FEC - Folia Electronica Classica (Louvain-la-Neuve) - Numéro 19 - janvier-juin 2010


Carmen contra paganos : présentation générale

par

Anne-Marie Boxus et Jacques Poucet


Vers : l'accueille texte latin et la traduction françaisel'amorce de commentaire | la bibliographie

Accès direct à : transmission du texte, éditions et traductions auteur du pamphlet personnage « cible  » problèmes littéraires et linguistiques utilisation de l'oeuvre


 

   Au cours du IVe siècle, après avoir été longtemps sur la défensive, le christianisme est progressivement devenu la religion privilégiée de l’Empire. À la fin du siècle, les chrétiens n’hésitent plus désormais à s’en prendre aux derniers bastions du paganisme, non seulement dans des oeuvres majeures qui ont marqué l'histoire de la littérature mais aussi dans des pièces secondaires beaucoup moins significatives. Cette période nous a ainsi conservé trois petits poèmes anonymes, qu'on a appelés, l'un le Carmen contra Paganos, l'autre le Carmen ad quendam senatorem (85 vers), et le troisième le Poema ultimum  (255 vers). Dans le présent fascicule, nous ne nous intéresserons qu'au premier d'entre eux, le Carmen contra Paganos, celui qui pose peut-être le plus de problèmes. Les deux autres sont présentés et traduits dans le fascicule 20 (2010).

   Le Carmen contra paganos, un petit poème de 122 hexamètres dactyliques, conservé sans titre et sans nom d'auteur, fut écrit, en milieu romain, par un auteur chrétien inconnu, très vraisemblablement à la fin du 4ème siècle (cfr plus loin). C'est un pamphlet visant un haut personnage de l'ordre sénatorial, dont sont attaqués férocement l'attachement envers le paganisme et l'hostilité, nette mais dissimulée, au christianisme. Certes, la nouvelle religion a « le vent en poupe » et l'appui des empereurs, mais, à Rome en tout cas, c’est l’époque où l’aristocratie, face aux succès officiels du christianisme, veut apparemment manifester, dans un mouvement qu'on a parfois qualifié de « réaction païenne », une certaine forme d’indépendance par rapport au pouvoir. Le Carmen contra Paganos s'inscrit dans ce contexte romain politico-religieux particulier, où le paganisme est encore bien présent. Il a déjà été beaucoup étudié mais bien des questions qu’il pose n’ont pas reçu de réponses faisant l'unanimité.

   Cette brève introduction passera en revue quelques points délicats : la transmission du texte, les éditions et traductions, l'auteur du pamphlet, le personnage « cible », les problèmes littéraires et linguistiques ainsi que ceux liés à l'utilisation de l'oeuvre.

Transmission du texte ; éditions et traductions

   Le Carmen n'a été transmis que par un seul manuscrit du VIème siècle, le Codex Parisinus Latinus 8084, qui contient, en capitales rustiques, des oeuvres de Prudence (Cathemerinon, Apotheosis, Hamartigenia, Psychomachia, et Peristephanon 1 - 5.142). Cette très ancienne copie de textes de Prudence fut corrigée par un certain Vettius Agorius Basilius Mauortius, consul en 527. Le texte du Carmen, écrit, lui, en onciales du VIe siècle, occupe les trois dernières pages du codex (fol. 156r-158v). N'ayant, on l'a dit, ni titre ni nom d'auteur, il semble avoir été ajouté ultérieurement aux textes de Prudence. Son existence est connue depuis 1620, mais il n’a été publié dans son intégralité qu’au XIXème siècle. Souvent considéré comme négligé, il n'est pas toujours clair et a suscité au fil des ans de nombreuses interventions et corrections.

   Il en existe plusieurs éditions critiques, rassemblées et présentées dans la bibliographie sélective (section B pour les premières éditions, qui n'ont plus en général qu'un intérêt historique ; section C pour les éditions modernes, dont les plus récentes, fort importantes par ailleurs, sont celles d'Aldo Bartalucci 1998, et de Clelia Martínez Maza 1999). Pour le présent travail, nous avons retenu un texte latin qui est pour l'essentiel celui de l’édition Bartalucci, en signalant les rares points où nous nous éloignons de celle-ci.

   Il n'existait jusqu'ici qu'une seule traduction française (Dobbelstein 1879). Publiée dans un doctorat louvaniste en philologie classique, elle n'est que peu fiable, notamment parce qu'elle repose sur un texte latin encore mal établi à cette époque. Les dernières décennies ont vu paraître plusieurs traductions dans diverses langues : italien (Manganaro 1961 ; Romano 1998 ; Bartalucci 1998), espagnol (Martínez Maza 1999), anglais (Croke-Harries 1982), allemand (Markschies 1994). Notre traduction française comble donc un vide.

L'auteur du pamphlet

     L'auteur de ce texte anonyme a intrigué les spécialistes. Pour l'identifier, on a notamment mis en avant un indice retrouvé dans un catalogue de la bibliothèque de l'abbaye bénédictine de Lobbes aux XIe et XIIe siècles (Dolbeau 1981). Ce catalogue signale, entre autres textes perdus aujourd'hui (la bibliothèque de Lobbes connut plusieurs incendies du XIIe siècle à 1794), « des vers de l'évêque Damase sur Praetextatus, préfet urbain » (Damasi episcopi uersus de Praetextato, praefecto urbis). On connaît un Damase, pape de 366-384 et auteur d'Épigrammes, souvent pastichées. Comme par ailleurs on avait cru remarquer qu'Hériger, abbé de Lobbes mort en 1007 et auteur d’une biographie de saint Ursmer, s'inspirait dans cette dernière du Carmen contra Paganos, on a pensé à identifier le Carmen avec ces Damasi episcopi versus de Praetextato, dont Hériger pouvait disposer dans la bibliothèque de son abbaye.

   Si l'attribution du Carmen au pape Damase était fondée, elle constituerait évidemment un argument pour voir en Vettius Agorius Praetextatus la cible du pamphlet, les deux personnages ayant vécu à la même époque (ils sont morts l'un et l'autre en 384). Pour tentante qu’elle puisse être, cette attribution reste cependant une simple hypothèse (Cracco Ruggini 1998).

Le personnage «  cible »

    En fait, le pamphlet, qui s'adresse d'abord à des membres de l'ordre sénatorial (proceres) restés attachés aux anciens dieux, s'en prend surtout, mais sans jamais le nommer, à un haut personnage, récemment décédé, partisan déclaré des rites liés aux cultes païens. Ce notable est présenté comme ayant été préfet (sans autre précision explicite) et consul.

    Dès les premières publications du texte, quatre personnalités principales furent retenues comme cibles possibles du Carmen. Elles sont classées ci-dessous par ordre chronologique, sur la date de leur mort.

1. Lucius Aurelius Auianus Symmachus Phosphorius (c. 316-377 ; PLRE 1 Symmachus 3, p. 863-865 ; Chastagnol 1962, n. 66, p. 159-163). Il fut préfet de l’annone  entre 340 et 350, préfet urbain de 364 à 365 (CIL VI 1698) sous Valentinien I, et mourut en 377, en tant que consul désigné. Il était le père de Quintus Aurelius Symmachus, l’orateur et épistolographe.

2. Vettius Agorius Praetextatus (c. 320-384 ; PLRE Praetextatus 1 ; PCBE. Italie Praetextatus 1). Né vers 320, ce sénateur païen, opposant résolu du christianisme, ami de Quintus Aurelius Symmachus et de Nicomachus Flavianus, titulaire de nombreux sacerdoces (Isis, Magna Mater, Mithra, etc.), est relativement bien connu par des textes littéraires (correspondance de Symmaque ; lettre de saint Jérôme) et par l’épigraphie, notamment une inscription commune à lui et à sa femme, Aconia Fabia Paulina (CIL 6, 1779 = ILS 1259).

   Sur ses charges (questeur, préteur urbain, corrector Tusciae et Umbriae) antérieures à la mort de Constance II (361), on est peu renseigné. Nommé par Julien proconsul d’Achaïe de 361/362 à 364, il proteste, en 364 avec un certain résultat auprès de Valentinien I contre l’interdiction des sacrifices nocturnes, pour défendre les mystères sacrés de la Grèce (Zos., IV, 3, 2-4). Chargé de la préfecture de la ville de mai/août 367 à septembre 368, il est destinataire à ce titre de six constitutions du Code Théodosien (cfr Chastagnol 1962, n. 79, p. 175). Il est préfet du prétoire d'Italie, d'Illyrie et d'Afrique en 384 (Cod. Theod., VI, 5, 2, et C. Just., I, 54, 5). C'est dans cette charge qu'il mourut dans les derniers mois de 384, alors qu'il venait d'être choisi comme consul désigné pour 385.

3. Virius Nicomachus Flauianus (c. 340-394 ; PLRE 1 Flavianus 15, p. 347-348 ; PCBE. Italie Flavianus 1, p. 827). Ce sénateur fut à Rome un champion de l'ancien paganisme, aux côtés de Vettius Agorius Praetextatus, dont il vient d’être question, et de Quintus Aurelius Symmachus, l'orateur et l'épistolographe bien connu.

   Consularis Siciliae en 364/365, uicarius Africae en 377, Nicomaque Flavien remplit ensuite des fonctions palatiales sous Théodose I (quaestor sacri Palatii de 388 à 390), avant d’occuper la charge de préfet du prétoire des provinces d'Italie, d'Afrique et d'Illyrie de 390-392, et d’être nommé consul ordinaire en 394. Toutefois, selon son cursus honorum  dans CIL VI 1783, il ne fut jamais préfet de la ville.

   Ayant pris le parti de l'usurpateur Eugène, sous lequel il fut aussi préfet du prétoire, Nicomaque Flavien se suicida en 394 après la victoire de Théodose sur Eugène, au fleuve Frigidus, en septembre 394.

4. Gabinius Barbarus Pompeianus (PLRE 2 Pompeianus 2, p. 897-898 ; PCBE. Italie Pompeianus 1). Ancien proconsul d’Afrique (400-401), Pompeianus fut préfet de la ville de décembre 408 à février 409, à l'époque du premier siège de Rome par Alaric. Païen, il proposa de chercher le salut pour la cité en offrant des sacrifices aux dieux païens (Zos., V 41.1, cfr Soz., IX 6). Il fut massacré à Rome en février 409 dans une émeute causée par la famine.

   Aux yeux de la recherche moderne, les quatre dossiers n’ont pas la même valeur. On trouvera dans la plupart des études d'ensemble sur le Carmen, reprises dans la bibliographie ci-dessous, l'exposé plus ou moins détaillé de ces questions. Disons simplement que deux identifications sont aujourd’hui abandonnées, celle de Symmaque senior (n° 1) (Mazzarino 1974) et celle  de Pompeianus (n° 4) (Manganaro 1960-1961). Ne restent en lice que Virius Nicomachus Flavianus (n° 3) et Vettius Agorius Praetextatus (n° 2), deux personnalités romaines très importantes du monde païen dans la seconde moitié du IVème siècle.

   Dès 1870, Th. Mommsen avait formellement donné le nom de Flavien comme cible du Carmen. Et comme c’est souvent le cas avec le grand savant allemand, son avis fut largement suivi par la majorité des érudits, sans véritable discussion il faut le dire. Jusqu’au jour où, en 1979, Lellia Cracco Ruggini, dans un mémoire très approfondi et bien argumenté, prit nettement parti pour Prétextat. La thèse de la savante italienne a rallié beaucoup de spécialistes, sans toutefois les avoir tous convaincus. Mais même si ses arguments ne sont pas tous recevables (cfr déjà l'opposition de Musso 1979), force est de constater que les observations de L. Cracco Ruggini rendent compte de la plupart des problèmes soulevés par le Carmen. En général, les chercheurs qui continuent de proposer Flavien dans la foulée de Mommsen (par exemple Coşkun 2004 et Resch 2004) ne tiennent pas compte de l'ensemble de son travail auquel ils n'adressent souvent que des critiques très ponctuelles.

   En nous réservant de revenir ailleurs plus en détail sur ces problèmes  d’identification, nous dirons simplement ici que nous serions tentés de voir dans Prétextat la cible du carmen, ce qui placerait la date de rédaction de l’oeuvre à l'extrême fin de 384. On notera que comme les partisans de Flavien datent le Carmen des environs de 394, l’écart chronologique entre les deux positions (394-384) n’est finalement pas considérable.

   Précisons encore un point de détail de terminologie. Dans la recherche actuelle, le pamphlet se voit parfois rebaptisé Carmen contra Flavianum (Nicomaque Flavien) ou Carmen contra Vettium (Vettius Prétextat). Nous  utiliserons la désignation plus neutre de Carmen contra Paganos.

Les problèmes littéraires et linguistiques

    Nous n'entrerons pas dans les discussions modernes sur la nature exacte du genre littéraire dont pourrait relever le Carmen. C'est une invective bien sûr, mais l'oeuvre est-elle bien conforme aux règles théoriques de la vituperatio ? Par ailleurs, ne pourrait-elle pas avoir en partie une origine scolastique ? Sur ces questions, on verra Bartalucci 1998, p. 43-47.

    Sur le plan littéraire, personne n'a jamais considéré le Carmen comme une oeuvre majeure, mais on ne la rangera toutefois pas parmi les mauvais exemples laissés par la latinité tardive.

    L'influence de Virgile notamment est manifeste, et dans l'ensemble les habitués de la poésie classique ne seront pas trop désarçonnés, même s'ils doivent constater nombre de déficiences prosodiques, métriques et grammaticales. Certaines sont peut-être dues à l'état, pas toujours excellent, de la tradition manuscrite, mais pour l'essentiel elles semblent bien attribuables à l'auteur lui-même et/ou aux habitudes culturelles de son temps. On est à une époque où les règles de prosodie et de métrique classiques étaient devenues purement livresques. Ainsi bien des cas d'allongement ou d'abrègement observés dans le Carmen montrent que son auteur semble avoir perdu le sens de la quantité des syllabes. L'erreur serait évidemment pour un éditeur de corriger le texte du manuscrit pour le rendre conforme aux règles classiques. Quant à la syntaxe, dans l'ensemble elle ne pose pas de problèmes. Surprendront peut-être certaines inconcinnitates dans l'emploi des temps du subjonctif, en particulier du subjonctif imparfait, dont on ne saisit pas toujours très bien la portée. ‒ Sur les problèmes de langue, de grammaire, de prosodie, de métrique, on verra en particulier Roncoroni 1972, p. 71-79, Adamik 1995, p. 195-209, et Bartalucci 1998, p. 43-52.

L'utilisation de l'oeuvre

   D'une part la nature même de l'oeuvre (par certains côtés, satire, invective, voire exercice d'école) fait que le Carmen ne peut pas être lu comme un texte historique. En outre, la difficulté, voire l'impossibilité, d'identifier l'auteur et sa cible principale n'assure pas un ancrage chronologique solide aux événements rapportés. La plus grande prudence s'impose donc  lorsqu'on veut utiliser le texte comme une source historique.

   C'est déjà vrai au simple niveau prosopographique. Ainsi pour établir la fiche biographique de Nicomaque Flavien, la PCBE (Italie Flavianus 1, p. 827), qui date de 1999, utilise sans aucune réserve critique les données du Carmen, comme si l'on était sûr que le destinataire était Flavien. Erreur grave de méthode dont s'était bien gardé le rédacteur de la fiche Flavien dans la PLRE (Flavianus 15, p. 347-348), publiée en 1971, bien avant le travail de Cracco Ruggini 1979).

   Mêmes difficultés en ce qui concerne les déductions d'ordre religieux. Un exemple. Le pamphlet accorde beaucoup d'importance aux cérémonies publiques organisées à Rome en l'honneur de Cybèle et auxquelles le préfet du Carmen est censé avoir participé activement. C'est un renseignement important car il constitue le dernier témoignage littéraire de la célébration de ce culte en milieu romain. Mais comment dater avec précision l'événement décrit, même en se limitant aux deux personnages qui ont actuellement la faveur des chercheurs ? Bien sûr, Flavien a été préfet du prétoire de 390 à 394, et Prétextat préfet de la ville en 367-368 ainsi que préfet du prétoire en 384 ; mais le premier a vécu de 334 à 394 et le second de c. 310 à 384. Or, la nature même du pamphlet ne permet pas d'affirmer que son auteur décrit une scène qui s'est déroulée précisément pendant la durée de leur charge. Adeptes du culte de Cybèle, les grands personnages en cause ont pu y participer à de nombreuses reprises. Bref, l'arc chronologique dans lequel on pourrait placer la prétendue « dernière représentation romaine du culte de Cybèle » s'étend en fait sur plusieurs décennies.

   Un autre élément, plus important peut-être, saute aux yeux à la lecture des travaux modernes. À tort ou à raison, l'identification de la « cible » préoccupe beaucoup les chercheurs. On ne s'étonne donc pas de voir que nombre d'entre eux abordent la lecture du Carmen en ayant déjà à l’esprit (consciemment ou non) le nom d’un destinataire, et qu'ils interprètent à partir de là le le texte qu'ils ont devant eux. Les vers 30-34 par exemple contiennent des formules comme turbare quietem, iustitium incutere, sans parler de ad saga concurrere, voire de seditio. Elles ont reçu, de la part des commentateurs, des tentatives d'explication de type historique, qui étaient fonction de leurs options prosopographiques de départ. En fait, ils ont cherché dans l'histoire du IVe siècle et des débuts du Ve siècle des épisodes qui pourraient « coller » à ces vers. Mais la multiplicité même des résultats auxquels ils sont parvenus montre la faiblesse fondamentale de la méthode. En général, il est en effet relativement facile souvent de trouver dans l'histoire un événement susceptible (si l'on n'est pas trop exigeant) d'expliquer un texte relativement « ouvert ».

   Le procédé est bien connu. En ayant à l'esprit (consciemment ou non, redisons-le) le nom d'un destinataire possible, on lit un passage impliquant par exemple une agitation ou un désordre ; on cherche dans l'histoire un événement susceptible de correspondre à cet état de choses ; on le trouve et c'est à partir de ce fait que l'on interprète et traduit le texte. Un travail mené de cette manière sur différentes parties de l'oeuvre aboutit à l'impression que le nom d'un personnage surgit des traductions/interprétations ainsi obtenues : c'est évidemment celui qu'on avait à l'esprit au départ. Mais on se gardera bien dans ce cas de parler d'une « confirmation ». Comme dans une auberge espagnole, chacun ne fait que retrouver ce qu'il a lui-même apporté. Il arrive même que ce type d'approche aille jusqu'à commander l’établissement du texte : le manuscrit est corrigé pour qu’il corresponde au choix prosopographique du départ, qu'il ne fait dès lors que « valider ». Les exemples de cette manière de faire sont nombreux, et on aura l'occasion d'en reparler en un autre lieu.


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