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Suétone (généralités)
Vie de Tibère (généralités) - (latin 85 K) - (traduction 200 K)
XXIII. Ouverture du testament d'Auguste (suite)
(1) En vertu de sa
puissance tribunicienne, il convoqua le
sénat, commença une allocution, puis
tout à coup il s'arrêta, comme
étouffé par ses sanglots, et
succombant à sa douleur. Il aurait
désiré, disait-il, perdre la vie avec
la parole, et il donna son discours à son
fils Drusus pour qu'il en fît la
lecture. (2) On apporta
ensuite le testament d'Auguste. Parmi les
signataires, il n'admit à le
reconnaître que des sénateurs, tandis
que les autres n'en vérifièrent
l'authenticité qu'en dehors de la curie. Ce
fut un affranchi qui le lut. (3) Il
commençait ainsi : "Puisqu'un sort funeste
m'a enlevé mes fils Gaius et Lucius, je
nomme Tibère César mon
héritier pour une moitié plus un
sixième". (4) Cette
rédaction fit soupçonner davantage
encore qu'Auguste l'avait institué
plutôt par nécessité que par
choix, puisqu'il n'avait pu s'empêcher de le
dire dans son préambule. (1)
Iure autem tribuniciae potestatis coacto senatu
incohataque adlocutione derepente uelut impar
dolori congemuit, utque non solum uox sed et
spiritus deficeret optauit ac perlegendum librum
Druso filio tradidit. (2)
Inlatum deinde Augusti testamentum, non admissis
signatoribus nisi senatorii ordinis, ceteris extra
curiam signa agnoscentibus, recitauit per
libertum. (3)
Testamenti initium fuit: "Quoniam atrox fortuna
Gaium et Lucium filios mihi eripuit, Tiberius
Caesar mihi ex parte dimidia et sextante heres
esto". (4)
Quo et ipso aucta suspicio est opinantium
successorem ascitum eum necessitate magis quam
iudicio, quando ita praefari non
abstinuerit.
Commentaire
[28 février 2001]