Bibliotheca Classica Selecta - Autres traductions françaises dans la BCS - Plan - vv. 764-823 - vv. 866-975
MOTEUR DE RECHERCHE DANS LA BCS
(Choeur, [Médée])LE CHOEUR
Strophe I (824 - 834)
Les Érechthéides antan furent comblés:
Nés de dieux bienheureux et d'une terre
Sacrée jamais conquise, ils se sustentent
De la plus glorieuse sagesse. Sans cesse, sous le plus lumineux
Firmament, ils vont et viennent avec délices là où jadis les saintes
Neuf Muses de Piérie, dit-on,
De la blonde Harmonie naquirent.
Et du courant du Céphise aux belles eaux,
Cypris, selon la tradition, puise
Pour aérer leur contrée, l'haleine agréable
De brises tempérées. Ceignant toujours
Sa chevelure d'une odorante couronne fleurie de roses,
Elle envoie siéger aux côtés de la Sagesse l'Amour,
Auxiliaire de tous les aspects de la vertu.
(S'adressant à Médée)
Comment donc la cité aux fleuves sacrés,
Pour ses amis
Terre d'asile, toi,
L'infanticide, t'accueillera-t-elle
Non purifiée avec d'autres?
Vois le coup qui frappe tes petits!
Vois le meurtre que tu veux assumer!
Non! À tes genoux, de tout côté,
De toutes nos forces, nous t'en supplions,
Tes petits ne les assassine pas!
D'où te viendra le cran? Est-ce au fond de ton âme ou
Dans ton bras, que tu le prendras face à tes petits,
En dirigeant contre leurs coeurs
Ton effroyable audace?
Comment jetant tes regards
Sur ces petits, continueras-tu à vivre
Sans verser de larmes sur cet assassinat? Non, tu ne pourras pas,
Quand tes enfants suppliants se jetteront à tes pieds,
Ensanglanter la main qui les tue
En gardant impavide ton coeur.
(Jason revient en scène)
Plan - Scène XIV - vv. 764-823 - vv. 866-975
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