétès voyant même dans la vaillance des jeunes gens un signe de la faveur des dieux (9, 224-256).

Aux encouragements des membres du conseil, Iule-Ascagne ajoute présents et promesses pour les deux héros, en manifestant un intérêt tout particulier pour le jeune Euryale, son égal en âge, à qui il promet de s'occuper de sa mère, comme si elle était la sienne (9, 257-307).

 

Nisus et Euryale (2) [9, 308-502]

 Carnage dans le camp rutule (9, 308-366)

En pleine nuit, les deux Troyens gagnent le camp des ennemis, qu'ils trouvent ivres ou endormis. Nisus charge Euryale de surveiller les lieux, tandis que lui, tel un lion affamé, massacre sauvagement une dizaine de Rutules (9, 308-341).

Euryale, tout aussi avide de gloire, sème également le carnage autour de lui. À l'approche de l'aube, satisfaits de leur vengeance, les deux amis quittent les lieux. Euryale, bien imprudemment, dépouille ses victimes de certaines de leurs armes (9, 342-366).

Mort de Nisus et Euryale (9, 367-449)

Un groupe de cavaliers latins, qui rejoignaient le camp de Turnus sous les ordres de Volcens, remarquent les deux Troyens, trahis par les reflets du casque d'Euryale dans l'obscurité. Sommés de s'arrêter, les deux amis s'enfuient ; Nisus parvient à s'éloigner, mais Euryale, entravé par son butin, s'égare (9, 367-388).

Nisus, dès qu'il se rend compte qu'Euryale ne l'a pas suivi, revient sur ses pas et découvre son ami encerclé par les Latins. Prêt à tout pour le sauver, il lance, sans être vu, des traits qui blessent mortellement deux ennemis ; Volcens, n'apercevant pas Nisus, menace de tuer Euryale pour venger ses hommes (9, 389-423).

Alors Nisus, pour sauver son ami, révèle sa présence et revendique toute la responsabilité de l'action, mais en vain, car Volcens transperce Euryale de son épée. Finalement, dans un sanglant corps à corps, Nisus tue Volcens, puis s'écroule à son tour pour mourir sur le cadavre d'Euryale (424-449).

Après la mort de Nisus et Euryale (9, 450-502)

Du côté rutule, malgré la consternation soulevée par la découverte du massacre, Turnus et les divers chefs appellent au combat, excitant leurs troupes en exhibant les têtes des deux amis empalées sur des piques ; ce spectacle horrible afflige aussi les Troyens, qui se préparent à nouveau à soutenir l'assaut (9, 450-472).

Pendant ce temps, la mère d'Euryale, avertie par la Rumeur de la mort de son fils, exhale des plaintes désespérées et très communicatives. Iule, en dépit de son émotion, et Ilionée la font sagement ramener chez elle (9, 473-502).

 

La geste de Turnus (1)  [9, 503-671

Introduction et invocation aux Muses (9, 503-529)

L'assaut est inéluctable. Volsques et Rutules tentent d'escalader les murs, mais ils sont repoussés à coup de projectiles par les Troyens. La lutte s'annonce âpre de part et d'autre (9, 503-524).

Une invocation aux Muses introduit le récit des combats sanglants qui vont se dérouler jusqu'à la fin du siège (9, 525-529).

Une tour s'effondre. Combats singuliers (9, 530-589)

Turnus met le feu à une tour troyenne qui s'écroule, entraînant la mort de la plupart de ses occupants. Seuls rescapés de cet effondrement, deux jeunes Troyens, Hélénor et Lycus, mourront tous deux de la main de Turnus (9, 530-566).

L'assaut reprend de plus belle, et nombreuses sont dans les deux camps les victimes de combats singuliers, dans lesquels Turnus joue le rôle le plus important (9, 567-589).

Ascagne protégé des dieux (9, 590-671)

Ascagne fait ses premières armes à la guerre en tuant d'une flèche Numanus-Rémulus, le beau-frère de Turnus, qui avait insulté les Troyens et fait l'éloge des rudes moeurs latines, opposées à la mollesse et au luxe des Orientaux ; Ascagne apparaît manifestement appuyé par Jupiter (9, 590-635).

Suite à une intervention du dieu Apollon, les chefs dardanides, sachant Ascagne-Iule protégé du dieu, l'empêchent de continuer à se battre, avant de retourner eux-mêmes au combat, avec une ardeur redoublée (9, 536-671).

 

La geste de Turnus (2) [9, 672-818]  

Imprudence troyenne : Pandare et Bitias (9, 672-755)

C'est alors que les frères Pandare et Bitias, sciemment, laissent ouverte la porte dont ils ont la garde ; de l'entrée, ils massacrent ou mettent en fuite les assaillants qui tentent de pénétrer dans le camp ; les Troyens, se sentant pleins d'ardeur, se risquent au dehors (9, 672-690).

Mais Turnus se rue à l'intérieur, et massacre quatre guerriers troyens, avant d'abattre sauvagement Bitias, l'un des deux frères (9, 691-716).

Le dieu Mars insuffle aux Latins espoir et ardeur, et aux Troyens crainte et désir de fuir,  mais tous sont prêts à se battre. Pandare, voyant le cadavre de son frère, referme la porte, coupant toute retraite à une partie des siens, et sans se rendre compte que Turnus est resté dans les murs. À son tour, Pandare sera abattu par Turnus, nouvel Achille, protégé par Junon (9, 717-755).

Sursaut troyen et retraite de Turnus (9, 756-818)

Turnus n'avait à ce moment qu'à introduire son armée en rouvrant les portes pour anéantir le camp mais, tout à sa folie meurtrière et secondé par Junon, il massacre encore une bonne dizaine de Troyens désemparés et en débandade (9, 756-777).

Finalement, les chefs Troyens Séreste et Mnesthée réagissent ; un discours vigoureux de Mnesthée ranime les courages, et les Troyens tous ensemble acculent Turnus à se retirer. Il est vrai que sur l'ordre de Jupiter, Junon a cessé de seconder son protégé, qui plonge tout armé dans le fleuve pour rejoindre son camp (9, 778-818).


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