FEC - Folia Electronica Classica (Louvain-la-Neuve) - Numéro 8 - juillet-décembre 2004
La Sicile dans le fichier
aristotélicien
par
Marie-Paule LOICQ-BERGER
Chef de travaux honoraire de l'Université de
Liège
Adresse : avenue Nandrin, 24
B - 4130
Esneux
Note liminaire. Le texte ci-dessous est une version
abrégée de la première partie de l'article de M.-P. Loicq-Berger, Aristote
et la Sicile dans Aristotelica secunda. Mélanges offerts à Christian
Rutten, Liège, 1996, p. 63-71. C'est là qu’on trouvera l'appareil complet
des références aux sources anciennes et aux travaux modernes.
Le présent
fascicule des FEC propose ailleurs la seconde partie de l'article
original ; elle est intitulée Sauvetage
d'Aristote : le rôle du vecteur
sicilien.
[Note de l'éditeur
– 19 juillet 2004]
1.
Au départ du fichier sicilien d'Aristote : Platon
2.
Étendue et nature de la documentation
1. Au départ du fichier sicilien
d'Aristote : Platon
Aristote
avait vingt-trois ans à peine lorsque Platon, en 361, quitta Athènes pour
Syracuse où, une troisième fois, il allait tenter une conversion philosophique.
Expérience vouée à l'échec, comme l'avaient été les séjours antérieurs :
le premier, auprès de Denys l'Ancien, remontait à plus d'un quart de siècle
déjà, le second, auprès de Denys II, avait à peu près coïncidé avec l'arrivée à
Athènes et l'entrée à l'Académie du jeune Stagirite.
Cette simple constatation chronologique pourrait suffire à
jeter le doute sur les allégations d'Aristoxène de Tarente qui aurait prétendu
plus tard que ce troisième voyage sicilien avait été l'occasion de la rupture
entre Platon et Aristote, ce dernier ayant profité de la circonstance pour
ouvrir une école concurrente destinée à moderniser et à redresser
l'enseignement vieilli de l'Académie [1]. Peut-être
Aristoxène avait-il des raisons personnelles d'égratigner la mémoire d'un
maître qui lui avait préféré Théophraste comme successeur. Aussi bien cette
attaque, comme nombre d'autres, d'ailleurs, émanant de contemporains du
Stagirite ou de la génération suivante, fut récusée dès le début du ler siècle
de notre ère par Aristoclès de Messine : ce péripatéticien rejoignait sur
ce point la tradition néo-platonicienne pour garantir la cordialité de la
relation entre les deux grands philosophes. Il est en effet difficilement
concevable que l'inexpérience du jeune Aristote se soit risquée à un défi aussi
scandaleux. À son retour, en 360, Platon devait vivre encore douze années à
Athènes, qu'Aristote quittera à son tour pour Assos à la mort du Maître :
ils eurent tout le temps d'évoquer cette instable et voluptueuse Sicile que
Platon maudissait (Lettres, VII, 345
e) pour lui avoir valu « courses aventureuses et insuccès», d'en scruter
ensemble les potentialités et les réalités.
Comment douter dès lors que les souvenirs platoniciens
aient fourni à la curiosité passionnée du disciple bien des éléments
d'information qui allaient prendre place dans le fichier encyclopédique que le
Stagirite continuera d'enrichir méthodiquement, avec la collaboration de
Théophraste, durant ses séjours chez Hermias puis à Mytilène ?
2. Étendue et nature de la documentation
Cet immense effort documentaire, associant géographie,
histoire et sciences naturelles, s'est étendu au monde occidental non moins qu'à
la Grèce d'Europe et d'Asie. Qu'il s'agisse des Carthaginois, des Ibères ou des
Celtes, de Marseille, de l'Italie ou de la Sicile, l'enquête a été menée dans
toutes les directions possibles. Et dans tous les cas, ne nous en sont parvenus
que des débris échappés au naufrage, des allusions, hormis quelques pages
cohérentes, çà et là, comme en compte par exemple la Politique. Étrusques et Romains, cités de la Grande-Grèce
péninsulaire (Thourioi, Locres, Rhegion, Sybaris, Tarente) ou insulaire
(Agrigente, Géla, Himère, Leontinoi, Syracuse, Zancle), chacun de ces sujets
avait un dossier, dont nous ne pouvons reconstituer que des bribes, à travers
des références éparses auxquelles se joignent quelques fragments d'œuvres
perdues.
Pour en rester à la Sicile, et si l'on veut bien utiliser
tout le corpus aristotélicien sans en
soustraire les œuvres d'attribution douteuse et les apocryphes, on constatera
que l'étude du milieu naturel court parallèlement à celle de l'histoire
humaine. Les Météorologiques, l'Histoire des animaux, les Récits de prodiges abondent en notations
précises dont il est vain de prétendre retrouver l'origine. Les grandes
curiosités naturelles que sont l'Etna et le détroit de Messine, tout
d'abord : formation et dimensions de la coulée de lave du volcan ;
attraction lunaire sur les eaux du détroit ; phénomènes acoustiques et
chromatiques provoqués par son étranglement. Certains textes relèvent telles
particularités chimiques des sources de Sicile ou leurs activités étranges
liées au facteur humain ; d'autres expliquent la cause des séismes ou
notent les noms donnés à certains vents, ou encore livrent une information sur
la faune, sur la flore (il existe dans l'île un lézard dont la blessure est
mortelle ; un safran de type inconnu ailleurs pousse au cap Pélore), sur
les modes de production déterminés par le paysage, sur des faits
anthropologiques de portée tantôt singulière, tantôt générale [2].
3. Le fichier historique
Néanmoins la partie la plus intéressante des témoignages
aristotéliciens relatifs à la Sicile est d'ordre historique. En dépit du texte
célèbre de la Poétique (1451 b 5-6) affirmant la supériorité de la poésie sur l'histoire, laquelle n'exprime
que le particulier, il n'est pas douteux que les vestiges du fichier historique
constitué par le Stagirite à propos du monde siciliote demeurent inestimables
pour la qualité de l'information.
Sans s'être vraiment interrogé sur le statut épistémologique
de l'histoire [3], Aristote avait
le souci de collecter avec le maximum de sérieux des exemples susceptibles de lui fournir la démonstration ou du moins
l'illustration d'une idée générale. Ainsi la Politique offre-t-elle nombre d'allusions, plus ou moins brèves ou
détaillées, aux tyrannies de Syracuse ou d'Agrigente, à leur genèse et à leur
fonctionnement : matériau probe, recueilli dans les limites d'une
sensibilité caractéristique du classicisme grec à l'endroit de la Sicile ;
celle-ci n'a jamais été perçue autrement que comme un simple objet
historiographique, dépourvu de tout rôle autonome, de toute spécificité propre [4]. Quant au
problème des sources, une fois de plus, il se révèle quasiment inabordable. Les
citations littéraires, on le sait, sont légion dans le corpus aristotélicien, parfois littérales, souvent indirectes,
tantôt si simplement allusives qu'elles ne livrent pas véritablement de contenu
d'auteur ; les poètes figurant au premier rang, les prosateurs, exception
faite pour Platon, sont en moindre proportion. Hérodote pourtant est bien
connu, mais comme documentaliste de naturalia
et de curiosa davantage que comme
Père de l'Histoire ; le nom de Thucydide, en revanche, fait entièrement
défaut, de même que ceux, si importants pour l'historiographie occidentale, de
Théopompe et d'Éphore, contemporains du Stagirite. Absents aussi, les
historiens syracusains Antiochos (Ve siècle) et Philistos, l'homme lige des
deux Denys ; les traces de ces sources locales sont à rechercher
patiemment, en filigrane, dans la Politique
et dans l'Économique entre autres.
Sans avoir négligé l'histoire mythique (allusions à la
geste sicilienne de Minos, à des figures semi-légendaires tel Phalaris
d'Agrigente), Aristote s'intéressait surtout aux mouvements constitutionnels et
sociaux de l'époque archaïque et plus encore aux temps des grandes tyrannies.
Significatif, le fait que des aspects majeurs de l'histoire siciliote des Ve et
IVe siècles soient totalement passés sous silence : les guerres puniques
qui ont ponctué cette période, la résurgence des ambitions sicules incarnées
par Douketios qui, puissamment retranché dans l'intérieur de l'île, menaça
pendant vingt ans les grandes cités grecques. Silence aussi sur l'expédition de
Sicile ainsi que sur un phénomène important et tout à fait contemporain :
la recolonisation de Syracuse, réalisée par le Corinthien Timoléon, dans cette
« saucière à vinaigre » (expression de Polybe, XII, 23, 7) qu'était
la Trinacrie au terme des années désastreuses qui avaient suivi l'éviction de
Denys II ; le nom de Timoléon, dont l'activité syracusaine (344-337)
coïncide à peu près avec le séjour d'Aristote à Miéza, ne figure même pas dans
le corpus. Enfin, les deux
décennies dépourvues de relief politique et culturel qui, en Sicile, s'écoulent
entre la retraite de Timoléon et l'avènement d'Agathoclès et qui sont les
années « lycéennes » et
chalcidiennes du Maître, ne font pas l'objet de la moindre allusion :
manque d'intérêt ? défaut d'information ? Il
faut simplement admettre que les problèmes existentiels de l'hellénisme et les
faits d'acculturation ne sont pas de ceux qui retiennent l'attention du
philosophe.
À l'évidence, ce sont les époques archaïque et classique
qui fournissent un réservoir d'exemples. Analysant l'origine des conflits entre
gouvernants, source d'instabilité constitutionnelle, l'auteur de la Politique leur découvre des causes
mineures et personnelles, comme on l'a vu « dans les temps anciens à
Syracuse » (Politique, V,
1302 b 32 ; 1303 b 20 sq.).
Cherchant l'origine du pouvoir tyrannique, il invoque
brièvement les cas de Phalaris d'Agrigente, de Panaitios de Leontinoi, de
Cléandros de Géla, de Denys de Syracuse (Politique, V, 1310 b
28-29 ; 1316 a 36-37). Les mécanismes d'instauration et de consolidation
des tyrannies sont plus longuement illustrés, dans ce livre V de la Politique si riche en paradigmes
siciliens, par de nombreuses références aux Deinoménides et aux Denys, grandes
figures dont la chronologie et l'histoire sont assez familières à l'auteur pour
qu'il puisse établir des synthèses et des rapprochements entre les uns et les
autres. Hommes d'État, hommes privés, ils sont inscrits dans les fichiers
aristotéliciens : Gélon, l'ambitieux aux décisions rapides ; son
frère Hiéron, qui étaie le régime sur un espionnage interne ; Denys
l'Ancien, démagogue insinuant puis arrogant, habile manœuvrier politique,
économiste ingénieux et pervers ; le faible Denys II, brisé par le
personnage ambigu qu'est Dion [5].
Ce dernier apparaît étroitement lié à une figure en profil
perdu, mais qui fut chère à Aristote : celle d'Eudème de Chypre, en
souvenir de qui le Stagirite rédigea le dialogue Eudème ou de l'âme, œuvre naufragée dont l'inspiration
platonicienne n'est pas douteuse, comme l'attestent les paraphrases et
commentaires conservés. Aristote lui-même, au dire de Cicéron, avait évoqué le
singulier destin de cet ami qui, tombé gravement malade lors d'un passage à
Phères, en Thessalie, cité alors aux mains du tyran Alexandre, eut en songe la
triple révélation de la mort du tyran, de sa propre guérison et de son retour
dans sa patrie (domum) au bout de cinq années. Prédictions réalisées
mais, pour la troisième, d'une autre manière qu'en un sens littéral :
Eudème périt en effet dans un combat près de Syracuse et, comme le note Cicéron
(De divinatione, I, 52-54), ainsi délivré de l'existence terrestre, regagna sa patrie
éternelle. On sait qu'Alexandre de Phères avait été assassiné en 359/8, ce qui
place donc la mort d'Eudème en 354/3 ; l'information est corroborée et
explicitée par le témoignage de Plutarque qui, dans sa biographie de Dion, a
ici pour source Timonidès de Leucade, témoin oculaire des faits : lorsque
Dion entreprit de renverser Denys II, dont le régime avait fait nombre de
mécontents, il rallia « des hommes politiques et des philosophes » au
nombre desquels se trouvait Eudème (Plutarque, Dion, 22, 3-4). L'ami d'Aristote a dû
rester jusqu'au bout fidèle au disciple de Platon, et sa mort est évidemment
liée à la liquidation de Dion (354) par Callippos, alors que s'opposaient les partisans
des deux rivaux.
Les tyrans syracusains, chose curieuse, sont tous des
malades, au physique et au moral : Gélon meurt d'hydropisie, Hiéron
souffre de dysurie, Denys Ier est intempérant, violent, d'une méchanceté
bestiale, son fils est un authentique dégénéré, atteint d'un éthylisme
pathologique. Ces notations, dont certaines sont de caractère quasiment
médical, suggèrent qu'Aristote pourrait avoir disposé d'informations
locales ; depuis le VIe siècle en effet, l'art médical - et Empédocle n'y
était pas étranger - était à l'honneur en Sicile, où l'on trouvait de grands
praticiens. Mais bien entendu, dans la Politique,
l'évocation de ces cas particuliers ne débouche jamais sur une histoire
constitutionnelle des cités (sujet où s'accusent d'ailleurs quelques
disparates) ni sur un bilan culturel. Nulle allusion au mécénat exercé, sur un
mode grandiose, par Hiéron Ier ou, à sa manière, par Denys l'Ancien ; dans
la très faible mesure où apparaissent des célébrités littéraires qui firent
l'honneur ou le renom de leurs cours, c'est en guise de prétexte à un
« mot » ou à une anecdote dont s'amuse l'auteur de la Rhétorique (cf.
par exemple II, 1358 a ; 1391 a ; 1393 b).
4. Le fichier littéraire
C'est à d'autres titres et souvent en dehors du cadre
historique que quelques grands intellectuels siciliotes traversent le corpus.
Sans doute n'est-ce pas ici le lieu d'insister sur la place qu'y occupe
l'Agrigentin Empédocle, l'énigmatique philosophe-poète, le « jacobin
mystique », le médecin-devin que des traditions littéraires ont coloré
d'emphase romanesque mais auquel la Métaphysique
ainsi que la Physique, les écrits
de biologie et de sciences naturelles, la Poétique
et la Rhétorique accordent plus
d'attention qu'à n'importe quel autre penseur pré-platonicien. Aristote ne
laisse pas de s'interroger sur la nature du génie poétique d'Empédocle :
il l'éloigne et le rapproche tour à tour d'Homère, voit en lui tantôt un
naturaliste plutôt qu'un poète, tantôt surtout un poète, épique, lyrique et
tragique. Dans l'ordre de la création littéraire, un fait du moins semble clair
au Stagirite: c'est que l'Agrigentin est l'inventeur de la rhétorique [6], art auquel ses
disciples Corax et Gorgias donneront des dimensions sociologiques et
esthétiques.
Dans les temps agités qui avaient suivi la chute des
Deinoménides, lorsque les procès furent à nouveau jugés par des tribunaux
réguliers, la méthode oratoire mise au point par le Syracusain Corax connut d'emblée
un succès dont Aristote a conservé les échos. Tisias, élève de Corax, allait un
peu plus tard apporter en Attique l'art nouveau, qui sera familier à Platon,
cher à Lysias et à Isocrate - ce dernier, selon Aristote, étant plutôt un très
brillant disciple de Gorgias [7]. Le sophiste
léontin, pour sa part, est évoqué une dizaine de fois dans le corpus, avec plus d'amusement que
d'estime : son ironie célèbre et ses jeux de mots valaient sans doute
mieux que sa « prose d'art » et que son nihilisme gnoséologique.
Terre inventive, la Sicile avait été le berceau de la
comédie et du mime, et les talents d'Épicharme et de Sophron avaient déjà
séduit le Maître de l'Académie. À la fois caricaturiste et moraliste, Épicharme
a jeté sur le monde un regard pénétrant qui nourrit sa uis comica d'un réalisme sobre et efficace,
bien fait pour plaire au Stagirite. Aussi ce poète a-t-il l'honneur d'une
douzaine de citations : la Poétique (1448 a 33) le dit très antérieur (ce qui est exagéré) aux premiers
représentants de la comédie attique et associe son nom à celui de Phormis (Idem,
1449 b 6), leur attribuant à tous deux le mérite d'avoir fait de leurs
comédies des pièces structurées, dotées d'une intrigue cohérente et suivie. Le
contenu et la forme des textes épicharméens ont suscité l'intérêt d'Aristote,
comme le prouvent des citations tantôt indirectes, tantôt textuelles sous
(voire sans) le nom du comique, ainsi que des allusions à ses combinaisons
verbales. Et le Stagirite lisait « dans le texte », transmettant à
l'occasion des formes doriennes caractéristiques [8].
Quant au Syracusain Sophron et à son fils Xénarque, leurs
noms sont jumelés dans la Poétique, qui
rapproche leurs mimes des dialogues socratiques de Platon. L'observation se
trouve confirmée par les fragments de Sophron, que caractérise, précisément,
une forme originale, une prose rythmée voisine du style platonicien, lequel, au
dire même d'Aristote, est intermédiaire entre poésie et prose [9].
Le dithyrambe avait été illustré, au début du IVe siècle à
Syracuse, par le poète Philoxène de Cythère, dont les démêlés avec Denys
l'Ancien, tyran chatouilleux et auteur vaniteux, ont alimenté l'histoire
anecdotique. Aucun trait piquant n'est, à ce sujet, relevé dans le corpus, qui n'attribue à Philoxène qu'une
proverbiale gourmandise et deux dithyrambes : le Cyclope, bien connu d'ailleurs, et des Mysiens (titre probable), où se seraient exercés sans succès les
goûts novateurs du musicien-poète [10].
Tout le reste n'est qu'ombres, flottant au-dessus du
naufrage aristotélicien. Était-il, lui aussi, un représentant du lyrisme
d'inspiration bachique, ce Maracos de Syracuse, « meilleur poète quand il
était hors de lui », dont le tempérament naturel se caractérise, comme
celui des devins et de tous les possédés, par un excès de bile chaude (Problèmes, 30, 954 a 38-39) ? Et
quel était exactement le rôle professionnel et social de cet autre Syracusain,
anonyme, qui, moyennant rémunération, enseignait aux jeunes esclaves le cycle
des services domestiques (Politique,
I, 1255 b 22-25) ? Il faut se contenter du clair-obscur : dans son
état actuel, le fichier sicilien d'Aristote ne peut qu'éprouver la patience de
l'historien de la littérature et des institutions.
[1]
On trouvera les témoignages relatifs à cette polémique dans
I. Düring, Aristotle in ancient biographical Tradition, Göteborg, 1957.
[2]
Les références relatives à toutes ces informations sont
fournies dans l'article des Aristotelica secunda mentionné dans la note
liminaire.
[3]
Cf. M. Piérart, Thucydide,
Aristote et la valeur de l'histoire, dans Aristotelica. Mélanges offerts à M. De Corte, Bruxelles-Liège,
1985, p. 311-314.
[4]
Cf. N. Cusumano, Una
terra splendida e facile da possedere : i Greci e la Sicilia, Rome,
1994, p. 108-110.
[5]
Chronologie des Deinoménides : Politique, V, 1315 6 34-37 ; cf. 1312 b
11-15, trahissant une hésitation qui suggère qu'à l'époque où il rédigeait ce
livre de la Politique, le Stagirite n'avait pas encore arrêté sa
doctrine sur ces questions (cf. R. Weil, Aristote
et l'histoire. Essai sur la « Politique », Paris, 1960, p.
302). - Sur les caractères des tyrans syracusains, on verra une liste de
références dans la note 21 de l'article des Aristotelica secunda
mentionné dans la note liminaire.
[6]
Poétique, 1447 b 18 ; et témoignages recueillis
par Diogène Laërce, VIII, 57-58.
[7]
Fragments 125 et 126 Gigon ; et Rhétorique, II, 1402 a 17 sq. ; Platon, Phèdre,
273 a-C.
[8]
Ainsi dans Rhétorique,III, 1410 b 4-5 ; pour les
autres références à Épicharme,
cf. note 33 de l'article des Aristotelica secunda mentionné dans la note
liminaire.
[9]
Mimes siciliens proches des dialogues platoniciens : Poétique, 1447 b 10 ; et Sur les poètes, fr. 15 Gigon (= Athén.,
505 c). - Style « intermédiaire » de Platon : fr. 862 Gigon (=
D.L., III, 37).
[10]
Gourmandise de Philoxène : Problèmes, 29, 950 a 3 ; cf. Éthique à Eudème, III, 1231 a 16. - Courte mention du Cyclope dans Poétique, 1448 a 17. - Dans son dithyrambe Les Mysiens, Philoxène avait expérimenté une composition en mode
dorien, qu'il dut abandonner pour revenir au mode phrygien : Politique, VIII, 1342 b 9-12.
FEC - Folia Electronica Classica (Louvain-la-Neuve) - Numéro 8 - juillet-décembre 2004
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