FEC - Folia Electronica Classica (Louvain-la-Neuve) - Numéro 4 - juillet-décembre 2002


Pour une taxinomie des syntagmes à l'Ablatif en latin classique
par
 
Marius Lavency
 
Professeur émérite de l'Université de Louvain

Marius Lavency, qui a enseigné la linguistique latine pendant plus de trente ans à l'Université de Louvain, a bien voulu confier aux FEC un article inédit où il livre le dernier état de ses réflexions sur l'ablatif latin. Une autre de ses études sur le même sujet, parue dans Faventia en 2001, est également accessible sur la toile. On sait par ailleurs tout ce que doit à ses travaux le Précis de grammaire latine d'Anne-Marie Boxus intégré dans la BCS. Ajoutons pour terminer que les FEC proposent une autre étude de Marius Lavency, portant sur le texte célèbre de Tacite (Annales, XV, 44) racontant la persécution des chrétiens par Néron.

Note de l'éditeur - 3 mars 2002


Plan

Introduction

Les emplois de l'Ablatif constituent sans doute le chapitre de la syntaxe casuelle latine dont la description pose depuis toujours au grammairien les problèmes les plus ardus. Dès l'Antiquité, on avait en désignant ce cas comme le casus Latinus dénoncé sa singularité  ; on en avait reconnu aussi la naturalis amphibologia (Quintilien, VII, 9, 10), l'immensa licentia (Diomède, GLK, I, p. 310). Au cours des siècles, grammairiens et linguistes ont, selon la perspective dans laquelle ils ont situé leur travail et sur base des divers présupposés qui ont animé leur recherche, tenté de trouver un peu d'ordre dans le dédale des constructions nominales marquées par ce cas.

Reprenant l'héritage des siècles antérieurs, les érudits de la Renaissance ont fixé pour des siècles les catégories d'emplois du cas en privilégiant comme critères de classement les valeurs logiques qu'actualise le contexte dans lequel le cas apparaît. À leur suite, les grammairiens du dix-neuvième siècle ont situé leur description sous l'égide de la grammaire comparative génétique ; après eux, structuralistes, générativistes, fonctionnalistes, pragmatistes et autres chercheurs ont repris le dossier et, comme il arrive toujours quand on étudie attentivement un dossier, éclairé des secteurs restés dans l'ombre avant eux et suscité des interrogations nouvelles.

Bien conscient que ma recherche ne peut être qu'une modeste contribution à l'étude d'un problème qui reste largement ouvert, je désire reprendre ici part au débat et prolonger divers travaux que j'ai réalisés sur le sujet [1].

Le linguiste a pour fixer ses choix grand intérêt à relire ce qu'ont écrit (et souvent très bien écrit) ses devanciers : il peut prendre chez ceux-ci d'utiles leçons, mais il doit souligner ce qui chez eux a le plus nourri sa réflexion, ce qui chez eux lui paraît moins heureux. Avant de proposer la description que je soumets au lecteur et en vue de situer les objectifs de mon analyse, je reprends donc brièvement les analyses proposées par quelques auteurs, ceux que l'on peut, je crois, estimer représentatifs des grandes tendances qui ont animé la recherche en syntaxe : Jean Despautère au XVIème siècle, les grammairiens du XIXème siècle et leurs successeurs directs représentés surtout par A. Ernout-Fr. Thomas et enfin les linguistes actuels, tels H. Pinkster et Chr. Touratier.

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I. Despautère et ses successeurs

La grammaire antérieure au dix-neuvième siècle répertorie de nombreux types d'emplois de l'Ablatif, dans lesquels le lecteur moderne peut ici et là retrouver de vieux amis. De la Sintaxis de Jean Despautère [2], qui prenant la suite du Doctrinale d'Alexandre de Villedieu, connut sous divers habillages un long succès au cours des siècles, retenons ici ce qui intéresse particulièrement notre propos.

L'auteur reconnaît en vrac l'Ablatif : de la cause efficiente (taceo pudore, p. 341), de la matière ex qua (ex auro calix, p. 342), de la matière circa quam [3] (auctus honore, p. 343), de la forme ou modalité (canto alta uoce, p. 345), de la mesure (longus tribus ulnis, p. 345), de la mesure de l'excès (pede longior uno, p. 345), avec passif et verbes accipendi et remouendi (legitur a magistro, arce felem [a] butyro, p. 345), d'instrument (pugno gladio, nitor baculo, orator uerbis uincit, p. 347), absolu (me praeceptore docente, p. 348), après préposition (pp. 279 et 286). Avaient été cités lors d'exposés relatifs à d'autres cas : l'Ablatif dans uir summa uirtute (p. 232), plenus re, egere re (p. 262), opus est (p. 234), après comparatif, dans des expressions de temps (p. 339), de lieu (p. 293), de prix (p. 269).

Le grammairien note que les catégories qu'il pose admettent de fréquentes confusions, mais il admet en toute sérénité cette situation : dolis dans circumuenio te dolis vaut « plutôt » instrument que materia circa quam, tandis que arte dans praestans aliis arte est à volonté cause efficiente et materia circa quam. Intéressante à noter, déjà suggérée par Diomède [4] et destinée à revivre de nos jours sous une autre forme est, citée occasionnellement en un autre contexte (p. 303) et non exploitée plus avant, la distinction posée entre casus proprii (cas attendus après des verbes comme egere, uti, carere, priuare) et casus communes (que l'on trouve après « presque tous » les verbes : ablatif de temps, d'instrument, etc.). Le statut de la préposition n'est pas fixé : puisque toujours suivie d'un cas, la préposition est dite élément régissant, mais elle entretient avec le cas des rapports mal définis : elle « dessert » le cas (p. 347), elle est « donnée » au cas (p. 338) ; celui-ci intervient uirtute praepositionis (pp. 334, 337), cum praepositione (p. 239), mediante praepositione (pp. 342, 346), intercedente praepositione (pp. 239, 263, 309), intercessu praepositionis (pp. 262, 315), mais aussi praepositione addita (p. 344). Attentif à décrire les co-occurrences des termes de l'énoncé, Despautère n'en est pas à dire, comme le feront Sanctius et ses continuateurs, que tout Ablatif, fût-il Ablatif absolu, est en rectio vera commandé par une préposition, présente ou sous-entendue : me uiuo, c'est <cum> me uiuo ; partibus factis, c'est en réalité <a> partibus factis [5].

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II. Les grammairiens du XIXème siècle et leurs successeurs

Posant dans le passé l'explication du présent, les néogrammairiens et leurs successeurs immédiats ont repris l'héritage humaniste en élaguant çà et là : ils gardent ainsi notamment l'Ablatif d'instrument, l'Ablatif de prix, etc., mais ils laissent de côté avec d'autres l'Ablatif de la materia circa quam [6]. Décrivant le latin historique à partir des catégories reconnues fusionnées en deça de lui, ils rangent les séries survivantes avec plus ou moins de facilité ou de violence sous les trois valeurs que la recherche historique donne à l'origine du syncrétisme qui a abouti à l'Ablatif historique, à savoir l'Ablatif proprement dit, l'Ablatif instrumental, l'Ablatif locatif. R. Kühner-C. Stegmann reconnaissent qu'il est parfois difficile de décider laquelle des « fonctions originelles » fonde tel ou tel emploi particulier [7]. Les limites entre les catégories établies sont très labiles : A. Ernout-Fr. Thomas [8] citent (p. 82) nobili genere dans nobili genere natus comme Ablatif proprement dit, mais ils ajoutent qu'« il peut s'interpréter dans une certaine mesure comme un instrumental ou un locatif » ; ils relèvent (p. 101) entre les catégories divers « rapprochements et confusions d'emplois » : pour eux (p. 93) dans l'expression inuitare aliquem tecto, « l'instrumental se confond avec le locatif ». Pour eux encore, munere dans munere fungi est un Ablatif de séparation (variante contextuelle de l'Ablatif proprement dit) ; pour Fr. Blatt, c'est un Ablatif de moyen au sens large [9]. Une même étiquette peut d'un auteur à l'autre couvrir des produits fort divers : doctrina dans superare aliquem doctrina est « Ablatif (instrumental) de point de vue » pour les uns, comme hac spe dans hac spe deiectus est ablativus respectus (formulation plus noble que « ablatif de point de vue ») pour un autre [10]. Restent omniprésent le culte de l'histoire et cultivée, la nostalgie de l'indo-européen : Petro de doctior Petro est Ablatif de point de départ parce qu'il répond au Génitif grec Petrou dans Petrou sophôteros [11].

Le critère de classement est encore et avant tout situé dans l'ordre de la signification actualisée dans les constructions et donne lieu à une analyse de plus en plus minutieuse. Partant de la valeur déclarée fondatrice - disons l'Instrumental - on passe, selon des cheminements mal définis, voire arbitraires, de valeurs « connexes » en valeurs « dérivées » ou « affaiblies » pour arriver quelquefois à des catégories ad hoc : suo more serait ainsi en définitive un « Ablatif de concordance sans préposition, qui n'est qu'une forme de l'Ablatif d'accompagnement » [12]. D'un auteur à l'autre, la dérivation d'une valeur première à une valeur seconde se fait selon des chemins différents : l'Ablatif de la « circonstance concomitante » est ainsi pour A. Ernout-Fr. Thomas une « forme dérivée » de l'Ablatif instrumental d'accompagnement (p. 86), tandis que pour Fr. Blatt (p. 97) « l'Ablatif, cas de la circonstance concomitante, conditionne l'emploi instrumental de l'Ablatif ». On ne recourt pas à la vieille distinction casus proprii / casus communes et les constructions syntaxiques sont rangées suivant les grandes valeurs sémantiques fondatrices : re dans priuare aliquem re est Ablatif proprement dit (« appliqué » à certains verbes) (p. 83) autant que domo dans redire domo ; « construit » avec le verbe, re dans afficere aliquem re est Ablatif instrumental (p. 92) au même titre que gladiis dans gladiis pugnatum est. L'Ablatif d'agent animé est certes reconnu pleinement comme tel, « mais, ajoute-t-on, 'à l'origine' c'est un ablatif proprement dit » (p. 207) [13]. On croit devoir dire (p. 103) que l'Ablatif de « la circonstance concomitante » frequentissimo senatu est « déjà » un Ablatif absolu. Les prépositions sont « anciennement » des particules ou des adverbes « autonomes » (p. 9) : on est loin des théories de Sanctius et si on admet que pas mal de fixations ont eu lieu, on ne résiste pas à la tentation de retourner à la préhistoire : au cours du temps la préposition a « paru » gouverner le cas, lequel « a fini » par être régi (p. 10). On impute volontiers au cas une valeur sémantique héritée : quand on décrit l'emploi de pro dans pro muris, on ajoute « L'Ablatif peut se concevoir comme un Ablatif proprement dit : 'en avant, à partir des murs' » (p. 115).

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III. Les linguistes novateurs

Les recherches des dernières décades ont dans le domaine qui nous occupe ici remis beaucoup de choses en cause. L'idée - sous-jacente dans pas mal de travaux - selon laquelle « à une forme correspond une valeur », encore rappelée par G. Serbat, traduit, selon H. Pinkster, « een princiep dat geen recht doet aan de realiteit » [14]. Dans les classements, valeurs logiques et considérations diachroniques laissent désormais une place plus ou moins grande aux critères syntaxiques et aux données synchroniques. On enseigne qu'à des différences de positions syntaxiques (fonction centrale / fonction périphérique) répondent pour les cas des différences de valeurs (valeur syntaxique discriminative / valeur sémantique identificatrice) [15] et que l'intégration d'un complément au terme qui le régit confère au cas le seul rôle de marque syntaxique [16]. On se dit dès lors que dans une description synchronique du latin classique les expressions priuare aliquem re et afficere rem re doivent être séparées des tournures castris exire et gladio pugnare et qu'elles doivent - dans des conditions à préciser - être réunies sous une même rubrique, celle des compléments de certains verbes ayant en commun des sèmes bien définis (« verbes d'abondance et de disette »), thèse qui rappelle les casus proprii des vieux grammairiens et qui paraît d'ailleurs confirmée par la construction quibus non modo non orbari, sed etiam augeri senectus potest (Cic., Sest., 17). Chr. Touratier distingue morphèmes « relationnels » sémantisés et morphèmes « fonctionnels » « purement grammaticaux » [17] et « postule » que l'Ablatif est le signifiant « d'au moins six morphèmes » [18] : l'Ablatif est ainsi pour lui le signifiant du morphème « relationnel » de moyen (gladio rem gerere), une variante de divers morphèmes : du morphème relationnel de localisation /in…Abl./(Athenis, mais in urbe, etc.), du morphème /ex…Abl./, du morphème « fonctionnel » de complément de verbe (uti re, priuare re, etc.), du morphème /cum…Abl./ (silentio ; uir summo ingenio ; frequentissimo senatu), du morphème relationnel /per…Acc./ (egredi uiis). Le linguiste groupe alors sous le titre « autres emplois » divers types de constructions dites « bien identifiés par les grammaires » [19] : ablatif après adjectif, après comparatif, ablatif variante du morphème adverbialisant de quantification (ablatif de mesure, de prix, de peine), ablatif absolu (variante du morphème fonctionnel de sujet), ablatif de point de vue, de norme. On peut se dire que malgré son intérêt le classement ainsi proposé est quelque peu cahotique, hésitant ici et là entre la nouveauté du critère et l'acceptation sereine des catégories reprises aux grammairiens antérieurs, groupant sous un même titre des paradigmes sans que les raisons du groupement soient évidentes ou contraignantes. Le sémantisme reste très séduisant : est-ce un hasard si Chr. Touratier utilise volontiers l'adverbe « simplement » lorsqu'il parle d'un morphème fonctionnel : l'ablatif après uti ou donare, tout comme le datif après dare ou nubere est « simplement » le signifiant d'un tel morphème (pp. 203, 226 ; 214-215) ?

D'une façon plus générale, on se dit que l'importance des valeurs lexicales dans l'actualisation du sens devrait être plus fermement reconnue : metu ne reçoit pas dans abiectus metu la valeur qu'on lui reconnaît dans metu releuatus ; bello avec liberare est plus équivoque que bello avec uastare ; pellere foro n'est pas continere foro ; metu debilitatus n'est pas corpore debilitatus. Le statut des prépositions est mieux étudié. On confronte la specification hypothesis, qui voit dans le cas le morphème porteur de l'essentiel de la signification, et la government hypothesis, pour laquelle la préposition gouverne - plus ou moins rigoureusement - le cas qu'elle régit [20]. L. Rubio écrivait dès 1966 qu'il faut séparer « tajantement » cas avec et cas sans préposition : la préposition « seule importe » [21].

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IV. À la recherche d'un classement

Il est temps que j'ose m'aventurer dans le débat. Il me paraît essentiel de rechercher avec soin le degré d'abstraction le plus adéquat à la description syntaxique : assez haut dans l'abstraction pour pouvoir assumer toutes les valeurs représentées, assez près du donné textuel pour pouvoir y revenir sans acrobatie. Où chercher le dénominateur commun qui fonde le paradigme à décrire ? Pas dans le seul sémantisme des termes impliqués : les notions de « moyen », « manière », « instrument », appelées par la question « comment ? », sont à ce point connexes que le dictionnaire français renvoie de l'une à l'autre et que la question Quomodo ? appelle dans la réponse tantôt la mention du moyen (Quomodo me ex hac expediam turba ? Tér., Ad. 617), tantôt celle de la manière (Quomodo mortem filii tulit ? Cic., Lae. 9).

Le problème pour nous n'est pas de savoir laquelle de ces notions est en raison de son sémantisme première par rapport aux autres (avec un peu de subtilité, on peut renverser les priorités). Le problème ici n'est même pas de savoir comment le latin exprime le moyen ou l'instrument. Nous devons tenter de définir les signifiés institués par la langue et chercher ce que là où existe un système régulier d'oppositions formelles, le latin « peut » signifier de telle sorte qu'en contexte favorable le sémantisme des éléments en présence puisse actualiser telle ou telle valeur : nous devons rechercher le terme des paradigmes qui puisse comme prototype présenter toutes les virtualités d'emplois de la série sans avoir les spécificités sémantiques qui distinguent les unités du paradigme. Nous décrivons alors les caractéristiques fondamentales des paradigmes ainsi identifiés : présence / absence de préposition, nombre de constituants, classe lexicale des noms concernés, conditions d'occurrence (liberté / contraintes ; rôle de l'élément recteur). Nous pouvons alors montrer en quoi la syntaxe permet au lecteur d'assigner à metu des valeurs différentes dans abiectus metu et metu releuatus, de justifier l'ambigüité textuelle qui, possible pour bello avec liberare (Cic., Cat. III, 15), est exclue pour bello avec uastare (Sen., epist. LIX, 12).

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V. Options en vue de la description

Précisons l'option que nous prenons dans deux analyses cruciales : celle de la valeur du cas après prépositions et celle de la répartition du sens entre le verbe et les compléments de verbe.

On considère ici (après d'autres) qu'en latin comme dans les langues modernes, la combinaison [préposition + cas] confère à la préposition le rôle essentiel, le cas étant là la marque syntaxique de la cohérence du syntagme, sans que dans la synchronie du latin classique soient perceptibles les raisons de la présence d'un cas plutôt que de tel autre : ante est toujours suivi de l'Accusatif, mais pro demande toujours l'Ablatif. Ceci est même valable pour les prépositions dites bicasuelles : in suivi de l'Accusatif signifie indépendamment de tout contexte la relation d'entrée : In Tusculanum hodie, Lanuuii cras, inde Asturiae cogitabam (Cic., Att. XIV, 3, 4) et s'oppose systématiquement à une « autre » préposition in, régissant, elle, l'Ablatif. Au niveau de langue peu soignée, on observe l'attraction de l'Accusatif, qui gagne du terrain : on cite souvent l'inscription pompéienne : cum sodales. On distinguera donc ici tournures prépositionnelles et tournures aprépositionnelles et on admettra que là où - dans des conditions à préciser - alternent les deux tournures, comme e castris egredi / castris egredi, la préposition spécifie une relation que la formule aprépositionnelle laisse implicite.

Les études récentes relatives à l'actance [22] ont traité longuement et excellemment des problèmes que posent les compléments du verbe et leurs marques. La question fondamentale est de définir la valeur - sémantique, syntaxique ou un peu des deux - qui caractérise le cas dans, par exemple, afficere aliquem re. Exprimée en termes despautériens, la question est : re est-il « instrument » ou materia circa quam ? On pose ici (après d'autres chercheurs) que dans la mesure où le complément est « intégré » dans un réseau définissable de contraintes de sélection paradigmatique et de marques fixées par le lexème verbal (re, nom d'inanimé à l'Ablatif, en contraste avec aliquem, nom d'animé à l'Accusatif), il désigne des actants essentiels de l'action et non des circonstants. Ces actants occupent des positions remarquables, attendues, prévisibles, restituables si inoccupées, quelquefois obligatoirement lexicalisées, destinées à saturer à suffisance le sens du lexème verbal. Re et aliquem dans afficere aliquem re définissent les constituants, la materia, qui fondent le procès signifié. Disons tout de suite que fondée essentiellement sur le degré de saturation posé pour le lexème verbal, la distinction entre compléments de verbe et compléments de syntagme verbal n'est pas toujours facile à établir : claire dans le cas de afficere aliquem re, proche sémantiquement, mais différent syntaxiquement de afferre rem alicui, la distinction devient moins nette dans le cas de superare aliquem re. Au grammairien de définir adéquatement les paradigmes entre lesquels l'analyse hésite.

Il m'a paru très utile dans ce contexte de distinguer ce que j'appelle compléments « conjoints » (ceux-ci étant à leur tour divisés en « compléments (pro)nominaux, adjectivaux, adverbiaux ») et « compléments adjoints ». Est dit ici complément « conjoint » le complément qui peut être rangé dans un paradigme définissable par un élément simple, soit (pro)nom, adjectif, adverbe : le complément castris dans egredi castris est un complément conjoint adverbial parce qu'il figure dans le paradigme définissable par l'adverbe unde ? (et où il est représentable par le prototype hoc loco). Est dit « complément adjoint » le complément qui ne peut être défini par un élément simple : l'Ablatif absolu est un complément adjoint. L'analyse des textes montre que quand on passe du complément (pro)nominal au complément adverbial et au complément adjoint, d'une part le degré d'intégration du complément à l'élément qui le régit diminue, d'autre part la charge sémantique assumée par le complément augmente. On a ainsi, par exemple, pour Plaut., Amp. 1140 :

Suis factis
[ te immortali gloria afficiet ]
complément adverbial
compléments (pro)nominaux
hoc modo
eum
re
Quomodo ?
Quem ?
Qua re ?

comme on a :
Suis factis
[ patriam seruat ]

 

avec dans les deux cas la possibilité d'ajouter le complément adjoint meo iudicio.

Si l'on hésite lors de l'analyse de l'ensemble superare aliquem uirtute de telle sorte qu'on peut voir dans le mérite (uirtute) soit l'élément extérieur présent à la réalisation du procès (« surpasser quelqu'un par son mérite », comme on dirait « attirer quelqu'un par son mérite »), soit le constituant fondateur de l'excellence (« vaincre quelqu'un en mérite », comme on dirait « l'emporter sur quelqu'un en mérite »), c'est que selon la saturation sémantique que l'on prête à superare, on considère uirtute comme complément adverbial (type hoc modo) en occurrence libre ou comme complément (pro)nominal (type re) intégré dans le cadre prédicatif du verbe superare.

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VI. Pour une définition des paradigmes syntaxiques des noms à l'Ablatif

Me fondant sur ces prémisses, j'établis pour les syntagmes nominaux à l'Ablatif les classes paradigmes suivantes, en mettant d'abord à part les constructions prépositionnelles.

 

A. Ablatif après préposition

Trois types de constructions peuvent être identifiés.

1. Complément adjoint

Exemples : ab re, a tergo, ex consuetudine, de industria, de integro.

         Il s'agit d'expressions figées, rapportées à toutes sortes de termes recteurs, constituant une liste ouverte d'expressions à grande liberté d'occurrence. La préposition n'est pas commutable ; le nom est toujours un nom d'inanimé ; le sens du syntagme ne peut être déduit sans artifice de celui des constituants. Échappant à tout classement, les expressions ainsi formées relèvent du dictionnaire et leur traduction d'une langue à l'autre ne peut se faire par transposition des constituants.

2. Complément conjoint adverbial

Exemples : ex urbe ab urbe, in urbe), de nocte sub noctem, per noctem), cum uirtute sine uirtute).

          Il s'agit d'expressions formées avec des prépositions commutables et des noms d'inanimés et employées en occurrence libre comme compléments relevant des paradigmes adverbiaux : unde ? ubi ? quomodo ?

3. Complément conjoint (pro)nominal : a (ex), cum

Exemples : a duce deseri, aquam a pumice postulare, cum Germanis contendere.

          On aura reconnu là des syntagmes à préposition non commutable, rapportés à des séries limitées d'éléments recteurs et dont le conditionnement a été bien défini par les grammairiens.

a duce : nom d'animé, complément d'agent d'un verbe passif.

a (ex) pumice : nom complément de verbe à sémantisme bien défini (demander-à, recevoir-de) désignant un constituant du procès.

cum Germanis contendere : nom complément de verbe à sémantisme bien défini (lutter-avec ; s'accorder-avec, joindre-à) désignant un constituant du procès.

 
B. Ablatif aprépositionnel

Une première distinction me paraît s'imposer fondée sur le nombre de constituants requis pour actualiser le complément à l'Ablatif.

i. Syntagmes à deux éléments obligatoires

Il s'agit ici de l'Ablatif absolu, de l'Ablatif que j'appelle « Ablatif d'association » et de l'Ablatif de qualité.

1. Ablatif absolu

Exemple : Sic est locutus, partibus factis leo (Phaedr., I, 6, 6)

    L'Ablatif marque ici le sujet et le participe-prédicat d'une proposition subordonnée complément adjoint d'une proposition. L'Ablatif absolu décrit la situation donnée comme cadre à la proposition qu'il complète. Le verbe esse étant défectif au participe, on verra dans le terme consule de Cicerone consule un attribut comme on le fait pour Marcello consule facto (Cic., fam. XV, 9, 1).

2. Ablatif d'association

Exemple : Marcellia tolluntur, maximo gemitu et luctu ciuitatis (Cic., Verr. II, 2, 51)

Je définis ici un syntagme constitué d'un nom verbal et du complément qui lui est solidaire, incommutable avec sic, qui constitue un complément adjoint de proposition pour signifier une circonstance extérieure attenant au procès décrit dans la proposition régissante. Une expression prépositionnelle en cum peut spécifier la relation d'accompagnement : Cetera magno cum fremitu et clamore dicta sunt (Cic., Att. II, 19, 3).

3. Ablatif de qualité

Exemple : Vir magni ingenii summaque prudentia (Cic., leg. III, 45)

    Un nom d'inanimé figure avec un adjectif qui lui est solidaire dans un syntagme adjectival capable de remplir toutes les fonctions et positions dévolues à un adjectif. La nominalisation du syntagme est possible : Non iuniores modo, sed emeritis etiam stipendiis ad nomina danda praesto fuere (Liv., III, 57, 9). On n'insiste pas ici sur les concurrences Ablatif / Génitif dans ce paradigme.

ii. Syntagmes à un constituant complétable

    À nouveau la distinction s'impose entre expression figée hors paradigme en complément adjoint et complément conjoint inséré dans un paradigme identifiable.

a. Ablatif avec complément adjoint

Exemples : meo iudicio (Cic., Br. 315) ; consuetudine sua (Caes., G. II, 19, 2)

    Expression incommutable avec un élément simple, en occurrence libre, dont la forme est fixe, répertoriée comme telle dans le dictionnaire. D'une langue à l'autre, l'expression ne peut être décalquée : meo iudicio : « à mon avis » ; « in my opinion » = « to my mind » ; « nach meiner Ansicht » ; « mijns inziens ».

b. Ablatif avec complément conjoint

    Il faut distinguer les syntagmes qui interviennent en occurrence libre (1), ceux dont la valeur est conditionnée par le terme qui les régit (2) et enfin ceux qui concernent une série restreinte de noms (3).

    1. Ablatif, complément adverbial « de modalité », en occurrence libre

Exemples : Ira magis quam uirtute res geritur (Liv. V, 28, 13)

Oppida partim uoluntate, partim metu aut ui recepit (id. XXXIV, 29, 1)

    Casus communis, ce complément adverbial réalisable par tout nom d'inanimé en tout contexte répond à la question quomodo ? et a pour prototype hoc modo. L'adverbe interrogatif et le terme modus concernent l'objet ou la propriété présents à la réalisation d'un événement ou d'un procès. Ils couvrent ainsi indifféremment les notions que nous identifions comme « moyen » : Omnibus modis huic rei studendum ut pabulationibus et commeatu Romani prohibeantur (Caes., G. VII, 14, 2) ou « manière : Cum autem duobus modis, id est ui aut fraude fiat iniuria,… (Cic., off. I, 41). Selon le degré de référencialité, exprimé ou inférable, reconnu au nom, des effets de sens sont ouverts. Moyen : Caesar summo studio militum ante ortum solis in castra peruenit (Caes., G. VII, 41, 5) et manière : Nullo studio agebant (C. III, 72, 4). L'effet de sens « moyen » produit lorsque le nom est compris comme référencié correspond au paradigme défini par hac re ; liée à une valeur générique du nom, la manière a comme prototype sic. Aux divers degrés de l'abstraction dans l'analyse, on a ainsi :

Quomodo ? Hoc modo

(nom d'inanimé)

Ablatif de modalité

I-----------------------------------I

ea re
sic
(nom référencié)
(nom générique)
effet de sens : « moyen »
effet de sens : « manière »

    À l'époque classique, la construction prépositionnelle avec cum, explicitant la relation d'accompagnement, exclut la valeur « moyen ».

 

    2. Ablatif, complément (pro)nominal, en occurrence conditionnée par le terme recteur

Exemples : Horum sermone mouebar (Cic., fam. III, 6, 5)

Vti re ; carere re ; afficere aliquem re: priuare aliquem re ; metiri uoluptate, delicto gaudere

Dignus patre ; celerius omni opinione

    Représentables par le prototype hac re, ces syntagmes complètent soit des verbes conjugués à la voix passive et désignent l'agent inanimé de l'action, soit des lexèmes verbaux à sémantisme défini (verbes d'abondance, de carence, d'estimation, de sentiment) dont ils saturent le schéma prédicatif en désignant un actant du procès, soit enfin des adjectifs et des comparatifs. Sauf pour ces derniers compléments, le nom est - obligatoirement ou le plus souvent - un nom d'inanimé.

 

    3. Ablatif d'une série restreinte de noms, compléments adverbiaux

Cette catégorie concerne les noms qui appartiennent au champ sémantique de uia, locus ou tempus et qui peuvent - dans des conditions restrictives à préciser - intervenir comme compléments adverbiaux (qua ? quando ? quanto tempore ? ubi ? unde ?) dans des syntagmes où ils peuvent commuter avec les prototypes hac uia, hoc tempore ou hoc loco.

Selon le modèle hac uia, on trouve ainsi Terra Macedoniam petit (Liv. XXIV, 40, 17) en face de per Prouinciam iter facere (Caes., G. I, 7, 1).

Selon le modèle hoc tempore, on trouve Nobis hieme maxima nauigandum est (Cic., Att. VIII, 3, 5). Les noms d'événements susceptibles de dater un fait suivent ce modèle : bello Cassiano (Caes., G. I, 13, 2).

Selon le modèle hoc loco, on trouve d'abord dans les conditions stipulées dans les grammaires les noms propres de villes (Athenis uenire / uiuere, mais Roma uenire / Romae uiuere) ; dans des conditions très restrictives (verbes à sémantisme marqué) interviennent à l'Ablatif seul des compléments de type unde ? : exire cauea (Val.-Max., I, 4, 3), mais ex urbe proficisci. À la question ubi ?, on trouve sous le paradigme hoc loco des termes comme terra, mari, (altera) parte, (primo) libro, media urbe, tota urbe et les compléments adverbiaux de tenere, continere, recipere : castris copias continere (Caes., G. II, 11, 2) mais in urbe uiuere. Hoc loco doit au lexème verbal d'être rangé dans la série ubi ? avec manere et dans la série unde ? avec exire.

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VII. Sémantique et syntaxe ; doubles analyses

L'analyse proposée ici me paraît susceptible de donner à la sémantique et à la syntaxe leur juste part dans la constitution du sens. Soit la phrase Qua peste priuato consilio rem publicam Caesar liberauit (Cic., Ph. III, 5). Le sens des lexèmes pestis et consilium dicte l'affectation de peste au paradigme des compléments (pro)nominaux de verbe de séparation (liberare aliquem re) et de consilio à celui des compléments adverbiaux de modalité. La définition de ces paradigmes (re + verbe de séparation ; hoc modo) fait appel à des prototypes qui, me semble-t-il, se situent à un degré adéquat d'abstraction qui permette d'assumer les seuls termes capables de relever de ces séries. Remarquons une nouvelle fois que l'expression liberare aliquem re concerne le cadre prédicatif du lexème verbal et dès lors concerne de près le lexique, tandis que le complément hoc modo par sa liberté d'occurrence relève d'un paradigme solidement ancré dans la syntaxe du latin classique.

La description qu'on vient de lire peut, je crois, conduire aussi à justifier plus nettement les incertitudes d'analyse. Quelques exemples.

L'expression flumen ratibus ac lintribus iunctis transire (cfr Caes., G. II, 12, 1) est lue comme Ablatif de modalité (hoc modo) dans la mesure où iunctis, jugé omissible, est interprété comme participe épithète. Lu comme élément nécessaire, on considère l'ensemble comme Ablatif absolu.

Lors de l'épisode critique de la bataille contre les Nerviens, César s'avance en première ligne : cuius aduentu spe inlata militibus… paulum hostium impetus tardatus est (Caes., G. II, 25, 3). L'arrivée de César peut être tenue comme le moment du rétablissement du moral (paradigme hoc tempore) ; un admirateur de César peut choisir une autre lecture (paradigme ea re + passif) et y voir la source du sursaut romain. Avec ses deux constituants jugés solidaires, spe inlata est sans doute spontanément interprété comme Ablatif absolu et comme désignant le cadre dans lequel se relâche la pression ennemie.

Les Ablatifs Fama ac litteris de Fama ac litteris uictoriam eius diei concelebrabant (Caes., C. III, 72, 4) marquent des compléments adverbiaux de modalité, relevant du prototype hoc modo : le texte dit : « l'annonce de la victoire a lieu de cette façon : par (la/une) parole et par (des) écrits ». Dans la mesure où le lecteur lira fama et litteris comme des termes génériques, il les affectera de l'effet de sens « manière » : l'annonce de la victoire se produit : « oralement et par écrit ». Dans la mesure où le même lecteur lira fama et litteris comme des noms référenciés, disons fama ac litteris <suis>, il y verra la désignation du moyen : les gens font l'annonce de la victoire par leurs paroles et par leurs lettres.

Le classement des Ablatifs dans Lepta tua epistola gaudio exultat (Cic., Att. VI, 1, 22) en appelle - nécessairement - au sémantisme des termes associés. Verbe de sentiment, exultat intègre le complément (pro)nominal gaudio, qui désigne un actant constitutif du sentiment, selon le modèle exultare re ; tua epistola, en occurrence libre, est complément adverbial de modalité (hoc modo) de l'ensemble exsultare re ; référencié par l'adjectif tua, epistula est interprété comme désignant le moyen par lequel l'événement se réalise. Des observations analogues peuvent être faites à propos de la phrase Lapidibus optimos uiros foro pellis (har. resp. 39), où lapidibus est pris comme complément de modalité (hoc modo) du syntagme verbal et foro considéré comme complément adverbial (hoc loco) du verbe pellere.


 

VIII. Pour conclure provisoirement

La description syntaxique proposée ici me paraît située à un degré d'abstraction tel qu'elle peut cerner avec une relative pertinence les domaines, si enchevêtrés, de la grammaire (domaine des régularités) et du lexique (domaine des fixations), de la sémantique (liberté d'occurrence des unités) et de la syntaxe (contraintes paradigmatiques et syntagmatiques), de l'expression prépositionnelle (relation explicite) et de l'expression casuelle (relation implicite).

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Notes

[1] Me fondant sur les principes méthodologiques exposés dans Vsus, description du latin classique en vue de la lecture des auteurs, dans Bibliothèque des Cahiers de l'Institut de Linguistique de Louvain, Louvain-la-Neuve, 88, 1997, et dans Proformes et paradigmes syntaxiques en latin classique, à paraître dans Mélanges J. P. Maurel, j'ai publié les travaux suivants : L'Ablatif latin : moyen ou manière ?, dans Euphrosynè, 18, 2000, pp. 407-419 ; Syntagmes à l'Ablatif en latin classique : conditionnement et valeurs, dans Latomus, 59/4, 2000, pp. 819-841 ; Syntagmes à l'Ablatif aprépositionnel : une enquête dans Pline le Jeune, Lettres, IV, dans Faventia, 23/2, 2001, pp. 73-85 [texte complet de l'article accessible ici] ; L'Ablatif de modalité dans les Lettres de Pline le Jeune, à paraître dans Mélanges C. Deroux. [Retour au texte]

[2] J. Despautère, Sintaxis, 1537. [Retour au texte]

[3] L'Ablatif de la materia circa quam marque le terme constitutif de la propriété signifiée par le verbe, p. ex. le complément doctrina dans superare aliquem doctrina. [Retour au texte]

[4] Diomède, GLK, I, 315, 19 : idiomata quae ex verbis nascuntur. [Retour au texte]

[5] Pour Sanctius : G. Clerico, Minerve, Lille, 1982, p. 181, n.1. Voir B. Colombat, La grammaire latine en France à la Renaissance et à l'âge classique, Grenoble, 1999, p. 439. [Retour au texte]

[6] Un texte de Quintilien (III, 6, 23), pris dans un autre contexte, éclaire cette notion : Aristoteles elementa decem constituit circa quae uersari uideatur omnis quaestio. [Retour au texte]

[7] R. Kühner, C. Stegmann, Ausführliche Grammatik der Lateinischen Sprache, II, Hanovre, 1966, [1912], p. 347. [Retour au texte]

[8] A. Ernout-Fr. Thomas, Syntaxe latine, Paris, 1953, 2e édition. [Retour au texte]

[9] id. p. 83 ; Fr. Blatt, Précis de syntaxe latine, Lyon-Paris, 1952, p. 100. [Retour au texte]

[10] superare aliquem doctrina : A. Ernout-Fr. Thomas, p. 95 ; hac spe deiectus : Fr. Blatt, p. 100. [Retour au texte]

[11] A. Ernout-Fr. Thomas, p. 81. [Retour au texte]

[12] id. : valeurs « fondatrices » (p. 79) ; valeurs « connexes » (p. 86), « dérivées » (pp. 84, 88, 93), « affaiblies » (p. 94) qui « se confondent » (p. 93, 101), « se rejoignent » (p. 81, 82, 101). Suo more : p. 102. [Retour au texte]

[13] Cet ablatif est à peine signalé p. 85 lors de l'analyse des catégories d'Ablatif. [Retour au texte]

[14] G. Serbat, L'emploi des cas en latin : vol. I : Nominatif, Vocatif, Accusatif, Génitif, Datif, Louvain-Paris, 1996, p. 3. H. Pinkster, Latijnse Syntaxis en Semantiek, Amsterdam, 1984, p. 77. [Retour au texte]

[15] H. Pinkster, op.cit., p. 57-58. [Retour au texte]

[16] cfr A. Christol, Typologie des langues anciennes (latin, grec), dans J. Feuillet (éd.), Actance et Valence dans les langues de l'Europe, Berlin-New-York, 1998, p. 753. [Retour au texte]

[17] Chr. Touratier, Syntaxe latine, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 75. [Retour au texte]

[18] id., pp. 224, 246. [Retour au texte]

[19] id., p. 240. [Retour au texte]

[20] H. Pinkster, On Latin Adverbs, Amsterdam, 1972, p. 148. [Retour au texte]

[21] L. Rubio, Introducción a la sintaxis estructural del latin, I, 1966, pp. 153 et 161. [Retour au texte]

[22] Notamment J. Feuillet. [Retour au texte]


FEC - Folia Electronica Classica (Louvain-la-Neuve) - Numéro 4 - juillet-décembre 2002

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