FEC -  Folia Electronica Classica (Louvain-la-Neuve) - Numéro 26  - juillet-décembre 2013


Des statues et un miroir : deux instruments magiques pour protéger Rome

 

Ch. 5 : Le Colisée, les statues magiques et la tradition étymologique

 

Jacques Poucet

Professeur émérite de l'Université de Louvain

Membre de l'Académie royale de Belgique
<jacques.poucet@skynet.be>

 


Plan

 

A. Hugo de Pise (XIIe-XIIIe siècle), le Colisée et les statues magiques

B. Osbern de Gloucester (XIIe siècle) et le Colossus

C. Les documents Codagnellus (début XIIIe) et Ramponi (début XVe) : le Colisée
        et les statues magiques

D. Armannino Giudice (1325) : une autre étymologie pour le Colisée
       et une allusion originale aux statues magiques

E. Le Libro imperiale (XIVe) : l’imagination au pouvoir, les statues liées au Panthéon
       et au Temple de Janus

F. La présentation tardive de John Capgrave (vers 1450)

G. Résumé du cinquième chapitre

 


 

Le chapitre précédent, consacré à des listes de merveilles virgiliennes, a présenté un auteur du XIIIe siècle, Jean de Galles, dont le Compendiloquium contenait une notice sur les statues magiques, nettement inspirée de Alexander Neckam et qui mentionnait in fine un certain Hugo. Selon Jean de Galles, ce Hugo aurait complété la version de Neckam.

Ce personnage d'Hugo ouvrira le cinquième chapitre, consacré à des versions, à orientation lexicographique ou étymologique, localisant au Colisée les statues magiques que nous rencontrions généralement au Capitole ou au Panthéon. Jusqu’ici le Colisée n’était apparu qu’une fois – et très rapidement – comme abri pour les statues magiques : c’était dans un vers du de laudibus divinae sapientiae d’Alexander Neckam, où la localisation s’accompagnait d’une étymologie (a cultu solis nomen sumpsisse colossum).

Ce chapitre nous mettra aussi en contact avec Osbern de Gloucester (XIIe siècle), utilisé par Hugo. Il proposera également deux documents qui se ressemblent étrangement, bien que l'un date du XIIIe siècle et l'autre du XVe. Tous deux donnent la même étymologie pour un Colisée abritant les statues magiques.

Il se prolongera par trois courtes études. La première analysera un texte d'Armannino Giudice (1325) contenant notamment une nouvelle étymologie pour le Capitole, la deuxième développera deux notices tirées du Libro imperiale (XIVe siècle) et la troisième sera consacrée à la présentation du Colisée par John Capgrave.

 

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