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Suétone (généralités)
Vie d'Auguste (généralités) - (latin 85 K) - (traduction 200 K)
II. Les ancêtres d'Auguste
(1)
Élevée par Tarquin l'Ancien au rang
des familles romaines, celle-ci fut bientôt
après classée parmi les patriciennes
par Servius Tullius. Redevenue ensuite
plébéienne, elle fut rétablie
avec beaucoup de peine dans sa première
dignité par Jules César. (2) Le premier de ses
membres qui obtint une magistrature par les
suffrages du peuple fut C. Rufus. Après
avoir été questeur, il laissa deux
fils, Cneius et Caius, qui formèrent, avec
des destinées diverses, les deux branches de
la famille Octavia. Cneius et ses descendants
remplirent les premières fonctions de la
république; mais, soit par hasard, soit par
goût, Caius et toute sa
postérité demeurèrent dans
l'ordre des chevaliers jusqu'au père
d'Auguste. (3) Pendant la
première guerre punique, le bisaïeul de
celui-ci servit en Sicile sous les ordres
d'Aemilius Papus, en qualité de tribun
militaire. (4) Son aïeul,
content d'exercer des fonctions municipales au sein
de l'opulence, atteignit paisiblement le terme de
sa vieillesse. (5) À ces
témoignages joignons celui d'Auguste.
Lui-même prétend n'être issu que
d'une famille de chevaliers, ancienne et riche, et
il avoue que son père est le premier
sénateur de son nom. (6) Marc-Antoine lui
reproche d'avoir eu pour bisaïeul un
affranchi, un cordier de Thurium, et pour
grand-père un courtier. Voilà ce que
j'ai pu découvrir sur les ancêtres
paternels d'Auguste. (1)
Ea gens a Tarquinio Prisco rege inter minores
gentis adlecta in senatum, mox a Seruio Tullio in
patricias traducta, procedente tempore ad plebem se
contulit, ac rursus magno interuallo per Diuum
Iulium in patriciatum redit. (2)
Primus ex hac magistratum populi suffragio cepti C.
Rufus. Is quaestorius CN. et C. procreauit, a
quibus duplex Octauiorum familia defluxit
condicione diuersa. Siquidem Gnaeus et deinceps ab
eo reliqui omnes functi sunt honoribus summis. At
Caius eiusque posteri, seu fortuna seu uoluntate,
in equestri ordine constiterunt usque ad Augusti
patrem. (3)
Proauus Augusti secundo Punico bello stipendia in
Sicilia tribunus militum fecit Aemilio Papo
imperatore. (4)
Auus municipalibus magisteriis contentus abundante
patrimonio tranquillissime senuit. (5)
Sed haec alii; ipse Augustus nihil amplius quam
equestri familia ortum se scribit uetere ac
locuplete, et in qua primus senator pater suus
fuerit. (6)
M. Antonius libertinum ei proauum exprobrat,
restionem e pago Thurino, auum argentarium. Nec
quicquam ultra de paternis Augusti maioribus
repperi.
Commentaire
[28 février 2001]