Jean d'Outremeuse, Myreur des histors, II, p. 160b-188aN

Édition : A. Borgnet (1869) ‒ Présentation nouvelle, traduction et notes de A.-M. Boxus et de J. Poucet (2021)

[BCS] [FEC] [Accueil JOM] [Fichiers JOM] [Pages JOM] [Table des Matières JOM]

[Fichier très peu élaboré - à revoir complètement]


CLOVIS APRÈS SON BAPTÊME - SES FILS

[Myreur, II, p. 160b-188a]

Ans 461-493 de l'Incarnation

NOTES DE LECTURE


Les dates données par JOM sont exactes pour le pape, mais pour Clovis, JOM avance de presque un demi-siècle

Le pape est Hilaire (461-468 d’après Larousse)

 

Ce fichier qui couvre les années 461 à 493 de l'Incarnation et correspond aux p. II, 160-181 du Myreur, contient trois sections :

* A. Ans 461-464 (Myreur, II, p. 160-163) :  Varia - Suite des conquêtes de Clovis - Alaric - Aquitaine - Auvergne - Poitiers

* B. Ans 464-468 (Myreur, II, p. 164-166) : Clovis (suite) : Guerre entre Hongrois et Saxons - Clovis et Byzance - Clovis et saint Martin - Clovis marie sa fille à Alaric II - mort de Clovis [Plan et texte]

* C. Ans 468-486 (Myreur, II, p. 166-174) : Les fils de Clovis : Partage du royaume et poursuite de son expansion - Problèmes de succession chez les Burgondes - La Bourgogne est  rattachée au royaume franc - Mort de Clodomir - Nombreux varia  [Plan et texte]

* D. Ans 486-493 (Myreur, II, p. 174-181) : Les fils de Clovis (suite) : Rôle de Clotilde - Sa mort - Guerres des Francs contre les Saxons - Clotaire reste le seul roi des Francs - Chramn, fils bâtard de Clotaire  [Plan et texte]

 


 

A. CLOVIS (SUITE): 

VARIA - SUITE DES CONQUÊTES DE CLOVIS - ALARIC -  AQUITAINE, AUVERGNE - POITIERS (461-464)

 

II, p. 162 : La Vienne - le cerf blanc : [La Vienne, Vigenna en latin, selon Aimoin et les chroniques de Saint-Denis : note Bo]   (Datation 462 ? cfr p. 160, dernière date ‘susdite’)

 

II, p. 162: Vaux de Glandines et Olyne : Bo dit ignorer où le chroniqueur a puisé ces renseignements. « Vaux de Glandines est sans doute une corruption du Campus Vogladensis (Voglades ou Vouglé) de Grégoire de Tours (I, XXXVII, p. 131-132, trad. Latouche). Quant à Olyne, ce mot doit indiquer l’Orne, en latin Olina et Olna ; mais ce fleuve est dans la Normandie, fort éloigné du champ de bataille. » Le nom de Vouillé, comme tel, n'apparaît dans le texte de Jean. Mais Vouglé est présent dans l'index de Bormans.

 

Vouillé : En 507 de notre ère, Alaric II est vaincu à Vouillé par Clovis. C’est la fin des Wisigoths en Aquitaine (Robert). Sur la bataille de Vouillé, avec des détails précis, cfr Rouche, Clovis, p. 307-309. Jean d'Outremeuse donne comme date 463. En ce qui concerne le règne de Clovis, il est en retard de près d’un demi-siècle.

 

II, p. 163:

Alaric I (Larousse) : "(Perice, delta du Danube, 370 - Cosenza 410) - Roi wisigoth (396-410). Bien que nommé magister militiae pour l'Illyricum par l'empereur Théodose, il ravagea la Thrace, la Grèce, puis l'Italie, et pilla Rome (410). Il songeait à dévaster la Sicile et l'Afrique, qaund il mourut au bord du Busento ; ses soldats l'enterrèrent dans le lit du fleuve, dont ils avaient provisoirement détourné le cours."

 

Alaric II (Larousse) : (Mort en 507), 8e roi wisigoth, succéda à son père Euric (484). Il promulgua un recueil de lois appelé le Bréviaire d'Alaric (506). Il fut vaincu et tué par Clovis à Vouillé." (507)

 

Alaric et Amalaric  [Alaric II fut roi des Wisigoths de 484 à 507. Son fils (H)Amalaric lui succéda de 526 à 531, d’après la généalogie de Rouche, p. 574 - Arien fanatique - Il épouse Clotilde, fille de Clovis (II, p. 166) qui est catholique et qu'il rendra malheureuse, ce qui amènera l'intervention de ses frères (II, p. 173) - Il est battu par Childebert, fils de Clovis et donc frère de sa femme (II, p. 173) - Pour JOM (II, p. 173), il est tué par Guiscar de Soissons - Selon Imago mundi, Childebert marcha rapidement sur Narbonne, livra sous les murs de la ville une sanglante bataille au cours de laquelle Amalaric, d'après Grégoire de Tours, fut tué d'un coup de lance. Vérifier les données sur sa mort, cfr Grégoire de Tours, p. 132, p. 142, p. 151.

 

Amalaric (Larousse) : "roi des Wisigoths d'Espagne et de Septimanie (507-531), fils d'Alaric II. Marié à Clotilde, fille de Clovis, il voulut imposer à celle-ci la foi arienne. Cotilde demanda secours à son frère Childebert,et Alamaric fut vaincu à Narbonne et tué à Barcelone."

 

Quid de l'Alaric, qui intervient dans l'histoire de saint Servais, revenant de Rome (II, p. 92-93) ? En fait, à la différence de Jocundus et de Gilles, Jean ne fait pas intervenir les Huns d'Attila, mais les Goths d'Alaric, pour des raisons (apparemment) de cohérence interne. De toute manière, l'essentiel n'est pas la nationalité des barbares, mais la capture du saint, les miracles et sa libération. Il est donc de chercher à savoir s'il s'agit d'Alaric I (roi wisigoth de 396 à 410) ou d'Alaric II (roi wisigoth de 484 à 507). Le topos prime sur la chronologie. De toute façon, saint Servais devait être mort avant l'accession au trpone wisigoth d'Alaric I.
 

 

II, p. 163 : prise d' Angoulème : [Grégoire de Tours, I, XXXVII, p. 132, trad. Latouche]

 


 

B. CLOVIS (SUITE)

 

 GUERRE ENTRE HONGROIS ET SAXONS - CLOVIS ET BYZANCE - CLOVIS ET SAINT MARTIN - CLOVIS MARIE SA FILLE À ALARIC II - MORT DE CLOVIS  (464-468)

 

II, p. 163 : Les Hongrois ont défait les Saxons] Cette même année (464) éclata une guerre importante entre Saxons et Hongrois. La bataille eut lieu en août ; les Saxons furent vaincus et leur roi fut tué. Il portait le nom d’Aridas [hapax dans Myreur] et c’était un homme très violent.

 

II, p. 164: ordonnance pontificale : [Il semble qu’il s’agisse cette fois d’une mesure prise par Hilaire : cfr Martin, p. 419, l. 15, toutefois beaucoup moins détaillé qu’ici. Par contre, chez Gilbert, p. 126, l. 45-47a, court et très différent : Hic constituit, ut nullus clericus investituras a layco recipiat].

 

II, p. 164 : Zénon, Anastase, Léon :

Zénon, empereur de Constantinople (474-491 de notre ère) - Son successeur, Anastase Ier le Silenciaire, empereur de Constantinople (491-518 de notre ère), d'après  Splendeur de Byzance, coll. Nat. Geog., p. 43-45. - Cfr par exemple Grégoire de Tours, II, XXXVIII, p. 132-133, trad. Latouche, et aussi Myreur, II, p. 174 pour un rappel de cet événement. - Aucun lien de parenté entre Léon et Anastase : Bo, mais  à vérifier] [Zénon meurt en 491 de notre ère et est remplacé la même année par Anastase, qui règnera jusqu’en 518 de notre ère)

 

Clovis (Wikipédia) Reconnaissance par les Romains
En 508, après sa victoire sur les Wisigoths, Clovis reçoit de l'empereur d'Orient Anastase Ier le consulat honoraire (n. 59) avec les ornements consulaires (n.60), ce qui lui permet de célébrer à Tours un triomphe à la mode antique. Cela marque la continuation des bonnes relations avec l'Empire romain dont Constantinople est la seule capitale, Odoacre ayant renvoyé les insignes impériaux d'Occident après la déposition de Romulus Augustule en 476.

 

II, p. 165 : le cheval de saint Martin :

[Bo : « une tradition qui se trouve dans plusieurs chroniqueurs de la période mérovingienne. Mais où exactement ? Bo cite : Tunc cum laetitia rex ait : uere beatus Martinus bonus est in auxilio, sed carus in negotio. » Liber historiae Francorum, 17, p. 271. Il est précisé plus haut, p. 268, qu’il offre des cadeaux au saint « avec son cheval le plus rapide, qu’il aimait beaucoup » (cum equo suo velocissimo, quod amabat plurimum). (Monumenta Germaniae Historica, Scriptorum rerum merovingicarum, vol. 2, Hanovre, B. Krusch, 1888, p. 215-328)]

Sou d'or = denier d'or = Unité monétaire valant le vingtième de la livre d'or

 

Simplice : 47e pape (de 468-483)

 

II, p. 165: pape Hilaire - bains et monastère  [tiré de Martin, p. 419, l. 15-16, pour l’église, les bains et le monastère. Mais le même passage (l. 15) fait aussi mention de l’ordonnance suivante : Hic constituit, ut nullus pontifex successorem sibi constitueret. Qu’en fait exactement JOM ?]

 

[II, p. 166] "n’avait pas encore de renommée (trad. Bo), et on ne savait pas parler de lui. Nous transcrivons toutefois ici ce que dit Martin.[je ne comprends pas très bien l’argumentation]

 

[II, p. 166] Pape Simplice : [Le Liber Pontificalis, p. 112, éd. Mommsen, écrit Simplicius, natione Tiburtinus, ex patre Castino (ou Castorio), et pour le pape Hilaire, p. 107 : Hilarus, natione Sardus, ex patre Crispiano (ou Crispino), ce qui ne laisse pas apparaître un rapport de parenté entre les deux papes.]

 

[II, p. 166] Mariage de la fille de Clovis : À Lutèce : Bo précise que « le mariage de la jeune Clotilde avec Amalarich n’eut lieu qu’après la mort de Clovis »

 

[II, p. 166] Mort de Clovis : [Dans l’histoire, Clovis mourut en 511 ! Chez Jean d'Outremeuse en 468 !]

 


 

Dernières conquêtes de Clovis, non mentionnées chez JOM. Cfr site www.histoire-france.net, où ces conquêtes sont présentées sous le titre "La réunification des tribus"

 

La réunification des tribus franques (G.T., II, 40-42, p. 133-137)

"Après la victoire de Vouillé, Clovis reçut à Tours le signe de la protection bienveillante de l'Empire Romain d'Orient qui lui donna le titre de consul et d'auguste. Cette investiture l'élevait comme souverain légitime, aussi s'employa-t-il à réunifier le royaume franc qui est encore morcelé par l'existence de petits territoires régis par des rois. Clovis commença à s'attaquer à Chararic et Ragnacaire ses deux alliés Saliens contre Syagrius, il fit raser la tête au premier (la chevelure était le symbole du pouvoir royal, ainsi les soldats avaient la nuque rasée), puis il les exécuta. Les Saliens unifiés, il restait les Francs Ripuaires à soumettre. Clovis mit en œuvre une machination démoniaque, en incitant le prince des Ripuaires [Clodéric] à assassiner son père Sigebert le roi. Par la suite, le jeune prince fut tué alors qu'il amenait les trésors de son royaume à ClovisClovis sût alors convaincre la population ripuaire de le choisir comme roi. Cette attitude barbaresque déconcerta l'entourage du roi des Francs."

Les honneurs de l'empereur d'Orient

Note de R. Latouche, t. I, p. 133, n. 88 : "Cette cérémonie a fait couler beaucoup d'encre. Nous pensons avec F. Lot, Naissance de la France, p. 36, qu'il s'agit d'une de ces distinctions purement honorifiques dont les princes barbares étaient friands".

Ragnachaire et les autres... dans le Liber Historiae Francorum, 18, p. 63

* Note de l'édition Lebecq, p. 63, n. 117. Nouveau démarquage des Histoires de Grégoire de Tours (II, 42, éd. Krusch-Levison, p. 92-93). On notera avec intérêt que, là où G.T., à la fin de son évocation du règne de Clovis, relate avec force détails la mise à mort successive de tous ses rivaux royaux - le roi des Francs rhénans Sigebert et son fils [Childeric], puis Chararich et son fils, enfin Ragnachaire, roi de Cambrai, et ses frères  - et là où Frédégaire se contente de récapituler tous ces assassinats sans autre commentaire (Chronique, III, 25, 26 et 27, éd. Krusch, p. 103), l'auteur du Liber ne retient que la mort de Ragnachaire et de ses frères [Richarius = Riquier et Rignomer]. Est-ce parce qu'ils sont les seuls qui soient présentés explicitement comme les parents de Clovis ? Ou parce que leur pouvoir est principalement ancré au Nord ?"

* Ne pas perdre de vue que chez G.T., il fait également état d'autres assassinats sans mention de noms : "Puis quand il eut tué beaucoup d'autres rois et de proches parents de qui il se méfiait, etc..."

* JOM ne dit absolument rien de ces meurtres. Souci de présenter une image très positive de Clovis ?????

* Titre de Rouche, Clovis, p. 325-328 : "Clovis massacre sa parentèle" avec tentative d'interprétation.

* Aimoin aussi ne parle que de Ragnachaire, comme l'auteur du Liber. Les Grandes chroniques de France sont plus explicites. Cfr I, 23 : meurtre du roi Kararique et de son fils ; cf I, 24 : meurtre de Ranacaire duc de Cambrai et de son frère.

 

 

 


 

* C. LES FILS DE CLOVIS

 

PARTAGE DU ROYAUME ET POURSUITE DE SON EXPANSION - PROBLÈMES DE SUCCESSION CHEZ LES BURGONDES - LA BOURGOGNE EST RATTACHÉE AU ROYAUME FRANC - MORT DE CLODOMIR - NOMBREUX VARIA (468-486) 

 

 

Rouche, p. 578 : les 4 fils de Clovis et de Clotilde sont Ingomer (mort en bas âge), Clodomir, Childebert Ier et Clotaire mais, avant son mariage avec Clotilde, il avait eu un fils avec une concubine (inconnue) que le roi répudia : Théodoric (appelé aussi Thierry Ier). Ce Théodoric (et non Clodomir) était donc l’aîné

 

Les rois thuringiens dans l’histoire : « Bisin II, mort avant 511, partagea son royaume entre ses fils, Berthier (Bertacharius], Baderic et Herminafred (cfr Rouche, Généalogie V, p. 577) » Trace de cela probablement dans la n. 1, p. 168 de Bo : « Hermanfroid eut un autre frère, nommé Berthar, dont il s’était déjà traîtreusement défait ». Nous adoptons les graphies proposées par Rouche.

 

 

Qu'en est-il de la confusion entre Thuringe et Tongres, constatée ailleurs ? Dans la suite (II, p. 170), Julien, roi de Danemark, voudra lui reprendre Thuringe, « car il l’avait promis à son fils, Clochelais » (réf.). Mais Théodoric interviendra militairement et tuera Julien et Clochelais.

 

 

* Sur la question de la différence – prise en compte ou non – entre Thuringi et Tungri, cfr aussi plus haut (II, p. 144) la question du Dispargum des chroniqueurs francs.

* Hermanfroi et Badris : il s’agit vraisemblablement de Herminafred et de Baderic, deux des trois fils de Bisin II (dans la généalogie des rois Thuringiens de Rouche), le troisième étant Bertacharius chez Rouche (probablement le Berthar des n. 1 et 3, p. 168 de Bo). Quid alors de la Radegunda de Jean d’Outremeuse, frère ou cousine d’Herminafred ? Bo est formel (p. 168, n. 3) : « ni sœur ni cousine, mais nièce, puisqu’elle était la fille de son frère Berthar, dont il s’était déjà traîtreusement défait ». C’est apparemment la place que lui donne Rouche dans sa généalogie : Il enregistre une Racimunda, sœur des trois frères Bertacharius, Baderic et Herminafred, qui a deux maris successifs, le second étant un Ardoin, un roi lombard, et une Radegonde, fille de Bertacharius. Tout cela n’est pas simple.

 

II, p. 168: VIENNE et SAINT MAMERT :

 

* tremblement de terre, destruction par la foudre du palais royal et Rogations, en 469 de l'Incarnation

* Saint Mamert est le premier des trois saints de glace, suivi de saint Pancrace et de saint Servais. Et comme il est question de phénomènes météorologiques et de protection des champs, on n'oubliera pas le rôle important que joue en ce domaine la clé de saint Servais, promenée à travers les champs, pour leur éviter d'être dévastés par les tempêtes. Cfr II, p. 96-99.

* Note de Bo : [pour Mamert, JOM qui antidate tous les faits du règne de Clovis, donne ici sa véritable date au désastre qui frappa Vienne ; cfr Dom Bouquet, vol. III, p. 13, note].

*Sur les rogations instituées par saint Mamert, évêque de Vienne, cfr assez long développement de Grégoire de Tours, II, 34 (p. 127-128 Latouche). Cfr aussi de saint Avit, autre évêque de Tours, les Homilia in rogationibus (De homiliarum libro, ed. Peiper, M.G.H., A.A., t. VI, pars posterior, 1883, p. 108-112)

* Voir Google cfr <évêque mamert vienne rogations> Création en 470. Voir aussi Légende dorée, chapitre 66 "Litanie majeure et litanie mineure, p. 375ss (A. Boureau; cfr aussi p. 1232ss). Cfr Ph. Walter, La mythologie chrétienne : fêtes, rites et mythes du Moyen Age, Paris, Imago, 4e éd., 2015, p. 228 p.], plusieurs pages sur les rogations et saint Mamert et la Légende dorée et la Litanie mineure (pages non paginées, mais accesibles sur Google Books (<eveque mamert Vienne rogations>)

 

 

II, p. 169: Concile d'Orléans, premier Concile réuni en France : curieuse information si l'on en juge par l'article Wikipédia: "Le concile d'Orléans de 511 ou premier concile d'Orléans est le premier des six conciles nationaux réunis aux VIᵉ et VIIᵉ siècles dans la ville du Royaume franc : Aurelianum, actuellement Orléans. Le concile est réuni en juillet 511, sur convocation et en la présence de Clovis Iᵉʳ. Wikipédia" 511 sous Clovis, ici 470 sous Clotaire.

 

 

II, p. 169: Geneviève : : [Bo : cfr Chroniques de Saint-Denis, III, p. 193 ; graphie Genevier, plus haut, p. 165 et plus bas, p. 177]

 

 

[Rouche, p. 578 : Childebert (511-558) et Clotaire (511-561) (les dates diffèrent de celles de JOM, qui patauge un peu dans sa narration du combat entre Francs et Burgondes)]

[Gondebaud, roi des Burgondes, meurt en 516 de notre ère. Avec son épouse catholique, Clotilde, il a deux enfants légitimes :  Sigismond, roi des Burgondes de 516 à 523 de notre ère, et Gudomar III, roi des Burgondes de 524 à 534 de notre ère (dates de Wikipédia ; différentes de celles de Rouche, Généalogie, p. 575). Bo note que « leur prétendu frère, Arnadin/Alardin, n’est pas connu dans l’histoire. » Rouche n’en parle pas non plus.

 

II, p. 170: "La Bourgogne est rattachée au royaume de France - Childebert remet son royaume à Clotaire (470-472)  " Larousse: Childebert Ier (mort en 558) Roi franc de Paris (511-558), fils de Clovis et de Clotilde. Il obtint en partage, à la mort de son père, le pays situé entre la Seine et la Loire. Après avoir tenté de faire assassiner son frère Clotaire, il s'allia cependant avec lui pour lutter contre Amalric II, et il conquit avec lui le royaume des Burgondes. À sa mort, Clotaire s'empara de son royaume".

 

Wikipédia : Childebert Ier : "Childebert meurt le , à moins de 60 ans, jour choisi pour la dédicace solennelle de la basilique Saint-Vincent et Sainte-Croix, appelée ensuite Saint-Germain-des-Prés, qu'il avait fondée en 543 pour glorifier les reliques de saint Vincent. On n'ajourne pas la cérémonie, qui est en même temps, fait unique, celle des funérailles du roi. L'évêque Germain officiait au maître-autel entouré de six autres évêques et la dépouille de Childebert est inhumée dans le caveau qui l'attendait et qu'il avait lui-même désigné. Mort sans descendance, son royaume revient à Clotaire qui, seul roi restant, réunifie le royaume de Clovis Ier."

 

 

 

 

II, p. 170: Julien Danemark

[cfr plus haut, II, p. 157 : Julien, prisonnier de Clovis, lui avait donné son pays, mais c’était le Danemark. Ici il s’agit de la Lotharingie, qu Julien aurait promis à son fils, Clochelais, et qui était en possession de Théodoric, le fils de Clovis. Comment faire le lien ? Clochelais n'est cité nulle part ailleurs dans le Myreur. Cette cession de la Thuringe semble sans rapport avec le récit de JOM. Cfr la fin de l'article de W. Matthews, Martinus Polonus and some Later Chroniclers, p. 275-288, dans Medieval Literature and Civilization. Studies in Memory of G.N. Garmonsway. Edited by D.A. PEARSALL and R.A. WALDRON, Londres, 1969, LLN FL-51 X1 GAR]

[Cfr plus haut, II, p. 167-168, le récit des tensions pour la possession du royaume de Thuringe/Tongres – une seule entité dans l’esprit de JOM – dont Théodoric I avait tiré profit pour s’en emparer et l’ajouter à son propre royaume]

[Hector semble un nom courant pour les rois de Danemark]

 

II, p. 170: Zénon   [Problème de transmission dynastique : cfr Zosso, p. 399-403]

En cette année [473], le 7 février, l’empereur de Rome, Léon [Ier, empereur d’Orient, en 457-474 de notre ère], mourut ; ensuite fut couronné son fils Zénon [empereur d’Orient, de 474-491 de notre ère], qui régna pendant dix ans, deux mois et douze jours.

 

 

II, p. 171 : histoire de Merlin :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Merlin

évoqué par Martin d'Opava, sous le pape Simplicius (p. 419 éd.). Martin doit être la source de JOM. Il est également question à propos de Simplicius de l'affaire des 5 régions et des 7 prêtres (II, p. 170)

II, p. 172: également [II, p. 172] [Status papales] Item, l'an IIIIc IIIIxx et I, ordinat ly pape que nus clers ne presiste vestures ne altres benefis, à lays personnes ou les seculeirs patron.  Martin d'Opava écrit plus correctement : Et constituit, ut nullus clericus investituras a layco recipiat. JOM ne semble pas avoir compris.

DR. FÉOD. [En lien avec investiture] "Droit à payer au seigneur lors de la prise de possession d'un bien"

 

 

 

II, p. 171: [Wacho dans Aimoin et Paul Diacre, Wacon dans les Chroniques de Saint-Denis : not Bo ; Waccho pour Rouche, p. 527, renvoyant à H.F., III, 20] [cfr II, p. 172]

 

II, p. 171-172: [« Le chroniqueur fait allusion à une première expédition de Théodebert [ou Thibert], petit-fils de Clovis, en Italie en 540, non contre les Langobards, mais pour empêcher la restauration de la domination impériale en Italie. Buccelin, le chef qu’il laissa après son départ, livra à Narses (le patris de Rome) en 554 une grande bataille dans la Campanie, bataille qu’il perdit, et où il périt avec la plus grande partie de ses soldats » Note Bo, p. 171, n. 5] -- Thibert Ier, né vers 500, mort en 548. Comme son père Thierry, il règne sur les parties orientales de l'ancien royaume de Clovis. Sa capitale est Reims. c'est l'un des plus prestigieux des rois mérovingiens (Wikipédia) -- Selon JOM, II, p. 177-178, ce Théodebert participera, aux côtés de son père, à une bataille contre les Saxons. Il tuera le Saxon Mandagloire, mais sera tué à son tour par les Saxons. Il sera enseveli à Metz.

 

II, p. 172: Arche ou Dinant [« C’est, en effet, au dire de nos plus anciens annalistes, le nom que portait autrefois Dinant (cfr notamment I, p. 450, p. 526, + index Bormans) – Quant à cette généalogie de Quirillus, c’est toujours de la légende » Bo p. 172, n. 1]

 

II, p. 172: Wacho [« Wacho dans Paul Diacre comme dans Aimoin (cfr Dom Bouquet, II, 634). Wacho est un des prédécesseurs d’Alboin, et vécut par conséquent à une époque antérieure à l’établissement des Langobards en Italie » Bo, p. 172, n. 2]

 

[« Nous avons dit que Jean d’Outremeuse a postdaté d’un demi-siècle environ les faits du règne de Clovis, à la mort duquel il assigne la date de 467 (468 ?, d'après II, p. 166) au lieu de 511. Il en résulte que, trouvant l’incendie d’Angers à la date de 481, il l’attribue non à Childéric, père de Clovis, mais à Clotaire Ier, l’un de ses fils. Voir dans Dom Bouquet (III, 336) un extrait de la chronique de Sigebert de Gembloux sous cette année 481. On y voit aussi qu’en lieu de Pel il faut lire Paul » (Bo p. 172, n. 3]

 

II, p. 172-173: Pape Félix 

[« JOM admet comme légitime le pape Félix qui fut l’adversaire de Libérius, puisqu’il assigne le n° 3 à celui dont il vient de s’occuper » (Bo, p. 172, n. 4)]

[Faciol : ex regione Fasciolae (Liber pontificalis, je suppose, car on a  Mommsen, p. 114 Felix III Felix, natione Romanus, ex patre Felice presbitero, de titulo Fasciolae. Référence curieuse à Orose, dont l’index CUF ne donne ni Felix ni Fasciola. En fait JOM, pour cette série de papes, utilise régulièrement Martin d'Opava. Il a pu croire qu'Orose était la source  de Martin d'Opava. ! Et ce dernier, Martin, en ce qui concerne les données chronologiques, écrit textuellement : Felix III. nacione Romanus ex patre Felice presbitero de regione Fasciole sedit annis 8, mensibus 11, diebus 17, et cessavit episcopatus diebus 5.

Pour la consécration des églises par l'évêque du lieu : JOM utilise aussi Martin : Hic constituit ecclesias ab episcopo esse consecrandas, mais la traduction est-elle exacte ?

 

 

II, p. 173: Amalaric [Amaralic a été tué en 531 de notre ère et non en 483, comme le dit JOM, qui continue à rester d’un demi-siècle environ en arrière : Bo]

 

II, p. 174 Félix : [Le Liber Pontificalis (p. 114, éd. Mommsen), à propos de Félix III, envisage la condamnation d’un certain Petrus Alexandrinus, sans précisions sur les hérésies condamnées, mais on est à l’époque des querelles sur le monophysisme].

Cfr Martin, p. 419, s.v° Felix pour la basilica sancti Agapiti iuxta basilicam sancti Laurencii martiris. Cfr aussi Martin pour la condamnation de Pierre d'Alexandrie.

 

Et le pape Simplice ? Wikipédia

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Simplice_(pape)

 


 

 

LES VANDALES (cfr aussi notes de II, 138-160)

 

Jean d'Outremeuse avait déjà traité des Vandales [ou Huns] dans le Tome II. Ils tirent leur nom de celui de leur roi Wandalus (II, p. 53) ; ils se retirent en Russie (II, p. 63) ; ils menacent Rome ; ils avaient ravagé l'Afrique, puis la Lombardie ; ils assiègent Rome (II, p. 131-132) ; avec leur roi Genséric, ils ravagent l'Afrique, sont à l'origine de la mort de saint Augustin mais sont battus par les Perses (II, p. 138) ; ils persécutent lourdement les chrétiens en Afrique (II, p. 174 et II, p. 179). D'après Index Bormans.

Hinéric (II, p. 174) et Genséric (II, p. 138) ne sont cités nommément qu'une fois dans le Myreur.

Dans la suite du Tome II, les Vandales sont battus par Artus et les chevaliers de la Table ronde (II, p. 214), ainsi que par Pâris en Afrique (II, p. 226-227) ; ils attirent les évêques et leur coupent la langue ; miracle (II, p. 228) ; ils retournent en Syrie ; battus par les Romains (II, p. 244). Voir Genséric, Hunnerich. D'après Index Bormans.

Sur Hunéric, fils aîné de Genséric, roi des Vandales, cfr Grégoire de Tours, II, 3, p. 83-84, trad. Latouche - Rouche, Clovis, p. 234 (« roi de 477 à 484 de notre ère) et p. 302-303 : en 483, 466 évêques déportés dans le désert du sud tunisien et internés dans des baraquements au sud de Gafsa ; quatre-vingt-huit périrent ; les survivants furent rappelés en 487 - Rôle important d’Eugène, évêque de Carthage] [voir aussi Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hunéric] - Cfr Victor de Vita, MGH, AA, t. III, p. 63-71 (Rouche, p. 302).

Hunéric, ancien otage à Rome, était, comme Genséric, de confession arienne. Son règne est principalement mémorable pour sa persécution des membres de l'Église orthodoxe dans ses possessions.

 

 

Rouche, Clovis, p. 302, en donne une illustration : "Eugène, évêque de Carthage, avait été élu à ce siège en 480-481 (sous Hunéric donc), après vingt-quatre ans de vacance. En 483, sommé par le roi Hunéric d'abjurer, il avait été déporté dans le Sud tunisien pour avoir rédigé un Liber fidei (Livre de la foi). ils furent ainsi 466 évêques à prendre à pied le chemin du désert. Ils furent internés dans des baraquements au sud de Gafsa. 88 périrent (Victor de Vita, MGH, AA, t. III, p. 63-71). Les survivants furent rappelés en 487 [sous Gunthamund, successeur de Hunéric et roi de 484 à 496]. Eugène avait été expulsé vers la Gaule et mis en résidence surveillée dans la ville d'Albi où il mourut le 6 septembre 505. Considéré comme martyr des ariens, il fut rapidement honoré d'un culte assidu auprès de son tombeau où fleurissaient les miracles. Tous les Aquitains furent au coruant de ces récits, car Grégoire de Tours nous en a conservé de longs passages concernant la persécution vandale et la lettre d'Eugène à son peuple : "Pour garder la foi catholique" (De custodienda fide catholica, Histoire des Francs, II, 3, p. 78-85 trad. Latouche)."

 

[II, p. 174] [Les Vandales - Grande persécution contre les chrétiens] En l’an 484 commença à régner, dans certaines parties de l’Afrique, une sorte de gens appelés Vandales. Ils avaient un roi du nom d’Hunéric. Ces Vandales dévastèrent beaucoup de terres et de beaux pays en Afrique. En particulier, ils s’attaquèrent à la Sainte-Église et aux chrétiens, provoquant d’horribles dégâts.

[Beaucoup d’évêques furent envoyés en exil] En 485, au mois de mai, le roi des Vandales réunit en Afrique un concile de quatre cent quarante-quatre évêques, pour établir une paix solide avec eux. C’est ce qu’il leur avait fait savoir ; mais, quand ils furent tous ensemble, il les envoya très durement en exil. La sainte Église se trouva et resta fort clairsemée, et le service divin fut vilainement empêché (cfr aussi II, p. 179).

 

[II, p. 179] [Pluie de sang] En l’an 492, les 14, 15 et 16 mars, il ne cessa pas de pleuvoir du sang, en si grande abondance que dans les grands cours d’eau coulait du sang. Cela se passa en terre d’Afrique, où la sainte Église était fort malmenée par les Vandales (cfr II, p. 174).

 

 

 


 

 

FRANCS CONTRE LES SAXONS et les OSTERINS/AUTRICHIENS

 

* II, p. 177-178:  Les Francs de Théodoric et de Théodebert (Metz) entrent en guerre contre les Saxons du roi Ysconart (Ystonars, Istonart, Istonars, Constonat, Constonart ?, graphies très variées dans G.L., pour lui comme pour son fils; Ydomas), que viennent assister les Osterins du roi Godonas - récit très détaillé dans la Geste de Liege, vers 6085-6495 (si je ne me trompe pas. C'est plus de 400 vers pour un combat expédié en quelques paragraphes (p. 177-178) dans Ly Myreur). Pure invention- "haute fantaisie" (cfr infra)

Des guerriers nommément cités: "Théodebert tua Mandagloire [II, p. 178] le Saxon (cfr Mandaglore, G.L., 6254), qui était très valeureux ; Ferrand (cfr G.L., 6226), le duc d’Ardenne, y trouva la mort ainsi que Hadelin de Savoie (cfr G.L., 6277) ; le roi Théodoric en fut très irrité et tua le roi Godonas, etc."

[Mort de Théodoric et de Théodebert : « toujours de la haute fantaisie. Par une exception assez rare chez les Mérovingiens, Thierry et son fils Théodebert moururent de mort naturelle » Bo]

 

* Cfr la Geste de Liège [Ferrand, duc d’Ardenne] Il y eut là un grand nombre de morts et de blessés. Théodebert tua Mandagloire [II, p. 178] le Saxon (cfr Mandaglore, G.L., 6254), qui était très valeureux ; Ferrand (cfr G.L., 6226), le duc d’Ardenne, y trouva la mort ainsi que Hadelin de Savoie (cfr G.L., 6277) ; le roi Théodoric en fut très irrité, etc?

 

* Datation précise 489 et 490 des deux côtés (G.L., et Myreur)

 

* Intervention dans G.L., de Gobert de Vaucouleurs (6404 - 6109 - etc... - graphies différentes ici aussi : Gobers, Gobiert, Gobert, Gobiers -- rapport avec Maastricht) qui vient secourir Metz

 

 

 

 [Les saints de l’époque] À cette époque jouissaient d’une grande autorité saint Victor, saint Carilef, saint Aviens, abbé de Chartres (ou saint Avit, abbé de Mici ?), saint Grégoire de Langres, saint Benoît, saint Germain, saint Brandas d’Écosse, saint Malo (?) de Bretagne, saint Léonard (?) [II, p. 179] de Corbie, le poète Arator, le philosophe Boèce, saint Romain (abbé de Sainte-Claude ?), le grammairien Priscien (de Césarée ?) et Théophile (Theophanes Byzantinus ? Theophilactus Simocatta?) [voir toutes les notes de Bo ad locum]

 

II, p. 179: ordonnance de Félix: [texte de l’ordonnance différent dans le Liber pontificalis, éd. Mommsen, s. v° Felix]

 

II, p. 179: Pape Gélase [évêque de Carthage : pour le Liber pontificalis, p. 116, éd. Mommsen : simplement Gelasius, natione Afer, ex patre Valerio, sans plus]

 

Clotaire Ier, dit le Vieux ( + vers 498 - fin 561), un des fils de Clovis et de Clotilde

 * épouse Radegonde de Poitiers 

 * quatre enfants : Chilpéric IerCaribert IerSigebert IerGontran

 

 

Chramn : C’est le Crannes des Chroniques de Saint-Denys, le Chramnus des Chroniques latines. Jean d'Outremeuse l'a présenté plus haut (II, p. 170) : « en l’an 475 de l'Incarnation, le roi de France, Clotaire nomma duc d’Aquitaine, Chramn/Crannes, un de ses fils, un bâtard, qui était un excellent chevalier ». Personnage peu recommandable dont parle beaucoup Grégoire de Tours (I, p. 181, 182, 188, 189, 193-204 ; II, p. 323, trad. Latouche). Il fera la guerre à son père qui ordonnera son exécution par le feu avec femme et enfants. Récit chez Grégoire de Tours, IV, fin du ch. XX, « un événement, note l’écrivain, qui a certainement ému les contemporains, car Marius d’Avenches, généralement très concis, le raconte avec force détails (Chronique, M.G.H., A.A., t. XI, ed. Mommsen, p. 237) » - Notes de Bo à utiliser - faire intervenir la Chronique de Marius d’Avenches et les autres textes - relever quelques différence - Chramn avait épousé la fille de Wiliachaire [Willacharius], qui se nommait Chalda (Liber historiae Francorum, ch. 28, éd. Krusch, p. 286) et non pas la fille du duc Chonober de Bretagne, comme l’affirme JOM. - Au lieu d’un duc Chonober, Grégoire de Tours parle d’un Cononer, comte de Bretons (p. 202, trad. Latouche), etc., etc. CONOMOR pour Wikipédia

On apprend ici que ce personnage, ambitieux et arrogant, va demander à Clotaire plus de terres, en l'espèce le Brabant, qui deviendrait possession de son « fils aîné Paris, âge de onze ans et excellent jouteur ». Je ne saisis pas avec précision le détail de ses intentions (ne lui attribuer ailleurs aucune terre), mais le chroniqueur indique clairement que Chramn entend bien succéder à son grand père Clotaire, comme roi des Francs. Devant le refus catégorique de Clotaire, Chramn qui avait déjà plus haut menacé son père va maintenant lui faire la guerre.

Avec Paris, personnage fabuleux, on va entrer dans les légendes de la Table ronde. Le roi Arthur est déjà apparu plus haut (cfr II, p. 165 et I, p. 127 et 403.

Plus loin, en II, p. 207, ce Paris évoquera son père sous le nom de Cramynus. Chramn est mentionné dans la Chronique de Marius d'Avenches (voir par exemple Remacle).

Y a-t-il un rapport avec le personnage que les historiens modernes appellent Gondovald (cfr Wikipédia) ?

Suite de l'histoire au fichier suivant (II, p. 182)

 

II, p. 180 : Clotarde : [Clotarde est aussi le nom de la mère d’Alaric (II, p. 152), personnage inventé, je suppose]

II, p. 180: [Le roi Clotaire battit les Bretons et fit brûler son fils]  duc Conoborus (note Bo) CONOMOR "Il le fit, dit Grégoire de Tours, enfermer, avec sa femme et ses deux filles, dans une cabane à laquelle on mit ensuite le feu. Nos lecteurs qui voudront avoir des détails historiques sur cette guerre impie, n'ont qu'à lire le 20e chapitre du livre IV de l'historien franc" (Note de Bo ad locum, p. 180, n. 2)

 

II, p. 181: ly roy Tristans de Lonnois : "Ce royaume de Lonnois, où Tristan était né, faisait partie du pays de Cornouailles." (Léonois pour Larousse)

 

Sur Arthur chez Jean d'Outremeuse: cfr TRACHSLER Richard (collectif), Clôtures du cycle arthurien : étude et textes, Génève, Droz,  1996, 570 p. Long texte intitulé: "Conter d'Arthur" à la fin du Moyen Âge, où il est longuement question de Jean d'Outremeuse (p. 262ss), mais surtout du traitement de la matière anglaise. Quelques remarques pourtant portent sur le début. A voir: FL-07 Y675 215

 

II, p. 181: "La formulation de Jean est plutôt embrouillée, mais il veut dire simplement que des récits détaillés ne sont pas à leur place dans une chronique universelle comme la sienne. (C'est le sens de la note n. 5 de Bo. Il dit aussi dans la note qui suit: "Il en est de même de l'histoire de France et des autres pays, qu'on trouve plus détaillée dans chacun de ces pays que dans une chronique générale".

 

II, p. 182: épée de Tristan : " "Courtain ou Courte était le nom de l'épée du chevalier Ogier le Danois. Son nom est une transcription en français du norrois Kyrr/Kyrrt, "tranquille". Son nom français vient du fait qu'on crut qu'elle avait été brisée, et donc raccourcie, Ogier le Danois n'ayant pas souhaité la reforger. Elle est restée comme telle, depuis lors, selon une recomposition franco-française de la légende" (P. Le Gentil, Ogier le danois, héros épique, dans Romania, t. 310, 1957,  p. 199-233], p. 211. [ire en ligne via Persée <https://www.persee.fr/doc/roma_0035-8029_1957_num_78_310_3081>]

Wikipédia, "Liste des épées légendaires" : "Courtain ou Courte, épée d'Ogier le Danois, héros de la Chanson d'Ogier de Raimbert de Paris. Forgée par Munificans. Elle apparait aussi dans le Morgante maggiore, où elle est nommée Cortan ou Cortana1.

Uther Pendragon — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Uther_Pendragon

Uther Pendragon (gallois : Uthyr Bendragon, Pen Draig également qui signifie « tête de dragon » ou « chef de guerriers » en gallois) est dans la littérature galloise — en particulier l’Histoire des rois de Bretagne (Historia regum Britanniae) — et la légende arthurienne, un roi de Bretagne en lutte contre les Saxons, et le père du roi Arthur.(Wikipédia)

 

Godolas roi en Irlande: pas d'élément

 

II, p. 185, les épouses et la descendance de Gontran d'Orléans : "[Le roi Gontran d’Orléans] Cette même année, le roi Gontran d’Orléans se maria et prit pour épouse Jonadas, une femme de basse lignée, fille d’un simple écuyer. Elle n’eut jamais d’enfant, et (le roi) mourut sans héritiers. Après lui, sa terre passa au jeune Childebert, le fils du roi Sigebert d’Austrasie. [Sur les femmes de Gontran, cfr Bo, p. 15, n. 1] [Différence entre JOM et Grégoire, IV, 25, p. 206-207 Latouche]. Selon Bo, p. 185: "Gontran ne fut pas tout à fait aussi mauvais que ses deux frères, Caribert et Chilpéric. Il eut cependant une concubine Venerande, et deux femmes légitimes, Marcatrude et Austrechilde (Austrigilde, surnommée Bobilla pour GT, trad.Latouche)".

 

II, p. 186-187, à propos des précisions sur les origines de Frédégonde, note de Bo : "Je ne sais trop où JOM a pris ces renseignements. Thierry, dans ses Récits des temps mérovingiens, se borne à dire que Frédégonde était d'origine franque et au service de la reine Audovère, femme de Chilpéric, et dans la Nouvelle biographie générale de Didot, on lit : "Sa naissance est très-obscure; on croit qu'elle vit le jour dans un village et que ses parents étaient de pauvres paysans"

 


[Texte précédent II, p. 138-160] [Notes de lecture de II, p. 160-188]  [Texte suivant II, p. 181-188]