Itinera Electronica Du texte à l'hypertexte Virgile Aeneis, Livre XII |
2. Suicide d'Amata et revirement de Turnus (593-649)
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Commentairehorrible trépas (12, 603). La littérature antique connaît plusieurs femmes mourant de cette manière, ainsi Jocaste, mère et épouse d'Oedipe ( Sophocle, dipe Roi, 1260); Anticlée, mère d'Ulysse (Odyssée, 14, 359); Phèdre, épouse de Thésée (Euripide, Hippolyte, 798ss). Il semble que, dans la tradition prévirgilienne (chez Fabius Pictor, si l'on en croit Servius), Amata se serait laissé mourir de faim : au douzième et dernier livre de son Énéide, Virgile avait besoin d'une fin plus rapide. Rappelons que Didon, elle, s'était suicidée par l'épée (Énéide, 4, 663-665).
arracher ses blonds cheveux (12, 605). Ce détail, ainsi que tous ceux qui suivent (déchirer ses vêtements par exemple), correspondent aux manifestations extérieures de deuil, courantes dans l'antiquité.
poussière immonde (12, 609-611). On se couvrait aussi la tête de poussière (cfr le geste de Mézence, en apprenant la mort de son fils Lausus, en 10, 844). Ainsi font, dans Homère, Achille, quand il apprend la mort de Patrocle; Laërte, quand il croit Ulysse mort (Iliade, 18, 23, et Odyssée, 24, 317). En ce qui concerne les cheveux, l'usage, d'ailleurs variait; tantôt, on se couvrait la chevelure de poussière ou de cendre; tantôt, on la coupait, en partie ou en totalité, pour la déposer sur le bûcher funéraire; tantôt, au contraire, on la laissait croître sans la soigner.
se reproche (12, 612-613). Ces deux vers sont repris de 11, 471-472.
content de l'allure de ses chevaux (12, 616). Pour Servius, l'ardeur de Turnus faiblit en voyant que ses chevaux se fatiguent.
sous les traits du cocher Métiscus (12, 623). Voir ci-dessus 12, 468-472.
que nos premières victoires nous ont ouverte (12, 626). Turnus a semé la mort dans la plaine (12, 500-553). Juturne veut qu'il y reste et qu'il ne regagne pas la ville assiégée pour la défendre. D'autres, dit-elle, pourront s'en charger.
Mais qui dans l'Olympe (12, 634). Le lecteur sait que c'est Junon (12, 134-160).
Murranus (12, 638-640). Cet ami de Turnus a été cité en 12, 529. Une partie du vers 640 est reprise de 10, 842, où il s'applique à Lausus.
Ufens (12, 641-642). Guerrier latin, allié de Turnus, cité en 12, 460, où il intervient dans la mêlée; on le rencontre encore en 7, 745; 8, 6; 10, 518.
les paroles de Drancès (12, 644). Le latin Drancès qui lui reprochait de fuir le danger et le mettait au défi de se mesurer à Énée (11, 368-375).
Mânes (12, 646-647). Turnus, se sentant perdu, invoque les divinités infernales, les Mânes, puisque les dieux du ciel sont contre lui.
innocente de cette faute (12, 648-649). Il accepte la mort, mais pas le déshonneur. La faute, c'est-à-dire la fuite orchestrée à son insu par Juturne.
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