LVII. Sa célérité
(1) Il excellait
à manier les armes et les chevaux,
et il supportait la fatigue au-delà de ce
qu'on peut croire. (2) Dans les marches
il précédait son armée,
quelquefois à cheval, mais le plus souvent
à pied, et la tête toujours nue,
malgré le soleil ou la pluie. Il
franchissait les plus longues distances avec une
incroyable
célérité,
sans apprêt, dans une voiture de louage, et
il faisait ainsi jusqu'à cent
mille pas par
jour. Si des fleuves l'arrêtaient, il les
passait à la nage ou sur des outres
gonflées, et il lui arrivait souvent de
devancer ses courriers. (1)
Armorum et equitandi peritissimus, laboris ultra
fidem patiens erat. (2)
In agmine nonnumquam equo, saepius pedibus
anteibat, capite detecto, seu sol seu imber esset;
longissimas uias incredibili celeritate confecit,
expeditus, meritoria raeda, centena passuum milia
in singulos dies; si flumina morarentur, nando
traiciens uel innixus inflatis utribus, ut persaepe
nuntios de se praeuenerit.
CommentaireChevaux : « Il avait acquis dès l'enfance une grande pratique du cheval car il s'était habitué à chevaucher à toute allure avec les bras ramenés en arrière et croisés dans le dos » (Plutarque César, 17, 6 - trad. R. Flacelière - É. Chambry).
Incroyable célérité : « Il voyageait si vite que la première fois qu'il quitta Rome pour son expédition [mars 58], il parvint le huitième jour au bord du Rhône » (Plutarque, César, 17, 5).