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Suétone(généralités)
Vie de Néron (généralités)- (latin) - (traduction)
XXXIX. Il supporte patiemment les injures et les satires
(1) À de si grands
maux, à de si cruels outrages dont l'empereur
était la cause, la fortune ajouta encore d'autres
fléaux. En un seul automne, la peste inscrivit trente
mille convois sur les registres funèbres. Dans une
défaite en Bretagne, deux de nos principales places
furent pillées, et un grand nombre de citoyens et
d'alliés massacrés. Du côté de
l'Orient, un échec honteux en Arménie fit passer
nos légions sous le joug, et la Syrie fut sur le point
de nous échapper. (2) Au milieu de ces désastres,
ce qui étonne, ce qu'on ne saurait trop remarquer, c'est
que Néron ne supporta rien avec plus de patience que les
satires et les injures, et que jamais il ne montra plus de
douceur qu'envers ceux qui le déchiraient dans leurs
discours ou dans leurs vers. (3) On afficha ou l'on
répandit contre lui beaucoup d'épigrammes
grecques et latines telles que celles-ci Énée
est ton aïeul : s'il emporta son père, Ô Parthe, et
toi, Néron, l'univers vous admire: Rome va devenir une
seule maison. (4) Il n'en poursuivit point les
auteurs, et s'opposa à ce qu'on punît
sévèrement ceux qui furent dénoncés
au sénat. (5) Au moment où il passait, Isidore le
Cynique lui reprocha hautement en public, de chanter si bien
les maux de Nauplius, et de si mal user de ses biens. Datus,
acteur d'atellanes, dans un rôle où se trouvaient
ces mots: "Bonjour, mon père, bonjour, ma mère,"
imita l'action de boire et de nager pour faire allusion
à la mort de Claude et à celle d'Agrippine. Au
dernier refrain il fit un geste qui
désignait le sénat. (6) Néron se contenta
d'exiler de Rome et d'Italie le philosophe et l'histrion, soit
qu'il méprisât l'opinion publique, soit qu'il
craignît, en montrant son dépit, de l'irriter
davantage. (1) Accesserunt tantis ex principe
malis probrisque quaedam et fortuita: pestilentia unius autumni,
quo triginta funerum milia in rationem Libitinae uenerunt; clades
Britannica, qua duo praecipua oppida magna ciuium sociorumque
caede direpta sunt; ignominia ad Orientem legionibus in Armenia
sub iugum missis aegreque Syria retenta. (2) Mirum et uel
praecipue notabile inter haec fuerit nihil eum patientius quam
maledicta et conuicia hominum tulisse,neque in ullos leniorem quam
qui se dictis aut carminibus lacessissent exstitisse. (3) Multa
Graece Latineque proscripta aut uulgata sunt, sicut
illa: Quis negat Aeneae magna
de stirpe Neronem? Dum tendit citharam
noster, dum cornua Parthus, Roma domus fiet; Veios
migrate, Quirites, (4) Sed neque auctores requisiuit et
quosdam per indicem delatos ad senatum adfici grauiore poena
prohibuit. (5) Transeuntem eum Isidorus Cynicus in publico clara
uoce corripuerat, quod Naupli mala bene cantitaret, sua bona male
disponeret; et Datus Atellanarum histrio in cantico
quodam ita demonstrauerat, ut bibentem
natantemque faceret, exitum scilicet Claudi Agrippinaeque
significans, et nouissima clausula, senatum gestu notarat. (6)
Histrionem et philosophum Nero nihil amplius quam urbe Italiaque
summouit, uel contemptu omnis infimiae uel ne fatendo dolorem
irritaret ingenia.
Aux parricides
noms d'Alcméon et d'Oreste
Joins celui de Néron que tout Romain
déteste.
Récemment marié, Néron tua sa
mère.
Tes coups, noble César, ont emporté ta
mère.
Vous êtes de Phébus les fidèles
portraits;
L'un sait tendre son arc, l'autre monter sa lyre,
L'un jouer de son luth, l'autre lancer ses
traits.
Allons chez les Véiens reprendre garnison,
À moins que, par malheur, cette maison hostile,
En s'étendant toujours, n'ait envahi leur
ville. Pluton
vous traîne par les pieds.
Neron Orestes
Alkmeon metroktonos.
Neopsephon; Neron idian metera apekteine
Sustulit hic matrem, sustulit ille patrem.
Noster erit Paean, ille Hecatebeletes.
Si non et Veios occupat ista domus.ygiaine pater,
ygiaine meter
Orcus uobis ducit
pedes,
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[14 mars2001]