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Suétone(généralités)

Vie de Othon (généralités)- (latin) - (traduction)


  Suétone, Othon, 1

 I. Les ancêtres d'Othon

(1) La famille d'Othon, originaire de Férentium, était ancienne et l'une des premières de l'Étrurie.

(2) Son aïeul, M. Salvius Othon, fils d'un chevalier romain et d'une femme de condition obscure, ou peut-être servile, fut fait sénateur par le crédit de Livie chez laquelle il avait été élevé, et ne dépassa point la préture.

(3) Son père, Lucius Othon, qui joignait à son illustration du côté maternel de grandes et nombreuses alliances, fut tellement chéri de Tibère, et lui ressemblait à un tel point, que l'on crut assez généralement qu'il en était le fils.

(4) Il exerça avec beaucoup de sévérité les magistratures de la ville, le proconsulat d'Afrique et plusieurs commandements extraordinaires.

(5) En Illyrie, il osa même punir de mort des soldats qui, après avoir trempé dans la révolte de Camille contre Claude, s'en étaient repentis, et avaient égorgé leurs chefs comme auteurs de la défection. Othon les fit exécuter devant son pavillon et en sa présence, quoiqu'il sût que, pour ce même fait, Claude les avait promus à des grades supérieurs.

(6) Si cet acte de fermeté accrut sa réputation, il diminua son crédit. Mais il le recouvra bientôt en apprenant à Claude qu'un chevalier romain voulait l'assassiner, et que ses esclaves l'avaient dénoncé à Othon.

(7) Le sénat lui décerna une distinction très rare en ordonnant que sa statue fût dressée sur le mont Palatin. Claude le reçut au nombre des patriciens, et fit de lui le plus magnifique éloge. Il ajouta même: "Tel est le mérite de cet homme, que je ne voudrais pas que mes enfants fussent meilleurs."

(8) L. Othon eut de son épouse Albia Terentia, femme de noble maison, deux fils, Lucius Titianus et Marcus, qui porta le même surnom que son aîné. Il eut aussi une fille qu'il promit en mariage à Drusus, fils de Germamicus, avant qu'elle fût nubile.

(1) Maiores Othonis orti sunt oppidio Ferentio, familia uetere et honorata atque ex principibus Etruriae.

(2) Auus M. Saluius Otho, patre equite R., matre humili incertum an ingenua, per gratiam Liuiae Augustae, in cuius domo creuerat, senator est factus nec praeturae gradum excessit.

(3) Pater L. Otho, materno genere praeclaro multarumque et magnarum propinquitatum, tam carus tamque non absimilis facie Tiberio principi fuit, ut plerique procreatum ex eo crederent.

(4) Vrbanos honores, proconsulatum Africae et extraordinaria imperia seuerissime administrauit.

(5) Ausus etiam est in Illyrico milites quosdam, quod motu Camilli ex paenitentia praepositos suos quasi defectionis aduersus Claudium auctores occiderant, capite punire et quidem ante principia se coram, quamuis ob id ipsum promotos in ampliorem gradum a Claudio sciret.

(6) Quo facto sicut gloriam auxit, ita gratiam minuit; quam tamen mature reciperauit detecta equitis R. fraude, quem prodentibus seruis necem Claudio parere compererat.

(7) Namque et senatus honore rarissimo, statua in Palatio posita, prosecutus est eum et Claudius adlectum inter patricios, conlaudans amplissimis uerbis, hoc quoque adiecit: "Vir, quo meliores liberos habere ne opto quidem".

(8) Ex Albia Terentia splendida femina duos filios tulit, L. Titianum et minorem M. cognominem sibi; tulit et filiam, quam uixdum nubilem Druso Germanici filio despondit.


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[14 mars2001]

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