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MOTEUR DE RECHERCHE DANS LA BCS
(1) Nous avons terminé les deux parties qui composent tout l'enseignement grammatical, c'est-à-dire l'art de parler correctement, et l'explication des auteurs. La première est appelée méthodique, et la seconde historique. Les grammairiens devront y joindre cependant quelques éléments de composition, propres à exercer les enfants à l'âge où ils ne sont point encore en état de suivre les leçons du rhéteur.(2) On leur apprendra donc à raconter de vive voix dans un langage correct et simple les fables d'Ésope, qui viennent après les contes des nourrices, et à les écrire ensuite avec soin, en conservant la même simplicité: ce qui consiste premièrement à rompre le vers, puis à le traduire en d'autres mots, et enfin à le paraphraser avec plus de hardiesse, tantôt en abrégeant, tantôt en amplifiant, mais en conservant toutefois le sens du poète.
(3) L'enfant qui s'acquittera comme il faut de ce travail, qui a ses difficultés même pour des professeurs consommés, ne peut manquer de réussir à tout autre. C'est encore près du grammairien que l'enfant s'exercera à traiter ces petites matières de composition appelées sentences, chries, éthologies, dont la lecture fournit l'occasion, et qui consistent dans certaines paroles remarquables, dont il faut rendre raison. L'art de tous ces développements est le même au fond, et ne diffère que par la forme. La sentence est une proposition générale; l'éthologie se renferme dans les personnes.
(4) Quant aux chries on en reconnaît de plusieurs sortes: la première, comme la sentence, consiste dans un simple mot: il disait, ou il avait coutume de dire, etc.; la seconde a pour objet une réponse: interrogé pourquoi, ou comme on lui demandait pourquoi, il répondit, etc.; la troisième, qui diffère peu de la seconde, a trait, non à une question, mais à une action.
(5) On pense que la chrie peut consister dans l'action seule de celui dont on la rapporte, par exemple: Cratès ayant vu un enfant ignorant, se mit à battre le précepteur; et cette autre à peu près semblable, qu'on n'ose pourtant pas appeler du même nom, mais qu'on exprime par celui de chriose: Milon s'étant habitué à porter tous les jours le même veau, finit par porter un taureau. Dans tous ces exemples, les déclinaisons passent par les mêmes cas, et on peut rendre également raison des actions et des paroles.
(6) Quant aux petits traits historiques ou fabuleux, si fréquents chez les poètes, il ne faut s'y arrêter que pour les faire connaître, et non par rapport à l'éloquence. Il y a d'autres exercices plus importants et de plus longue haleine, que les rhéteurs latins ont abandonnés, et qui par là sont devenus nécessairement le partage des grammairiens. Les Grecs connaissent mieux la gravité et la mesure de leurs devoirs.
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