Hodoi Electronikai - Helios - Bibliotheca Classica Selecta - Plan du précis grammatical


SYNTAXE  DES PROPOSITIONS : PARTICIPE ET ADJECTIF VERBAL (1720-1785)


Plan

Fonctions du participe dans la proposition [1721]
    
Participe substantivé [1722]
    Participe épithète
[1725]
    Participe attribut du sujet
[1727]
    Participe attribut d'un complément
[1730]

Participe apposé au sujet, dit « épithète détachée » [1735]
    Nuance temporelle [1740]
    Nuance causale [1745]
    Nuance finale [1750]
    Nuance comparative conditionnelle [1755]
    Nuance concessive [1760]
    Nuance conditionnelle [1765]
    Remarque : participe + ἄν [1766]

Participe prédicat dans des tournures indépendantes [1770]
    Génitif absolu [1775]
    Accusatif absolu [1780]

Adjectif verbal [1785]

 


Outre son rôle dans les formes périphrastiques de la conjugaison (3e pers. pl. pft indicatif médio-passif des verbes en occlusives et en liquides [344; 351 et 352] et subjonctif et optatif parfait médio-passif des verbes en  ω [395; 420]), le participe peut remplir dans une phrase de multiples fonctions.
 

1721. Principales fonctions dans une proposition
 

1722. Participe substantivé

   Généralement précédé de l'article décliné, le participe fonctionne comme un substantif, se rencontre à tous les cas, et peut se traduire par « celui qui... » ou par un substantif : ὁ λέγων celui qui parle ; l'orateur. Négation οὐ ou μή, selon les cas. L'article n'est pas toujours exprimé.

Λέγω δὲ τοῦτο πρὸς τοὺς ἐμοῦ καταψηφισαμένους θάνατον (Plat., Ap., 38d).
Je dis cela à ceux qui m'ont condamné à mort.

Οὐκ ἔστι μὴ νικῶσι σωτηρία (Xén., An., 6, 5, 18).
Il n'existe pas de salut pour des vaincus [= des non-vainqueurs].
 

1725. Participe épithète

    Le participe complétant un nom ou un pronom avec lequel il s'accorde en genre, en nombre et en cas, fonctionne comme épithète et correspond à une  proposition relative. Si le participe est accompagné de la particule ἄν, il exprime un potentiel.

Ἐλύπει γὰρ αὐτὸν ἡ χώρα πορθουμένη (Xén., An., 7, 7, 12).
Le pillage de la contrée le chagrinait. [= la contrée ravagée]

Ὁ μὲν οῦν ἐν ἀπορρήτοις λεγόμενος περὶ αὐτῶν λόγος μέγας τίς μοι φαίνεται καὶ οὐ ῥᾴδιος διιδεῖν (Plat., Phéd., 62b). [épithète]
La formule prononcée à ce sujet lors des Mystères me paraît grandiose et pas facile à comprendre.

Ἐγὼ δὲ πρὸς ἅπαντα μὲν τὰ δικαίως ἂν ῥηθέντα κατὰ τῆς πόλεως, οὔτ᾿ἂν δυναίμην ἀντειπεῖν... (Isocr., Pan., 64).
Quant à moi, toutes les choses que l'on pourrait dire à juste titre contre la cité, je ne pourrais les contredire.
 

1727. Participe attribut du sujet

    Un participe fonctionne comme attribut du sujet du verbe εἰμι ou de verbes évoquant une manière d'être ou une manière d'aborder une action, des verbes signifiant avoir tort ou raison de, l'emporter sur, être inférieur à, et des verbes de sentiment. La traduction française peut souvent faire du participe le verbe principal, et du verbe grec un adverbe en français.

Verbes indiquant une manière d'être ou d'aborder une action 
    τυγχάνω je me trouve par hasard
    λανθάνω
je suis caché
 
  φαίνομαι, δῆλός εἰμι, φανερός εἰμι je suis ouvertement, manifestement
  
 φθάνω je suis le premier à

    ἄρχομαι je commence à
    διατελῶ
(έω), διάγω, διαγίγνομαι je suis sans cesse, je continue à
    παύομαι
je cesse de
     etc.
Verbes signifiant avoir tort, etc.
   ἀδικῶ(έω) j'ai tort, j'agis mal en
    εὖ, καλῶς ποιῶ(έω),
je fais bien de
    χαρίζομαί τινι, ὀνίνημί τινα
je rends service à quelqu'un en
    νικῶ(άω), κρατῶ(έω) τινα
je l'emporte sur quelqu'un en
    ἡττῶμαι(άομαι) je me laisse vaincre en
      etc.
Verbes de sentiment
    χαίρω, ἥδομαι je me réjouis de
    ἀγαπῶ(άω)
je suis content de
    αἰσχύνομαι
j'ai honte de, je rougis de
    μεταμέλομαι
je me repens de
    ἀγανακτῶ(έω), χαλεπῶς φέρω
je suis fâché de
    ἄχθομαι
je m'afflige de
     
 etc.

Φεύγων Ὀρέστης ἐστίν (Eschyle, Choéphores, 136).
Oreste est en exil.

Ἔτυχον ἐν τῇ ἀγορᾷ ὁπλῖται καθεύδοντες (Thuc., 4, 113, 2).
Par hasard, des hoplites dormaient sur la place. [litt. : des hoplites se trouvèrent dormant]

Ἔτυχε διαρρέων διὰ τοῦ χωρίου ποταμὸς Σελινοῦς (Xén., An., 5, 3, 7). [attribut du sujet]
Le fleuve Sélinus traversait justement la propriété. [litt. : le Sélinus se trouva par hasard traversant...].

Ἔλαθον ἡμᾶς ἀποδράντες (Xén., Cyr., 4, 2, 5).
Ils s'échappèrent à notre insu. [littér. : Ils furent cachés à nous en s'échappant]

Φθάνουσιν ἐπὶ τῷ ἄκρῳ γενόμενοι τοὺς πολεμίους (Xén., An., 3, 4, 49).
Ils arrivent sur la hauteur avant les ennemis. [littér. : parvenus au sommet ils devancent les ennemis].

Ἐπειδὴ ἡ ψυχὴ ἀθάνατος οὖσα φαίνεται (Platon, Phédon, 107c).
Puisque l'âme manifestement est immortelle. [littér. : apparaît étant]

Ἀδικεῖτε πολέμου ἄρχοντες καὶ σπονδὰς λύοντες (Thuc., 1, 52, 2).
Vous avez tort de commencer la guerre et de violer le traité.

Ἥδομαι ὑφ᾿ ὑμῶν τιμώμενος (Xén., An., 6, 1, 21).
Je me réjouis d'être honoré par vous.
 

1730. Participe attribut d'un complément

    Le participe fonctionne aussi comme attribut du complément de nombreux verbes de perception ou de sentiment, etc. Ce participe se rencontre surtout à l'accusatif, mais aussi au génitif et au datif dans les tournures où il se rapporte à un complément de verbe régissant un de ces cas, ou même à un complément prépositionnel. Le participe équivaut alors le plus souvent à une proposition complétive, et cette construction est en concurrence avec d'autres tournures, dont ὅτι + indicatif [1441] ou la proposition infinitive [1680], tournures mentionnées dans les dictionnaires.

Quelques verbes de perception et de sentiment construits ainsi :
    ὁρῶ(άω), αἰσθάνομαι je vois, je constate, je me rends compte
    ἀκούω
j'entends
    πυνθάνομαι
je sais, je suis informé
    ἐνθυμοῦμαι(έομαι), ἐννοοῦμαι(έομαι)
je me mets dans l'esprit, je réfléchis
    μανθάνω, συνίημι
je comprends, j'apprends
    ἀγν
οῶ(έω) j'ignore
    μιμνῄσκομαι, μέμνημαι
je me souviens
    γιγνώσκω, οἶδα
, ἐπίσταμαι je sais, je me rends compte
    δείκνυμι je montre
    εὑρίσκω je trouve, je constate
   
  etc.

Οἶδά σε λέγοντα ἀεί... (Xén., Cyr., 1, 6, 6). [attribut du complément direct]
Je sais que tu disais toujours... (= ὅτι ἔλεγες).

Ὁρῶμεν γὰρ πάντα ἀληθῆ ὄντα ἃ λέγετε (Xén., An., 5, 5, 24). [attribut du complément direct]
Nous voyons en effet que tout ce que vous dites est vrai.

Ὁρῶ γὰρ ἡμᾶς οὐδὲν ὄντας ἄλλο πλὴν // εἴδωλ', ὅσοιπερ ζῶμεν ἢ κουφὴν σκιάν (Soph., Aj., 125-126). [attribut du complément direct]
Je vois que nous, tous les vivants, ne sommes rien, sinon des fantômes, ou une ombre légère.

Καὶ ἅμα ᾐσθόμην αὐτῶν... οἰομένων... σοφωτάτων εἶναι ἀνθρώπων (Plat., Apol., 22c). [attribut du complément de verbe au génitif]
Et en même temps je remarquais que ces hommes pensaient être des hommes très sages.

Καὶ Κύρῳ ἥδετο οὐ δυναμένῳ σιγᾶν ὑπὸ τῆς ἡδονῆς (Xén., Cyr., 1, 4, 15). [attribut du compl. de verbe au datif]
Et il (=Astyage) se réjouissait de (voir) Cyrus ne pouvant se taire de plaisir.

Τοῦτο  περὶ ἐκείνων λέγεται ὡς ἐπιθησομένων τοῖς θεοῖς (d'après Plat., Banquet, 190b). [attribut d'un complément prépositionnel]
Cela se dit à  propos de ces êtres (primitifs, issus des astres), comme étant sur le point de s'attaquer aux dieux.

 

1735. Participe apposé au sujet ou « épithète détachée »
 

    Un participe apposé à un nom au nominatif fonctionne comme prédicat d'une proposition participiale, appelée parfois « épithète détachée », ou participe « circonstanciel ». Comme tentent de le montrer les exemples présentés dans les pararagraphes ci-dessous, cette proposition équivaut à une proposition complément de phrase, dont la nuance particulière (temporelle, causale, comparative conditionnelle, concessive) peut se déduire du contexte. Cette nuance est parfois précisée par un adverbe, une conjonction ou une particule ; en l'absence de cette précision, l'interprétation est souvent subjective et discutable. La particule ἄν accompagnant le participe lui confère une nuance de potentiel ou d'irréel. Le temps du participe est aspectuel plutôt que temporel [1026]. Le sens ponctuel de l'aoriste suggère toutefois dans certains cas une antériorité du participe.
 

1740. Nuance temporelle

    Appuyé parfois par des adverbes comme εὐθύς, αὐτίκα aussitôt, μεταξύ, ἅμα à la fois, pendant que, entre-temps, etc., le participe exprime une circonstance liée au fait envisagé par le verbe principal.

Ταῦτ' εἰπών, ἐκεῖνος μὲν ἀνίστατο εἰς οἴκημά τι (Plat., Phéd., 116a). [aoriste ponctuel]
Après avoir dit cela, il (= Socrate) se leva, se dirigeant vers un local.

Ἐμάχοντο ἅμα πορευόμενοι οἱ Ἕλληνες (Xén., An., 6, 3, 5). [présent duratif]
Tandis qu'ils marchaient (= Tout en marchant), les Grecs combattaient.

Εὐθὺς παῖδες ὄντες μανθάνουσιν ἄρχειν τε καὶ ἄρχεσθαι (Xén., An., 1, 9, 14).
Ils (= les fils des grands de Perse) apprennent à commander et à obéir, dès l'enfance.
 

1745. Nuance causale

    Précédé parfois de ἅτε, οἷον, οἷα étant donné que, vu que, parce que (cause objective),  ὡς sous prétexte que, en pensant que (cause subjective), le participe exprime une cause du fait envisagé par le verbe principal.

Ἠξίου ἀδελφὸς ὢν αὐτοῦ δοθῆναι οἷ ταύτας τὰς πόλεις (Xén., An., 1, 1, 8).
Il demanda, étant son frère, que ces villes lui soient attribuées [= parce qu'il était].

Ὁ δὲ Κῦρος ἅτε παῖς ὤν... ἥδετο τῇ στολῃ... (Xén., Cyr., 1, 3, 3).
Cyrus, vu qu'il était enfant, était ravi de sa tenue...
 

1750. Nuance finale

    Le participe futur, éventuellement précédé de ὡς, surtout après verbes de mouvement, exprime le but.

πεμψέ τινα ἐροῦντα ὅτι συγγενέσθαι αὐτῷ χρῄζει (Xén., An., 2, 5, 2).
Ιl envoya quelqu'un (pour) dire qu'il désirait le fréquenter.

Ἐκεῖνος (= Σωκράτης) μὲν ἀνίστατο εἰς οἴκημά τι ὡς λουσόμενος (Plat., Phéd., 116a).
Socrate se leva, se dirigeant vers un local pour se baigner.

    Autres expressions du but : ὅπως, ὡς + indicatif [1445] ; ἵνα +  subjonctif [1520] ; τοῦ + infinitif ou proposition infinitive [1705].
 

1755. Nuance comparative conditionnelle

    Un participe introduit par ὥσπερ équivaut à une proposition comparative conditionnelle.

Οὐ βασιλέα τὸν μέγαν αὐτὸν προσαγορεύομεν ὥσπερ αἰχμάλωτοι γεγονότες (Isocrate, Panégyrique, 121).
Ne l'appelons-nous pas le grand roi, comme si nous étions devenus ses prisonniers ?
 

1760. Nuance concessive (adversative)

    Un participe, parfois appuyé par καίπερ, équivaut à une proposition concessive.

Περὶ μὲν τῶν πρότερον γεγενημένων πολλὰ ἔχων εἰπεῖν, ἱκανὰ νομίζω τὰ εἰρημένα (Lysias, 7, 9).
Bien qu'ayant beaucoup à dire à propos des événements antérieurs, je crois suffisantes les choses dites.

Δόξω γυναῖκα καίπερ οὐκ ἔχων ἔχειν (Euripide, Alceste, 352).
Bien que n'ayant pas ma femme, je croirai l'avoir.
 

1765. Nuance conditionnelle

    Un participe peut équivaloir à une subordonnée conditionnelle. Quand la principale est « potentielle » ou « irréelle », le sens du participe peut être précisé. Sinon l'interprétation est parfois discutable.

Ἐχθροῖς ἀπιστῶν οὔποτ' ἂν πάθοις βλάβην (Gnom., 211). [potentiel]
En te défiant (= si tu te défiais) de tes ennemis, tu ne subirais jamais de dommage.

Καί μοι μὴ ἄχθεσθε λέγοντι τἀληθῆ (Plat., Apol., 31e).
Et ne vous fâchez pas contre moi si je dis la vérité [ou parce que je dis ou quand je dis].
 

1766 Remarque : participe + ἄν 

    La particule ἄν, accompagnant un participe « circonstanciel », lui confère en outre une nuance potentielle ou irréelle.

Τὰ μὲν ἄλλα σιωπῶ, πολλ᾿ἂν ἔχων εἰπεῖν (Dém., Ol., 3, 27).
Je ne parle pas du reste, alors que j'aurais beaucoup à dire. [potentiel et nuance adversative]

 

1770. Participe prédicat dans des tournures indépendantes
 

1775. Participe prédicat dans le « génitif absolu »

     Dans cette construction, correspondant à l'« ablatif absolu » du latin, une tournure participiale constituée d'un nom sujet et d'un participe prédicat au génitif, appelée « génitif absolu », fonctionne comme une proposition complément de phrase. La tournure est susceptible d'exprimer diverses valeurs, précisées parfois par des particules ἅτε, ὡς, καίπερ, καὶ, ἅμα, εὐθυς... L'interprétation, qui se base seulement sur le contexte est parfois discutable. La négation est généralement οὐκ, μή s'employant pour exprimer une condition ou une volonté. Voir aussi [1310].

πειδὰν αὐτοῖς παραγγείλω πίνειν τὸ φάρμακον, ἀναγκαζόντων τῶν ἀρχόντων (Plat., Phéd., 116c). [valeur temporelle ou causale]
Lorsque je viens leur ordonner de boire le poison, sur l'ordre des magistrats [= les magistrats m'y contraignant].

Νυκτὸς δὲ ἐπιγενομένης, ἐφαίνοντο ἡμῖν καὶ ἄλλαι πολλαὶ νῆσοι πλησίον... (Lucien, Verae Historiae, 1, 10). [valeur temporelle]
Mais une fois la nuit venue, d'autres îles toutes proches nous apparurent...

Οὕτως ἀποπλεῖ οἴκαδε, καίπερ μέσου χείμωνος ὄντος (Xén., Agés., 2, 31). [valeur adversative]
Ainsi il fait voile vers sa patrie, bien que ce soit le milieu de l'hiver.

Ὡς ἡδὺ τὸ ζῆν, μὴ φθονούσης τῆς τύχης (Mén., Mon., 855).
Combien vivre est agréable, quand (ou si) la fortune n'est pas jalouse !

Προηγόρευε τὰ μὲν ποιεῖν, τὰ δὲ μὴ ποιεῖν ὡς τοῦ δαιμονίου σημαίνοντος (Xén., Mém., 1, 1, 4)
Il conseillait de faire ceci, de ne pas faire cela, selon les avertissements de la divinité.
 

1780. Participe prédicat dans l'« accusatif absolu »

    Le grec connaît une autre tournure analogue, l' « accusatif absolu », plus rare, où le participe (verbe ou expression impersonnels) et son sujet (pronom neutre généralement sous-entendu), sont à l'accusatif. Voir [1209].

Δόξαν (= δόξαντα) ἡμῖν ταῦτα, ἐπορευόμεθα (Plat., Prot., 314c).
Cette décision nous paraissant bonne, nous nous mettons en route.

Δῆλον γὰρ ὅτι οἶσθα, μέλόν γέ σοι (Plat., Apol., 24d).
Il est donc clair que tu es au courant, cela étant pour toi un souci.

Ἡμῖν δὲ ἐξὸν ζῆν μὴ καλῶς, καλῶς αἱρούμεθα μᾶλλον τελευτᾶν (Plat., Ménex., 246d).
Ne pouvant que vivre sans honneur, nous choisissons plutôt de mourir noblement.

Τούτων οὐδὲν γίγνεται δέον πάντων μάλιστα γίγνεσθαι (Plat., Banquet, 189c).
Rien de cela ne se passe, alors que cela devrait se faire plus que tout.

 

1785. Adjectif verbal

    L'adjectif verbal  en -τός, -τή, -τόν est un simple adjectif, équivalant souvent au participe passé français : λυ-τός délié ; parfois, il peut se traduire par un adjectif marquant une possibilité : θαυμασ-τός admirable.

   L'adjectif verbal en -τέος, -τέα, -τέον, qui correspond à l'adjectif verbal latin en -ndus, a, um, exprime  l'obligation de l'action verbale, et peut se rencontrer dans une tournure  impersonnelle (au neutre singulier) ou dans une tournure personnelle. La personne à qui incombe l'obligation se met au datif [1355].

Pour la morphologie, voir [503].

Ὠφελητέα σοί ἡ πόλις ἐστιν (Xén., Mém., 3, 6, 3).
Tu dois venir en aide à la ville.
(litt. : La ville doit être aidée par toi) [Tournure personnelle].

Εἴτε ὑπὸ φίλων ἐθελεῖς ἀγαπᾶσθαι, τοὺς φίλους εὐεργετητέον (Xén., Mém., 2, 1, 28).
Si tu veux être aimé par des amis, il faut aider tes amis. [Tournure impersonnelle].


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