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Suétone (généralités)
Vie de Tibère (généralités) - (latin 85 K) - (traduction 200 K)
XII. Son séjour forcé dans cette île. Ses terreurs et sa lâcheté 
(1) Il demeura donc
                  à Rhodes malgré lui, et obtint
                  à peine, par le crédit de sa
                  mère, qu'Auguste, pour couvrir cet affront,
                  lui donnât à Rhodes la qualité
                  de son lieutenant. (2) Depuis ce moment,
                  il vécut non seulement en homme
                  privé, mais en homme suspect et craintif, se
                  cachant dans l'intérieur de l'île, se
                  dérobant aux hommages de ceux que leur
                  direction y faisait aborder, et dont il recevait
                  jusqu'alors de fréquentes visites; car tous
                  ceux qui étaient investis d'un commandement
                  ou d'une magistrature, ne manquaient pas de
                  s'arrêter à Rhodes. (3) Il lui survint
                  encore de plus grands sujets d'inquiétude.
                  Il s'était transporté à Samos
                  pour y voir Gaius, son beau-fils, qui commandait en
                  Orient. Il s'aperçut que les insinuations de
                  M. Lollius, compagnon et gouverneur du jeune
                  prince, l'avaient tourné contre
                  lui. (4) On le
                  soupçonna aussi d'avoir donné des
                  instructions équivoques à des
                  centurions de sa création qui revenaient de
                  congé pour gagner leur camp, et d'avoir
                  tenté de sonder leurs dispositions sur un
                  changement prochain. (5) Informé de
                  ces reproches par Auguste, il ne cessa de demander
                  qu'on lui donnât un surveillant, de quelque
                  ordre qu'il fût, qui épierait ses
                  actions et ses paroles. (1)
                  Remansit igitur Rhodi contra uoluntatem, uix per
                  matrem consecutus, ut ad uelandam ignominiam quasi
                  legatus Augusto abesset. (2)
                  Enimuero tunc non priuatum modo, sed etiam obnoxium
                  et trepidum egit mediterraneis agris abditus
                  uitansque praeternauigantium officia, quibus
                  frequentabatur assidue, nemine cum imperio aut
                  magistratu tendente quoquam quin deuerteret
                  Rhodum. (3)
                  Et accesserunt maioris sollicitudinis causae.
                  Namque priuignum Gaium Orienti praepositum, cum
                  uisendi gratia traiecisset Samum, alieniorem sibi
                  sensit ex criminationibus M. Lolli comitis et
                  rectoris eius. (4)
                  Venit etiam in suspicionem per quosdam beneficii
                  sui centuriones a commeatu castra repetentis
                  mandata ad complures dedisse ambigua et quae
                  temptare singulorum animos ad nouas res
                  uiderentur. (5)
                  De qua suspicione certior ab Augusto factus non
                  cessauit efflagitare aliquem cuiuslibet ordinis
                  custodem factis atque dictis suis.
   
 
       
   
         
       
      
          
      
            
         
      
                
         
                   
               
                   
            
         
       
   
       
         
       
      
         
       
   
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[28 février 2001]