BibliothecaClassica Selecta -Autres traductions françaises dans la BCS
Suétone(généralités)
Vie de Vespasien (généralités)- (latin) - (traduction)
V. Plusieurs prodiges lui promettent l'empire. Il en reçoit l'assurance de l'historien Josèphe 
(1) Après
                  Néron et Galba, lorsque Othon et Vitellius
                  se disputèrent l'empire, il conçut
                  l'espoir de régner, espoir depuis longtemps
                  fondé sur des prodiges. (2) Dans un domaine
                  que les Flavii possédaient près de
                  nome, il y avait un vieux chêne
                  consacré à Mars, qui, après
                  trois accouchements de Vespasia, avait chaque fois
                  poussé un rejeton, signe infaillible de la
                  destinée de chacun de ses enfants. Le
                  premier était maigre et s'était
                  bientôt desséché. Aussi la
                  fille qui venait de naître ne passa pas
                  l'année. Le second, robuste et
                  élancé, présageait un grand
                  bonheur. Le troisième ressemblait à
                  un arbre. (3) Sabinus le
                  père alla, dit-on, sur la foi d'un
                  haruspice, annoncer à sa mère qu'il
                  lui était né un petit-fils qui serait
                  César. Elle ne lui répondit que par
                  un éclat de rire, s'étonnant que son
                  fils radotât déjà, tandis
                  qu'elle avait encore toute sa
                  tête. (4) Dans la suite,
                  lorsque Vespasien fut édile, Caius,
                  outré de ce qu'il n'avait pas fait balayer
                  les rues, ordonna qu'on le couvrît de boue.
                  En exécutant cet ordre, les soldats salirent
                  un pan de sa toge. Dès lors on
                  présuma qu'un jour la république,
                  foulée aux pieds et abandonnée
                  à elle-même au milieu des troubles
                  civils, se réfugierait dans son sein, comme
                  dans un asile assuré. (5) Une autre fois,
                  pendant son dîner, un chien étranger
                  apporta d'un carrefour une main d'homme qu'il jeta
                  sous la table. (6) D'un autre
                  côté, tandis qu'il soupait, un
                  buf de labour ayant rompu son joug, se
                  précipita dans la salle à manger, mit
                  les esclaves en fuite, puis, tout à coup,
                  comme s'il s'était fatigué, tomba
                  à ses pieds et lui présenta le
                  cou. (7) À la
                  campagne de son aïeul, un cyprès
                  déraciné et renversé, sans
                  avoir été frappé par la
                  tempête, se releva le lendemain plus vert et
                  plus vigoureux. (8) En Achaïe,
                  il rêva qu'une ère de
                  prospérité commencerait pour lui et
                  pour les siens, dès qu'on aurait
                  ôté une dent à Néron;
                  et, le lendemain, s'étant rendu dans
                  l'antichambre de ce prince, le médecin lui
                  montra une dent qu'il venait de lui
                  arracher. (9) Dans la
                  Judée, il consulta l'oracle du dieu Carmel,
                  et le sort lui répondit que ce qu'il pensait
                  en ce moment, quelque grands que fussent ses
                  desseins, il lui en assurait le succès.
                  Josèphe, un des plus nobles prisonniers, au
                  moment où on le jetait dans les fers, ne
                  cessa d'affirmer que bientôt il serait
                  délivré par Vespasien, et par
                  Vespasien empereur. (10) De Rome on lui
                  annonçait d'autres présages. Dans ses
                  derniers jours, Néron avait
                  été averti en songe de faire
                  transporter de son sanctuaire le char sacré
                  de Jupiter, dans la maison de Vespasien, et de
                  là dans le cirque. Peu de temps
                  après, lorsque Galba réunit les
                  comices pour son second consulat, la statue de
                  Jules César s'était tournée
                  d'elle-même vers l'orient. Enfin, à
                  Bédriac, avant qu'on en vint aux mains, deux
                  aigles s'étaient battus en présence
                  des deux armées, et l'un ayant
                  été vaincu, un troisième
                  était venu du levant et avait chassé
                  le vainqueur. (1)
                  Post Neronem Galbamque, Othone ac Vitellio de
                  principatu certantibus, in spem imperii uenit, iam
                  pridem sibi per haec ostenta conceptam. (2)
                  In suburbano Flauiorum quercus antiqua, quae erat
                  Marti sacra, per tres Vespasiae partus, singulos
                  repente ramos a frutice dedit, haud dubia signa
                  futuri cuiusque fati: primum exilem et cito
                  arefactum (ideoque puella nata non perennauit),
                  secundum praeualidum ac prolixum et qui magnam
                  felicitatem portenderet, tertium uero instar
                  arboris. (3)
                  Quare patrem Sabinum ferunt, haruspicio insuper
                  confirmatum, renuntiasse matri, nepotem ei Caesarem
                  genitum; nec illam quicquam aliud quam cachinnasse,
                  mirantem quod adhuc se mentis compote deliraret iam
                  filius suus. (4)
                  Mox cum aedilem eum C. Caesar, succensens curam
                  uerrendis uiis non adhibitam, luto iussisset
                  oppleri congesto per milites in praetextae sinum,
                  non defuerunt qui interpretarentur, quandoque
                  proculcatam desertamque rem p. ciuili aliqua
                  perturbatione in tutelam eius ac uelut in gremium
                  deuenturam. (5)
                  Prandente eo quondam, canis extrarius e triuio
                  manum humanam intulit mensaeque
                  subiecit. (6)
                  Cenante rursus bos arator decusso iugo triclinio
                  irrupit, ac fugatis ministris quasi repente
                  defessus procidit ad ipsos accumbentis pedes
                  ceruicemque summisit. (7)
                  Arbor quoque cupressus in agro auito sine ulla ui
                  tempestatis euulsa radicitus atque prostrata,
                  insequenti die uiridior ac firmior
                  resurrexit. (8)
                  At in Achaia somniauit initium sibi suisque
                  felicitates futurum, simul ac dens Neroni exemptus
                  esset; euenitque ut sequenti die progressus in
                  atrium medicus dentem ei ostenderet, tantumque quod
                  exemptum. (9)
                  Apud Iudaeam Carmeli dei oraculum consulentem ita
                  confirmauere sortes, ut quidquid cogitaret
                  uolueretque animo, quamlibet magnum, id esse
                  prouenturum pollicerentur; et unus ex nobilibus
                  captiuis Iosephus, cum coiceretur in uincula,
                  constantissime asseuerauit fore ut ab eodem breui
                  solueretur, uerum iam imperatore. (10)
                  Nuntiabantur et ex urbe praesagia, Neronem diebus
                  ultimis monitum per quietem, ut tensam Iouis Optimi
                  Maximi e sacrario in domus Vespasiani et inde in
                  circum deduceret; ac non multo post, comitia
                  secundi consulatus ineunte Galba, statuam Diui
                  Iulii ad Orientem sponte conuersam; acieque
                  Betriacensi, prius quam committeretur, duas aquilas
                  in conspectu omnium conflixisse, uictaque altera
                  superuenisse tertiam ab solis exortum ac uictricem
                  abegisse.
   
 
       
   
         
       
      
          
      
            
         
      
                
         
                   
               
                   
            
         
       
   
       
         
       
      
         
       
   
Commentaire
[14 mars2001]