1, 1. Je comprends, comme Eden, Russo et Lund, haec, ita (ut dico), uera (sunt), et non, comme Waltz, "ces choses si vraies" (complément d'objet de sciam).1, 1. Je traduis non uerum (codd.) mais merum, corr. d'Alexander "pur (et simple)": il avait fait de cette expression (grecque, cf. Porph., schol. à Hor., Sat., II, 3, 188; voir Érasme, Adages, 1201; même disjonction chez Caligula cité par Suétone: aut frugi hominem esse oportet aut Caesarem [ch. 37]) un simple proverbe en la faisant mentir, c'est-à-dire en étant à la fois roi et imbécile. Birt proposait <bis> uerum.
2, 1, v. 1. Contraxerat ortum lucis (codd.), 'il avait raccourci la naissance du jour' est absurde. Waltz ne résout pas le problème en traduisant contrahere par 'reculer', sens non attesté; il faut corriger ortum en arcum (Eden ; mieux que orbem [Fromond], qui désigne proprement le disque solaire).
2, 1, v. 5. iusso... senescere Baccho : c'est-à-dire que le vin avait été mis à vieillir. La fête marquant la fin des vendanges (Meditrinalia) tombe effectivement le 11 octobre.
2, 1, v. 6. carpebat raras...: Waltz traduit 'le vendangeur tardif cueillait de rares grappes', mais carpebat, répété à deux vers de distance, peut difficilement avoir deux sens ('arracher' puis 'cueillir') et deux sujets différents (l'hiver puis le vendangeur) sans explication de l'introduction d'un nouveau personnage, qui serait le seul non mythologique: c'est toujours l'hiver qui, en tardif vendangeur, arrache (par les intempéries) les quelques grappes oubliées lors de la vendange.
4, 2. Le mot latin (ebullire), qui n'est attesté par ailleurs que chez Pétrone (42, 3 et 62, 10; chez Apulée, I, 13, 6, le sens est concret) et Perse (2, 10), est sans doute une création expressive d'époque néronienne, dont Sénèque pourrait bien être l'inventeur; d'où ma propre création, "ébouillonner".
7, 4. J'adopte, au lieu du datif éthique tibi qui fait double emploi avec tuum, la corr. de Bücheler Tib<ur>i; Auguste rendait déjà la justice à cet endroit, cf. Suét., Aug., 72: ex secessibus praecipue frequentauit (Augustus)... proxima urbi oppida, Lanuuium, Praeneste, Tibur, ubi etiam in porticibus Herculis templi persaepe ius dixit.
7, 5. <eg>o tulerim Russo : contulerim codd. tulerim Haase Waltz tum tulerim Richmond apud Eden.
8, 3. <hunc> nunc, comme en 11, 3 (mieux que <h>unc ; nunc codd.)
9, 2. quo<m>... uiuat : le subjonctif après quod des mss. est difficilement justifiable, mais la correction de Bücheler (adoptée par Eden), uiu<eb>at, ne l'est pas davantage: Janus 'vit' toujours sur le Forum, même s'il est dans l'Olympe. C'est donc quod qu'il faut changer (comme l'avait vu Waltz, qui proposait cum).
9, 3. f<i>ctus : la correction renforce non seulement l'allitération, mais le parallélisme; cf. Plt., Asin., 174: neque fictum usquamst neque pictum neque scriptum in poematis.
12, 1. con<c>entus : cf. cum... cauea aeneatoribus cincta est et ex pulpito omne tibiarum genus organorumque consonuit, fit concentus ex dissonis (Sén., Luc., 84, 10); quid refert, magni sedeat qua parte theatri / qui uix cornicines exaudiet atque tubarum / concentus? (Juv., 10, 213-5).
13, 1. uiam <R>ectam : la leçon de s donne, pour aller du Forum au Tarentum "en traversant le Champ de Mars" un itinéraire plus vraisemblable que la uia Tecta des autres mss.; il est d'ailleurs à remarquer que les passages traditionnellement cités à l'appui de l'existence d'une "uia Tecta" (qui serait un tronçon des portiques Maximes, le même que Tite-Live, XXII, 36, 8, appelle uia Fornicata?), à savoir Martial, III, 5, 5 et VIII, 75, 1, posent le même problème de concurrence entre les leçons recta et tecta.
13, 4. sugchairomen : la correction de Bücheler restitue le dimètre iambique.
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