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Suétone(généralités)
Vie de Galba (généralités)- (latin) - (traduction)
IV. Sa naissance. Des présages lui promettent l'empire
(1) L'empereur Servius
Galba naquit sous le consulat de M. Valerius Messala et de Cn.
Lentulus, le
neuvième jour avant les calendes de
janvier, dans une villa
située au pied d'un coteau, près de Terracine,
à gauche de la route de Fondi. Adopté par sa
belle-mère, il prit le nom de Livius et le surnom
d'Ocellus, en changeant de prénom; car il porta celui de
Lucius au lieu de Servius jusqu'à son avènement
au trône. (2) On sait que, dans son enfance, étant
venu saluer Auguste avec d'autres garçons de son
âge, ce prince lui prit la joue et lui dit: "Toi aussi,
mon fils, tu (3)
Tibère, ayant appris que Galba devait régner un
jour, mais dans sa vieillesse: "Qu'il vive donc, dit-il; cela
ne me regarde pas". (4) Tandis que son aïeul faisait un
sacrifice pour détourner la foudre, un aigle lui enleva
des mains les entrailles de la victime, et les porta sur un
chêne couvert de glands. On lui dit que ce présage
annonçait l'empire à sa famille, mais dans un
temps éloigné: "Oui, répondit-il en riant,
quand les mules mettront bas." (5) Aussi, lorsqu'il essaya une
révolution, rien ne lui donna plus d'espérance
que d'avoir vu une mule mettre bas, et, quoique tout le monde
repoussât ce phénomène comme sinistre, lui
seul, se rappelant le sacrifice et la repartie de son
aïeul, le regarda comme très heureux. (6)
Après avoir pris la toge virile, il rêva que la
fortune lui disait: "Je suis lasse d'attendre à ta
porte. Si tu ne te hâtes de me recevoir, je serai la
proie du premier venu." (7) À son réveil, ayant
ouvert son vestibule, il vit près du seuil, une statue
d'airain de cette déesse, un peu plus haute qu'une
coudée. Il la prit, l'emporta dans son sein à
Tusculum, où il avait coutume de passer
l'été, la plaça parmi ses divinités
domestiques, et lui voua un sacrifice tous les mois et une
veillée annuelle. (8) Quoiqu'il ne fût pas encore
parvenu à l'âge de maturité, il maintint
obstinément l'usage, oublié partout,
excepté dans sa maison, d'obliger ses affranchis et ses
esclaves à se présenter deux fois le jour pour
lui souhaiter chacun le bonjour et le bonsoir. (1) Ser. Galba imperator M. Valerio
Messala Cn. Lentulo cons. natus est VIIII. Kal. Ian. in uilla
colli superposita prope Tarracinam, sinistrorsus Fundos
potentibus, adoptatusque a nouerca sua Liuia nomen et Ocellae
cognomen assumptis, mutato praenomine; nam Lucium mox pro Seruio
usque ad tempus imperii usurpauit. (2) Constat Augustum puero
adhuc, salutanti se inter aequales, apprehensa buccula dixisse:
"Kai sy teknon tes arches hemon paratroxei". (3) Sed et Tiberius,
cum comperisset imperaturum eum, uerum in senecta, "Viuat sane,"
ait, "quando id ad nos nihil pertinet." (4) Auo quoque eius fulgur
procuranti, cum exta de manibus aquila rapuisset et in frugiferam
quercum contulisset, responsum est, summum sed serum imperium
portendi familiae; et ille irridens, "Sane," inquit, "cum mula
pepererit." (5) Nihil aeque postea Galbam temptantem res nouas
confirmauit quam mulae partus, ceterisque ut obscaenum ostentum
abhorrentibus, solus pro laetissimo accepit memor sacrificii
dictique aui. (6) Sumpta uirili toga, somniauit Fortunam dicentem,
stare se ante fores defessam, et nisi ocius reciperetur, cuicumque
obuio praedae futuram. (7) Vtque euigilauit, aperto atrio
simulacrum aeneum deae cubitali maius iuxta limen inuenit, idque
gremio suo Tusculum, ubi aestiuare consuerat, auexit et in parte
aedium consecrato menstruis deinceps supplicationibus et
peruigilio anniuersario coluit. (8) Quamquam autem nondum aetate
constanti ueterem ciuitatis exoletumque morem ac tantum in domo
sua haerentem obstinatissime retinuit, ut liberti seruique bis die
frequentes adessent ac mane saluere, uesperi ualere sibi singuli
diceret.
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[14 mars2001]