FEC - Folia Electronica Classica (Louvain-la-Neuve) - Numéro 26 - juillet-décembre 2013
Ch. 2 : Les
statues magiques dans la tradition des
Mirabilia Romae
(« Les Curiosités de la ville de Rome »)
Jacques Poucet
Professeur émérite de
l'Université de Louvain
Membre de l'Académie
royale de Belgique
<jacques.poucet@skynet.be>
Plan
B.
La compilation de Nicolás Rosell
et la double mention des statues magiques dans le de mirabilibus
C.
Deux adaptations du XIIIe siècle du texte compilé par N. Rosell au XIVe
F. Les
traductions allemandes des Mirabilia et les statues magiques : l’importance du Panthéon
G. La place des statues magiques dans la tradition des Mirabilia
urbis Romae
Comme
l’a montré un travail précédent
(FEC,
24, 2012), on peut suivre avec une assez
grande précision, du XIIe au XVe siècle, l’évolution de la tradition des Mirabilia
urbis Romae (« Les Curiosités de la ville de
Rome »). Les versions les plus anciennes datent du milieu du XIIe et
sont donc postérieures de plus de deux siècles aux premières manifestations
littéraires des Miracula mundi (« Les sept merveilles du monde »).
Les statues magiques aux clochettes y ont leur place, car elles constituent une
des très nombreuses curiosités de Rome.
Nous
examinerons d’abord quelques versions anciennes des XIIe et XIIIe siècles,
essentiellement trois d’entre elles : l’Urtext (comme on appelle
parfois les Mirabilia primitifs) et la Graphia aureae urbis, deux
traités du XIIe siècle très proches l’un de l’autre ; puis la compilation
de Nicolás Rossel. Ce dernier, appelé aussi le Cardinal d’Aragon, rassembla au
XIVe siècle des textes plus anciens dont un De mirabilibus civitatis Romae,
datant selon toute vraisemblance du XIIIe siècle et qui fera l’objet, en ce
même XIIIe siècle, de diverses traductions / adaptations en langues vernaculaires.
Nous
verrons ensuite comment la notice des statues magiques a été présentée par
deux auteurs, qui occupent une place un peu particulière dans la tradition des Mirabilia
Romae. D’un côté, Maître Grégoire, qui écrivit, fin XIIe-début XIIIe siècle,
une Narracio de Mirabilibus urbis Romae ; de l’autre, Jean
d’Outremeuse, un Liégeois du XIVe siècle, auteur notamment d’une chronique
universelle, Ly Myreur des Histors. Ce dernier ouvrage qui nous occupe
depuis quelque temps déjà
(cfr
FEC, 22, 2011) contient une traduction française des
Mirabilia, passée jusqu’ici inaperçue des spécialistes.
Nous nous intéresserons enfin à un ensemble, assez bien délimité chronologiquement (XIVe et XVe siècles) et qui constitue la branche des traductions allemandes (et néerlandaises) des Mirabilia Romae, avant de terminer par une brève synthèse sur la place des statues magiques dans cette tradition.
Introduction - Partie thématique - Partie analytique (Plan) - Conclusions
FEC - Folia Electronica Classica (Louvain-la-Neuve) - Numéro 26 - juillet-décembre 2013