Bibliotheca Classica Selecta - Traductions françaises dans la BCS
Tacite : trad. J. L. Burnouf presque intégrale ("Agricola" compris) chez Philippe Remacle; en cours sur l'Hypertexte louvaniste
Agricola : Accueil - Introduction - Traduction - Tableau - Hypertexte louvaniste
Notre époque (I 1). Fin de l'année 97. Règne de Nerva (Cfr III 1) après 15 ans (81-96) de règne de Domitien, mort assassiné. Cfr III 2;VII 4.
Rutilius (I 3). Publius Rufus Rutilius, connu comme un homme intègre, s'en prit en -98, en tant que lieutenant de Q. Metellus Scaevola en Asie, aux vexations des publicains, ce qui le fit accuser de concussion. Il s'exila à Mytilène, puis à Smyrne, où il rédigea ses mémoires. Cfr Ann. III 66, 2; IV 43, 7; Cic., de Or. I 227ss; Brut. 113; Vell. II 13, 2.
Scaurus (I 3). Patricien, lieutenant de Calpurnius, Marcus Aemilius Scaurus se laissa corrompre en 111 a.C. par Jugurtha et subit par la suite diverses accusations de concussion et de trahison. Il contribua à faire condamner Rutilius. Cfr Ann. III 66, 2; Cic. Brut. 111-112.
la biographie d'un défunt (I, 4). Agricola est mort en 93. Cfr XLIV 1.
Qu'avons-nous donc lu ? (II 1).Tacite était absent de Rome (cfr XLV 6-8) lors des persécutions rapportées dans ce chapitre et s'appuie surtout sur les procès-verbaux du sénat (acta senatus).
Arulenus Rusticus (II 1). Tribun du peuple en 66, Lucius Iunius Arulenus Rusticus fit tout pour empêcher le sénat de voter la condamnation à mort de Paetus Thrasea, comme l'exigeait Néron. Ami de Pline le Jeune et de Tacite, il fut condamné à mort par Domitien en 93. Cfr XLV 1-2; Ann. XVI 6, 6 ss; Hist. III 80; Suét. Dom. 10; Dion Cassius 67 13, 2; Plin. Ep. I, 5, 2; 14, II 18.
Paetus Thrasea (II 1). Stoïcien célèbre, P. Fannius Paetus Thrasea encourut pour son opposition passive la haine de Néron, qui le contraignit au suicide en 65. Cfr XLII 6, XLV 1; Ann. XVI 21ss; Dion Cassius 62, 26; Plin. Ep. III 16.
Herennius Sénécion (II 1). Herennnius Senecio marqua sous Domitien son opposition aux magistratures impériales en refusant d'aller au-delà de sa charge de questeur en Bétique et s'attaqua à Massa Baebius, gouverneur de celle-ci, puis fut accusé de lèse-majesté par Metius Carus; il avait écrit, à la demande de Fannia, la biographie d'Helvidius Priscus (93-96 p.C.). Il fut mis à mort. Cfr XLV 2 ; Plin. Ep. l 5; III 11; VIII 19.
Priscus Heluidius (II 1). Heluidius Priscus, tribun du peuple en 56, fut compromis dans l'affaire de Paetus Thrasea, dont il avait épousé la fille, Fannia, et banni d'Italie; il se distingua sous Vitellius et sous Vespasien par une attitude indépendante et finit par irriter celui-ci, qui le condamna à la relégation, puis à mort. Cfr Ann. XII 49, 3; XIII 28, 5; XVI 28, 2; 29, 2; 33, 2; 35, 1; Hist. II 91, 4; IV 4, 8 -9; 5; 43; 53, 4; Dion Cassius 67, 13, 2.
Triumvirs (II 1). Les triumuiri capitales étaient des magistrats subalternes chargés de la surveillance des prisons et des exécutions capitales. Cet autodafé peut être comparé à celui des oeuvres de Cremutius Cordus confié aux édiles (Ann. IV 34-35) et donc moins infamant.
au comitium (II 1). Emplacement du forum en face de la prison du Tullianum, réservé aux exécutions capitales. Cfr Liv. XXII 57, 3.
on chassa de leurs écoles nos maîtres de philosophie (II 2). Expulsés d'Italie en 94 par un décret de Domitien en raison de leur hostilité au régime. Il s'agit essentiellement de Stoïciens, dont Epictète, et de Cyniques. Cfr Suét. Dom. X 5.
soumis (II 3). Cfr III 2, XLIV 6-XLV.
Nerva (III 1). M. Cocceius Nerua succéda à Domitien, après l'assassinat de celui-ci et régna du 18 septembre 96 à janvier 98. La mention de Nerva Caesar indique que Nerva est toujours vivant. Il a inauguré une forme plus libérale du principat. Cfr XLV 2.
Trajan (III 1). Marcus Ulpius Traianus, successeur de Nerva, (cfr XLIV 5), naquit à Italica près de Séville en 53. Il fut consul en 91 et était légat de Germanie au moment de son adoption par Nerva. Il régna du 25 janvier 98 au 9 août 117 et donna sa plus grande expansion à l'empire : la Dacie devint province romaine (101-107) tandis que l'Arménie, l'Arabie Pétrée (105-106), l'Assyrie et la Mésopotamie (114-116) étaient conquises. La mention de Nerva Traianus indique que Trajan est socius imperii et consors tribuniciae potestatis ("Associé au pouvoir dans le partage de la puissance tribunicienne "). Cfr VI 4.
quinze années (III 2). Cfr I 1. La fin de l'oeuvre présente la tyrannie de Domitien comme sévissant surtout entre 93 et 96.
évoquer ce passé... (III 3). Annonce la composition des Histoires. Tacite, qui écrira ensuite les Annales, n'arrivera pas à rédiger un ouvrage retraçant les règnes de Nerva et Trajan.
Agricola, mon beau-père (III 3). Tacite a épousé en 77 la fille de Cnaeus Iulius Agricola. Cfr VII 3 et IX 9.
est né à Fréjus (IV 1). En 40. Fréjus (Forum Iulii ou oppidum Foroiuliense) est une colonie fondée en Narbonnaise par Jules César en -46. Son port, plus vaste que celui de Marseille, était l'un des plus importants de la Méditerranée.
procurateurs impériaux (IV 1). Créés par Auguste, les procuratores Caesarum étaient choisis parmi les chevaliers ou les affranchis impériaux et géraient les finances dans les provinces impériales. Cfr IX 6, XV 2. En cas d'absence du gouverneur, ils le remplaçaient. L'administration de certaines provinces (Pont, Judée, Epire) leur était intégralement confiée.
le titre de chevalier (IV 1). L'equestris nobilitas, instaurée par Auguste, comptait des chevaliers ingenui depuis trois générations et possédaient le cens sénatorial. Ils pouvaient faire partie du sénat sans avoir exercé les magistratures. Cette aristocratie, d'origine surtout provinciale, remplaça, au cours du règne des Julio-Claudiens, l'ancienne aristocratie fortement décimée par les guerres civiles.
Iulius Graecinus (IV 2). Connu comme orateur et philosophe, il a aussi composé un traité de viticulture, d'où il tira peut-être le surnom d'Agricola. Il mourut en 40. Cfr Sén. Benef. II 21, 5; Ep. 29,6 ; Colum. I 1,14. Tacite établit un lien direct entre le suicide de M. Silanus, commandité par Caligula et l'exécution de Iulius Graecinus, qui a eu lieu, au plus tôt, à la fin de l'année 39; dans ce cas, Iulius Graecinus n'aurait même pas connu son fils (cfr XLIV 1), ce que Tacite n'aurait peut-être pas omis de mentionner. Ne faut-il pas plutôt n'y voir "que" l'aboutissement tragique de l'incompatibilité de deux personnalités ? Cfr Sen. Ben.II 21, 5:" quod melior uir erat quam esse quemquam tyranno expedit" ("parce qu'il était un homme trop bon pour qu'un tyran y trouvât encore son avantage").
Caligula (IV 2). Fils de Germanicus et d'Agrippine l'Ancienne, Caius Caesar, successeur de Tibère, régna de 37 à 41 et est connu pour son dérangement mental, sa mégalomanie et sa cruauté (cfr XIII 4; XLIV 1).
Marcus Silanus (IV 2). Marcus Iunius Silanus était le père de Iunia Claudilla, première épouse de Caligula, qui, en 38, le contraignit au suicide sous prétexte d'un complot. Cfr Suét. Cal. 12, 1, 23, 5; Dion Cassius 59, 8, 4
Iulia Procilla (IV 3). Elle représente le modèle d'éducation à l'ancienne, où la mère prend elle-même en charge l'éducation de ses enfants. Cfr Dial. XXVIII 4. Le mérite de Iulia Procilla est d'autant plus grand qu'elle est veuve. Elle fut assassinée en 69 par les troupes d'Othon lors du pillage de Vintimille. Cfr VII 2.
Marseille (IV 4). Fondée vers -600 par les Phocéens, Massilia fut longtemps une des villes grecques les plus prospères de la Méditerranée. Alliée des Romains, elle garda une relative indépendance jusqu'à la guerre civile entre Pompée et César, qui la prit en -49, après un long siège.
gloire (IV 6). Ce désir se matérialisera bien plus tard (77-83) pour Agricola dans sa tentative d'étendre l'empire aux confins de la Bretagne, c'est-à-dire de la terre. Cfr XII 8; XXXIII 8.
mesure (IV 6). Tacite s'en prend à diverses reprises au goût des Stoïciens pour l'ostentation, sans pour autant attaquer leur doctrine en elle-même. Cfr XXIX 1; XLII 6; XLV 1.
Bretagne (V 1). En 61. Bretagne traduit Britannia qui désigne l'actuelle Grande Bretagne.
Suetonius Paulinus (V 1). Gouverneur de Bretagne de 59 à 61. Cfr XIV 5; XVI 2; Ann. XIV 29-39. Il prit en 69 le parti d'Othon. CfrHist. I 87, 90; II 23, 24, 32, 33, 37, 40, 44, 60.
tribun (V 2). Le grade de tribunus militum est accordé à des jeunes gens de grande famille sans qu'ils passent par le rang. Depuis la fin de la République et surtout depuis Auguste (Suét. Aug. 38,2), cette nomination est un préliminaire à la carrière des honneurs (cfr VI 1) et n'implique pas nécessairement l'exercice effectif d'un commandement. Il y a six tribuns par légion.
la situation en Bretagne (V 3). Soulèvement général des Bretons sous le commandement de la reine Boudicca. Cfr XVI 1-2, XXXI 7; Ann. XIV 31; 35-39;Suét. Ner. 40, 4.
les colonies (V 3). Pluriel emphatique. Il s'agit de la colonie de Camulodunum (Cochester). Cfr XIV 1.
Domitia Decidiana (VI 1). Cfr XLIV 5, XLV 9, XLVI 3.
questeur (VI 2). En 64. la questure est le premier degré de la carrière des honneurs (cursus honorum); les questeurs étaient adjoints aux gouverneurs (legati), proconsuls ou propréteurs, pour l'administration financière des provinces sénatoriales.
Asie (VI 2). Cette province (Asia) se situe dans la partie occidentale de l'Asie Mineure et comprend la Phrygie, la Mysie, la Lydie et la Carie. Cfr XLII 1.
Saluius Titianus (VI 2). Frère d'Othon (cfr Suét. Otho 1,8), il fut consul en 52 (cfr Ann. XII 52,1) et 69. Cfr Hist. I-II (passim).
proconsul (VI 2). En sortant de charge, un ancien consul ou consulaire(cfr IX 7) peut devenir proconsul, c'est-à-dire être chargé du gouvernement d'une province tout en y exerçant le commandement militaire, ce qui sera le cas en 77 pour Agricola, nommé gouverneur de Bretagne par Vespasien. Cfr IX 9; XLII 1.
avantage (VI 3). La loi Papia Poppaea, établie par Auguste (cfr Ann. III 25- 28), avançait l'âge légal pour l'exercice des magistratures d'une année par enfant en vie.
Plus tard ( VI 4). En 66. Il fallait, sous l'Empire, un an d'intervalle entre les magistratures.
tribunat de la plèbe (VI 4). Deuxième degré de la carrière des honneurs, réduit sous l'Empire à des fonctions honorifiques. Le tribunat de la plèbe avait été institué en -494.Ces magistrats, toujours plébeiens, ont le droit de réunir la plèbe pour lui parler et jouissent de l'inviolabilité et de l'intercessio, qui leur permet de s'opposer à tous les actes du sénat, des comices et de tous les magistrat. Cette tribunicia potestatis deviendra dès Auguste une attribution impériale. Cfr Ann. I 2, 1
Néron (IV 4). Cfr Ann. XII-XVI (passim). Fils d'Agrippine la Jeune et adopté par Claude (cfr XIII 4), à qui il succéda, Nero ClaudiusCaesar régna de 54 à 68. Il est connu pour ses tendances artistiques, sa prodigalité, son inaptitude à gouverner, une persécution des chrétiens, qu'il fit passer pour responsables de l'incendie de Rome en 64, divers assassinats politiques, dont celui de sa mère, en 59, certains étant maquillés en suicides, comme ce fut le cas en 65 pour Sénèque, son ancien précepteur, et pour Paetus Thrasea. Cfr XLV 3. Il fut contraint au suicide en 68. Cfr Suét. Ner. 49, 5.
préteur (VI 5). En 68.Troisième degré de la carrière des honneurs, la préture est la plus haute magistrature après le consulat. Le préteur urbain rédige des édits, exerce la juridiction de Rome et préside les jurys (quaestiones) tandis que le préteur perégrin s'occupe des procès où sont impliqués des étrangers. Les autres préteurs, dont le nombre oscilla entre 8 et 18 sous l'Empire, exercent des fonctions purement administratives, dont l'intendance des jeux, la cura ludorum, enlevée par Auguste aux édiles. A sa sortie de charge, le préteur est nommé propréteur en province pour y exercer soit le commandement d'une légion (cfr VII 5) soit le gouvernement. Cfr IX 1
Galba (VI 6). Seruius Galba, élu par l'armée le 9 juin 68, succéda à Néron. Il fut renversé par Othon le 15 janvier 69 tandis que Vitellius avait été proclamé empereur par ses troupes le 3 janvier 69 à Cologne.
les dons offerts aux temples (VI 6). Galba nomma Agricola responsable des édifices religieux et du patrimoine de l'Etat (curator aedium sacrarium et operum publicorum ). Il s'agissait de récupérer des objets de valeur, volés dans les temples après l'incendie de Rome, et qui se trouvaient chez des particuliers ou avaient été fondus à l'initiative de Néron. Cfr Ann. XV 45, 1; Suét. Ner. 32 7.
la flotte d'Othon (VII 2). En mars 69, Othon attaqua les partisans de Vitellius, qui barraient l'accès de l'Italie (Hist. I 88).
Vespasien (VII 3). Vespasianus fut proclamé empereur en juin 69 avant même la mort de Vitellius (Hist. II 74 sqq, Suét. Vesp. 6-7) auquel il succéda. Père de Titus (79-81) et de Domitien, il inaugure la dynastie des Flaviens. Cfr XI 1; XV 3.
Mucien (VII 4). Marcus Licinianus Mucianus, gouverneur de Syrie, encouragea Vespasien à briguer l'Empire. Il passa en Italie où il défit Vitellius. Cfr Hist.passim.
Domitien (VII 4). Il est âgé à ce moment-là de dix-huit ans.Cfr Hist.IV 2,1.
le commandant sortant (VII 5). Roscius Coelius, légat prétorien (cfr VI 5 ) commandant de la 20e légion, qui s'était soulevée contre le gouverneur de Bretagne Trebellius Maximus. Cfr XVI 4-6; Hist. I 60.
légats consulaires (VII 5). Cfr VI 2.
Vettius Bolanus (VIII 1). Vitellius le nomma en 69 gouverneur de Bretagne pour succéder à Trebellius Maximus. Cfr Hist. II 65. Il gouverna jusqu'en 71. Cfr XVI 7; Hist. II 97.
Petilius Cerealis (VIII 2). Légat de la 9e légion en Bretagne sous le gouvernement de Suetonius Paulinus (cfr V 1; Ann. XIV, 32) et gouverneur de Bretagne de 71 à 74. Cfr XVII 2.
ne se targua (VIII 3). Tacite insistera sur la réserve d'Agricola dans des circonstances ultérieures comparables. Cfr XVIII 7, XXXIX 1.
patriciens (IX 1). A l'instar de César et d'Auguste, qui en avaient créé de nouveaux pour compenser les pertes dues aux guerres civiles, et aussi de Claude, Vespasien remplaça les patriciens décimés par les empereurs précédents. Il porta de 200 à 1000 leur nombre en y incorporant des chevaliers et des plébéiens, surtout des provinciaux. Cfr Suét. Vesp. IX 2.
Aquitaine (IX 1). Cette province (Aquitania) s'étendait d'abord des Pyrénées à la Garonne, puis, à partir d'Auguste, jusqu'à la Loire.
les procurateurs (IX 6). Cfr IV 1
consulat (IX 7). Quatrième et plus haut degré de la carrière des honneurs, ce pouvoir est toujours partagé par deux magistrats et s'affaiblira peu à peu par l'institution de la préture et de la censure. Les consuls sont commandants en chef des troupes. Ils exercent le pouvoir exécutif et la présidence du sénat et des comices. Ils donnent leurs noms à l'année (cfr XLIV 1). Sous l'empire les consuls sont nommés par l'empereur et la fonction est plutôt honorifique. Il semble qu'Agricola ait été consul subrogé (consul suffectus) et n'ait été en fonction que pendant deux mois, à partir de mars ou avril 77 (cfr VI 2).
sa fille (IX 9). Elle avait 13 ans, l'âge légal du mariage pour les filles étant 12 ans. Cfr VI 3. Les seules allusions de Tacite à son épouse se trouvent dans cette oeuvre. Cfr XLIII 6, XLIV, 5, XLV 6-9.
un jeune homme (IX 9). Né en 55, Tacite avait environ 22 ans.
pontificat (IX 9). L'institution remonte au deuxième roi de Rome, Numa Pompilius (715-672). D'abord au nombre de 4, puis de 15, les pontifes ont la haute surveillance du culte. Leur chef, pontifex maximus, est aussi chef des Vestales. Sous l'empire, ils sont recrutés par cooptation et sur présentation de l'empereur, qui est le pontifex maximus.
au temps d'Agricola (X 1). Au cours de son gouvernement de 77 à 83 ou au début de 84. Cette digression consacrée à la Bretagne et aux étapes de la conquête romaine sert de faire-valoir aux exploits d'Agricola, qui ne réapparaîtra qu'au chapitre XVIII. Elle induit dans sa seconde partie (XIV 5-XVI) divers recoupements et redites avec des chapitres précédents. Cfr V; VII 5-VIII.
elle s'étend (X 2). Pour les Anciens, le Sud-Est de la Bretagne est tourné vers la Germanie, qui, selon eux, comprend aussi le Danemark et la Scandinavie, considérée comme une île. Cfr César G. V 13,6; Germ. XLIV 2. D'autre part, on orientait Sud-Nord la côte septentrionale de l'Espagne et on considérait qu'elle remontait bien plus au Nord qu'en réalité, d'où les considérations d'Agricola sur la conquête de l'Hibernie (Irlande).Cfr XXIV 5
Tite-Live (X 3). Né à Padoue, Titus Liuius (-59 à 17) composa sous Auguste son Histoire Romaine (Ab Urbe condita libri), qui comprenait 142 livres. Il en reste 35, à côté de fragments isolés et de résumés, dont les Periochae qui résument l'ensemble de l'oeuvre. Tacite fait allusion ici au livre CIV.
Fabius Rusticus (X 3). Annaliste de la 2e moitié du 1er siècle, ami de Sénèque et auteur d'une Histoire dont le point de départ est le règne de Claude.
Calédonie (X 4). Caledonia, partie de l'Ecosse au Nord du Forth (Bodotria) et de la Clyde (Clota). Cfr XXII 2.
île (X 5). Agricola la fit contourner par la flotte romaine en 83. Cfr XXXVIII 5-6 ; Dion Cassius 66, 20, 2.
jusqu'alors inconnues (X 5). Les Orcades sont pourtant mentionnées antérieurement au cours du 1er siècle par Pomponius Mela et Pline l'Ancien H. N. IV 103.
Thulé (X 6). Citée par le géographe et explorateur Pythéas de Marseille (2e moitié du 4e siècle A.C.), Thyle est, pour les Anciens, l'île la plus septentrionale et serait à identifier avec la côte norvégienne au 61e parallèle. Il s'agit ici plus vraisemblablement de Mainland dans l'archipel des Shetland.
mer dormante (X 6). Mauvaise compréhension de l'expression de Pythéas pepêguîa thalassa (cfr Strabon I 4, 2) pour désigner l'ambre, comme produit de la concrétion des flots? Cfr Germ. XLIV 1. Cfr aussi Sén. Suas. I 1-2. Selon Anne Bajard, p. 181 n.15, citant le commentaire de R. M. Ogilvie, Vie d'Agricola, Oxford, The Clarendon Press, 1967, il s'agirait de "l'évocation de la grande houle de l'Océan, si différente des vagues courtes de la Méditerranée... Les Romains en naviguant vers l'Ouest durent être immobilisés pendant de longues périodes par le courant de dérive atlantique et les vents dominants".
moins de terres et de montagnes (X 6). Même théorie chez Sénèque Q. N. V 13.
l'Océan (X 7). Il est considéré comme un fleuve entourant la terre. Cfr XII 8.
nulle part ailleurs (X 7). L'action de la marée dans les estuaires et les fjords contraste avec les faibles marées de la Méditerranée.
autochtones (XI 1). Selon César G.V 12, 1-2, seuls les peuples de l'intérieur le seraient, tandis que la partie (méridionale) maritime aurait été envahie par des populations venues du territoire qui s'étend entre l'Oise et l'Escaut, le Belgium.
Silures (XI 2). Ils occupaient le Pays de Galles et le Monmouthshire. Cfr X 2 pour la question de l'orientation.
Ibères (XI 2). Au moment de la conquête romaine (2e s. A.C.) leur territoire s'étendait de l'Andalousie à l'Aquitaine.
de longue date (XI 4). Allusion à la conquête de la Bretagne méridionale par Claude en 43. Cfr XIII 5.
des chars de guerre (XII 1). Cfr XXXV 4; César,G. IV 24, 1; 33.
plus profitable (XII 3).Les Bretons du sud se mobiliseront toutefois contre le gouverneur Suetonius Paulinus Cfr XV ss. Plus tard,les Calédoniens s'uniront pourcontrer la conquête de leur territoire par Agricola.Cfr XXV 1; XXVII 4; XXIX 3.
en pleine nuit (XII 3). A interpréter comme la lueur crépusculaire, qui, à la latitude de l'Ecosse, semble tourner au cours de la nuit de l'endroit du coucher vers le Nord et du Nord vers le point de lever. Cfr Germ. XLV 1.
à l'extrémité du monde (XII 8). La terre est figurée le plus souvent comme un disque aux bords aplatis et c'est là que se situe précisément la Calédonie. La nuit résulterait de l'ombre projetée quand le soleil est sous l'horizon. Cfr Pline N.H. II 10, 4. Aux extrémités planes de la terre, l'épaisseur d'ombre, peu élevée, n'atteindrait donc ni la voûte céleste ni les astres. En réalité, vu la latitude déjà élevée du Nord de l'Ecosse (58e parallèle), le soleil, lors du solstice, illumine pendant toute la nuit les hautes couches de l'atmosphère, atténuant ainsi la visibilité des étoiles. Agricola reprendra sous un autre angle cette considération sur la situation géographique de la Calédonie. Cfr XXXIII 8.
l'intérêt de notre conquête (XII 10). Argument pour réfuter le manque de rentabilité, dont Domitien aurait taxé l'action militaire d'Agricola?
perles (XII 11). Il s'agirait de la moule perlière d'eau douce (Pays de Galles,Cumberland, Ecosse). Cfr Pline N.H. IX 35,113; Pomponius Mela III 51; Elien H.A. XV 8.
avec une armée (XIII 2). En -55 et -54. Cfr XV 5; Caes. G.V 20-36; VI 5-23; Suét.Caes. XXV 4. Des navigateurs et des marchands y avaient déjà abordé. Au cours de sa seconde campagne, César traversa la Tamise et s'avança jusqu'à Saint-Alban. Cfr XXXII 8.
nos guerres civiles (XIII 3). De 49 (rivalité de César et de Pompée) à 31 A.C. (mort de Marc Antoine, dernier rival politique d'Octave).
pour le divin Auguste une ligne de conduite, pour Tibère un impératif (XIII 3). Octave instaura en - 27 le régime impérial en prenant la dénomination d'Augustus et régna jusqu'en 14. Tibère, son fils adoptif, lui succéda de 14 à 37. Sur leur attitude vis-à-vis de la Bretagne cfr Ann.A I 11, 18.
Caligula (XIII 4). Cfr IV 2; Suét. Cal. XLVI.
Claude (XIII 5). Successeur de Caligula de 41 à 54. La conquête de la Bretagne eut lieu en 43. Cfr XII 4; Suét. Cl. XVII; Dion Cassius 60, 19. Claude ne resta que 16 jours en Bretagne. Les Dobuniens, au Nord-Ouest de la Tamise furent vaincus, mais cette conquête fut surtout l'oeuvre d'Aulus Plautius (cfr XIV 1), qui réduisit la Bretagne en province impériale.
Vespasien (XIII 5). Cfr VII 3. Agé de 34 ans, il était légat de la légion II Augusta. Il prit part à trente combats, soumit deux peuples, plus de vingt places-fortes et l'île de Wight (Vectis). Cfr Suét. Vesp. IV 1-3.
Aulus Plautius (XIV 1). Cfr XIII 5. Gouverneur de 43 à 47. Cfr Ann. XIII 32.
Ostorius Scapula (XIV 1). Gouverneur de 47 à 52, il lutta contre les Silures, obtint les insignes du triomphe et mourut en Bretagne. Cfr Ann. XII 31- 39.
colonie (XIV 1). Il s'agit de Camulodunum (Colchester) sur le territoire des Trinobantes au Nord de la Tamise. Cfr V 3, Ann. XII 32. Un temple y fut dédié à Claude du vivant de celui-ci. Cfr Sen. Apoc.VIII 3.
Cogidumnus (XIV 2).Selon une inscription de Chilchester (C.I.L. VII 11), il fut legatus Augusti in Britannia.
des rois (XIV 2). On verra plus tard Agricola adopter des comportements comparables. Cfr XXI 2; XXIV 4.
Didius Gallus (XIV 3). Gouverneur de 52 à 58. Cfr Ann. XII 40, XIV 29 1.
Veranius (XIV 4). Gouverneur de 58 à 59, il mena quelques attaques contre les Silures.
Suetonius Paulinus (XIV 5). Cfr V 1.
Anglesey (XIV 5). Ile au Nord-Ouest du Pays de Galles (Mona). Cfr XVII 4. Sur l'attaque de Suetonius Paulinus, cfr Ann. XIV 29, 3 - 30, 3.Tacite ne fait, pas plus qu'ailleurs dans le récit du soulèvement des Bretons, aucune allusion à Agricola dans cet épisode, même s'il s'appuie manifestement sur le récit d'un témoin oculaire. Cfr Ann. XIV 30.
le procurateur (XV 2). Cfr IV 1.
les peuples de Germanie (XV 4). Allusion au soulèvement des Germains et au massacre en 9 des légions de Varus dans la forêt de Teutoburg; cfr Ann I 3,6; 60, 4-62.
le divin Jules (XV 5) Cfr XIII 2
bien difficile (XV 6) Cfr XII 3- 4
Boudicca (XVI 1). Epouse de Prasutagus, roi des Icéniens, qui occupaient le sud-est de la Bretagne (comtés actuels de Suffolk, Norfolk, Cambridge). Cfr V 3, XXXI 7. Elle se serait empoisonnée après sa défaite. Cfr Ann. XIV 31-39. Cfr aussi l'ouvrage récent de G. Webster, Boudica, the British Revolt against Rome AD 60, London-New-York, Routledge 1999.
ils partirent en guerre (XVI 1) Cfr V 3.
Paulinus (XVI 3). Cfr V 1; XIV 5.
Petronius Turpillanus (XVI 3). Gouverneur de 62 à 63. Cfr Ann. XIV 29; 39, 5. Il fut tué sur l'ordre de Galba à Rome en 69. Cfr Hist. I 37, 6.
Trebellius Maximus (XVI 3). Gouverneur de 63 à 69. Cfr VII 5, Hist. I 60.
les vices et leurs attraits (XVI 5).Tacite s'attache à souligner la démoralisation qu'entraîne inmanquablement la colonisation. Cfr XXI 3.
la guerre civile (XVI 5). En 69 l'Empire fut déchiré par les partisans des quatre candidats (Galba,Othon,Vitellius et Vespasien) à la succession de Néron.
Vettius Bolanus ( XVI 7). Cfr VIII 1.
Vespasien (XVII 1). En 69. Cfr VII 3, XVI 5.
Petilius Cerialis (XVII 2). Cfr VIII 2.
Brigantes (XVII 2). Peuple occupant la région entre l'Humber et le golfe de Solway. Son centre était Eburacum (York). Cfr XXII 1.
Iulius Frontinus (XVII 4). Gouverneur de 74 à 77. Il s'agit de Frontin, auteur d'un traité de stratégie, Stratagemata (cfr XXXIX 2), et d'un ouvrage sur les aqueducs de Rome, De aquis urbis Romae.
en plein milieu de l'été (XVIII 1). En 77. Cfr IX 7.
Ordoviques (XVIII 2).Peuple occupant le nord du Pays de Galles.
fut massacrée (XVIII 4). A rapprocher du jugement du chef breton Calgacus sur la conception romaine de la paix. Cfr XXX 7.
rappelé ( XVIII 4). Cfr V 1, XIV 5.
il ne se vantait pas (XVIII 7). Cfr VIII 3.
son propre train de vie (XIX 2). Tacite reconnaît-il habilement que, sous couleur de vertu, Agricola pouvait être regardant ? Cfr VI 5, XL 5, XLIV 4.
un centurion (XIX 3). Chef d'une centaine d'homme (centurie) dans une légion. Cfr XV 2; XXII 4; XXVIII 1.
greniers publics (XIX 4). Ils avaient été établis par les Romains. Les Bretons qui ne pouvaient y fournir du blé, n'étaient pas autorisés à offrir l'équivalent en argent, mais devaient acheter du blé aux Romains à des prix arbitraires, comme s'il s'agissait d'une amende.
l'été revint (XX 2). De l'année 78.
les estuaires (XX 2). Sur la côte ouest, dans la région de Deua (Chester).
initiatives très salutaires (XXI 1). Ce chapitre met en question les ambiguïtés de la colonisation.
ce qui amputait leur liberté (XXI 3). Alors qu'il n'est pas question pour lui de blâmer la préoccupation d'Agricola d'initier des Barbares à l'humanitas, Tacite aboutit à une conclusion qui rappelle l'influence exercée par Trebellius sur les Bretons. Cfr XVI 5; Hist. IV 64 5 : abruptis uoluptatibus quibus Romani plus aduersus subiectos quam armis ualent ("en renonçant une fois pour toutes à ces plaisirs, grâce auxquels les Romains font bien plus pression sur les peuples soumis que par leurs armes"). Ce thème de la liberté à préserver sous-tend le discours du chef breton Calgacus avant la dernière bataille d'Agricola en Calédonie. Cfr XXX-XXXII.
La troisième année (XXII 1). En 79.
Tyne (XXII 1). Le Tanaus se situe au nord de la région des Brigantes. Cfr XVI.
préfet de cavalerie (XXII 4). Ce grade correspond correspond à celui de centurion dans la cavalerie ou l'infanterie auxiliaire. Cfr XIX 3; XXXVII 9.
Le quatrième été (XXIII 1). En 80.
la Clyde et le Forth (XXIII 2). Le Firth of Clyde (Clota) et le Firth of Forth (Bodotria) marquent la limite de la Calédonie. Cfr X 3.
sa cinquième campagne (XXIV 1). En 81.
la première fois (XXIV 1). Première traversée de la Clyde par un bateau romain.
des populations inconnues jusqu'alors (XXIV 1). Les Calédoniens. Cfr X 4; XI 2.
l'Hibernie (XXIV 1). L'Irlande (Hibernia).
à mi-chemin ( XXIV 2). Erreur due à la conception de l'orientation de la Bretagne. Cfr X 2.
pour s'en servir (XXIV 4). Cfr XIV 2.
l'été du sixième anniversaire (XXV 1). En 82.
au-delà du Forth (XXV 1). Cfr XXIII 2.
toutes à la fois (XXV1). Agricola se montre d'autant plus perspicace que pareil comportement des Bretons est exceptionnel.Cfr XII 3.
l'accord unanime (XXVII 4). Cfr XII 3, XXXII 1.
une cohorte d'Usipiens (XXVIII 1).Ces faits ont lieu en 82. Les Usipiens occupaient la région entre la Lippe et le Rhin. Les cohortes auxiliaires étaient composées de 500 à 1000 hommes.
Germanie (XXVIII 1) .Les provinces de Germanie Supériure et Inférieure représentent les territoires de la Gaule Belgique avoisinant les cours supérieurs et inférieurs du Rhin.
centurion (XXVIII 1) Cfr XIX 3
manipules (XXVIII 1) Le manipule désigne un carré de 8 à 12 hommes de front et de profondeur. C'est l'unité tactique de la légion qui en compte 30.
liburnes (XXVIII 2). Navires légers sur le modèle de ceux utilisés par les Liburniens, qui occupaient un territoire situé entre l'Istrie et la Dalmatie.
ils contournèrent la Bretagne (XXVIII 4). Agricola va s'inspirer de leur exploit. Cfr X 5, XXXVIII 5-6; Dion Cassius 66, 20, 2.
Suèves (XXVIII 4). Cette dénomination désigne plusieurs peuples germaniques, dont celui en question habitait la région entre les embouchures du Rhin et de l'Escaut.
Frisons (XXVIII 4). Peuple occupant la région entre le Zuyderzee et l'Ems. Cfr Germ. XXXIV 1.
notre rive (XXVIII 5). La rive gauche du Rhin.
au début de l'été (XXIX 1). En 83.
au caractère trempé (XXIX 1). Tacite s'en prend au goût des Stoïciens pour l'ostentation. Cfr IV 6, XLII 6.
pour le soutenir ( XXIX 1). Le fait de donner une justification de ce départ en guerre semble mettre en cause l'importance réelle de cette campagne à laquelle environ un cinquième de l'oeuvre est consacré (XXIX-XXXVIII). Cfr XXXVIII 4.
acquis à notre cause (XXIX 2). A rapprocher du jugement du chef breton Calgacus sur l'incorporation dans l'armée romaine d'effectifs levés en pays conquis et sur la cohésion de celle-ci. Cfr XXXII 1.
Monts Grampians (XXIX 2). Massif cristallin du Nord de l'Ecosse. La dénomination de mons Graupius par Tacite en désignerait l'extrémité méridionale. On pense pouvoir situer le camp romain sur le plateau d'Inchtuthill, près de Perth. La bataille aurait eu lieu sur la rive septentrionale du Tay.
la bataille précédente (XXIX 3). En 82. Cfr XXV-XXVI.
l'entente générale (XXIX 3). Cfr XII 3.
trente mille (XXIX 4). Cfr XXXV 3.
Calgacus (XXIX 4). Tacite est seul à citer ce personnage, qu'il présente de manière flatteuse et qui symbolise dans l'oeuvre la résistance à l'occupation romaine.
les propos qu'on lui prête (XXIX 4). Il s'agit d'un discours fictif, dans le sens des conventions littéraires qui font nécessairement prononcer une harangue par les chefs des deux camps avant une bataille et présentent ainsi, dans la tradition des rhéteurs, des vues opposées sur l'enjeu. Cfr Tite-Live XXI 40-45. Voici comment s'articule ce discours:
A. Exorde: L'union des Bretons fondera leur liberté (XXX 1) B. Argumentation: Pourquoi prendre les armes ?
1. La pression militaire des Romains met en péril le dernier espace de liberté (XXX 1-5)
2. Leur besoin de richesse et de conquête est insatiable (XXX 6-7)
3. Les maux de l'asservissement sont inacceptables (XXXI 1-5)
4. Les Bretons ont des raisons d'espérer:a. Dans le passé, les Brigantes, inférieurs en valeur aux Calédoniens, représentent un précédent encourageant (XXXI 6)
b. L'armée romaine manque de cohésion (XXXII 1-2).
c. Les Bretons ont sur certains points l'avantage sur les Romains (XXXII 3-8)C. Péroraison: Résumé concis se limitant essentiellement à B.3.
La mer ne nous protège même plus (XXX 1). Cfr XXV 2.
le choix le plus sûr (XXX 2). Agricola reprend le même argument. Cfr XXXIII 6.
où vivent des hommes asservis (XXX 3). Allusion aux Gaulois.
les confins du monde (XXX 4). Cfr XII 8. A comparer avec XXXIII 6.
Le monde entier est leur proie (XXX 6). A rapprocher de Salluste, Mith. 5: ... Romanis cum nationibus, populis, regibus cunctis una et ea uetus causa bellandi est, cupido profunda imperi et diuitiarum. ("...les Romains n'ont jamais eu, depuis bien longtemps, d'autre raison de faire la guerre à tous les groupes ethniques, à tous les peuples, à tous les rois que leur insatiable avidité de pouvoir et de richesses.")
indigence (XXX 6). Cfr XXXI 3.
Ils diront qu'ils la pacifient (XXX 7). Cette réflexion vise les méthodes de conquête auxquelles, à l'instar de César en Gaule, recourt aussi Agricola. Cfr XVIII 4. Elle anticipe la saisissante description de la Calédonie, dont les habitants, en fuite après la victoire d'Agricola, pratiquent la politique de la terre brûlée. Cfr XXXVIII 3.
la nature a voulu (XXXI 1). Lieu commun de rhétorique.
l'impôt (XXXI 2). Cfr XIII 1; XV 2-3; XIX 4.
ni champs ni mines ni ports (XXXI 3). Cfr XXX 6. La pauvreté même de la Calédonie aurait été une raison pour Domitien de mettre fin aux expéditions et au gouvernement d'Agricola pour consacrer davantage de moyens à la conquête de la Germanie, jugée plus rentable. Cfr XL 4, XLI 3
Les Brigantes (XXXI 6) Cfr XVII 2-3.
une femme (XXXI 6). Il s'agit de Boudicca. Le terme de femina, comme en XVI 1, insiste sur la discrimination sexuelle et,curieusement, le préjugé romain renforce l'argumentation de Calgacus. A noter que dans le chap. XV la révolte est le fait de tous les Bretons et pas seulement des Brigantes.
Bretons (XXXII 1). Cfr XIII 1, XXIX 2.
épouses (XXXII 3). Les femmes assistaient aux combats. Cfr Ann. XIV 36, 1. Tacite décrit une situation comparable chez les Germains. Cfr Germ.VIII 1.
l'inconnu (XXXII 4). A rapprocher de XXXIII 5-6.
l'éclat de l'or et de l'argent (XXXII 5). Il s'agit des enseignes. Cfr XXVI 2.
Usipiens (XXXII 7). Cfr XXVIII.
colonies (XXXII 8). Il s'agit de Camulodunum (cfr V 3) et de Lindum (Lincoln)
municipes (XXXII 8). Le municipium est une ville dont les habitants, tout en étant citoyens romains, ne jouissent pas du droit de vote (ius suffragii). Malgré l'emploi du pluriel pour faire pendant à coloniae, le seul municipe attesté est Verulamium, aujourd'hui Saint-Albans. Cfr XIII 2. S'agirait-il de Londinium (Londres) ? Cfr Ann. XIV 33.
et leur tint ces propos (XXXIII 1). Alors que le discours de Calgacus relève essentiellement de la création littéraire, celui d'Agricola, plus bref, est, pour des raisons évidentes, proche d'une harangue qu'il a pu adresser à ses troupes. Le plan s'en présente ainsi :
A. Exorde: Rappel des exploits précédents d'Agricola et de son armée (XXXIII 2-3).
B. Argumentation:1. L'extrémité de la Bretagne est atteinte (XXXIII 4).
2. La victoire est nécessaire compte tenu des difficultés du terrain (XXXIII 5-6).
3. La piètre valeur guerrière des Calédoniens la rend facile (XXXIV 1- 4).C.Péroraison: Cette victoire viendra couronner cinquante ans de lutte.
Camarades de combat (XXXIII 2). Le terme de type populaire commilitones est propre à flatter et encourager les hommes.
nos vaillants empereurs (XXXIII 2). Les empereurs, dont les gouverneurs ne sont que les représentants (legati) ont théoriquement la direction des opérations. Depuis la nomination d'Agricola, Titus, de 79 à 81, puis Domitien ont succédé à Vespasien. Cfr VII 3. Domitien usera de son droit en mettant fin quelques mois plus tard à la conquête d'Agricola. Cfr XXXIX-XL 1.
les légats du passé et les armées précédentes (XXXIII 4). Ces faits, sans pour autant être négligeables, n'occupent que quelques chapitres dans l'oeuvre. Cfr V 3- 4,VIII; XIII-XVII.
salut et honneur (XXXIII 8). Même argument que Calgacus. Cfr XXX 2.
aux confins du monde et de la nature (XXXIII 8). Cfr XII 8. Agricola voit dans le fait d'atteindre les confins du monde, pour y mourir peut-être, un dépassement de soi (cfr IV 6, V 4), alors que Calgacus le présente comme le désir malveillant de violer les derniers espaces de liberté. Cfr XXX 3 sqq.
une seule légion (XXXIV 2). La neuvième. Cfr XXVI.
cinquante ans (XXXIV 5). Il n'y en fait que quarante ans depuis la conquête de Claude. Cfr XIII 5.
Les légions (XXXV 3). Représentant l'infanterie romaine, elles sont au nombre de quatre en Bretagne. Elles compteraient environ 13.000 hommes pour Agricola qui, avec les corps auxiliaires, dispose de quelque 26.000 combattants. Cfr XXIX 4.
le sang romain (XXXV 3). Domitien a pu mettre fin aux campagnes d'Agricola en Bretagne du fait que les pertes étaient trop lourdes. Cfr XL 1.
des chars à faux ( XXXV 4). Cfr XII 1. César G. IV 24,1; 33.
Bataves (XXXVI 1). Peuple germanique, les Bataui occupaient une île située entre la Mer du Nord, le Rhin et le Waal ainsi qu'une région entre la Meuse et le Waal.
Tongres (XXXVI 1). Le peuple belge des Tungri était établi dans la région entre Anvers et Liège. Ces deux cohortes interviennent particulièrement en XXXVI 2.
les escadrons de cavalerie (XXXVI 3). Ceux des ailes. Cfr XXXV 2. Ils ont été jusqu'à ce moment-là empêchés par les chars.
tenus en réserve (XXXVII 1). Il n'a pas été question de ces corps (alae) de cavalerie en XXXV 2. Il s'agit vraisemblablement de la cavalerie romaine.
ce qu'on voit (XXXVII 3). La description des paragraphes 3-5 est imitée de celle de Salluste Jug. 101,11.Tacite s'en inspirera dans ses oeuvres ultérieures (cfr Hist. II 70; III 17, 7). Il s'en souviendra aussi en rapportant la découverte par Germanicus des restes des légions de Varus massacrées dans la forêt de Teutoburg (Ann. I 61 3-5).
dix mille ennemis (XXXVIII 9).Tacite oppose le grand nombre de morts chez les ennemis (cfr XXXIX 2) aux pertes relativement minimes d'Agricola, dont les troupes étaient moins nombreuses (cfr XXIX 4, XXXV 3). Aulus Atticus n'est pas autrement connu.Cfr XXII 4.
par pitié (XXXVIII 2). Tacite prête aux Germains des sentiments comparables. Cfr Germ. VIII 1.
l'aspect de notre victoire (XXXVIII 3). Cfr XXX 7.
la région des Borestes (XXXXVIII 4). Les Boresti ne sont pas connus autrement et devaient occuper un territoire entre le Tay et l'isthme Clyde-Forth. Cfr XXXIII 2.
longer la côte bretonne (XXXVIII 5). Dion Cassius 66, 20, 2 accorde plus d'importance à cette circumnavigation et surtout à celle des Usipiens (cfr XXVIII) qu'aux campagnes d'Agricola. Selon l'historien grec, cette reconnaissance matitime aurait valu à Titus une quinzième appelation d' autokratôr. Cfr X 5.
en quartiers d'hiver (XXXVIII 6).On a pu voir une retraite dans cette initiative d'Agricola, qui aurait renoncé à conquérir la Calédonie. L'importance de la dernière bataille, à laquelle Dion Cassius 66, 20 ne fait pas allusion, serait sujette à caution. Cfr XXIX 1. Le fait est que cette conquête a été interrompue à l'initiative de Domitien et Tacite invoque la jalousie de l'empereur. Cfr XXXIX. On peut citer aussi à ce sujet Hist. I 2, 1, où parmi les malheurs de l'époque, l'auteur mentionne: perdomita Britannia et statim missa ("la Bretagne, qui était passée complètement sous notre pouvoir, fut aussitôt abandonnée"). D'autre part, le rappel même d'Agricola dispense Tacite de faire allusion aux intentions de son beau-père pour la gestion de la Bretagne en l'année 84. Quoi qu'il en soit, la ligne fortifiée, commencée en 122 sous le règne d'Hadrien (uallum Hadriani), s'étendait du Firth of Solway à la Tyne, bien en deçà des limites de la Calédonie. La politique offensive d'Antonin le Pieux permit, dès 142, la construction du uallum Antonii, long de 59 km sur la ligne Clyde-Forth. Endommagé aussi en 155, comme le uallum Hadriani, ce rempart sera définitivement abandonné en 185,tandis que celui d'Hadrien le sera en 383.
Portus Trucculensis (XXXVIII 7). Ce lieu peut être identifié, en raison de la présence de vestiges romains, soit avec Carpow sur le Firth of Tay (cfr XXIX 2), soit avec Cramond sur le Firth of Forth (cfr XXIII 2).
aucune exagération verbale (XXXIX 1). Faut-il y voir une autre preuve du peu d'importance de la dernière campagne d'Agricola (cfr XXIX-XXXVIII) ou un effet de sa réserve naturelle? Cfr VIII 3.
sa récente campagne de Germanie (XXXIX 2). Cette expédition contre les Chattes a valu à Domitien le surnom de Germanicus. Elle est interprétée négativement (et peut-être calomnieusement) par Pline Pan. 16, 3 et Dion Cassius 67, 4, mais positivement par Martial II 2 et Frontin Strat. II 11, 7. Cfr XVII 4.
tant de milliers d'ennemis (XXXIX 2). Cfr XXXVII.
avoir réduit au silence (XXXIX 3). Cfr II.
en s'isolant complètement (XXXIX 4). Probablement dans sa villa des Monts Albains. Cfr XLV 2; Pline, Pan. 48, 3- 5.
encore toujours (XXXIX 4). Agricola se trouvait vraisemblablement encore en Bretagne dans les premiers mois de 84.
par le sénat (XL 1). Le sénat, surtout depuis Vespasien, ne fait plus qu'entériner les décisions de l'empereur.
réservées aux triomphateurs (XL 1). Un véritable triomphe n'est accordé qu'à l'empereur, seul chef des armées. Cfr XXXIII 2. Les généraux vainqueurs, comme Agricola, ont droit à la toge de pourpre bordée d'or (toga picta), la tunique brodée de palmes en or (toga palmeata), la couronne de laurier, le sceptre d'ivoire, la chaise curule, parfois aussi une statue de bronze au forum.
tenir lieu de triomphe (XL 1). Allusion ironique à d'autres faveurs : place d'honneur aux jeux, sacrifices d'action de grâce (supplicationes).
Syrie (XL 1). Cette province comprenait la Syrie proprement dite( Antioche,Damas, Palmyre), la Phénicie (Tyr, Sidon, Beyrouth) et la Palestine (Jérusalem). Sa situation au carrefour de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique, son commerce et ses villes la rendaient particulièrement importante et riche.
Atilius Rufus (XL1). Il fut gouverneur de Pannonie en 80. Cfr C.I.L. III 11.
Beaucoup ont cru (XL 2). Credidere plerique en tête de phrase indique une rumeur mal fondée. Tacite ne se prononce pas sur son interprétation, tout en se contentant de suggérer.
le détroit de l'Océan (XL 2). Le Pas-de-Calais.
son successeur (XL 3). Sans doute Sallustius Lucullus, que, plus tard, Domitien fera mettre à mort. Cfr Suét. Dom. 10.
un baiser rapide (XL 4). Le baiser est une habitude orientale fréquente depuis les Flaviens. L'accueil de Domitien révèle la disgrâce d'Agricola, alors même que celui-ci a exercé un mandat bien plus long que tous ses prédécesseurs. Cfr XXXIII 1. D'autre part, plus tard, Domitien ne retient pas les accusations portées contre lui (cfr XLI 1) et la carrière politique de Tacite ne s'en ressent pas. Cfr Introduction 1 (9e alinéa).
une société qui refusait l'action (XL 5). Cfr III 1.
modeste dans son train de vie (XL 5). Cultu modicus. Cfr XIX 2, XLIV 4. La version que donne Dion Cassius 66, 20, 3 des dernières années d'Agricola est bien différente : ho de Agricolas en te atimiâi to loipon tou biou kai en endeiâi, hate kai meizona ê kata stratêgon katapraxas, ezêse kai telos esphagê di'auta tauta hupo Domitianou, kaiper tas epinikious timas par'autou (ou para Titou ?) labôn. ("Agricola a vécu jusqu'au restant de ses jours dans le mépris et l'indigence pour en avoir outrepassé ce qu'un général peut se permettre et, pour finir, il fut pour cette même raison exécuté sur l'ordre de Domitien, dont (ou de Titus ?) il avait pourtant reçu les insignes du triomphe").
au cours de cette période (XLI 1). Entre son retour de Bretagne et les revers de Domitien en Mésie. Cfr XLI 3.
en son absence (XLI 1). La répétition insiste sur le fait que Domitien agit dans l'ombre. Cfr XL 4.
Tant d'armées avaient été perdues (XLI 3). La Mésie (Moesia) était une province romaine dont la territoire correspondait à la Bulgarie et à la Serbie. Le légat C. Oppius Sabinus y fut défait au cours de l'hiver 85-86 par les Daces, commandés par Décébale. En Dacie (Dacia), terre indépendante au Nord du Danube (Roumanie), soumise ultérieurement en 107 par Trajan, le général Cornelius Fuscus subit une défaite en 86. Germania désigne un territoire indépendant à l'Est du Rhin et au Nord du Danube. Les Marcomans infligèrent une défaite aux Romains en 89 en Bohême. Enfin en Pannonie (Pannonia), province romaine depuis 9, qui englobait les territoires de la Hongrie et d'une partie de la Croatie, la 20e légion Rapax fut massacrée par les Jazyges en 92. En fait, ce dernier événement est postérieur à ceux relatés dans le chapitre suivant. Cfr Suét. Dom. 6; Dion Cassius 67, 6-7.
Vint l'année (XLII 1). En 89 ou 90. Cfr Introduction 1. 8e alinéa.
par tirage au sort (XLII 1). Il avait lieu chaque année entre les deux plus anciens consulaires. Cfr IX 9.
d'Afrique ou d'Asie (XLII 1). Cfr VI 2.La province d'Afrique (Africa) s'étend sur la Tripolitaine, la Tunisie et une partie de l'Algérie. Pour l'Asie, cfr VI 2.
Ciuica (XLII 1). Sous prétexte d'un complot, le proconsul d'Asie C.Vettulenus Ciuica Cerealis fut mis à mort en cours de charge sur l'ordre de Domitien en 88. Cfr Suét. Dom. 10, 4.
l'indemnité (XLII 4). Somme accordée aux magistrats qui refusaient le gouvernement d'une province.
une creuse ostentation d'indépendance (XLII 5).Tacite s'en prend à nouveau aux Stoïciens. Cfr IV, 6; XXIX 1. Il énonce ailleurs (cfr Ann. XIV 12, 4) un jugement similaire sur l'attitude de Paetus Thrasea. Cfr II 1.
La soumission et la réserve (XLII 6). Cfr Introduction 1. 8e alinéa; XLIV 5.
La fin de sa vie (XLIII 1). En 93. Cfr XLIV 1.
Un empoisonnement (XLIII 2). A comparer avec Dion Cassius 66, 20, 3. Cfr XL 5.
son héritier (XLIII 6). Par crainte de voir le testament annulé. Suét. Dom. 9, 4 attribue à Domitien une attitude bien plus libérale. D'autre part, Tacite louera Pétrone de n'avoir agi dans ce sens avec Néron. Cfr Ann. XVI 19, 6.
Le troisième consulat de Caligula (XLIV 1). En 40. Cfr Suét. Cal. 17,1.
Collega et Priscinus (XLIV 1). Sextus Pompeius Collega et Quintus Peducaeus Priscinus étaient consuls en 93.
en rapport avec son rang (XLIV 4). Cfr XL 5.
sans mettre en danger (XLIV 5). Cfr XLIII 6.
dont Trajan est le prince (XLIV 6).La mention de principem Traianum est vraisemblablement un ajout à une nouvelle publication de l'oeuvre, postérieure à la mort de Nerva. Cfr III 1.
des dernières années (XLIV 7). Entre 93 et 96, maintenant que l'influence lénifiante d'Agricola ne se fait plus sentir, Domitien fait régner la terreur et s'appuie sur des délateurs (cfr XLV 2) pour faire accuser ses ennemis de lèse-majesté devant le sénat. Cfr II 3, III 2.
le siège de la curie (XLV 1). On ne sait pas de quel fait précis il s'agit. Ce sont des moyens de pression sur les sénateurs. Cfr XLIV 7. Cfr Pline VIII 14, 2-3; 8-9. Néron avait aussi recouru aux mêmes procédés. Cfr Ann.XVI 27.
femmes du plus haut rang (XLV 1). Parmi elles, Arria, épouse de Paetus Thrasea, leur fille Fannia, épouse d'Heluidius Priscus, Gratilla, épouse d'Arulenus Rusticus. Cfr II 1.
Carus Metius (XLV 2). Délateur, dont les accusations firent condamner Sénécion en 93. Cfr II 1.
la forteresse des Monts Albains (XLV 2). Cfr XXXIX 4; Juv. IV 145; Dion Cassius 67, 1,2 (acropolis).
Messalinus (XLV 2). L. Valerius Catullus Messalinus était un délateur que sa cécité rendait d'autant plus cruel. Cfr Pline IV 22, 5; Juv. IV 113 -122.
Massa Baebius (XLV 2). Délateur, qui fut d'abord, en tant que gouverneur de La Bétique, accusé en 93 par Sénécion et Pline le Jeune de dilapidation des biens publics. Il garda néanmoins de l'influence sur Domitien. Cfr II 1; Hist. IV 50, 3; Pline VII 33.
nos propres mains (XLV 2) Tacite avait quitté Rome en 89 pour exercer la charge de propréteur dans une province et était absent au moment du décès d'Agricola (cfr II 1, XLV 8). Le moment de son retour à Rome est difficile à déterminer. Quoi qu'il en soit, il s'associe à la faiblesse et à la lâcheté des sénateurs. Cfr III 1-2.
Heluidius (XLV 2).Heluidius Praesens, fils d'Heluidius Priscus (cfr II 1) fut condamné à mort pour avoir, dans un écrit comique, ridiculisé le divorce de Domitien. Cfr Pline VII 30,4; IX 13, 1; Suét.Dom. 10, 6.
Mauricius et Rusticus (XLV 2). Iunius Mauricius, frère d'Arulenus Rusticus (cfr II 1) fut banni en 93 par Domitien et rappelé par Nerva. Cfr III 1; Pline III 11, IV 22.
Néron (XLV 3). Cfr VI 4. Ce fut le cas pour la mort de Sénèque. Cfr Ann. XV 61-62.
ce teint rougeaud (XLV 3) Cfr Hist. IV 40,1; Pline Pan. 48, 4; Suét. Dom. 18, 1.
l'impunité (XLV 5). Comme pour contredire les rumeurs d'empoisonnement. Cfr XLIII 2.
quatre ans plus tôt (XLV 8). Cfr XLV 2.
Si un lieu accueille les mânes (XLVI 1). Se plaçant dans une optique éclectique marquée par le stoïcisme, Tacite espère en une survie de l'âme des hommes de bien et sa réflexion s'appuie notamment de Cic. Rep. VI 13 ss (Somnium Scipionis).
dont l'histoire est écrite (XLVI 4). Tacite exprime avec force sa confiance dans les lettres pour assurer la pérennité de la mémoire (cfr I 1,Cic. Pro Archia 6, 14; Hor. O. III 30) et aussi sa satisfaction d'avoir rempli son devoir filial. Cfr III 3.
Agricola : Accueil - Introduction - Traduction - Tableau - Hypertexte louvaniste
Tacite : trad. J. L. Burnouf presque intégrale ("Agricola" compris) chez Philippe Remacle; en cours sur l'Hypertexte louvaniste
[Dernière intervention : 12 janvier 2003]