Bibliotheca Classica Selecta - Traductions françaises : Sur la BCS - Ailleurs sur la Toile
Métamorphoses d'Ovide : Avant-Propos - Notices - Hypertexte louvaniste - Iconographie ovidienne - Page précédente - Page suivante
|
OVIDE - MÉTAMORPHOSESLivre VIIITraduction nouvelle annotéeparAnne-Marie Boxus et Jacques Poucet (2007)
|
Plan
Légendes crétoises autour de Minos (I) : Scylla, Nisus et Minos (8, 1-151)
- Transition (7, 1-5)
- Scylla s'éprend de Minos, l'ennemi de sa patrie (8, 6-80)
- La trahison de Scylla, inacceptable pour Minos (8, 81-144)
- Double métamorphose de Nisus et de Scylla (8, 145-151)
Légendes crétoises autour de Minos (II) : Le Minotaure et Dédale (8, 152-259)
- Évocation succincte de légendes très célèbres : Minotaure, labyrinthe, Ariane (8, 152-182)
- Dédale et Icare (8, 183-235)
- Métamorphose de Perdix (8, 236-259)
Légendes étoliennes : autour de Méléagre (8, 260-546)
- De Crète en Grèce continentale (8, 260-272)
- Le sanglier de Calydon mobilise une bande de chasseurs autour de Méléagre (8, 273-328)
- Les débuts de la chasse (8, 329-390)
- La mise à mort du sanglier et des fils de Thestius par Méléagre (8, 391-444)
- Althée décide de venger la mort de ses frères (8, 445-514)
- La fin de l'histoire de Méléagre et la métamorphose des Méléagrides (8, 515-546)
Récits chez Achéloüs (I) : Les Échinades ― Philémon et Baucis (8, 547-724)
- Transition : Thésée fait une halte chez Achéloüs (8, 547-570)
- L'impiété punie : métamorphose des îles Échinades - Périmélé (8, 571-610)
- Un couple modèle de fidélité et de piété : Philémon et Baucis (8, 611-678)
- Bonté et piété récompensées : métamorphose de Philémon et Baucis (8, 679-724)
Récits chez Achéloüs (II) : autour d'Érysichthon et M(n)estra (8, 725-884)
- L'impiété d'Érysichthon (8, 725-776)
- Le châtiment d'Érysichthon : la Faim (8, 777-842)
- Érysichthon, sa fille M(n)estra et la fin lamentable de l'impie (8, 843-878)
Résumé
Légendes crétoises autour de Minos (I) : Scylla, Nisus et Minos (8, 1-151)
Transition (8, 1-5)
Céphale retourne à Athènes avec les forces accordées par Éaque.
Scylla s'éprend de Minos, l'ennemi de sa patrie (8, 6-80)
Minos assiège Mégare où règne Nisus, père de Scylla. Un cheveu pourpre planté dans sa chevelure garantit à Nisus et la vie et son trône. Durant un siège qui se prolonge sans victoire décisive, la jeune Scylla, du haut des murailles, assiste aux combats et s'éprend de Minos, le chef des assaillants. (8, 5-37)
Dans un monologue intérieur, Scylla livre le cheminement de sa pensée : en proie à un amour irrépressible, elle se dit prête à tout pour plaire à Minos, sans aller pourtant jusqu'à la trahison. Peu à peu cependant, développant des arguments plus ou moins discutables, elle justifie sa décision de livrer sa patrie à Minos, vainqueur assuré d'une guerre juste, car elle est sûre ainsi de conquérir son amour. Finalement, consciente de disposer d'un moyen infaillible pour aboutir à ses fins, elle décide d'arracher à la tête de son père le cheveu de pourpre qui lui sert de « talisman ». (8, 38-80)
La trahison de Scylla, inacceptable pour Minos (8, 81-144)
Scylla, sa décision prise, pénètre dans la chambre de son père endormi, coupe le cheveu fatidique, et, traversant les rangs ennemis, va le porter à Minos et s'offre à lui, lui livrant ainsi la vie de son père. Minos, horrifié, repousse la traîtresse et la maudit, souhaitant qu'elle soit bannie par les dieux et les hommes, et il refuse de l'emmener en Crète. Puis, imposant aux vaincus des conditions équitables, il se prépare à retourner en Crète. (8, 81-103)
Scylla abandonnée commence par supplier Minos, puis, gagnée par la colère, elle l'accable de reproches et d'invectives, trouvant son geste mal récompensé. Elle accepterait d'être punie de mort par son père qu'elle a trahi, mais ne peut admettre l'insensibilité et l'ingratitude de Minos, qu'elle tente encore d'apitoyer, avant de lui lancer une volée d'imprécations. Puis, quand elle le voit s'éloigner, elle se jette à l'eau et s'agrippe à son navire. (8, 104-144)
Double métamorphose de Nisus et de Scylla (8, 145-151)
Nisus, métamorphosé en aigle des mers (orfraie), chercha à déchirer Scylla qui lâcha prise et qui fut elle aussi métamorphosée en aigrette (ou Ciris).
Légendes crétoises autour de Minos (II) : Le Minotaure et Dédale (8, 152-259)
Évocation succincte de légendes très célèbres : Minotaure, labyrinthe, Ariane (8, 152-182)
Rentré en Crète, le roi Minos fait enfermer dans un labyrinthe construit par Dédale le Minotaure, monstre hybride né de l'adultère infamant de la reine Pasiphaé et d'un taureau. (8, 152-169)
Le Minotaure, qui tous les neuf ans dévorait des jeunes Athéniens formant le tribut dû par Athènes à Minos, fut enfin mis à mort par Thésée, qui put sortir du labyrinthe grâce au fil d'Ariane, la fille de Minos : éprise de Thésée, elle lui avait donné un fil à dévider à l'aller et à enrouler au retour. Thésée, qui avait promis à Ariane de l'emmener avec lui, l'abandonna sur le rivage de l'île de Dia. C'est là que le dieu Liber la recueillit et la consola, perpétuant son souvenir en transformant en une constellation sa couronne princière. (8, 170-182)
Dédale et Icare (8, 183-235)
Dédale, que Minos retient prisonnier en Crète, est désireux de regagner Athènes et décide de quitter l'île en empruntant la voie des airs. Son génie d'artisan lui permet, en s'inspirant du vol des oiseaux, de fabriquer avec des plumes, du lin et de la cire, deux paires d'ailes, destinées à permettre son évasion et celle de son fils Icare. (8, 182-202)
Une fois réglés les préparatifs matériels, Dédale initie Icare à l'art de voler et, non sans appréhension, il fait à son fils d'ultimes recommandations de prudence, lui disant de suivre son père et une route médiane (le juste milieu). Tous deux prennent leur envol et les « terriens » qui les voient voler les prennent pour des dieux. (8, 203-220a)
Une fois au-dessus de la mer Égée, Icare grisé oublie les conseils paternels. Le soleil dont il s'était trop rapproché ayant fait fondre la cire de ses ailes, il tomba dans la mer, qui fut ainsi appelée « Icarienne ». Dédale, cherchant son fils qui avait cessé de le suivre, découvre des plumes à la surface de l'eau. En l'honneur de son fils, il dresse un tombeau dans l'île d'Icaria. (8, 220b-235)
Métamorphose de Perdix (8, 236-259)
Au cours des funérailles d'Icare, une perdrix, dont le chant contraste avec la douleur de Dédale, constitue pour lui un reproche vivant. En effet, à Athènes, Dédale s'était chargé, à la demande de sa soeur, de la formation de son neveu Perdix, un élève particulièrement doué. Comme Perdix avait inventé tout seul la scie et le compas, Dédale, jaloux, précipita son élève du haut de l'Acropole et prétendit que sa disparition était due à une chute accidentelle. Athéna, protectrice des génies, recueillit le jeune homme et le transforma en un oiseau, appelé « perdrix ». (8, 236-259)
Légendes étoliennes : autour de Méléagre (8, 260-546)
De Crète en Grèce continentale (8, 260-272)
Dédale trouve refuge chez le roi Cocalos, en Sicile, tandis qu'Athènes bénit les dieux de l'avoir délivrée de son tribut à Minos, grâce à la vaillance de Thésée. Ce héros, célébré désormais dans toute la Grèce comme un recours dans tous les dangers, a été sollicité par les habitants de Calydon, pour participer à la chasse contre un sanglier dévastant la contrée.
Le sanglier de Calydon mobilise une bande de chasseurs autour de Méléagre (8, 273-328)
Oenée, roi de Calydon, avait mécontenté Diane en négligeant de lui offrir comme aux autres divinités les prémices de ses récoltes. En représailles, la déesse avait envoyé dans les champs d'Oenée un animal féroce, sanglier énorme qui semait la terreur, dévastant récoltes et troupeaux sur son passage. (8, 273-297)
Tandis que la population s'est terrée derrière les remparts de la cité, une troupe de jeunes héros grecs, avides de gloire, se groupe autour de Méléagre pour terrasser la bête : parmi eux, se trouvent notamment Castor et Pollux, Jason, Thésée et Pirithoüs, les fils de Thestius, et bien d'autres encore plus ou moins connus. (8, 298-316)
La plus singulière personne de cette bande est sûrement Atalante. Ovide ne la nomme pas ; venue de Tégée, en Arcadie, avec son allure androgyne et sa simple tenue de chasseresse, elle éveille d'emblée chez Méléagre un intérêt passionné, qu'il prend soin de taire cependant, absorbé qu'il est par une tâche plus pressante. (8, 297-328)
Les débuts de la chasse (8, 329-390)
La bête débusquée de la vallée où elle s'était cachée se déchaîne face à ses assaillants et met en fuite la meute des chiens. (8, 329-344)
Tour à tour, les chasseurs cherchent à l'atteindre : Échion, puis Jason ratent leur cible, et le trait de Mopsos, rendu inoffensif par Diane, ne fait qu'accentuer la fureur de l'animal, qui renverse deux chasseurs et en tue un troisième ; Nestor réussit à lui échapper et le fils d'Eurytus est transpercé d'un coup de défense, tandis que Castor et Pollux voient s'échapper devant eux le sanglier ; Télamon qui le poursuit heurte une souche et est secouru par Pélée. Par contre la jeune Atalante fait mouche, faisant même saigner l'animal ; Méléagre, admiratif, promet de lui décerner le prix de la vaillance, provoquant ainsi le dépit des participants masculins, plus excités que jamais à montrer leur supériorité. (8, 345-390)
La mise à mort du sanglier et des fils de Thestius par Méléagre (8, 391-444)
En vain, d'autres héros affrontent le monstre : l'Arcadien Ancée gonflé d'orgueil et d'assurance périt, affreusement déchiré ; Thésée, qui veut protéger son compagnon Pirithoüs, lance un trait, lui aussi sans succès, de même que Jason qui abat involontairement un autre chasseur. Méléagre a la main plus heureuse et, après avoir fiché une pique dans le dos de l'animal, il achève la bête d'un coup d'épieu dans l'épaule, tel un matador dans l'arène. (8, 391-419)
Au milieu de la liesse générale, Méléagre offre en hommage à Atalante ravie la peau et la hure du sanglier, mécontentant ainsi les participants à la chasse. Les Thestiades, qui s'opposent violemment à cet hommage, sont immédiatement mis à mort par leur neveu Méléagre. (8, 420-444)
Althée décide de venger la mort de ses frères (8, 445-514)
Althée, qui fêtait l'exploit de son fils Méléagre, ne songe plus qu'à le punir quand elle apprend le meurtre de ses propres frères. Elle se souvint alors de la souche de bois, qu'elle avait sauvegardée et dont dépendait la vie de Méléagre. Les Parques en effet avaient annoncé, lors de sa naissance, qu'elles accordaient à l'enfant la même durée de vie qu'à ce morceau de bois. (8, 445-459)
Se sentant tenue de venger ce meurtre et partagée entre son amour pour ses frères et son amour maternel, elle fait préparer un feu, dans lequel elle hésite longtemps à faire disparaître la souche fatidique. (8, 460-474)
Finalement, la soeur en elle l'emporte : bien consciente de commettre une abomination, elle décide non sans déchirement de sacrifier la vie de son fils en invoquant les déesses de la vengeance, sûre ainsi d'accomplir un devoir sacré à l'égard de ceux de son sang. Désespérée, elle jette le tison dans le feu, maudissant sa famille et désirant rejoindre ses frères dans la mort. (8, 475-514)
La fin de l'histoire de Méléagre et la métamorphose des Méléagrides (8, 515-546)
Loin du foyer mais parallèlement à la bûche qui se consume, Méléagre, sans rien y comprendre et appelant vainement tous les siens à l'aide, sent sa vie se consumer, puis il disparaît. Cette mort plonge tous les habitants de la ville de Calydon dans le deuil, et, en particulier son père Oenée qui maudit sa propre vie, et sa mère Althée qui se suicide. (8, 515-532)
Les soeurs de Méléagre en particulier semblent inconsolables et honorent les cendres de leur frère de marques de tendresse jusqu'au moment où Diane apitoyée, s'estimant enfin vengée de la négligence d'Oenée par la disparition presque complète de sa maison, les métamorphose en oiseaux. (8, 533-546)
Récits chez Achéloüs (I) : Les Échinades ― Philémon et Baucis (8, 547-724)
Transition : Thésée fait une halte chez Achéloüs (8, 547-570)
Une fois la contrée de Calydon débarrassée du sanglier, Thésée prit le chemin d'Athènes, mais, non loin de Calydon, Achéloüs, dieu du fleuve, à ce moment-là déchaîné, l'invita à faire halte chez lui, en attendant la décrue. Ravi d'accueillir un hôte prestigieux, le dieu-fleuve introduit Thésée et ses compagnons dans ses appartements, humides mais luxueusement décorés, pour un banquet à la romaine.
L'impiété punie : métamorphose des îles Échinades - Périmélé (8, 571-610)
Au cours du banquet, Achéloüs raconte à Thésée l'histoire des îles qu'ils aperçoivent devant eux. Cinq Naïades, offrant un sacrifice aux divinités champêtres avaient négligé de l'honorer, lui Achéloüs, et par vengeance il se mua en torrent dévastateur et précipita dans la mer les nymphes et la terre qui les portait, les métamorphosant ainsi en cinq îles, appelées Échinades. (8, 571-589)
En appendice, il raconte aussi la métamorphose de Périmélé, une autre île, isolée des autres Échinades. Achéloüs avait privé de sa virginité la jeune Périmélé, dont il s'était épris. Apprenant le déshonneur de sa fille, Hippodamas précipita la malheureuse du haut d'un rocher, pour la perdre, mais Achéloüs la recueillit et obtint de Neptune, devant qui il reconnut sa propre faute, que sa bien-aimée soit métamorphosée en une île qui puisse désormais servir de havre pour les marins. (8, 590-610)
Un couple modèle de fidélité et de piété : Philémon et Baucis (8, 611-678)
Le récit d'Achéloüs suscite l'incrédulité de Pirithoüs concernant le pouvoir des dieux à provoquer des métamorphoses. Lélex prétend prouver le contraire par un récit. (8, 611-619)
Il dit avoir vu personnellement en Phrygie un lieu où s'élevaient un chêne et un tilleul entourés d'un muret, près d'un lac. Un jour, Jupiter et Mercure, vêtus comme de simples mortels et passant par là, avaient demandé l'hospitalité aux habitants, qui tous les avaient rabroués. Seuls Philémon et Baucis, deux vieux très unis, qui supportaient dignement et sans récrimination leur modeste existence, se montrèrent envers leurs hôtes inconnus particulièrement hospitaliers et généreux, leur offrant une profusion de mets rustiques tirés de leurs réserves. (8, 620-678)
Bonté et piété récompensées : métamorphose de Philémon et Baucis (8, 679-724)
Voyant se renouveler sans cesse le vin qu'ils servaient, les vieux pressentent le caractère divin de leurs hôtes et, confus à l'idée de les avoir reçus trop chichement, ils s'apprêtent à leur sacrifier leur unique oie, quand les dieux alors se présentent sous leur vrai jour. Ils annoncent qu'un châtiment frappera leurs voisins impies, recommandent aux vieillards de quitter leur demeure et de les accompagner jusqu'au sommet de la montagne. Ce que, en dépit de leur grand âge, ils s'empressent de faire docilement. (8, 679-694)
Du sommet, ils aperçoivent leur contrée complètement submergée, à l'exception de leur propre cabane, transformée en un temple luxueux. Jupiter leur proposant alors d'émettre un voeu, ils demandent simplement à devenir les prêtres et gardiens de ce temple, et surtout de mourir ensemble, pour rester unis dans la mort comme ils le furent dans la vie. (8, 695-710)
Ainsi, prêtres du temple, ils firent aux pèlerins les honneurs des lieux, jusqu'au jour de leur métamorphose en deux arbres voisins, devenus objets de vénération. Tel fut le récit de Lélex. (8, 711-724)
Récits chez Achéloüs (II) : autour d'Érysichthon et Mnestra (8, 725-884)
L'impiété d'Érysichthon (8, 725-776)
Après l'évocation par Lélex du couple idyllique de Philémon et Baucis, Thésée se dit très curieux de connaître les prodiges accomplis par les dieux. Alors Achéloüs, en guise d'introduction à la suite de ses récits en matière de métamorphose, évoque Protée, l'être aux multiples formes. (8, 725-737)
Cette simple évocation de Protée l'amène à raconter l'histoire d'Érysichthon et de sa fille, qui elle aussi possède le pouvoir de se métamorphoser. Un jour, Érysichthon, connu pour son impiété, avait gravement outragé Cérès et saccagé à coups de hache une forêt qui lui était consacrée, bien décidé qu'il était à abattre un chêne séculaire cher à la déesse. Érysichthon élimina d'abord un des assistants, qui s'opposait à ce sacrilège, et finit par abattre le chêne. La Dryade qui était présente dans l'arbre annonça alors en mourant qu'un châtiment terrible menaçait le coupable. (8, 738-776)
Le châtiment d'Érysichthon : la Faim (8, 777-842)
À la demande des soeurs de la malheureuse Dryade, Cérès imagine d'infliger comme châtiment à Érysichthon le supplice de la faim. Sur ordre de la déesse, qui lui prête son char et ses dragons, une Oréade part pour la lointaine Scythie où réside la déesse Faim, à qui elle doit transmettre l'ordre de Cérès : affamer Érysichthon et l'empêcher d'assouvir sa fringale. La nymphe découvre la Faim, être effrayant et repoussant, dans une région aride, au-delà du Caucase. De loin elle lui fait part de sa mission, puis s'en retourne en Thessalie. (8, 777-813)
La Faim, miraculeusement transportée en Thessalie, a tôt fait d'inoculer à Érysichthon un irrépressible besoin de manger. La faim tourmente aussitôt le coupable encore endormi. La fringale impossible à satisfaire qu'il ressent à son réveil prend une allure véritablement épique. (8, 814-842)
Érysichthon, sa fille M(n)estra et la fin lamentable de l'impie (8, 843-878)
Ayant épuisé toutes ses richesses pour acheter de quoi manger, Érysichthon finit par vendre comme esclave sa propre fille, Mnestra. Refusant cette condition avilissante, Mnestra invoque Neptune, redevable à son égard pour lui avoir enlevé sa virginité, et lui demande son aide. Neptune la transforma à son insu en pêcheur et ainsi lui permit d'échapper à son propriétaire. Quand elle fut débarrassée de son poursuivant, elle retrouva sa forme première. (8, 843-870)
Son père, tirant parti du don de sa fille, la vendit à diverses reprises, pour se procurer de la nourriture. Grâce à diverses métamorphoses, elle échappait chaque fois à ses maîtres. Puis quand cette ressource aussi fut épuisée, Érysichthon finit par se nourrir de ses propres membres. (8, 871-878)
Conclusion (8, 879-883)
Achéloüs termine brusquement son récit en signalant sa propre aptitude à se métamorphoser, annonçant ainsi le début du livre 9. (8, 879-883)
Métamorphoses d'Ovide : Avant-Propos - Notices - Hypertexte louvaniste - Iconographie ovidienne - Page précédente - Page suivante