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Suétone (généralités)
Vie de Tibère (généralités) - (latin 85 K) - (traduction 200 K)
I. Branche patricienne des Claudii
(1) La famille
patricienne des Claudii (car il y en eut aussi une
plébéienne qui ne lui cédait
ni en puissance ni en dignité) est
originaire de Régille, ville des
Sabins. (2) Ce fut sur
l'invitation de Titus Tatius, le collègue de
Romulus, qu'elle vint avec une suite nombreuse de
clients s'établir à Rome,
nouvellement fondée; ou, ce qui est plus
certain, elle fut reçue par le sénat
au nombre des familles patriciennes, environ six
ans après l'expulsion des rois. Elle avait
alors pour chef Atta Clausus. On lui donna des
terres au-delà de l'Anio pour ses clients,
et un lieu de sépulture pour elle au pied du
Capitole. (3) Elle compte
successivement vingt-huit consulats, cinq
dictatures, sept censures, sept triomphes et deux
ovations. (4) Elle était
distinguée par différents
prénoms et surnoms. Mais, d'un commun
accord, elle rejeta celui de Lucius, parce que deux
de ses membres qui l'avaient porté furent
convaincus, l'un de brigandage, l'autre de
meurtre; (5) et, parmi ses
surnoms, elle adopta celui de Néron, qui en
langue sabine signifie brave et
vaillant. (1)
Patricia gens Claudia (fuit enim et alia plebeia,
nec potentia minor nec dignitate) orta est ex
Regillis oppido Sabinorum. (2)
Inde Romam recens conditam cum magna clientium manu
conmigrauit auctore Tito Tatio consorte Romuli,
uel, quod magis constat, Atta Claudio gentis
principe, post reges exactos sexto fere anno; atque
in patricias cooptata agrum insuper trans Anienem
clientibus locumque sibi ad sepulturam sub
Capitolio publice accepit. (3)
Deinceps procedente tempore duodetriginta
consulatus, dictaturas quinque, censuras septem,
triumphos sex, duas ouationes adepta
est. (4)
Cum praenominibus cognominibusque uariis
distingueretur, Luci praenomen consensu repudiauit,
postquam e duobus gentilibus praeditis eo alter
latrocinii, caedis alter conuictus est. (5)
Inter cognomina autem et Neronis assumpsit, quo
significatur lingua Sabina fortis ac
strenuus.
Commentaire
[28 février 2001]