Itinera Electronica Du texte à l'hypertexte Virgile Aeneis, Livre XII |
4. Énée se déchaîne. Massacre effroyable (494-553)
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Commentaireet finalement rejoignit la mêlée (11, 497-499). Pendant longtemps, Énée avait tenté de sauver l'esprit de l'accord précédemment conclu, en cherchant partout (et exclusivement ) Turnus pour le combattre en duel. Mais maintenant il cède à la fureur du combat et va se mettre à attaquer indistinctement. Il ne se possède plus : la colère et la fureur ont complètement pris possession de lui.
Quel dieu (12, 500-504). Cette invocation aux dieux par le poète annonce bien le caractère atroce des combats qui vont suivre.
des peuples destinés à vivre (12, 505). La formule annonce la fin du poème et l'entretien décisif entre Jupiter et Junon (12, 791-842), laquelle consentira finalement à la fusion étroite des Troyens et des Italiens.
Sucron (12, 505). Le Rutule Sucron n'est pas nommé ailleurs.
Amycus (12, 509). Amycus, guerrier troyen, déjà nommé aux livres 1, 221; 9, 772 et 10, 704,ne doit pas être confondu avec Amycus le Bébryce (5, 373).
Diorès (12, 510). Diorès apparaît plusieurs fois au livre 5 (297, 324, 339, 345).
suspend à son char (12, 511). "Caractérisation des moeurs sauvages de l'Italie prétroyenne, plutôt qu'illustration de la fureur de Turnus" (J. Perret).
Talon... Tanaïs... Céthégus (12, 513-514). Ces trois guerriers rutules ne sont mentionnés qu'ici dans l'Énéide.
Onitès... Échion... Péridia (12, 514-515). Onitès est mentionné seulement ici, de même d'ailleurs que son père Échion et sa mère Péridia. On ne connaît pas l'origine de sa tristesse. Les trois noms se rencontrent dans la mythologie grecque.
les frères envoyés de Lycie... champs d'Apollon (12, 516). Il s'agit de Clarus et de Thémon, guerriers troyens, frères de Sarpédon, qui avaient déjà été présentés en 10, 126. Ils étaient originaires de Lycie. Apollon avait à Patare, une des villes importantes de ce pays, un temple célèbre, où, pendant les six mois de la saison froide, il rendait des oracles.
Ménétès (12, 517-520). Ménètes est un guerrier arcadien, qui n'est mentionné qu'ici, et qu'il ne faut pas confondre avec le pilote jeté à l'eau par Gyas au livre 5 (5, 161-182).
Lerne (12, 518). Lerne, en Argolide, est surtout célèbre parce qu'Hercule y tua l'hydre, un serpent monstrueux à sept têtes qui repoussaient à mesure qu'on les coupait (cfr 6, 287; 6, 803; 8, 300). L'Argolide est proche de l'Arcadie.
tels les fleuves écumants (12, 521-528). La comparaison peut être partiellement inspirée d'Homère (Iliade, 4, 452-455; 11, 492-495; 16, 391-392); on peut aussi rapprocher ce passage de Énéide, 2, 304-308.
Murranus (12, 529-530). Murranus, guerrier latin, ami intime de Turnus (voir 12, 639), n'intervient qu'ici dans l'Énéide. Nous n'avons pas d'informations sur cette lignée de rois du Latium.
Hyllus (12, 535-538). Guerrier troyen, cité uniquement ici; le casque de Turnus aussi était doré (9, 50).
Créthée (12, 538). Créthée, guerrier arcadien, à ne pas confondre avec son homonyme, tué lui aussi par Turnus (9, 774).
Cupencus (12, 539). Guerrier rutule, cité uniquement ici. Selon Servius cupencus signifierait en sabin 'prêtre'. C'est peut-être ce qui a inspiré Virgile dans ce passage.
Éolus... phalanges argiennes... Achille... Ida... Lyrnesse... (12, 542-547). Éolus, guerrier troyen, mentionné ici seulement, porte une nom inspiré d'Éole, le dieu des vents. S'il faut en croire la biographie que lui donne Virgile, pendant la guerre de Troie, il avait échappé aux phalanges argiennes, c'est-à-dire grecques, et à Achille, qui passait pour le plus vaillant des Grecs.Il est mort en terre étrangère, loin de sa patrie, la Troade. Le mont Ida, dont il a déjà été question plus haut (2, 696, et 3, 5), surplombait Troie, et Lyrnesse, qu'Homère mentionne plusieurs fois (c'est là qu'Achille enleva Briséis), était une ville de Troade, au sud du mont Ida (cfr 10, 128). On notera, avec J. Perret (Virgile. Énéide, III, 1980, p. 146, n. 1), les "effets de contraste entre l'humilité du pays laurente et les images glorieuses liés à l'Ida et à Lyrnesse".
Mnesthée... Séreste (12, 549-550). Mnesthée (cfr 12, 127 et passim), ainsi que Séreste (1, 611; 4, 288; 5, 487; 9, 171, 779; 10, 541); sont des héros troyens souvent nommés .
Messapus (12, 550). Pour l'italien Messapus, souvent nommé, voir par exemple 12, 128.
Asilas (12, 550). On rencontre plusieurs guerriers de ce nom dans l'Énéide, un Étrusque (10, 175), un Rutule (9, 571) et un Troyen (11, 620), avec lequel se confond probablementl'Asilas mentionné ici et en 12, 127.
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