Bibliotheca Classica Selecta - Traductions françaises : Sur la BCS - Ailleurs sur la Toile
Métamorphoses d'Ovide : Avant-Propos - Notices - Hypertexte louvaniste - Iconographie ovidienne - Page précédente - Page suivante
|
OVIDE - MÉTAMORPHOSESLivre VIITraduction nouvelle annotéeparAnne-Marie Boxus et Jacques Poucet (2006)
|
Plan
Autour de Médée (I) : En Colchide (7, 1-158)
- Transition (7, 1-6)
- Médée lutte contre sa passion pour Jason (7, 7-73)
- Jason demande et obtient l'aide de Médée, en lui promettant le mariage (7, 74-99)
- Les trois épreuves de Jason (métamorphoses magiques) et la conquête de la Toison d'or (7, 100-158)
Autour de Médée (II) : Rajeunissements magiques à Iolcos (7, 159-349)
Médée, à la demande de Jason, invoque les puissances protectrices des magiciens pour rajeunir Éson (7, 159-219)
La magicienne Médée prépare le rajeunisssement d'Éson (7, 220-274)
La magicienne Médée opère la métamorphose du vieil Éson (et celle des nourrices de Liber) (7, 275-296)
Médée promet de rajeunir Pélias, mais machine sa mort, pour venger Jason (7, 297-349)
Fin de l'histoire de Médée - Entrée en scène de Thésée (7, 350-452)
Médée fuit à Corinthe, puis à Athènes où elle épouse Égée, avant de disparaître définitivement, suite à l'arrivée de Thésée (7, 350-403)
Fête à Athènes en l'honneur de Thésée (7, 425-452)
Autour d'Égine et des Myrmidons (7, 453-660)
Minos cherche des alliances contre Athènes (7, 453-489)
Céphale, envoyé d'Athènes, demande et obtient l'aide d'Éaque, le roi des Éginates, contre l'impérialiste Minos (7, 490-522)
Début du récit d'Éaque : la peste d'Égine (7, 523-613)
Suite du récit d'Éaque : la métamorphose des Myrmidons (7, 614-660)
Céphale et Procris (7, 661-865)
Introduction au récit de Céphale : son extraordinaire javelot (7, 661-689)
Début du récit de Céphale : Céphale perd Procris à cause d'Aurore (7, 690-746)
Suite du récit : Réconciliation des époux - Métamorphoses du chien Lélaps et du renard de Teumesse (7, 747-793)
Fin du récit de Céphale : la mort de Procris - Conclusion (7, 794-865)
Résumé
Autour de Médée (I) : En Colchide (7, 1-158)
Transition (7, 1-6)
Jason et ses compagnons, partis de Pagasa en Thessalie sur le navire Argo, avaient abouti en Colchide après diverses péripéties.
Médée lutte contre sa passion pour Jason (7, 7-73)
Tandis que les Argonautes se voient imposer des épreuves apparemment irréalisables pour obtenir la Toison d'or, Médée éprouve une passion brûlante pour Jason, en dépit de la raison qui la pousse à lutter contre ses sentiments. (7, 7-11)
Un long soliloque nous révèle les réflexions de Médée : son amour grandissant et irrésistible se heurtant à la volonté de son père, sa crainte pour Jason exposé au danger, sa compassion et son désir de l'aider, sa jalousie vis-à-vis d'une rivale possible, son rêve d'être épousée, son aspiration à connaître une civilisation plus raffinée, son appréhension des dangers de la traversée, sa confiance en l'être qu'elle aime. À diverses reprises, Médée semble suivre la voix de la raison, et choisit l'honneur et la fidélité patriotique plutôt que sa passion. (7, 11-73)
Jason demande et obtient l'aide de Médée, en lui promettant le mariage (7, 74-99)
Mais il suffit que Médée voie paraître Jason pour que la flamme de l'amour l'embrase de plus belle. (7, 74-88).
Et quand Jason, pour obtenir son aide, lui promet de partager sa couche, Médée accepte en insistant bien sur l'engagement qu'il prend. Après un serment solennel de Jason, Médée lui apporte les herbes magiques avec leur mode d'emploi, qui permettront au héros de triompher des épreuves imposées. (7, 89-99)
Les trois épreuves de Jason et la conquête de la Toison d'or (7, 100-158)
Le lecteur est convié ensuite à une sorte de spectacle : en présence d'une assistance nombreuse et du roi de Colchide en tenue d'apparat, des taureaux crachant le feu font face à un Jason qui reste serein, fort des sortilèges de Médée ; sans mal il dompte les monstres et, à la surprise générale, contraint ces taureaux redoutables, métamorphosés en paisibles animaux domestiques, à labourer la plaine voisine. (7, 100-119)
Après ce premier succès, Jason doit semer dans la terre fraîchement labourée les dents d'un dragon. Bientôt, ces dents enfouies dans la terre se métamorphosent en guerriers armés, prêts à s'en prendre à Jason, tout cela à la grande consternation de ses compagnons et aussi de Médée qui, secrètement, renforce ses artifices magiques. En lançant un bloc de pierre parmi les combattants, Jason détourne le combat de sa personne, et les guerriers s'entretuent. (7, 120-143)
Médée, qui pudiquement dissimulait sa joie, intervient encore lors de l'ultime épreuve imposée à Jason. À l'aide d'une herbe et d'une formule magique engendrant oubli et sommeil, elle endort le monstrueux dragon, gardien de la Toison. Jason s'empare du trophée, fuit aussitôt la Colchide, emmenant avec lui la Toison d'or et Médée, et se retrouve à Iolcos. (7, 144-158)
Autour de Médée (II) : Rajeunissements magiques à Iolcos (7, 159-349)
Médée, à la demande de Jason, invoque les puissances protectrices des magiciens pour rajeunir Éson (7, 159-219)
À Iolcos où l'on célèbre le retour des Argonautes, Jason, regrettant de voir son père empêché par l'âge de participer à l'allégresse générale, demande à son épouse Médée de rajeunir Éson, offrant en échange des années de sa propre vie. Médée accepte de tenter l'opération, stimulée peut-être par la piété filiale de Jason, si différente de la sienne. (7, 159-178)
Trois nuits plus tard, à la pleine lune, Médée part seule, respectant les prescriptions d'usage en matière de magie, et invoque les puissances de la Nuit, favorables aux magiciens. Elle énumère d'abord les divers pouvoirs qu'elle leur doit et qui ont permis notamment à Jason de surmonter les épreuves imposées ; puis, confiante en son art, elle leur demande le pouvoir de rajeunir Éson, quand un char tiré par des dragons se présente devant elle. (7, 179-219)
La magicienne Médée prépare le rajeunisssement d'Éson (7, 220-274)
Avec son char miraculeusement tombé du ciel, Médée parcourt la Thessalie durant huit jours, pour y cueillir sur les montagnes et le long des rivières les plantes nécessaires au rajeunissement d'Éson. (7, 220-237)
Munie des fruits de sa cueillette, elle rentre à Iolcos et, seule à l'extérieur de la demeure, elle dresse deux autels en l'honneur d'Hécate et de Iuventa, à qui elle immole un animal de toison noire, dont elle verse le sang dans deux trous creusés par ses soins ; puis, après des libations et des incantations magiques, elle invoque diverses divinités, dont Pluton et Proserpine, leur demandant de ne pas retirer la vie d'Éson. (7, 238-250)
Le vieil Éson est ensuite sorti de la demeure, et Médée l'étend sur une couche d'herbes, puis l'endort profondément. Elle fait s'écarter tous les témoins, tandis que, respectant des rites précis comme pour une cérémonie bacchique, elle procède aux ultimes préparatifs du rajeunissement : triple purification autour du corps, confection du philtre à l'aide d'ingrédients aussi divers qu' inattendus dans un chaudron bouillonnant. (7, 251-274)
La magicienne Médée opère la métamorphose du vieil Éson (et celle des nourrices de Liber) (7, 275-296)
Médée fait bouillir dans un chaudron tous les ingrédients rassemblés, en les mélangeant à l'aide d'une branche morte d'olivier. Dès qu'elle voit cette branche séchée se couvrir de feuilles et de fruits, tandis que des fleurs et de la verdure surgissent des éclaboussures tombées du chaudron sur le sol, elle procède aussitôt à une sorte de transfusion : elle vide Éson de tout son sang, qu'elle remplace par ces sucs de jouvence. Le miracle s'opère, et Éson se trouve rajeuni de quarante ans. (7, 275-293)
Ovide fait ensuite une brève allusion au rajeunissement des nourrices de Liber, effectué par Médée à la demande du dieu. (7, 294-296)
Médée promet de rajeunir Pélias, mais machine sa mort, pour venger Jason (7, 297-349)
Médée, qui veut venger Jason lésé par Pélias, met au point une machination machiavélique. Elle simule un différend avec Jason et se présente en suppliante au palais de Pélias ; en feignant des sentiments amicaux et en se vantant notamment d'avoir rajeuni son beau-père Éson, elle éveille chez les filles du vieux Pélias le désir de rajeunir leur père, comme l'avait été naguère Éson. Toujours rusant, pour mettre les filles en totale confiance, Médée promet de transformer sous leurs yeux un vieux bélier en un jeune agneau, métamorphose qu'elle réalise en faisant cuire les membres dépecés de l'animal dans un bouillon magique. Bientôt sort du chaudron un jeune agneau, ce qui accentue la détermination et l'insistance des Péliades. (1, 297-323)
Quatre nuits plus tard, Médée, ayant feint de préparer sa mixture magique, plonge dans le sommeil Pélias et ses gardes, puis elle pousse les filles de Pélias à traiter leur père comme elle-même a traité le vieux bélier. Horrifiées mais animées des meilleures intentions, les filles blessent gravement leur père incrédule, que Médée finit par achever. (7, 325-349)
Fin de l'histoire de Médée - Entrée en scène de Thésée (7, 350-452)
Médée fuit à Corinthe, puis à Athènes où elle épouse Égée, avant de disparaître définitivement, suite à l'arrivée de Thésée (7, 350-403)
Médée fuit à Corinthe, puis à Athènes où elle épouse Égée, avant de disparaître définitivement, suite à l'arrivée de Thésée (7, 350-403)Les dragons ailés emportent Médée de Iolcos en Thessalie et lui font survoler, selon une logique géographique assez fantaisiste, des lieux liés à des personnages légendaires, ayant généralement subi une métamorphose : d'où une énumération plutôt fastidieuse d'allusions érudites. Médée survole ainsi la mer de Thrace, la mer Égée et, en Asie Mineure, la Phrygie et la Troade, avant de se diriger vers Cos et Rhodes, pour revenir ensuite en Argolide et en Arcadie. (7, 350-390)
Finalement elle atterrit à Corinthe, où elle se venge de la trahison de Jason en tuant sa rivale Créuse et ses propres enfants. Enfin, elle se réfugie à Athènes, où elle est recueillie par le roi Égée, qui l'épouse. (7, 391-403)
Le jeune Thésée arrive incognito à Athènes. Égée, poussé par Médée à se débarrasser de l'intrus, qu'il ignorait être son fils, lui tend une coupe empoisonnée par les soins de la magicienne. Mais, reconnaissant l'épée qu'il avait laissée jadis à Trézène, Égée identifie son fils, et le crime projeté est évité de justesse. Quant à Médée, elle disparaît magiquement. (7, 404-424)
Fête à Athènes en l'honneur de Thésée (7, 425-452)
Le retour à Athènes de Thésée est célébré d'abord par des offrandes et des prières aux dieux. Toute la population d'Athènes s'adonne à une joie sans pareille en festoyant, tandis que des hymnes chantent les exploits de Thésée : on rappelle les nuisances dont il a débarrassé la région avant son arrivée à Athènes : le taureau de Marathon, la laie de Cromyon, Périphétès et sa massue, Procruste, Cercyon, Sinis, Sciron.
Autour d'Égine et des Myrmidons (7, 453-660)
Minos cherche des alliances contre Athènes (7, 453-489)
Une ombre trouble la joie d'Égée : Minos, le puissant roi de Crète, cherche des alliances dans les îles grecques pour venger son fils Androgée, mis à mort par les Athéniens. Il gagne ainsi à sa cause un certain nombre d' îles dont l'énumération se termine par l'évocation d'une seule métamorphose. (7, 453-468)
D'autres îles cependant refusent de se rallier au Crétois, qui aborde enfin dans l'île d'Égine (alias Énopie), où règne le vieux roi Éaque. Accueilli avec intérêt et curiosité par les habitants, Minos demande à Éaque et à ses fils (Télamon, Pélée, Phocus) leur aide contre les Athéniens. Mais Éaque, au nom de l'amitié indéfectible qui lie Égine à Athènes, refuse d'aider Minos qui s'en va, se bornant à proférer des menaces. (7, 469-489)
Céphale, envoyé d'Athènes, demande et obtient l'aide d'Éaque, le roi des Éginates, contre l'impérialiste Minos (7, 490-522)
Minos avait à peine mis les voiles qu'arrive à Égine un ambassadeur athénien, Céphale, pour demander de l'aide. Accueilli en véritable ami de la famille royale, il expose avec éloquence l'objet de sa venue, rappelant les traités liant leurs cités et la menace impérialiste de Minos. Il obtient immédiatement satisfaction, le vieil Éaque, entouré de ses fils, mettant à la disposition des Athéniens toutes les troupes dont il dispose. (7, 490-511)
Céphale, étonné de n'avoir vu à son arrivée que des jeunes gens, s'enquiert de toutes les personnes qu'il avait vues lors d'une précédente visite. Éaque lui répond que la prospérité actuelle d'Égine a été précédée d'un fléau terrible, qui décima toute la population, ce dont il propose de faire le récit. (7, 512-522)
Début du récit d'Éaque : la peste d'Égine (7, 523-613)
Junon, jalouse, envoie la peste sur l'île d'Égine, qui porte le nom d'une des innombrables maîtresses de Jupiter. Aucun moyen humain ne put lutter contre ce fléau (obscurité, chaleur étouffante, air vicié, eaux polluées, serpents venimeux répandus partout) qui sévit durant quatre mois. (7, 523-532)
Partout gisent des cadavres d'animaux ; des boeufs de labour s'affalent en pleine tâche, d'autres, jadis ardents, restent prostrés, attendant leur mort prochaine. Les cadavres pourrissent sur place, tandis que la contagion se répand. À l'intérieur des murailles, les hommes eux aussi sont atteints, brûlés intérieurement par la fièvre et extérieurement par une chaleur desséchante, irrespirable. La contagion qui n'épargne personne empêche toute intervention ; les malades, à la recherche d'un peu de fraîcheur, quittent leur maison qu'ils ne supportent plus et, à bout de forces, se laissent mourir un peu partout dans la ville. (7, 536-581)
Éaque, découvrant l'étendue de la catastrophe, et surtout l'inefficacité des prières et des sacrifices accomplis devant le temple de Jupiter, est désespéré. Sa description du désastre prend de plus en plus d'ampleur (morts innombrables, suicides par désespoir, défunts sans funérailles décentes) et il manifeste son incompréhension devant le silence des dieux. (7, 582-613)
Suite du récit d'Éaque : la métamorphose des Myrmidons (7, 614-660)
Cependant, dans un ultime sursaut, Éaque supplie son père Jupiter de ne pas le laisser seul ou de le faire mourir lui aussi, et il a l'impression d'être entendu. Mis en confiance, il supplie le dieu de repeupler son pays d'habitants aussi nombreux que les fourmis qu'il a aperçues sur le tronc d'un chêne consacré à Jupiter. Et à nouveau un tremblement de l'arbre lui rend espoir. (7, 614-633)
Au cours de la nuit, il voit en songe le chêne de la veille secouer sa ramure et les insectes progressivement transformés en humains, en tombant sur le sol. Tandis qu'il retrouve à son réveil son manque de confiance dans les dieux, son fils Télamon enthousiaste vient lui présenter des jeunes gens alignés dans le palais, le saluant comme leur roi. Éaque remercie Jupiter et organise le partage du territoire entre ses nouveaux sujets, qu'il appelle les Myrmidons. (7, 634-654)
Ce sont ces hommes, dotés des qualités des fourmis, que Céphale emmènera avec lui pour aider les Athéniens. (7, 655-660)
Céphale et Procris (7, 661-865)
Introduction au récit de Céphale : son extraordinaire javelot (7, 661-689)
Le récit d'Éaque est suivi d'un banquet et d'une nuit de repos, avant que Céphale ne reparte, mission accomplie, pour Athènes. Le lendemain, retenus à Égine faute de vent favorable, Céphale et les fils de Pallas, ses compagnons, bavardent longuement avec Phocus, un des fils d'Éaque. (7, 661-671)
Phocus, passionné de chasse, interroge Céphale à propos de son admirable javelot qui l'intrigue beaucoup. Cette demande émeut Céphale, qui propose de raconter une histoire douloureuse, dans laquelle on pressent le rôle funeste du fameux javelot. (7, 672-689)
Début du récit de Céphale : Céphale perd Procris à cause d'Aurore (7, 690-746)
Céphale commence son récit : époux heureux de Procris, il fut, peu de temps après son mariage, enlevé par la déesse Aurore, à l'occasion d'une chasse ; mais fidèle à Procris, il résista à la déesse qui, furieuse, le renvoya à son épouse, lui prédisant qu'il le regretterait. (7, 690-713)
La déesse, par ces paroles, éveille les soupçons de Céphale, dont elle transforme les traits. Ainsi métamorphosé, il décide d'éprouver la fidélité de Procris et il la trouve irréprochable dans sa demeure, en train de déplorer la disparition de son époux. En dépit de ce constat rassurant, l'époux méfiant persiste et, toujours incognito, cherche à vaincre la résistance de Procris, dont il finit par triompher, en lui offrant des présents de plus en plus somptueux. Furieux, il lui révèle alors son identité, et Procris, humiliée et ulcérée, s'enfuit dans les bois, où elle mène la vie errante des chasseresses consacrées à Diane. (7, 714-746)
Suite du récit : Réconciliation des époux - Métamorphoses du chien Lélaps et du renard de Teumesse (7, 747-793)
Céphale, reconnaissant ses torts, obtient le pardon et le retour de Procris : ainsi reprend pour eux une vie harmonieuse. Procris, outre son pardon, offre à son époux deux présents : le fameux javelot et un chien de chasse qu'elle tenait de Diane. (7, 747-757)
C'est l'occasion d'une histoire liée à Thèbes : un animal malfaisant (un renard) dévastait la région, épouvantant les paysans et leurs troupeaux. De jeunes Athéniens, dont Céphale, viennent porter secours à leurs voisins Thébains. Mais la bête est si subtile qu'elle échappe aux filets tendus et aux chiens qui la poursuivent. Céphale lance alors sur les traces du renard le chien Lélaps, présent de Procris, et du haut d'une colline, assiste à la vaine poursuite du renard par le chien. Au moment où Céphale s'apprête à se servir de son javelot infaillible, autre présent de Procris, les deux animaux sont métamorphosés en statues de marbre, figés dans l'attitude de la poursuite. (7, 757-793)
Fin du récit de Céphale : la mort de Procris - Conclusion (7, 794-865)
Céphale, sur l'insistance de Phocus, revient au fameux javelot, et évoque les temps heureux de son union avec Procris, quand son occupation favorite était la chasse ; il avait coutume, après une journée fatigante, de se reposer, seul, dans un endroit frais et, en se détendant, il s'adressait à la brise en termes caressants, comme s'il parlait à une femme aimée. (7, 794-820)
Quelqu'un, se méprenant sur ces paroles ambiguës, s'empressa d'aller rapporter à Procris que Céphale était l'amant d'une nymphe. Procris, tendant à ajouter foi à cette nouvelle, décide pourtant, avant de condamner son époux, de le prendre sur le fait. Le lendemain, Céphale, qui seul à son habitude conversait avec la brise, entendit du bruit dans les feuillages voisins. Croyant qu'il s'agissait d'une bête sauvage, il lança son javelot, et atteignit Procris qui l'épiait, dissimulée. (7, 821-841)
Reconnaissant Procris à la plainte qu'elle pousse, il se précipite à son secours, et tente vainement de la sauver. Cependant, avant de rendre l'âme, elle a le temps de supplier Céphale de lui rester fidèle, sans la remplacer par ‘ Aura ’ (= Brise). Comprenant seulement alors la méprise, Céphale s'explique avec Procris, qui semble mourir rassurée. (7, 842-862)
Après ce récit attendrissant, qui arrache d'abondantes larmes au narrateur et à ses interlocuteurs, le roi Éaque amène à Céphale les troupes armées qu'il avait promises et qu'ont levées pour lui ses deux autres fils. (7, 863-865)
Métamorphoses d'Ovide : Avant-Propos - Notices - Hypertexte louvaniste - Iconographie ovidienne - Page précédente - Page suivante